DEBAT AVEC LA SALLE
Question internet 1
Thématiques : impact des travaux
François LEBLOND, Président de la Commission particulière du débat public sur le projet de réseau de transport public du Grand Paris :
Je vais prendre une question qui nous a été posée par internet, pour changer un petit peu, pour que ceux qui s’expriment par internet puissent avoir un peu satisfaction.
« Le découpage des travaux imposés par ce nouveau métro ne risque-t-il pas de créer des bouchons sur les voies routières, même si son but final serait de les délester ? ».
Didier BENSE, membre du directoire de la Société du Grand Paris : effectivement, la phase des travaux est une phase assez difficile. Nous avons un tracé qui est quand même très majoritairement souterrain, donc cela minimise malgré tout les emprises de surfaces, contrairement à un tramway, qui est nécessaire. Il faut aussi faire les tramways. Mais c’est vrai que sur tout le linéaire du parcours, le tramway est très dérangeant pour la circulation routière. Donc bien entendu, dans la mise en œuvre, nous allons nous attacher à minimiser les inconvénients. Cela se fait dans un dialogue permanent avec les gens qui sont en responsabilité de la gestion des circulations.
Je voudrais répondre à une question à laquelle nous n’avons pas répondu, qui est celle de la vitesse. C’est un métro qui va effectivement vite. Pourquoi ? C’est un métro régional. Nous sommes à l’échelle régionale, il ne s’agit pas de traverser quelques arrondissements de Paris. Cela, nous le faisons aujourd’hui à 30 km/h, à 40 km/h, sur la ligne 14. Mais quand nous voulons nous déplacer réellement à travers la région, nous avons pensé que pour atteindre ce but, qui est de favoriser le développement des territoires, il fallait le faire relativement vite. Donc ce sera 65 km/h. Cela se fait de plusieurs façons. D’abord, regarder de très près l’implantation des gares, parce que ce qui fait le temps de parcours et donc la vitesse, c’est le nombre de gares dans lesquelles nous nous arrêtons. Nous avons donc des interstations, une distance entre deux gares, qui varient en fonction de la zone desservie malgré tout, de 1,5 km à 2 km dans les zones les plus denses. Dans les zones les moins denses, il y a des interstations plus grandes, ce qui fait que nous nous arrêtons peu souvent. Et nous parcourons ces grandes interstations avec un matériel roulant qui est capable de rouler à 100 km/h, c’est-à-dire bien au-dessus de ce que fait le métro aujourd’hui, qui est de l’ordre de ce font les RER A et B, un peu moins vite que les Transiliens, en pointe.
Je rajouterais enfin que cela peut paraître très distant, des gares à 2, 3 ou 4 km, mais bien entendu tout cela doit être complété par des interconnexions, par un système de bus, de parkings de rabattement, de sites propres, qui convergent vers ces gares. De ce point de vue, nous avons tenu compte des projets qui existent aujourd’hui dans les contrats de plan État/Région qui sont déjà signés ou en discussion, voire dans le plan de mobilisation de la Région.