Avis n°130
Avis pour des alternatives au Center Parcs
, leJe ne souhaite pas voir ce projet de Center Parcs aboutir car il me semble que le premier but de cette entreprise est de faire des affaires immobilières et en plus soutenues par l'argent public.
L'industrialisation de nos loisirs et la marchandisation de la Nature en la détruisant d'abord, pour la recréer artificiellement ensuite, tout ça en 2 voire 3 années de travaux infernaux et polluants, ne me font pas rêver, peut-être cela paraissait moderne il y a 25 ans mais aujourd'hui c'est dépassé.
A l'heure du détraquement climatique du à l'activité humaine pas assez réfléchie et à la désobéissance aux lois naturelles, on sent s'éveiller une prise de conscience générale où on comprend que c'est le Dieu Finance avec ses vices, la rentabilité et le profit, qui crée la crise du monde.
Oui, on est obligé de parler avec idéologie, car tout acte est chargé de sens et de responsabilité.
On est déjà dans la catastrophe irréversible avec les 2 degrés de plus annoncés, et on se bouche les yeux pour ne pas voir le désastre à l'horizon.
Maintenant il n'y a plus le choix, il ne nous reste plus qu'à prendre à bras le corps le problème, du citoyen à l'élu, avec la force de la solidarité. Oui à la croissance de la société civile, non à la croissance de la marchandisation du vivant.
L'humain dans son milieu naturel est désormais le critère de base de tout projet pour pouvoir être viable.
L'argent public du Département Saône-et-Loire et de la Région Bourgogne reviendra d'abord en soutien au développement économique des entreprises locales, au bien-vivre des habitants du territoire, et tout prévu en rapproché.
C'est la transition énergétique qui est maintenant la locomotive, pas le Center Parcs, elle est créatrice de milliers d'emplois utiles et nécessaires avec en donnée toujours, la proximité.
Le tissu social des associations, garantes de paix, toutes espèces de services et ceux à la personne, sont à soutenir en continu.
Les entreprises culturelles sont à multiplier. Elles représentent une puissance économique énorme, plus importante que l'industrie automobile,
Les laboratoires de recherche indépendants pour les renouvelables sont à subventionner.
Penser l'organisation de groupes de réflexion entre élus et citoyens, et ensuite lancer des appels à projets en fonction de l'étude. Voilà une politique vivante qui donne dignité aux femmes et aux hommes dans leur milieu.
Remplacer les maîtres mots pernicieux des grandes entreprises « éviter, réduire, compenser » qui leur permettent de transgresser les règlements, par les mots « efficacité, sobriété, renouvelable », c'est ça le vrai Progrès, la Technique n'étant là que pour servir ces mots.
Néanmoins, si malheureusement ce projet, après enquête publique et tous examens, peut espérer voir le jour...
Alors, les élus doivent exiger de Pierre et Vacances que toutes les constructions, cottages et bulle, se mettent aux normes du changement climatique, c'est-à-dire que leur conception architecturale soit en énergie positive, là, les mots innovation et progrès pourraient convenir.
Que tous les produits alimentaires pour la restauration soient issus de l'agriculture bio.
Que tous les produits d'entretien pour le ménage soient écologiques à 100%.
Qu'aucun engrais chimique ou herbicide ne soit utilisé dans le parc.
Alors le personnel du CP pourrait trouver davantage intérêt et dignité à son travail, et le projet brillerait davantage comme modèle exemplaire,
Mais de toute façon arrangé, ce projet n'est pas juste dans sa conception par rapport à l'actualité de notre histoire.
Cette commission de débat public m'a passionnée, même si dès le départ je savais qu'elle servirait à Pierre et Vacances pour améliorer son offre auprès de sa clientèle. Elle a permis d'examiner de plus près les rouages du système en vigueur et renforce mon non merci à ce projet.
Oui aux activités alternatives pensées ensemble avec les élus de notre région, en lien direct avec le terrain des habitants et de la Nature.
Commentaires
oui
oui pour des alternatives sol'idaires, non à ce projet hors-sol
oui pour un modèle économique centré sur l'économie sociale et solidaire
oui pour des approches environnementales lucides
oui aux projets d’intérêt général non aux captations indirectes de fonds d’intérêt public
Oui aux alternatives, mais lesquelles ?
Oui aux alternatives, mais lesquelles ?
Il n'y en a pas !
Et si on ne change pas notre façon de penser et de faire, nous aurons toujours ce que nous avons eu : de la décroissance, de la perte de richesses et d'emplois... Bref, le déclin de notre belle région.
L’industrie régionale a perdu près de 44.000 emplois et concentre désormais moins de 16 % de l’emploi régional contre 24 % en 1990.
De même, l’agriculture a perdu 17.000 emplois et ne représente plus que 4,6 % de l’emploi total en 2011 contre 7,5 % en 1990.
Le poids de la construction au sein de la valeur ajoutée a tendance à diminuer, surtout depuis la crise de 2008, où il est passé de 6,4 % à 5,2 % avec de nombreuses pertes d’emplois.
Avec 88.000 emplois supplémentaires, le secteur tertiaire représente 73 % des emplois en 2011 contre 62 % en 1990, soit un gain de 11 points, mais son poids reste plus faible qu’en France et progresse moins vite.
La croissance de la population active, qui contribue à la production de richesse, est aussi très modérée en Bourgogne avec une hausse de seulement +8 % entre 1990 et 2011 contre +18 % en France métropolitaine.
Le chômage des jeunes a progressé plus fortement en Bourgogne qu’en France au cours des 10 dernières années.
Alors, oui aux projets, qu'ils soient ou non alternatifs ou pas, mais OUI aux projets qui font avancer notre territoire !
... faire avancer ce territoire;
Un développement alternatif n'est pas donné clés en mains mais se travaille avec la population, les acteurs de terrain, des besoins nommés... Et ceci en tenant compte de la réalité de l'échec du système dont PetV tente, le plus vite possible de ramasser ce qui est possible en jouant avec des inquiétudes légitimes (comme les vôtres) pour emporter (très habilement) la décision des élu(e)s de déposer l'argent (qui est le nôtre) à leurs pieds en croisant les doigts pour que ça marche un peu. Car 220 emplois, même s'ils étaient tous de bons emplois, ce qui n'est pas le cas ici, pour les sommes investies et le risque pris pour l'emprunt, c'est très peu de résultat. Investissons ailleurs, autrement!
Et les "retombées" espérées, les villages qui revivent, les écoles qui se remplissent sont démenties ailleurs...
PetV tente de profiter de cette "panique" (ici, car en Allemagne ça ne marche pas)... c'est bien normal... C'est une entreprise multinationale pas un mécène.
En effet 5 CP existent (qui ne sont pas tous remplis, loin de là (il suffit de voir les offres à prix cassés. Et cependant 4 autres (dont Le Rousset, Poligny, Roybon et Lot et Garonne ou le CESER a d'ailleurs donné un avis défavorable) sont dans les tuyaux... toujours avec l'exigence que nous prenions les risques à leur place.
Ce projet hors sol et à bas niveau de compétences ne fera pas "avancer ce territoire". Ce qui fera avancer ce territoire, l'enquête SIRIUS en avait fait un rapport intéressant... Et il y bien de choses à faire si on abandonne non pas les agriculteurs, les savoir faire, les atouts patrimoniaux, environnementaux et humains mais le formatage de la pensée économique qui nous mène à tomber dans l'illusion Center parcs, locomotive qui irriguera ... etc... etc...
Décliner n'est pas une fatalité et PetV pas une solution pour y remédier. Il est même possible que vous le sentiez très bien..
Belle intervention ouvrant sur des perspectives positives
Cette intervention montre à quel point quand on s'oppose au projet de Center Parcs, tourisme standardisé et aseptisé d'un autre temps, c'est pour laisser la place à des perspectives positives et réalistes. Espérons que nos élus prennent le temps de lire les arguments des "opposants" qui m'apparaissent davantage porteur d'espoir que les déclarations souvent sous forme de "copier-coller" exposés par ceux qui soutiennent ce projet de manière quasi disciplinée.