Renouvellement de l'usine Georges Besse exploitée par EURODIF
Pour maintenir son avance et préparer l'avenir, AREVA souhaite construire une nouvelle installation qui prendra progressivement le relais d'EURODIF dont l'arrêt est prévu d'ici 2012.
Depuis 1979, l'usine Georges Besse exploitée par la société EURODIF, filiale d'AREVA, enrichit de l'uranium afin de répondre aux besoins des compagnies de production d'électricité.
Cette usine utilise le procédé de diffusion gazeuse.
Lors de sa construction, la durée de vie estimée de l'usine était de 25 ans. Depuis, des opérations de maintenance et de modernisation ont permis de prolonger d'au moins une dizaine d'années cette durée.
Aujourd'hui, d'un point de vue économique, la technologie de diffusion gazeuse est pénalisée par sa forte consommation d'énergie, dans un contexte d'évolution du coût de l'électricité.
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C'est pourquoi, l'exploitation de l'usine actuelle ne pourra sans doute se poursuivre au-delà d'un horizon 2012-2015. |
Cet investissement de l'ordre de 3 milliards d'euros, financé par AREVA, comprend l'installation de deux unités de production, éventuellement suivies d'une troisième en fonction de la demande du marché.
Elles mettront en oeuvre la technologie d'enrichissement par centrifugation. |
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Cette nouvelle usine s'inscrit dans la continuité de l'usine actuelle. De capacité semblable à l'actuelle, il est prévu qu'elle soit implantée sur le site du Tricastin sans en modifier la clôture existante, dans la vallée du Rhône, entre la Drôme et le Vaucluse.
Le périmètre de cette plateforme industrielle, unique en Europe, s'étend sur les communes de Pierrelatte, Saint-Paul-Trois-Châteaux et Bollène.
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Construction de l'usine
La construction s'étalera sur une période de 10 à 15 ans.
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Le
chantier devrait
employer environ
300 personnes. Ses activités de préparation, de génie civil, d'électricité, de tuyauterie, feront appel, en partie,
aux entreprises de la région. Le montant global pourrait représenter
300 à 400 millions d'euros sur 10 ans.
Les
impacts du chantier seront liés à la production de
poussières, aux
nuisances sonores et au
trafic routier supplémentaire occasionné. Ces impacts potentiels ont été recensés puis analysés afin de pouvoir être minimisés au mieux.
Le respect de l'environnement
La technologie utilisée et la localisation retenue, à l'intérieur du site existant du Tricastin n'a
pas de conséquence en terme d'aménagement du territoire. L'usine Georges Besse II aura un
impact environnemental encore plus faible que celui de l’usine Georges Besse d’EURODIF :
- pas de prélèvements d'eau dans le Rhône pour son refroidissement,
- un prélèvement très limité sur les ressources naturelles, la nouvelle usine nécessitant beaucoup moins d'électricité pour son alimentation que l'usine actuelle (50MW contre 2500MW),
- une intégration aisée dans le paysage et l'environnement immédiat (hauteur des halls deux fois moindre que celle de l'usine actuelle, absence de nuisances sonores).
Les caractéristiques intrinsèques du procédé de centrifugation (faibles quantités de matières dans le procédé et fonctionnement sous vide) rendront l'usine Georges Besse II encore
plus performante en matière de sûreté. L'ensemble des risques, y compris ceux inhérents à un séisme, une inondation, une chute d'avion, un incendie a été pris en compte dès les premières phases d'élaboration du projet.
L'emploi : une transition progressive
Les installations existantes sont bien intégrées dans le tissu socio-économique régional avec notamment la
création d'emplois durables et l'appel à un important réseau de sous-traitants. On compte aujourd'hui plus de
4000 emplois directs sur le site et environs 4000 autres emplois induits par la sous-traitance directe ou indirecte.
La continuité des capacités de production assurée par la montée en puissance progressive de Georges Besse II, en parallèle de la poursuite de l'activité de Georges Besse d’EURODIF jusqu'aux environs de 2012, puis son démantèlement, permettront une
gestion maîtrisée de l'emploi sur la période 2005-2020. Cette gestion prévisionnelle, menée en liaison avec les partenaires sociaux, s'est traduite par la mise en place, il y plus d'un an, d'une commission paritaire à EURODIF.