Avis n°2
Paris (et sa banlieue) étouffe
le ,Il manque cruellement à Paris un plan d'ensemble, un schéma directeur, qui organise son développement urbain. Faute de politique globale à l'échelle de l'agglomération, des centaines de projets, menés souvent à l'échelle locale, mitent le territoire et comblent tous les vides potentiels qui permettraient d'aérer la ville.
Paris comble tous ses vides, à l'intérieur, notamment dans les espaces industriels désaffectés (par exemple la Plaine Saint-Denis), mais aussi sur ses franges, ses terres agricoles, en témoignent aujourd'hui le triangle de Gonesse et le plateau de Saclay. La ville se développe comme une cellule maligne, une cellule cancéreuse, ne ménageant à l'intérieur de l'agglomération que très peu d'espaces de nature et de repos. Les habitants sont condamnés à chercher le week-end des espaces de respiration toujours plus loin, engorgeant les axes de circulation.
D'autres villes ont su, il y a longtemps, défendre un équilibre entre ville et nature, en leur sein. Nous pourrions citer Londres, Berlin... et Copenhague dont je vous mets en pièce jointe le plan de développement urbain qui date de 1947 (!), il y a près de 70 ans... Les photographies aériennes actuelles témoignent qu'il reste en grande partie respecté ; la ville se déploie comme les doigts écartés d'une main ouverte, laissant pénétrer au plus près du coeur de la ville des espaces de nature, les rendant accessibles à tous.
Dans cet esprit j'ai dessiné un plan protégeant drastiquement les terres agricoles et périphériques, maîtrisant des axes de développement urbain, pour marier, enfin, ville et nature, les réconcilier. L'agriculture doit être au plus proche des habitants.
Les villes du Nord et les villes d'outre-attlantique
Bravo pour cette contribution avec l'exemple de Copenhague. Il est vrai que les villes de Nord de l'Europe se sont développées de façon beaucoup plus respectueuses de l'environnement. On pourrait aussi citer l'exemple de Manhattan avec son central parc et de Montréal, où, des fenêtres de l'université, on a l'impression d'être au milieu d'un océan de verdure.
On me répondra peut-être que l'Amérique du Nord dispose d'un espace que nous n'avons pas en Europe ? Ca devrait être une raison de plus pour se montrer prudent dans la façon dont on gère cet espace.