INTRODUCTION
Gérard MILLET, Maire de Melun : Monsieur le Président de la Commission particulière du débat public, Messieurs les membres de la Commission, Monsieur le Sénateur, Monsieur le Président du Conseil général, Mesdames, et Messieurs les élus, Mesdames, Messieurs, je voudrais d’abord présenter les excuses d’Yves JEGO, qui avait pensé nous rejoindre, mais qui est retenu par d’autres activités et donc qui ne pourra pas être présent ce soir. Je remercie la Commission du débat public d’avoir organisé cette réunion à Melun et je vous souhaite à tous, bien entendu, la bienvenue.
Nous allons donc débattre autour du Président de la Commission, Monsieur François LEBLOND, qui connaît bien notre département. D’une part, parce qu’il a été Sous-préfet de Meaux, et que par ailleurs il a été ensuite Préfet de l’Essonne, département voisin du nôtre et nous pouvons dire que le Sud de l’Essonne et le Sud de la Seine-et-Marne rencontrent certainement un grand nombre de projets et de problèmes communs. Je remercie aussi Monsieur Claude BERNET, ancien Inspecteur général de l’agriculture, que j’ai rencontré et qui est venu en mairie de Melun pour la préparation de ce débat.
Alors, je dirais que, dans le Sud de la Seine-et-Marne, nous avons quand même, depuis un certain temps, le sentiment d’être les oubliés de la Région et du Grand Paris. J’avais eu l’occasion de dire, il y a quelques mois, à Christian BLANC, que nous avions l’impression d’être les DOM-TOM de Paris. Nous disposons, en effet, de l’espace, mais est-ce une raison pour n’accueillir que des établissements dont les autres départements d’Ile-de-France ne veulent pas ? Terrains de grand transit pour les nomades, prisons, usines de traitement des ordures ménagères, bases logistiques, sans compter l’eau de la nappe de Champigny qui alimente Paris. C’est donc pour nous un peu l’occasion de dire notre ressenti et puis aussi de poser quelques questions, parce que je crois qu’il faudra aussi être positif et constructif. Qu’est-ce que ce débat peut nous apporter ? Quelles sont les questions que nous pouvons poser ? Et quelles sont les réponses qui peuvent être apportées, également, dans le cadre de cette enquête ? Pour nous, c’est vrai, la guerre des différents tracés du Grand Métro, est un peu une guerre étrangère, puisque dans le meilleur des cas, cette ligne ne fait qu’effleurer la frange Nord-ouest de notre département. Mais un certain nombre de questions peuvent se poser. Quelles sont les interconnexions qui pourraient améliorer les transports en commun en Seine-et-Marne ? Deux questions se posent, l’une par rapport au RER D. Y aura-t-il une interconnexion entre le RER D et la future ligne du Grand Métro qui fera le tour de la proche agglomération parisienne ? Y aura-t-il une gare d’interconnexion du TGV ? Puisqu’un projet existe pour créer cette gare dans le Sud de l’Ile-de-France, et que plusieurs sites ont été envisagés, sur le plan de la Seine-et-Marne. Deux sites ont été proposés. L’un à Lieusaint, qui présente l’avantage d’une interconnexion avec le RER. L’autre sur Melun Villaroche, qui présente l’avantage de renforcer un pôle majeur de l’économie seine-et-marnaise, avec la SNECMA. Ce sont des questions auxquelles nous serons attentifs, car il en va du développement économique du département et aussi d’une amélioration des transports. Cela serait une juste compensation de la présence de ce que nous avons appelé les petits gris sur cette ligne du métro/RER, dont tous les Seine-et-Marnais ont effectivement pâti. Enfin, je dirais que si la Seine-et-Marne a besoin de transports en commune, elle a aussi une spécificité qui n’est pas prise en compte au niveau des infrastructures routières. En effet, la spécificité de la Seine-et-Marne, c’est son étendue, pratiquement, nous pouvons le dire, 50 % de la surface de la région Ile-de-France, avec une population qui explose, mais qui est mal desservie par les transports en commun, une population qui a besoin de sa voiture, qui a besoin aussi d’infrastructures routières. Je donnerais l’exemple de Melun, dont le cœur de ville est traversé par 90 000 véhicules par jour, faciles à compter puisqu’il faut franchir la Seine. C’est le trafic sur l’autoroute A6, à Évry. Ce contournement figure dans les schémas directeurs de la Région Ile-de-France depuis 40 ans, mais est constamment repoussé. Nous parlons d’un parc national en forêt de Fontainebleau. L’idée, en soi, est séduisante, surtout avec les nouvelles dispositions concernant les parcs nationaux, plus souples que les anciennes. Mais est-il envisageable de créer un parc national dans une forêt qui est traversée par 6 000 poids lourds chaque jour ? Poids lourds qui traversent Melun, au préalable.
Voilà toute une série de questions que nous pouvons nous poser. J’aurais pu rajouter les problèmes hospitaliers, même s’ils ne sont pas directement dans le débat de ce jour. Mais il est vrai que nous avons aussi besoin d’infrastructures hospitalières. Ce débat, je crois que maintenant il faut l’aborder de façon positive. J’ai exprimé, je crois, quelques désillusions que beaucoup ont ressenties. Mais s’il nous permet de nous exprimer, il nous permet d’être écoutés, et peut-être d’être entendu. Merci
Applaudissements