Alliages & Territoires, porteur du projet, et la commission particulière du débat public s’engagent à répondre à toutes les questions portant respectivement sur le projet et sur le débat lui-même. Les questions et réponses sont publiques et ouvertes aux commentaires.
La commission veille à ce que les réponses apportées soient complètes et publiées dans les meilleurs délais.
Au sein de cet espace d'expression, le classement des questions est le suivant : apparaissent en premier les dernières questions posées ainsi que les plus récemment commentées.
Le débat étant désormais terminé, vous avez accès ci-dessous à l'ensemble des contributions qui sont parvenues à la commission particulière du débat public jusqu'au 13 juillet 2016.
Tous vos avis et commentaires sont soumis à une charte de modération
Bonjour,
Votre projet pourrait "atterrir " sur des terres agricoles de très grande valeur agronomique, du Val d'Oise.
Quelles sont vos relations avec l'Agriculture ? Soutenez-vous l'Agriculture et comment ?
Avez-vous lu le livre : « Solution locale pour un désordre global » (http://www.actes-sud.fr/catalogue/agriculture/solutions-locales-pour-un-...) ?
Pourriez-vous en tenir compte dans le cadre de votre projet EuropaCity ?
PS : Je vous recommande les passages de Emmanuel BAILLY, de Mme et Mr BOUIGNON, Philippe DESBROSSES et ... tout le reste.
Merci pour vos réponses.
Il convient de rappeler que, sur les 700 hectares non urbanisés du Triangle de Gonesse, 400 hectares d'un seul tenant, situés au nord, ont vocation à conserver durablement leur vocation agricole, valorisant ainsi la qualité paysagère du site. Comme le rappelle l’évaluation environnementale du Schéma directeur d’aménagement de la Région Ile-de-France (2013),cette disposition limitera l'étalement urbain tout en améliorant le fonctionnement des exploitations agricoles, aujourd’hui composées de parcelles étroites très morcelées
EuropaCity s'implanterait sur 80 hectares au sein de la ZAC du Triangle de Gonesse qui correspond à l'urbanisation de 280 hectares et comprend aussi un quartier d'affaires de standard international, avec 1,12 million de m² de surfaces à construire. L’ensemble de la ZAC serait structurée par une continuité paysagère nord-sud.
Indépendamment d'EuropaCity et bien antérieurement à sa conception, la préservation d'une part très significative de terres agricoles est donc assurée, en cohérence avec le choix de la puissance publique du développement économique d'un territoire jeune et dynamique mais en difficulté sur le plan économique et social, et en attente de projets créateurs d'emplois durables.
Il semble utile d'ajouter qu'entre 1990 et 2008, l'artificialisation de sols agricoles représentait 2 375 hectares par an en Ile-de-France. Le SDRIF adopté en 2013 limite la consommation des terres agricoles en moyenne à 1 315 hectares par an jusqu'en 2030 : cet objectif intègre l'implantation éventuelle d'EuropaCity sur le territoire couvert par le schéma directeur.
Enfin, en lien avec les ouvrages que vous citez, nous souhaitons privilégier la mise en place de circuits courts permettant à la fois de réduire la distance entre lieu de production et lieu de consommation, et de limiter le nombre d'intermédiaires : à cet égard, le développement d'un réseau avec les producteurs locaux pour approvisionner les restaurants du site est envisagé. De même, une ferme urbaine de 7 hectares serait créée, située en pleine terre et pour partie sur la toiture d'EuropaCity : elle aurait vocation à devenir un lieu de production maraîchère et fruitière, sous serre ou en plein air, à destination des lieux de restauration du site. Contribuant au développement de la biodiversité sur le site, la ferme serait également propice à la mise en place d'activités pédagogiques (visites, ateliers) à destination du public, et notamment des familles et des scolaires.
Le projet EuropaCity qui est porté par une filiale du groupe Auchan suscite beaucoup de réactions négatives de la part de la population et dans les médias (cf par exemple l'article "EuropaCity : la prouesse inavouable" d'Eric Conan paru dans le n° du 1er au 7 avril de l'hebdo Marianne). Comme ces réactions négatives sont à même de ternir l'image de l'enseigne Auchan en France auprès des consommateurs, les syndicats de salariés d'Auchan France ont-ils déjà pris position sur ce projet et, si oui, quelle est cette position / ces positions ? Merci d'avance pour votre réponse.
Il convient de préciser en premier lieu que Auchan Holding s'organise en trois grandes entreprises autonomes : Auchan Retail qui réunit tous les formats du commerce alimentaire, Immochan, qui constitue le pôle immobilier du Groupe, et Oney Banque Accord, la banque de services. Chacune de ces structures est juridiquement distincte, développe son activité de manière autonome et fonctionne selon une organisation interne qui lui est propre.
La société Alliages et Territoires, qui porte le projet EuropaCity, est une filiale d'Immochan et, en tant que telle, constitue une entité autonome et distincte d’Auchan Retail et de ses collaborateurs.
Par ailleurs, votre appréciation relative aux appréciations négatives qui seraient portées par le territoire, susceptibles de "ternir" l'image de l'enseigne Auchan, ne nous semble pas correspondre à la réalité du terrain : en effet, trois années de suite, en 2013, 2014 et 2015, un baromètre d'opinion a été réalisé auprès de la population résidant dans les 22 communes à proximité de site d'implantation projeté pour EuropaCity, qui illustre au contraire une adhésion marquée à la démarche entreprise.
Il en ressort que la notoriété du projet va croissant, puisqu'en décembre 2015, 24 % des habitants interrogés avaient connaissance du projet (contre 13 % en 2013), que 74 % des 24 % d’habitants interrogés sont favorables au projet, que 77 % de ces mêmes habitants considèrent qu'il serait un vecteur de développement pour leur territoire, notamment en matière d'emploi, que 73% des habitants interrogés ont l'intention de le fréquenter, et enfin que 81 % d’entre eux perçoivent le projet comme "une bonne chose" pour le bassin urbain concerné (et 84 % pour les départements de la Seine-Saint-Denis et du Val d'Oise, les villes de Gonesse et d'Aulnay-sous-Bois).
La volonté du maître d'ouvrage de valoriser sur place le maximum de déchets peut sembler intéressante et particulièrement en ce qui concerne les biodéchets. Toutefois le flou dans la rédaction du dossier du maître d'ouvrage laisse perplexe sur la maîtrise du sujet.
Une remarque de forme, il est écrit que : « En complément du compostage des déchets organiques (...) le biogaz qui se dégage lors de leur décomposition... » alors que le compostage ne produit pas de biogaz à l'inverse de la méthanisation.
Le maître d'ouvrage peut-il, à ce stade, donner des ordres de grandeur du potentiel de déchets fermentescibles du site et donc du potentiel de production biogaz et ainsi d'énergie ? Dans l'attente des études annoncées, l'utilisation d'éléments statistiques, par exemple utilisés par le Conseil Régional pour son Schéma régional de développement de la méthanisation, devrait pouvoir donner des ordres de grandeur.
Ils fourniraient également une évaluation de la quantité de digestat produit. On peut d'ailleurs parier que cette quantité sera telle que les 7 hectares de la ferme urbaine n'en utiliseront qu'une modeste partie et que la plus grande part pourra servir d'amendement (et non d'engrais) pour des sols agricoles voisins très pauvres en matière organique.
Enfin il peut être important que le maître d'ouvrage affiche son intention de ne valoriser sur site que l'énergie du biogaz provenant de ses propres biodéchets et de ne pas entrer en concurrence avec de futurs projets territoriaux de méthanisation. En effet l'exemplarité environnementale du site (si elle doit exister) ne doit pas se faire au dépend du territoire. Les ressources en fermentescibles pour produire du biogaz ne sont pas extensibles. Si Europacity devait consommer pour ses propres besoins des ressources externes alors ce seraient des ressources en moins accessibles aux collectivités pour l'amélioration de leur bilan carbone. Les 100% d'énergies produites sur le site le seraient alors en trompe l'œil.
L'objectif est que la taille et la diversité des équipements envisagés dans le projet EuropaCity permettent de créer un écosystème urbain conçu pour gérer simultanément l'eau, l'énergie et les déchets, au sein d'un quartier à l'échelle du piéton. Les objectifs que s'est fixé le maître d'ouvrage dans sa démarche de développement durable peuvent s'illustrer par les chiffres ci-après (cf p. 59 du dossier du maître d'ouvrage) :
- 100 % des besoins en eau non potable couverts par le recyclage des eaux de pluie ou usées,
- 100% des besoins énergétiques couverts par une production sur site, avec un recours massif aux énergies renouvelables (énergie solaire photovoltaïque, géothermie, géothermie profonde, méthanisation et cogénération).
- 100 % des déchets organiques (et 75 % des déchets en général) valorisés en interne.
A ce stade du débat public, comme vous l'avez noté, le sujet est en cours d'étude et donc pas encore complètement abouti dans les modalités exactes de mise en oeuvre.
En deuxième lieu, la question relative au traitement des déchets appelle les précisions suivantes : le compostage et la méthanisation sont les deux voies envisagées afin de traiter les biodéchets du site et de les valoriser sur place. Le gisement de biodéchets disponibles est estimé à 8 500 tonnes de matière organique par an. Ce gisement correspond à un potentiel d'environ 1 million de Nm3 (Normo mètres cubes, unité de mesure d'une quantité de gaz, dans les conditions normales de température et de pression) de biogaz susceptible d'être produit chaque année. Cette ressource renouvelable permettrait de produire près de 11 000 MWh par an. La méthanisation permettrait également de produire 6 300 tonnes de digestat, qui pourraient être en partie utilisés comme engrais dans la ferme urbaine.
Nous prenons note avec un vif intérêt de votre suggestion consistant à utiliser les surplus de digestat comme amendement pour enrichir les sols agricoles voisins, dont vous relevez qu'ils sont très pauvres en matière organique.
En troisième lieu, nous vous confirmons que seuls les déchets fermentescibles propres à EuropaCity ont été pris en compte, sans recours à des ressources externes. En revanche, s'agissant de contributions positives à l'espace d'implantation d'EuropaCity, nous sommes ouverts à l'examen de toutes les synergies possibles avec le territoire, par exemple la contribution à un réseau de chauffage urbain, ou d'autres types de synergies avec des collectivités.
A cet égard, nous avons entrepris des travaux d'études prospectives avec les grands industriels français - fournisseurs d'énergie et spécialistes de la gestion de l'eau et des déchets - afin de permettre la mise en œuvre de solutions innovantes.
Bonjour,
Vous annoncez dans votre calendrier une phase de "partenariats avec les principaux opérateurs". Pouvez-vous préciser ce que contient cette phase, le type de partenariats envisagés et les opérateurs dont il s'agit. Merci pour votre réponse.
Des partenariats avec les principaux opérateurs (enseignes commerciales, opérateurs culturels, opérateurs d’équipements de loisirs, restaurants, hôtels…) ayant vocation à exploiter les équipements d'EuropaCity sont effectivement à mener par le maître d’ouvrage. Cette phase de discussion, intervenant entre la fin du débat public et le dépôt du permis de construire, est susceptible de faire évoluer l'organisation physique du site, les caractéristiques et la programmation de certains équipements, sans remettre en cause l'équilibre global du projet, ni son ambition.
La décision d'investissement finale conditionnant le lancement des travaux serait prise à cette échéance, après confirmation de l'engagement de ses principaux opérateurs.
Le maître d'ouvrage n'est pas soumis à l'obligation de publier des appels d'offres pour sélectionner les opérateurs, français ou étrangers : pour autant, leur sélection supposerait des discussions bilatérales approfondies permettant de comparer les projets, afin de s'assurer qu’ils contribuent au triple objectif que poursuit EuropaCity : l'innovation, l'ambition, une identité forte porteuse d'attractivité.
Bonjour,
A ma grande surprise le magazine du Conseil départemental du Val-d’Oise (n°4 de mars / avril 2016) ne donne AUCUNE information sur le débat public d’EuropaCity ?
(Cf version papier http://www.valdoise.fr/ressource/252/9-magazine-mars-2016.htm ou version audio https://www.youtube.com/watch?v=jTbzy8TWOg0 )
Est-il normal que le droit à l’information soit muselé ou est-ce de la censure ?
A ce jour, pour ce qui est du site du département, l’information sur EuropaCity relève du jeu de piste :
1. http://www.valdoise.fr/ ; 2. http://www.valdoise.fr/130-projets-structurants.htm ; 3. http://www.valdoise.fr/236-le-triangle-de-gonesse.htm ; 4. http://www.valdoise.fr/236-le-triangle-de-gonesse.htm ; 5. http://triangledegonesse.fr/ ; 6. http://triangledegonesse.fr/lancement-du-debat-public-europacity/ ; 7. https://europacity.debatpublic.fr/
Je ne parle pas des communes du Val-d’Oise. Silence radio sur toute la ligne !
Ne sommes-nous pas devant un manquement au droit à l’information des citoyens du Val-d’Oise ?
Merci pour vos réponses.
Bonjour,
Une des missions de la commission particulière du débat public est d'informer le public sur la tenue du débat sur le projet EuropaCity afin d'en assurer une large participation du public.
Pour ce faire, elle a adressé à l'ensemble des collectivités territoriales du Val-d'Oise et de Seine-Saint-Denis, ainsi qu'aux différents acteurs associatifs, socio-économiques etc. différents éléments d'information: le calendrier des différentes rencontres du débat, le lien vers notre site internet, la bannière du débat, lien directs vers les documents du porteur du projet et vers ceux de la CPDP à destination de leurs supports de communication.
En sus de ces envois d'e-mailing fréquents à ces différents relais sur le territoire, les 33 communes du périmètre de proximité du débat public EuropaCity, localisées dans un rayon de 10 à 15 kilomètres, directement concerné par le projet EuropaCity ont reçu, en grand nombre, par voie postale, toute la documentation du débat à savoir, le Dossier du maître d'ouvrage, la synthèse du dossier du maître d'ouvrage, le calendrier des rencontres, les cartes T, etc. permettant à tout à chacun de s'informer sur le projet, de participer aux différentes rencontres, de poser une question, de donner son point de vue et d'émettre un avis.
D'autres supports apportent leurs concours à l'information de tous sur le débat :
des actions de mobilisation des structures du territoire et d'information dans les lieux à forte fréquentation via du tractage et de l'affichage ;
la CPDP est active sur les réseaux sociaux, à la fois sur Facebook et Twitter, pour relayer l'actualité du débat.
En outre, l'analyse des revues de presse montre que la presse régionale, départementale et locale assure une large couverture au débat public. A l'instar du Monde, de L'Echo Le Régional, du Parisien, de la Gazette du Val-d'Oise pour le Print, de France 3 Ile-de-France, France Bleu 107.1, France Inter pour la Radio/TV et de l'Agence France Presse, Médiapart, VO News 95 etc pour le Web.
Complément de réponse apporté par le Conseil départemental du Val-d'Oise le 4 mai
Le projet Europacity est régulièrement cité dans les publications - papier et numérique - du Conseil départemental du Val d'Oise. Les dernières parutions du magazine départemental, tout comme celles de mars/avril et de mai/juin, abordent ce projet soit au sein du dossier, soit dans des articles dédiés.
Concernant l'annonce du débat public, ce sont les réseaux sociaux qui ont été privilégiés (Facebook et twitter notamment). En effet, ces supports de communication offrent deux caractéristiques fortes : l'instantanéité de l'information et la possibilité d'y ajouter des liens hypertextes afin de diriger le lecteur directement vers les bonnes sources d'informations. Le Département a opté pour une mise en avant des sites officiels du projet à savoir : CNDP, Eurpacity etc.
Sur le site web de l'institution, trois contributions du Département ont été ajoutées, dès leur validation, le 18 avril dernier. Enfin, dernièrement, un espace dédié au projet Europacity a été créé en page d'accueil afin de faciliter la recherche des Internautes.
NB :
Actualité avec les 3 contributions : http://www.valdoise.fr/actualite/131/373-europacity-projet-capital.htm
Espace dédié au projet Europacity : http://www.valdoise.fr/1284-europa-city.htm
Magazine du mois de mars/avril - le dossier - : http://www.nxtbook.fr/newpress/cd95/valdoise_mag_04/index.php#/22
Magazine du mois de mai/juin - article - : http://www.nxtbook.fr/newpress/cd95/valdoise_mag_05/index.php#/8
Il est difficile de se faire une idée précise des nuisances sonores provenant du Bourget. La CNDP pourrait demander une contribution à Bruitparif, observatoire régional du bruit dont la compétence et la neutralité sont reconnues. Bruitparif pourrait être auditionné en tant qu'expert lors d'une des réunions.
La commission vous remercie pour cette proposition, qu'elle va étudier.
La question des nuisances sonores liées au projet EuropaCity sera évoquée lors de l'atelier Environnement-Dimension territoriale du mercredi 25 mai 2016, de 19h à 22h, à la salle Jacques Brel de Gonesse, située au 5 rue du Commandant Maurice Fourneau. Il est prévu que les services de l'ACNUSA (Autorité de Contrôle des Nuisances Aéroportuaires) y présentent l'incidence des plans (ou projets de plan) d'expositions du bruit des aéroports de Roissy et du Bourget sur le triangle de Gonesse. Bruitparif a également été invité à participer à cette réunion.
Afin que nous puissions vous transmettre toutes les informations nécessaires sur le déroulement de cette rencontre, inscrivez-vous en cliquant sur le lien suivant :
https://docs.google.com/forms/d/1DI-1kYdbT9j58sDR75boWYYQ2A3nDBw_mVHMjtDSlsM/viewform
1) ce projet va détruire des terres arables de qualité, très utiles pour nourrir les gens et permettre une meilleure résilience des villes aux alentours dans un futur proche, en conséquence des risques climatiques, d'approvisionnement en énergie et en denrées élémentaires. Ce projet ne peut donc être d'intérêt public, de l'intérêt de tous les citoyens, n'est ce pas ? 2) ce centre commercial plus loisirs n'apporte rien de plus; il concurrence des centres commerciaux et de loisirs tout proches; il ne créera pas d'emplois nouveaux; il déplacera seulement les emplois. Il engendrera par ailleurs des m2 supplémentaires de surface commerciale inutilisée de part la concurrence effrennée d'une part, et un gâchis énergétique considérable par la construction en béton, ferraille, verre et autres matériaux non disponibles sur place d'autre part. Tout ceci est contraire à la loi sur la transition énergétique et à l'accord signé lors de la COP21; Ce projet est donc totalement opposé à l'intérêt du plus grand nombre des citoyens; il ne peux donc pas être d'intérêt public ! 3) ce projet est concentrationnaire; en effet il oblige à la fois les futurs clients et les futurs employés à parcourir de grandes distances domicile-centre commercial. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, les promoteurs du projet exigent une gare spéciale pour desservir leur centre. Ici encore, ces déplacements de personnes (mais aussi de biens) augmenteront sans conteste la facture énergétique de notre pays. Ce projet dénie totalement la loi sur la transition énergétique et l'accord COP21. Ce projet oblige des citoyens à se déplacer vite et loin au lieu de leur permettre de trouver petits magasins et emplois près de chez eux. Ce projet n'est manifestement pas d'intérêt public. Merci de répondre avec des arguments solides sur mon questionnement.
Concernant l’utilité publique du projet et les terres agricoles :
La notion "d'utilité publique" n'est pas, au sens strict du terme, adaptée pour qualifier le projet EuropaCity. En revanche, celui-ci s'inscrit dans la dynamique de développement portée par le Grand Paris en ayant vocation à contribuer au renforcement économique de la métropole francilienne, au développement social et à la revalorisation du territoire.
A cet égard, EuropaCity est le plus important projet d'initiative et de financement privés à avoir obtenu le label Grand Paris (Comité interministériel du Grand Paris, 13 octobre 2014, dossier de presse Grand Paris, le temps des réalisations) du fait à la fois de son apport au développement économique et à la création d'emplois, et du caractère innovant et diversifié de son offre mixant loisirs, culture, commerces, hôtels, qui en ferait une nouvelle destination, populaire et touristique, à l'échelle du nord-est de l'Ile-de-France.
Il convient de rappeler tout d'abord que, depuis 1994, le schéma directeur de la Région Ile-de-France classe le Triangle de Gonesse comme un territoire stratégique pour le développement économique de la Région. Le SDRIF approuvé par la Région le 25 septembre 2008 et celui aujourd'hui en vigueur (approuvé par décret le 27 décembre 2013) prévoient que, sur les 700 hectares non urbanisés du Triangle de Gonesse, 400 hectares d'un seul tenant, situés au nord, conserveraient durablement leur vocation agricole, valorisant ainsi la qualité paysagère du site. Le maintien de ce carré agricole limitera l'étalement urbain tout en renforçant la fonctionnalité des espaces agricoles.
EuropaCity s'implanterait sur 80 hectares au sein de la ZAC du Triangle de Gonesse qui correspond à l'urbanisation de 280 hectares et comprend aussi un quartier d'affaires de standard international avec 1,12 millions de m² de surfaces à construire, et une continuité paysagère nord-sud inscrivant le projet dans une trame verte. La préservation d'une part très significative de terres agricoles est donc assurée, en cohérence avec le choix de la puissance publique - indépendamment d'EuropaCity et bien antérieurement à sa conception - du développement économique d'un territoire jeune, dynamique, mais en difficulté sociale, et en attente de projets créateurs d'emplois durables.
Concernant la concurrence que vous évoquez avec les commerces et activités de loisir existants :
Comme nous l’avons développé lors de l’atelier qui s’est déroulé à Sarcelles, le 21 mars dernier, le concept d'EuropaCity repose sur un alliage de fonctions, d'équipements et d'expériences qui, par sa dimension et sa diversité, a pour objectif de créer une destination de loisirs qui n'existe encore nulle part ailleurs en France , complémentaire et non concurrente de l'offre préexistante, qu'il s'agisse
. des parcs thématiques franciliens, situés en extérieur,
. des commerces de proximité
. des grands centres commerciaux traditionnels. Ces pôles commerciaux ont été conçus sur un modèle classique, c’est-à-dire des lieux de commerce constitués autour d’une enseigne alimentaire faisant office de locomotive et générant des flux récurrents de clients dont la fréquence de visites est de 15 à 20 par an
L’offre commerciale d’EuropaCity s’en différencierait nettement, la motivation de visite n’étant pas liée aux achats de nécessité, notamment alimentaires, mais à la découverte d’une offre mixte, riche et variée, donnant lieu à une à deux visites par an.
EuropaCity a pour objectif de concevoir une offre commerciale qui permettrait aux marques et aux enseignes de proposer des formats innovants, renouvelant l'offre physique et lui rendant de l’attrait, alors que l'e.commerce devient une pratique courante.
Compte tenu de la nature de son offre commerciale et de loisirs, et de l'étendue de sa zone d'attractivité, francilienne et touristique, EuropaCity aurait donc un effet très limité sur l'appareil commercial du territoire tout en exerçant un effet de levier significatif pour son développement économique. L’étude Utopies Etude de l’empreinte économique du projet EuropaCity (2015), mise en ligne sur le site du débat public, montre qu'en phase d'exploitation, EuropaCity injecterait 2,5 milliards d'euros dans l'économie française, dont 900 millions de valeur ajoutée sur la zone concernée. Ajoutons que le projet mobiliserait 4 200 emplois par an en moyenne pendant la durée du chantier (40 métiers différents, dont 85 % dans le bâtiment) et permettrait la création de 11 800 emplois directs, non délocalisables, en phase d’exploitation (80 métiers, dont 75 % seraient de niveau BEP ou Bac, et près de la moitié seraient liés au commerce).
Concernant les déplacements des employés :
La démarche du maître d'ouvrage en matière d'orientation, de formation et de recrutement vise à permettre aux habitants des communes et départements concernés (démographiquement dynamiques, mais dont le taux de chômage est supérieur à celui du reste de l'Ile-de-France) d'en bénéficier autant qu'il sera possible. Une partie significative des employés d'EuropaCity devraient donc provenir des communes avoisinantes, permettant ainsi de réduire le temps de trajet domicile-travail.
S'agissant des déplacements des visiteurs :
Nous réfutons le terme « concentrationnaire » utilisé pour qualifier le projet. En effet, pour les raisons développées ci-dessus, le concept est fondé sur des visites « choisies ». Il ne s’agirait pas de visites « forcées » par l’absence d’une offre de proximité ou de centres commerciaux.
Par ailleurs, il convient de préciser qu'EuropaCity s'inscrirait dans les orientations stratégiques du plan de déplacements urbains d'Ile-de-France et favoriserait les transports en commun et en modes doux. Plus de la moitié des 31 millions de visiteurs attendus, et des 11 800 salariés, se déplaceraient en transports collectifs, dont les infrastructures seraient, d'ici à 2024, considérablement améliorées avec l'arrivée de la ligne 17 du métro Grand Paris Express (pour laquelle nous rappelons que la création de la gare Triangle de Gonesse découle du débat public conduit fin 2010 – début 2011), du Barreau de Gonesse, reliant les RER B et D, l'amélioration du réseau de bus, qui contribueraient au désenclavement du territoire et faciliteraient la vie quotidienne des habitants.
Concernant le chantier et l’énergie :
Les préoccupations de développement durable sont intégrées au projet depuis sa conception : l'objectif d'exemplarité environnementale est au cœur de la démarche du maître d'ouvrage et de l'architecte retenu, et vise à créer un écosystème urbain économe en ressources rares et favorable à l'amélioration de la biodiversité. Quelques chiffres (cf P. 59 du dossier du maître d'ouvrage) illustrent ces lignes directrices:
- 100% des besoins en eau non potable seraient couverts par le recyclage des eaux de pluie ou usées,
- 100 % des déchets organiques (et 75 % des déchets en général) seraient valorisés en interne,
- 100 % des besoins énergétiques seraient couverts par une production sur site avec un recours massif aux énergies renouvelables (énergie solaire photovoltaïque, géothermie, géothermie profonde, méthanisation et unités de co-génération : plusieurs scénarios sont à l'étude, en collaboration avec les grands industriels français du secteur de l'énergie).
S'agissant du chantier de construction, une charte de chantier vert serait élaborée et intégrée aux appels d'offres à destination des entreprises de travaux, afin de réduire son impact en termes de pollution et les nuisances liées à la phase de construction pour l’environnement, pour les usagers des infrastructures routières qui bordent le site, pour les activités proches et pour les équipes de chantier. Ainsi, l'optimisation de l'équilibre global déblais-remblais de l'ensemble des constructions prévues dans la ZAC du Triangle de Gonesse serait recherchée avec l'EPA Plaine de France pour réutiliser la terre sur site et limiter son évacuation et les nuisances sur l'environnement physique ou naturel.
La charte de chantier vert pourrait traiter la question de la provenance des matériaux (verre, béton, etc.) que vous évoquez : nous l’intègrerons dans nos axes de travail.
Bonjour,
Quelle est la définition d’Innovation pour le Maitre d’ouvrage? Pourrait-il nous donner un exemple sur ce que pourrait être un « DECATHLON versus innovation » au sein d’EuropaCity ? Un Appel Store 2016 est-il un commerce innovant et aurait-il sa place dans Europacity ?
L’offre innovante ne s’appliquera-t-elle qu’aux commerces ou également à la restauration ? Combien de repas devront être servis par jour et qui sera en charge de la logistique ? D’où viendront les denrées alimentaires ?
« Une France de plus en plus vieille. En 2050, près d’un habitant sur trois aura plus de 60 ans, contre un sur cinq en 2005 » ( Sources : www.insee.fr). Comment le Maitre d’ouvrage prend-il en compte cette donnée dans le cadre de son offre commerciale ?
Quel sera le prix d’une demi-journée au parc des neiges pour une famille de 4 personnes ?
Quelle est la capacité (nombre personnes maxi) que pourra contenir le parc des neiges, le parc aquatique et le cirque ? EuropaCity pourrait-il exister sans le parc des neiges ?
Qui sera en charge des activités dites sportives ? Des entreprises ou des associations ? Peut-on savoir quelles seront les activités sportives disponibles ?
Pas de Cinéma ?
Merci pour vos réponses
Quelle est la définition d’Innovation pour le Maitre d’ouvrage? Pourrait-il nous donner un exemple sur ce que pourrait être un « DECATHLON versus innovation » au sein d’EuropaCity ? Un Appel Store 2016 est-il un commerce innovant et aurait-il sa place dans Europacity ?
A l'ère d'Internet, le commerce se réinvente avec l'économie du partage d'informations et de la collaboration : le rôle du point de vente physique évolue profondément puisqu'il n'est plus le lieu de passage obligé pour des achats de nécessité, bien plus commodément accessibles en ligne. L'e-commerce a progressé de 30 % au cours des dix dernières années, et de 14 % en France en 2015 par rapport à 2014. Cependant, cette pratique utile, de plus en plus répandue, est associée à une certaine "froideur". Le client souhaite désormais "consommer" de l'expérience, partager sans forcément acquérir, échanger avec des communautés déjà formées ou occasionnelles.
EuropaCity souhaite proposer une offre commerciale innovante, attractive, source d'étonnement et de plaisir :
- en répondant à l'attente de shopping-loisir par des formats nouveaux, des plates-formes qui permettraient la rencontre avec le client, une relation personnalisée et enrichie qui permettrait une démarche de co-création avec les marques,
- en répondant au besoin des enseignes et des marques de disposer non plus seulement de lieux de distribution et de vente, mais d’espaces d'exposition, de mise en scène, de communication, susceptibles d’accueillir des événements, créant une relation enrichie et personnalisée avec le client.
Par exemple, on peut imaginer que les enseignes (Decathlon ou d'autres) ne disposeraient d'aucun stock sur place, mais mettraient en scène leurs produits de manière ludique; les visiteurs pourraient les tester, notamment dans les équipements de loisir et dans le parc urbain, en bénéficiant des conseils et avis des professionnels de la marque, et passer commande en ligne en se faisant livrer à domicile le jour même ou le lendemain. La réalité augmentée permettrait quant à elle de représenter un produit dans le contexte de son utilisation : simuler un vêtement porté par un client sur un grand écran sans besoin de l'essayer, représenter un meuble dans le cadre de l'appartement dont le client aura apporté la photo...
Le client pourrait également personnaliser une paire de lunettes, des baskets, un sac à dos sur une tablette et en commander la réalisation ; voire réaliser lui-même cette personnalisation au sein d'ateliers que les enseignes mettraient en place, animés par des professionnels.
Le rôle respectif de la marque, du vendeur et du client s'en trouverait profondément modifié, induisant une relation de service, de conseil, mais aussi de "co-création" qui donnerait lieu à des expériences sur mesure, à des échanges - dont le numérique faciliterait la fréquence et la fluidité - propices à une appropriation des lieux par les visiteurs.
L’offre innovante ne s’appliquera-t-elle qu’aux commerces ou également à la restauration ? Combien de repas devront être servis par jour et qui sera en charge de la logistique ? D’où viendront les denrées alimentaires ?
Le projet fonde son concept sur la mixité et la diversité de l'offre dans un même lieu, permettant aux visiteurs de choisir les expériences de temps libre qu'ils souhaitent vivre et qui, toutes, intégreraient une dimension inédite rendue à la fois possible et nécessaire par la révolution numérique.
L’innovation serait au cœur de tous les programmes d’EuropaCity, loisirs, culture, commerces, restauration… Ainsi, dans ce dernier domaine, l'offre serait variée pour répondre à tous les goûts et s'adapter à toutes les bourses. Elle s'articulerait autour de deux axes :
- la mise en valeur des savoir-faire, du patrimoine culinaire, des terroirs ;
- la découverte, l'innovation, la mixité des techniques culinaires et la valorisation de la création. Certains espaces de restauration pourraient être aussi des incubateurs pour les concepts développés par des enseignes, des chefs confirmés ou débutants, de nouveaux entrepreneurs.
Chaque opérateur apprécierait le nombre de repas et les types de denrées à proposer quotidiennement en fonction des flux de publics. Chacun serait responsable de la logistique correspondant à l'espace géré, mais une logique intégrée permettant d’optimiser les flux logistiques serait mise en œuvre. Afin de favoriser une consommation citoyenne et responsable, les circuits courts seraient privilégiés : certains produits utilisés dans les espaces de restauration proviendraient de la ferme urbaine d'EuropaCity et d’un réseau de producteurs locaux, avec lesquels des accords d'approvisionnement régulier seraient passés.
« Une France de plus en plus vieille. En 2050, près d’un habitant sur trois aura plus de 60 ans, contre un sur cinq en 2005 » (Sources : www.insee.fr). Comment le Maitre d’ouvrage prend-il en compte cette donnée dans le cadre de son offre commerciale ?
Quel que soit leur âge, tous les visiteurs seraient les bienvenus à EuropaCity : la diversité des programmes permettrait à chacun de trouver l'activité adaptée à ses goûts. L’offre serait présentée dans des lieux d’accueil pour que chaque visiteur choisisse celle qui correspondrait à ses envies.
S'agissant des seniors, l'activité culturelle et de loisirs, riche et diversifiée, proposée au sein des divers équipements d'EuropaCity, répondrait à leurs attentes, d'autant que plusieurs programmes conviendraient également à des enfants, dont ils pourraient être accompagnés : c'est le cas du centre culturel pour le jeune public, de la halle d'expositions, mais aussi du parc ludo-éducatif et des différents autres parcs (thématique, aquatique, des neiges), ainsi que de la salle de spectacles. La ferme urbaine et ses ateliers, le parc paysager se prêteraient à des promenades et à des découvertes. S'agissant de l'offre commerciale, des restaurants et des hôtels, les centaines d'enseignes implantées sur le site couvriraient une palette d'offres suffisamment ample pour que les seniors y trouvent de quoi satisfaire leurs envies, des grands magasins aux boutiques de prescripteurs, en passant par les boutiques éphémères et les commerces collaboratifs.
Ajoutons que le site tout entier serait conçu pour que chacune de ses parties soit accessible à pied ou en utilisant des modes de transport doux ( navettes électriques, vélos...) particulièrement adaptés aux seniors et aux familles accompagnées de jeunes enfants. Il serait en outre accessible aux personnes à mobilité réduite, conformément à la réglementation.
Quel sera le prix d’une demi-journée au parc des neiges pour une famille de 4 personnes ?
A ce stade du débat public, très en amont du projet, les grilles tarifaires, du ressort de chaque opérateur, ne sont pas figées. Le maître d'ouvrage souhaite démocratiser l'accès à des expériences inédites, dans le domaine de la culture et du loisir en particulier : il veillerait donc à ce que la gamme de tarifs permette un accès large à toutes les catégories de publics, notamment familial, et soit comparable et cohérente avec celle pratiquée dans des lieux similaires.
Quelle est la capacité (nombre personnes maxi) que pourra contenir le parc des neiges, le parc aquatique et le cirque ? EuropaCity pourrait-il exister sans le parc des neiges ?
Sur l'ensemble du site, 150 000 m² seraient dédiés aux activités de loisir, sans compter le parc urbain et la ferme pédagogique.
Chacun des parcs envisagés occuperait une superficie dont les dimensions exactes et donc la capacité devront faire l'objet d'une discussion avec les opérateurs spécialisés qui en assumeraient la programmation et la gestion. Chaque équipement est autonome, même si l'attractivité de l'offre conçue par EuropaCity est liée à la multiplicité, à la diversité et au caractère inédit des activités et équipements proposés dans un même espace, complémentaires de l'offre francilienne.
D'ores et déjà, il est possible d'indiquer des ordres de grandeur :la fréquentation prévisionnelle du parc aquatique est estimée à 600 000 visites par an, celle du parc des neiges à 450 000 visites par an environ.
La salle circulaire dédiée au cirque aurait pour vocation de créer et de produire des spectacles sur mesure et proposerait aux spectateurs une expérience immersive : elle accueillerait en résidence une compagnie internationale de cirque contemporain développant un concept nouveau et participatif. Sa capacité d'accueil serait de 1 500 à 2 000 personnes.
Qui sera en charge des activités dites sportives ? Des entreprises ou des associations ? Peut-on savoir quelles seront les activités sportives disponibles ?
Il convient de remarquer en premier lieu que les nouvelles pratiques sportives urbaines, tournées vers le partage et la convivialité, se démarquent de plus en plus de l'esprit de compétition. Nombre d'entre elles se déroulent dans l'espace urbain, en dehors des zones traditionnellement dédiées au sport. Cela pourrait notamment être le cas dans le parc urbain.
D'autre part, EuropaCity n'a pas vocation à se substituer à la puissance publique ni au réseau associatif dans la gestion d'équipements sportifs.
Toutefois, affirmant son ambition de devenir une nouvelle destination de loisir à rayonnement national et international, EuropaCity entend encourager toutes les pratiques sportives sur son site en répondant aux nouveaux usages dans ce domaine.
La toiture paysagère offrirait ainsi de nouveaux espaces ludiques, propices à la pratique du sport, seul, entre amis ou en famille : elle constituerait un terrain de jeu pour les pratiquants du Parkour (activité physique qui se déploie dans tous types d'environnements, les éléments du milieu urbain se transformant en obstacles franchis grâce à la course, au saut, à l'escalade, au déplacement en équilibre, etc.).
La toiture et le parc paysagers pourraient accueillir des parcours de running ou de VTT, des cours de taï-chi ou de fitness. Des démonstrations ludiques pourraient y être organisées, incitant les visiteurs à découvrir de nouvelles activités. Des jeux sportifs pourraient s'y dérouler plusieurs fois dans l'année.
Les expériences sportives des visiteurs pourraient être partagées sur les réseaux sociaux ou via les équipements numériques d'EuropaCity.
Enfin des sports comme l'escalade, le freestyle (acrobaties à l'aide de structures utilisées comme tremplin), la plongée, la natation, le ski, la luge pourraient être pratiqués au sein des différents parcs de loisir proposés sur le site.
Pas de Cinéma ?
L’offre d’EuropaCity est conçue en complémentarité avec les équipements et activités déjà présents dans son environnement immédiat, et en Ile-de-France, afin de combler des manques, de répondre à des attentes non satisfaites, de saisir l'opportunité de propositions innovantes.
Il existe déjà une offre cinématographique sur le territoire. Aussi, il n’est pas prévu à ce jour d'implanter de salles de cinéma au sein d'EuropaCity.
Le dossier du maître d'ouvrage indique qu'existent des contraintes d'urbanisme sur le triangle de Gonesse dues aux nuisances sonores et notamment au bruit aérien des avions de Paris Le Bourget. Pourtant la carte stratégique du bruit de cet aéroport ne figure pas au dossier. En consultant cette carte et en essayant d'y positionner Europacity on peut voir que ce site est concerné par un LDEN_55 sur la moitié de sa superficie site mais aussi par un LDEN_60 sur sa partie sud. Ce qui peut sembler particulièrement étonnant est que cette partie sud est celle censée recevoir l'espace fête et l'espace bien être avec la "ferme urbaine", c'est à dire une grande partie d'espaces de plein air. Ces espaces de plein air dans une zone de bruit importante ont-ils réellement une chance raisonnable d'être attractif ?
En effet, dans un environnement intégrant des infrastructures de transport lourdes (aéroports notamment), EuropaCity a prévu de composer avec ces nuisances pour proposer un lieu agréable à fréquenter, tant pour les visiteurs que pour les salariés, en réduisant les contraintes phoniques.
L'aéroport du Bourget représente environ 150 mouvements d'avions par jour, qui ne survolent pas le site d'implantation envisagé pour EuropaCity. S'agissant de leur impact sonore, rappelons d'abord que l'indice Lden (day-evening-night sound Level) évalue le niveau du bruit dans l'environnement sur 24 h et le pondère en appliquant des "pénalités" pour les périodes de soirée (à partir de 18h) et de nuit (à partir de 22h).
Un projet de plan de prévention du bruit dans l’environnement de l’aéroport de Paris-le Bourget a été élaboré par le ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer et soumis à consultation publique entre février et avril 2015. Ce document peut être consulté sur le site du ministère (rubrique Consultations publiques – Transports- 2015).
En outre, l’aéroport du Bourget, comme les 12 principaux aéroports français, est doté d’un « plan de gêne sonore » (PGS) qui, pour déterminer des aides à l’insonorisation, délimite autour des aéroports trois zones classées en fonction des nuisances phoniques subies » (Source : ACNUSA, http://www.acnusa.fr/fr/le-bruit-et-la-cartographie/la-cartographie/pgs-plan-de-gene-sonore/15 ) ; le PGS précise que :
la zone 1, dite de "très forte nuisance", est comprise à l'intérieur de la courbe d'indice Lden 70,
la zone 2, dite de " forte nuisance", est comprise entre la courbe d'indice Lden 70 et la courbe d'indice Lden 65,
la zone 3, dite de "nuisance modérée", est comprise entre la limite extérieure de la zone II et la courbe d'indice Lden 55.
EuropaCity figurerait pour la quasi-totalité de sa superficie sous l'indice 55, l'extrémité de sa partie sud serait couverte par un indice Lden 60, soit un niveau d'exposition au bruit modéré.
Pour tenir compte de cette situation et améliorer le confort des visiteurs et des salariés, des dispositifs architecturaux et acoustiques ont été envisagés.
L'agence danoise d'architecture retenue, Bjarke Ingels Group, a ainsi constitué une équipe associant plusieurs bureaux d'études spécialisés et des acousticiens. Dès la phase de conception du projet architectural, il a été prévu que l'organisation spatiale du site et ses partis-pris architecturaux apporteraient une première réduction majeure des nuisances phoniques (bâtiments écrans). Des mesures complémentaires, actives ou passives, pourraient être imaginées en complément pour améliorer le confort (dispositifs anti-bruits...).