Orage, eau des espoirs ;-)

Dimanche 23 août, Forêt du Rousset, il pleut. Pas un bruit. Même le murmure de la pluie n'atteint pas le sol. Quelques filets d'eau coulent sur les troncs des pins gris dont les aiguilles se débarrassent de la poussière estivale. Pas un chant d'oiseau. 23 août et la forêt semble endormie.
Peut-être des rires d'enfant au loin ?
Non rien. La nature est silencieuse, mais pas d'un silence qui ressource, un silence qui inquiète.
Un silence qui perdure au-delà de la forêt, jusque dans les rues de la Guiche : il est dimanche, les rideaux des commerces sont fermés, beaucoup de volets sont clos. Mais ils n'ouvriront pas demain, ni après demain. Fermés depuis longtemps, seules les enseignes témoignent d'un passé plus florissant pour cette campagne qui semble abandonnée.
Pourtant, dans la grisaille de ce dimanche, quelques touches blanches, comme des halos de lumière sur des prairies qui peinent à retrouver leur verdeur après un été trop sec : les charolaises. Les vaches s'abritent de la pluie salvatrice le long des haies. Pas de train à regarder passer. Elles attendent la ration quotidienne de foin, faute d'une herbe nourricière devenue rare. Dimanche 23 août, l'éleveur propriétaire des animaux viendra les rassasier et les rassurer de sa présence, comme chaque jour.

Ces agriculteurs, ces éleveurs, d'année en année de moins en moins nombreux, resteront sans doute les derniers occupants du territoire, attachés à leurs racines, défendant une économie locale en mal de devenir.
Mais cela n'est peut-être pas inéluctable ? Si quelque investisseur porte son regard sur ce coin du Charolais. Si des projecteurs éclairent ce petit bout de Saône-et-Loire. Alors ne les laissez pas se détourner de notre territoire ! Saisissez cette opportunité ! Accueillez ce projet ! Soyez force de proposition !
Et pour espoir garder, réunissez vous dimanche prochain 30 août sur les bords de l'étang du Rousset pour fêter cette dynamique à venir.
Il fera beau, il y aura des rires d'enfants.