Retour à la page principale

 

DEBAT AVEC LA SALLE

Question de la salle 4

Thématiques : financement et développement des transports sur le Sud-est de l’Ile-de-France 

Denis JULLEMIER, Adjoint au Maire chargé des transports à Melun, Vice-président du GART (Groupement des autorités responsables de transport) :

Bonsoir, Denis JULLEMIER, Adjoint au Maire chargé des transports à Melun et Vice-président du GART. Avant toute chose, je voulais prendre une citation de Sénèque, qui disait : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. ».

Vous avez osé, il me semble avec le Grand Paris, relever un défi. Vous le disiez, depuis très longtemps, je pense que nous avions abandonné toute réflexion d’ambition sur les transports sur l’Ile-de-France. Le Grand Paris a au moins ce mérite-là, ne serait-ce que de relier deux aéroports. Ce qui me semble tout à fait utile. Au regard des grandes métropoles internationales (je suis pour ma part revenu de Shanghai, il n’y a pas très longtemps, pour mon entreprise), nous nous apercevons que le petit débat de se demander si c’est à l’est, à l’Ouest, ou autre, qu’il faut se développer, je pense qu’à l’échelle de l’Ile-de-France, le Grand Paris offre aujourd’hui un intérêt.

C’est vrai néanmoins qu’il me semble que, la Seine-et-Marne — je pense que vous l’aurez bien entendu ce soir — est un peu oubliée dans ce projet. Ma question est la suivante. Est-ce que, dans le Grand Paris tel qu’il est aujourd’hui, dans le projet, les financements qui l’accompagnent (plus de 20 milliards d’euros), il est possible de trouver une partie de financement pour justement aider les transports sur notre région, au sud des départements ? Nous faisions justement allusion à la problématique en Gare de Lyon où il y a plus de 30 000 personnes par jour qui prennent le train. Beaucoup de personnes restent à quai le matin. Il y a de gros problèmes en Gare de Melun pour les directs vers Paris. Ce que nous entendons dire souvent, par la SNCF, est qu’elle ne peut rien faire, parce qu’il n’y a pas de sillon, parce que pour pouvoir débloquer la situation, il faudrait le doublement du tunnel de Châtelet. Et elle nous dit que c’est 1 milliard d’euros. Est-ce que nous pouvons aujourd’hui trouver, pour le Grand Paris, 1 milliard d’euros pour le doublement du tunnel qui nous améliorerait les transports, sur le Sud-est, à partir de la Gare de Melun ?

Le contournement de Melun est aussi un projet de transports, que nous le voulions ou non, cher Monsieur, qui est inscrit au SDRIF et qui a l’intérêt de désenclaver notre agglomération et de permettre également le développement économique de notre agglomération, puisqu’il pourrait desservir l’ensemble des zones d’activité économique. Et en troisième lieu,  il faut, évidemment améliorer l’accessibilité de nos gares. Aujourd’hui, la Région, je crois, n’a pas apporté les 50 % des financements qui manquaient au STIF pour l’accessibilité de l’ensemble des gares d’Ile-de-France ; ma question est celle-ci : le Grand Paris peut-il aider dans nos projets de développement des transports sur le Sud-est de l’Ile-de-France ?

François LEBLOND, Président de la Commission particulière du débat public sur le projet de réseau de transport public du Grand Paris : est-ce que la personne de la SNCF, qui avait été annoncée, est là ? Non. Alors il faudra leur faire la remarque, parce que ce n’est pas très bien. Mais RFF aura peut-être quelque chose à dire sur ces sujets-là ? Oui ? Si vous voulez bien vous exprimer ?

Vincent DESVIGNES, Réseau Ferré de France : Vincent DESVIGNES, Réseau Ferré de France. Il a été évoqué le doublement du tunnel Châtelet-Gare du Nord. De notre point de vue, nous préférons investir dans la signalisation, avoir une signalisation plus performante, pour passer davantage de trains sur l’ensemble de la ligne, notamment dans le tunnel, que de réaliser un autre tunnel. Donc c’est bien le sens des études que nous conduisons pour le schéma directeur de principe du RER D, actuellement.

François LEBLOND, Président de la Commission particulière du débat public sur le projet de réseau de transport public du Grand Paris  : autre chose à dire ?

Marc VERON, Président du directoire de la Société du Grand Paris : je remercie Monsieur des questions qu’il a posées. Quelque part, derrière tout ce qu’il a exprimé, c’est la dynamique de la vaste métropole parisienne qui se trouve posée. La plupart des questions techniques concerne RFF, qui est maître d’ouvrage sur tous les points que vous avez signalés en matière d’amélioration des infrastructures. Mais derrière un projet comme celui du réseau de Métro du Grand Paris, qu’est-ce qui est visé ? Et en quoi les politiques publiques doivent-elles retrouver un sens, au-delà de ce réseau ? Ce qui est visé, c’est que ce réseau constitue un levier de développement par rapport à la masse qui doit s’investir en région parisienne, si nous voulons suivre le mouvement général qui est à l’évidence (il suffit de regarder les taux de développement des grandes capitales mondiales) un mouvement extrêmement dynamique, de concentration, d’agrégation de capital humain, etc. Je ne développe pas, il y a un débat, lundi, sur tout cela. Il faut bien entendu que de l’argent privé, dans des proportions incomparablement supérieures à ce peut représenter cet investissement public, considérable au travers du réseau de métro automatique, accepte de s’investir, de se loger dans la métropole. Donc quelque part, ce que nous faisons est un acte de confiance. Ce que nous faisons, c’est de dire à l’État, à la Région, peu importe les collectivités (je ne personnalise pas parce que l’argent public, qu’il émane de l’État ou de la Région, sort toujours de la poche des contributeurs), que cet argent public, nous le mettons sur la table parce que nous croyons que cet investissement est un déclencheur de l’investissement privé, de la dynamique économique. C’est le sens, in fine, de ce que nous faisons.

Maintenant, je ne sais pas si RFF, de votre point de vue, a épuisé les réponses aux questions que vous avez posées.

 

François LEBLOND, Président de la Commission particulière du débat public sur le projet de réseau de transport public du Grand Paris : vous n’avez rien d’autre à dire ? Bon, alors prenons une autre question.

 

Retour à la page principale