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DEBAT AVEC LA SALLE

Question de la salle 8

Thématiques : développement territorial

Pierre CARASSUS, Président du Syndicat mixte d’Etudes et de Programmation de la région de Melun, Maire de Vaux-le-Pénil : Pierre CARASSUS, Président du SMEP de la région de Melun, qui regroupe 16 communes, chargé du schéma de cohérence territoriale.

Je n’interviendrai pas sur les aspects de transport. Je pense que nous aurons l’occasion, au niveau du syndicat, de le faire par écrit. On a bien voulu nous dire qu’il s’agissait, pour le Grand Paris, d’un projet de territoire. On nous a dit que cela ne pouvait pas être des champs de pommes de terre. De toute façon, ici, cela serait des champs de betteraves. Mais je ne crois pas que nous soyons uniquement dans un champ de betteraves. On a su nous demander de faire de ces champs de betteraves une possibilité de développement urbain. Et nous avons répondu, Melun, sa région, comme Sénart. Je rejoins tout à fait ce qui a été dit par le Président FOURNIER. Mais on n’a pas su entendre les atouts que nous avons. Monsieur BLANC est venu dans la région, à la demande de plusieurs élus. Vous le connaissez bien. Il a été préfet, ici. À Villaroche, nous avons eu le courage, le Conseil général, la région de Melun, la Communauté d’agglomération Melun-Val-de-Seine, et Sénart, d’acquérir cette réserve foncière auprès de l’État et d’y envisager un projet de pôle technique, de haute technologie. Mais on va nous laisser faire seuls. C’est tout à fait anormal. Vous dites qu’il y a peut-être d’autres pôles. Peut-être, mais il n’empêche que quand Monsieur BLANC est venu, il n’a pas nié la réalité de nos potentialités. Simplement, cela demandait un effort par rapport aux 4 ou 5 pôles que vous avez pris et qui existent déjà. C’est cela, l’erreur que vous faites. Vous nous avez demandé d’urbaniser et nous l’avons fait. Mais quand nous vous demandons de nous donner les moyens, au niveau des transports comme au niveau du développement économique (c’était un peu déjà vrai dans le SDRIF), vous refusez d’examiner les potentialités que nous avons. Et je répète, après Monsieur FOURNIER, vous faites une erreur magistrale.  

François LEBLOND, Président de la Commission particulière du débat public sur le projet de réseau de transport public du Grand Paris : alors, Monsieur VERON, vous faites une erreur magistrale ?

Marc VERON, Président du directoire de la Société du Grand Paris : d’une part, Monsieur le Maire, nous ne sommes pas en charge du SDRIF. Ne faisons pas de transfert de responsabilité. Pour notre modeste compétence, nous prétendons agir sur un projet de métro automatique. Nous ne sommes pas non plus le STIF qui est, hors de la loi dérogatoire de ce point de vue du 3 juin dernier, en charge des transports en Ile-de-France. Enfin, sur les projets territoriaux, la loi a apporté une avancée considérable puisque, il est vrai autour des gares, du réseau de métros, elle prévoit explicitement des projets de développement territorial, dès lors que les communes acceptent l’idée d’entrer dans une négociation avec l’État. Bien entendu, la conclusion ne peut être que dès lors que les parties s’accordent sur le contenu, l’objet, et bien entendu la durée et les moyens.

Simplement, puisqu’il y a, paraît-il, deux débats ou deux projets concurrents, celui porté par le STIF et le nôtre, les observations que vous faites sont encore plus violemment vraies concernant l’autre projet. Vous parlez des jonctions entre la Seine-et-Marne et le projet de réseaux du Métro Grand Paris, mais nous sommes encore plus loin de la Seine-et-Marne avec le projet précédent. Essayons d’être un peu objectifs. Nous ne sommes pas porteurs de tous les pêchés d’Israël. Nous sommes porteurs d’un projet, nous y croyons, nous pensons que c’est un levier important, de plein de points de vue. Mais nous ne sommes pas, au travers de ce projet, en capacité de régler tous les problèmes de développement, d’urbanisme, d’aménagement de la région parisienne. Ce n’est pas l’objet. Ce que je vous ai dit tout à l’heure, par contre, j’y crois profondément. C’est-à-dire qu’il y a un certain nombre de territoires qui ne sont pas sur le trajet du réseau de métro automatique et qui ont décidé de faire mouvement pour se qualifier de territoire de développement, donc dénoncer une politique. Alors ils la proposeront au préfet de Région, aux organismes représentatifs de l’État dans cette région, bien sûr, mais cela paraît en tout cas faire sens sur le papier. Donc il n’est pas interdit que les territoires réfléchissent en dehors de ceux que nous n’avons pas choisis. Ils se sont désignés eux-mêmes, sur le réseau de métro. Je vous précise cela : nous n’avons pas abstraitement et autoritairement dit qu’ici ou là sont des territoires de projet. Tous les territoires en question, qui aujourd’hui se sont reconnus sur ce réseau, disposaient de capacités et ont vu au travers de ce réseau une opportunité de développement fantastique. C’est comme cela que cela s’est fait. N’inversons pas les termes du raisonnement. Nous n’avons pas arbitrairement choisi ces territoires.

 

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