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Question n°217

Technologie de la bulle

Ajouté par Marie BIXEL (Charbonnat), le
[Origine : Site internet]

Pourriez-vous nous donner des explications sur la technologie utilisée pour la bulle, son entretien, sa durée de vie... Et des indications sur l'entreprise qui construit ce type de structure (dans le Center Parcs de la Vienne, dernier en date, par exemple) ...

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

La notion de « bulle » fait certainement référence à l’ensemble du pôle aqualudique , que dans notre propre terminologie nous appelons « Aquamundo ». C’est une piscine complexe, avec ses propres caractéristiques de bâtiments, clos & couverts, bassins avec leur revêtements, et les lots techniques afférents, principalement les équipements techniques de traitement de l’air, et de traitement de l’eau. Ces lots techniques sont effectivement évolués technologiquement, et susceptible d’être modifié de projet en projet pour suivre au plus près les évolutions techniques, particulièrement dans le domaine de l’optimisation énergétique.

 

  1. Le traitement d’air fonctionne par un équilibre entre air recyclé par des centrales de traitement d’air et ventilation naturelle. Nous proscrivons toute climatisation. Ces éléments sont régulés et automatisés par la « Gestion Technique Centralisée » du bâtiment. Les équipements de traitement d’air mis en œuvre sont équipées de batteries permettant de récupérer les calories sur l’air extrait, et participent ainsi à la gestion énergétique de l’ensemble.

 

2.            Les équipements de traitement d’eau sont complexes, en regard de l’important volume d’eau à traiter. Il permettent un recyclage quasi-total de l’eau traitée à l’exception des volumes que la règlementation française nous oblige à renouveler quotidiennement. (soit 30 l. d’eau par baigneur et par jour).

 

3.            La notion de « bulle » fait référence uniquement à la couverture transparente qui figure sur de nombreux visuels de référence. Nos trois derniers projets en France ont utilisé une technique de couverture spécifique , basée sur la mise en œuvre d’une membrane en Texlon (le terme exact est ETFE - Éthylène tétrafluoroéthylène). Cette couverture est basiquement constituée de coussins réalisés avec cette membrane, qui sont gonflés en permanence, suivant les technologie des différentes entreprises, par un compresseur centralisé ou par plusieurs petits compresseurs repartis sur la périphérie de la couverture. L’avantage de ce type de couverture est qu’il est transparent (tout au moins translucide), léger et très isolant. La qualité de l’isolation  dépend du nombre de couches d’ETFE mises en œuvre , entre 2 et 4. Ce matériau résiste très bien aux intempéries et a un très bon comportement au feu. Les premiers bâtiments réalisés avec ce type de couverture datent des années 60 et ont donc bientôt 50 ans et ne donnent aucun signe de vieillissement prématuré. Il y a en Europe 5 entreprises maîtrisant cette technologie à l’échelle de nos projets, 3 allemandes, une espagnole et une néerlandaise. Elles sont toutes consultées dans le cadre d’un appel d’offre spécifique pour ce lot particulier. Aucune entreprise n’est systématiquement reconduite de projet en projet.

 

4.            Il y a environ une vingtaine de corps d’états impliqués dans la réalisation de cet équipement aqualudique.  Notre stratégie étant de traiter ces lots en corps d’état séparés, il y a autant d’entreprises impliquées, désignées après appels d’offres. La durée de vie de ce bâtiment et de ces équipements est celle de toute piscine et dépend principalement de la qualité et de la précision de la maintenance. Pour notre part, l’entretien quotidien est réalisé par les équipements de maintenance du site et l’entretien plus spécifique, notamment pour les lots techniques est réalisé par des entreprises spécialisées. Les premiers Center Parcs en Europe ont bientôt 50 ans et sont en parfait état de fonctionnement et l’on peut imaginer qu’ils le seront pendant de longues années.

 

Il faut noter qu’ a ce stade des projets en cours de débat public, les architectes n’ayant pas été retenus, les esquisses étant encore très sommaires et les partis architecturaux pouvant grandement évoluer, il n’est pas garanti que ce type de couverture sera mis en œuvre sur les nouveaux projets.