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DEBAT AVEC LA SALLE

Question de la salle 16

Thématique : densification et aptitudes des territoires

Claude DUCAROUGE, Association SAVE : nous avions préparé trois questions. La première question concernait les gares de Versailles-Matelots et Versailles Chantiers. Nous aurons certainement l'occasion d'en reparler avec les élus locaux, en particulier avec la prochaine enquête publique qui est annoncée par le STIF concernant la garde des chantiers, puisque le communiqué qui a été fait hier annonce l'ouverture de cette enquête. Je ne parlerai donc pas de ce sujet qui a été abordé, et nous le traiterons ailleurs.

La deuxième question concerne les dessertes prévues avec la ville nouvelle de Saint-Quentin. La question a déjà été abordée. Mais les documents de l'étude environnementale actuelle font apparaître des potentialités ou objectifs tant d’emploi nouveau que d'habitants supplémentaires, alors que le projet n'aborde nullement les liaisons avec l'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines. Nous considérons qu'il y a là quelque chose qui manque complètement dans la logique du dossier.

Ma dernière question concerne les densifications, ainsi que les problèmes d'habitation évoqués il y a quelques instants. Des densifications majeures et très ponctuelles de constructions, tant pour les habitations que pour les bureaux, font l'objet de projections extrêmement fines et détaillées dans le document sur l'ensemble des communes concernées de la région parisienne. Je me cantonnerai à parler de Versailles, du Chesnay et de Viroflay, et j'invite toute l'assemblée à aller consulter dans l’Atlas de l'évaluation environnementale des évaluations des incidences à la page 60, sur les aptitudes de densifications. Ces projections sont en complet désaccord avec les PLU actuels des communes, les plans de sauvegarde des diverses natures, dont la protection du patrimoine de l'humanité, le château, et de tous ses environs dits du trou de serrure, la fameuse loi Malraux. Le projet du dossier actuel veut « sarcelliser » Versailles et les communes voisines pour 2025-2030. J'invite tout le monde à se reporter à la page 60 dont je viens de parler. Avec des accroissements de COS qui vont totalement déstabiliser les quartiers, aussi bien ceux déjà largement bâtis en immeubles que les quartiers pavillonnaires, les rues ne seront pas élargies, les densifications vont générer de nouvelles difficultés, et le comble pour Versailles, c'est la densification des grandes et petites écuries qui figurent explicitement au plan de la page 60.

Florence CASTEL : je défendrai ce document jusqu'au bout. Il y a effectivement dans l'évaluation environnementale que vous citez toute une partie qui a trait à l'évaluation de la capacité des territoires à absorber les augmentations de populations et d'emplois sur lesquelles est fondé le projet de développement du Grand Paris. Nous sommes à l'horizon 2035. Il faut, je crois, insister sur ce point. Pour faire simple, nous avons identifié trois types de territoire, et premièrement les territoires qui sont très aptes à la densification. C'est une équipe qui a été menée de manière très fine par un cabinet d'architectes et d'urbanistes, sur la base du mode d'occupation des sols actuels, et sur la capacité des sols à muter. Il est évident que nous n'allons pas faire disparaître d'un claquement de doigts les populations qui résident dans ces pavillons qu'elles ont souvent achetés au prix d'un effort important. En revanche, si nous sommes sur des territoires de fiches, ou de zones non construites, il est relativement aisé pour le coup d'augmenter rapidement le coefficient d'occupation des sols, à condition, bien entendu, que les élus dans les PLU en soient d'accord, ou qu’un contrat de développement territorial le prévoit.

Nous avons donc identifié des territoires qui sont soit très aptes à la densification, j'insiste sur l'horizon de 2035, des territoires qui sont aptes à la densification, et des territoires sur lesquels il est écrit expressément dans le document que la capacité de ces territoires à absorber les augmentations de populations et d'emplois n'est pas remise en question, qu’il faudra toutefois dans certains cas un exercice de programmation extrêmement fin, et très probablement un travail étalé dans le temps. Il est donc inutile d'agiter le chiffon rouge, car nous savons que certains territoires vont poser des difficultés sur ce fuseau, parce qu'il faudra être très fin dans la manière de les densifier. Pour autant, si on veut continuer à faire de l'étalement urbain, et à consommer des terres agricoles et des terres naturelles, je pense qu'il faut y aller. Tout l'enjeu du Grand Paris est d'avoir une densification des territoires de préférence à l'intérieur du réseau. C’est le postulat sur lequel nous sommes partis.

 

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