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DEBAT AVEC LA SALLE

Question de la salle 14

Thématiques : des besoins en Seine-et-Marne

Bernard GASNOS, Président de la CAMVS : Merci beaucoup. Bernard GASNOS, je suis le Président de la Communauté d'agglomération de Melun Val-de-Seine. Je voudrais tout d’abord remercier les différents intervenants sur les propos qu’ils ont tenus. Je ne veux pas dire qu’ils me rassurent, mais ils ont répondu par anticipation à un certain nombre de questions, en particulier sur le fait que le projet de métro à grande vitesse que vous envisagez ne concerne pas du tout la Seine-et-Marne.

Vous avez une mission. Vous l’avez accomplie. Des techniciens vous ont demandé de travailler sur un objet bien déterminé, et vous avez démontré dans vos propos que ce projet ne nous concernait pas. Des hypothèses ont été évoquées sur les possibilités de jonction, de raccordement, de moyens d’intercommunication qui sont aujourd’hui, à mon avis, extrêmement flous, surtout au niveau de la Seine-et-Marne. Nous avons rappelé que la Seine-et-Marne faisait quand même la moitié de la région. 1 300 000 habitants. Je sais bien que souvent nous avons été considérés comme une réserve d’Indiens. Mais pour 1 300 000 habitants, cela fait quand même beaucoup d’Indiens. Et ces Indiens ont des besoins. Ces besoins, aujourd’hui, j’ai l’impression que dans le projet que vous nous exposez (je ne le critique pas en soi, vous avez reçu cette mission et vous l’effectuez), n’est pas du tout dans a référence et dans les soucis que nous menons aujourd’hui.

Tout à l’heure, le Président Jean-Jacques FOURNIER parlait du SAN de Sénart et évoquait la démarche que nous avions de travailler vers un développement, qui nous était d’ailleurs demandé par l’État. Cette demande était concrétisée par le fait que nous sommes dans un Territoire d’Intérêt Régional et National (TIRN), donc cela mérite une certaine prise en considération, que ce TIRN a généré un CPER (Contrat État/Région). Ce sont des petits sigles, mais ils s’additionnent les uns aux autres. Puis ce CPER a généré un GP3, encore un autre sigle, qui est le Grand Plan N° 3. Les ministres sont venus vérifier sur notre territoire le bien-fondé de tous ces objectifs. Et aujourd’hui, nous nous apercevons que le projet dont vous parlez n’est pas du tout celui qui nous concerne. Tout à l’heure, des citations ont été faites. Je vais vous citer Churchill, qui disait « A partir du moment où on dit qu’il y a urgence, c’est qu’il est déjà trop tard. ». Je souhaiterais que pour la Seine-et-Marne, il ne soit pas trop tard. Il y a urgence aujourd’hui. Comme vous l’avez dit tout à l’heure, Monsieur VERON, il faut se projeter sur l’avenir. Or, l’avenir c’est demain, après-demain, et dans quelques années devant nous, nos jeunes, nos enfants pourront en bénéficier. Bénéficier de ce que nous aurons aujourd’hui mis sur pieds. Or, nous nous apercevons que dans ce que vous avez exposé, ce qui concerne la Seine-et-Marne est totalement ignoré : les besoins qui ont été répertoriés par les uns et par les autres, en transport et difficultés de transport, en non-transport, en projet de transport, puisque nous avons aujourd’hui des projets de transport en particulier sur le transport en commun, par des sites propres. Cela démontre que nous avons des besoins, que la population répond à ces besoins. Nous avions même prévu un certain nombre de fréquences sur ces sites propres et nous nous apercevons aujourd’hui nous sommes obligés d’accélérer le mouvement parce que les besoins se font sentir et sont de plus en plus pressants. Moi, si j’avais un message à vous faire passer, et j’aimerais bien vous en faire passer un, c’est de vous dire de prendre en compte, dès maintenant dans votre réflexion, même si vous êtes limités par votre anneau métro rapide, les besoins de ce département de Seine-et-Marne qui lui a besoin d’être irrigué pour demain, comme vous allez le faire pour la région parisienne aujourd’hui.

Applaudissements

 

François LEBLOND, Président de la Commission particulière du débat public sur le projet de réseau de transport public du Grand Paris : Monsieur VERON, c’est à vous de répondre là-dessus.

Marc VERON, Président du directoire de la Société du Grand Paris : le message ne peut être que reçu. Mais encore une fois, moi je vous trouve pessimiste. S’il y a du développement économique, ce que nous considérons comme être la conséquence de l’investissement en question, ce développement économique bénéficie à tout Francilien, de principe. Donc, si de l’emploi est créé, de l’emploi est accessible à tout Francilien. Je dis cela parce qu’il ne faut pas, me semble-t-il, uniquement considérer la question du tracé de transport. Parce que si nous considérons la question du tracé de transport, vous pouvez en effet considérer que comme il n’y a pas de station à Melun, vous n’êtes pas directement impliqué dans le projet. Mais si nous voulons bien regarder toutes les facettes de cet investissement, qui est quand même fait pour créer du développement, je pense que l’ensemble des Franciliens se trouve concerné. Je rappelle quand même que l’Ile-de-France c’est 30 % du PNB national. Donc vous voyez l’effet de levier que nous pouvons avoir à travers le taux de croissance de cette partie du PNB national. Par ailleurs, je répète simplement ce que j’ai dit. Il y a des projets territoriaux qui se forment en ce moment, de par la volonté des communes et des élus, dans des endroits certes un peu éloignés d’ici, mais il me semble que la question du Sud de la Seine-et-Marne et de l’Essonne n’est pas une question théorique. Vous avez là, aussi, un moyen d’agir.

 

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