Une étude de marché douteuse

L’étude de marché utilisée par P&V pour justifier la viabilité économique du site recense un vivier de clientèle répondant aux critères center parcs (court séjour en hébergement avec village de loisirs) de 63% pour la zone de chalandise nord Rhône-Alpes. L’étude se base sur une enquête auprès de 1366 répondants. Sachant que Poligny et Roybon partageraient la même zone de chalandise et qu’ils capteraient toute la clientèle suisse, sachant que Poligny est à la même distance de Lyon que Le Rousset et sachant que Poligny étant à deux heures de route du Rousset, la moitié de leur zone primaire (2h30) coïncide, l’étude néanmoins conclut, se basant sur cet unique chiffre de 63%, qu’il n’y aura pas d’effet de « cannibalisation » et que le site sera économiquement viable. L’étude s’appuie aussi sur une différenciation des deux sites par leurs thèmes - Le Rousset avec la ferme et les poneys, Poligny avec l’aventure et l’accrobranche. Il n’en reste pas moins que l’aquamundo serait le même ; il est donc probable que les visiteurs venant de Dijon, Besançon, Lausanne ou Genève choisiraient Poligny, plus proche. Cette étude est donc loin d’être satisfaisante. L’enquête a-t-elle demandé aux 63% de participants s’ils avaient des revenus suffisants pour se payer un week-end à 500€ + restaurants, bowling, poneys, etc. + essence et péage (total environ 1000 euros) ?