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DocumentsIII) SynthèseVolet air |
L’inventaire des émissions en Ile-de-France réalisé par Airparif pour l’année 2005 a montré que les émissions de composés organiques volatils (COV) s’élèvent à 134 000 t/an, les émissions de NOx à 120 000 tonnes/an, les émissions de SO2 à 27 000t/an et les émissions de particules fines à 32 000 t/an.
Les composés organiques volatils (COV) et le NOx sont émis essentiellement dans l’agglomération parisienne et sont principalement issus des déplacements routiers. Les particules fines (PM2,5 et PM10) proviennent aussi majoritairement des déplacements routiers mais se répartissent de manière quasiment égale entre l’agglomération parisienne et les zones rurales. Les émissions de SO2, essentiellement dans l’agglomération parisienne, sont issues de l’extraction, la transformation et la distribution d’énergie ainsi que du secteur résidentiel et tertiaire.
Les émissions routières diminuent de manière significative pour tous les polluants entre 2000 et 2005. La diminution de la teneur en soufre des carburants explique la baisse spectaculaire des émissions de SO2 (-83 % tous modes de transport confondus) entre 2000 et 2005.
En Ile-de-France, on note une baisse tendancielle des grands indicateurs de pollution de l’air (sauf pour l’ozone). Ainsi, les concentrations de dioxyde de soufre (SO2) ne sont plus vraiment problématiques car elles ont été divisées par 40 depuis les cinquante dernières années. Les efforts technologiques sur le parc automobile ont également contribué à une baisse significative de certains polluants cette dernière décennie, en particulier le monoxyde de carbone (CO), le plomb, le benzène, les PM10 et les oxydes d’azote (NOx). Bien que les grandes tendances s’améliorent, la qualité de l’air reste toutefois insuffisante en Ile-de-France, surtout le long des axes routiers.
Les concentrations en NOx, principal indicateur de la pollution liée au trafic routier, restent très élevées. A proximité du trafic, les concentrations sont en moyenne deux fois supérieures à la valeur limite annuelle. Les concentrations en particules PM10 dépassent également largement les valeurs limites journalières et quotidiennes même si elles ont atteint leur niveau historique le plus bas. Enfin, l’objectif de qualité pour le benzène n’est pas respecté à proximité du trafic routier (sur plus de 1 000 kilomètres de voiries).
Enfin, l’ensemble de l’Ile-de-France connaît toujours des dépassements fréquents de l’objectif de qualité pour l’ozone (O3) dont la concentration a tendance à augmenter.
Ces tendances risquent de s’accentuer dans les années à venir puisque la concentration de ces trois polluants se stabilise (grâce aux efforts consentis) et, en parallèle, les valeurs limites deviennent plus restrictives d’année en année.
Au niveau réglementaire, les axes principaux d’action du Plan de Protection de l’Atmosphère et du Plan Régional de Qualité de l’Air concernant les émissions liées au transport sont les suivants :
- accroître la vitesse de rajeunissement du parc automobile mais aussi aérien ;
- optimiser le débit de circulation, en particulier dans le cœur d’agglomération. Pour cela, deux axes doivent être traités en complémentarité : la réduction du volume (réduction de l’affluence aux heures de pointe, transfert modal vers les transports collectifs) et la limitation de la vitesse de circulation (réaménagement de voiries) ;
- favoriser la densification et la mixité urbaine pour limiter l’étalement urbain et protéger les espaces agricoles ;
- porter une attention vigilante aux véhicules les plus polluants : poids lourds, véhicules utilitaires légers mais également deux-roues motorisés, gros émetteurs de composés organiques volatiles précurseurs de l’ozone. Ils s’orientent notamment vers une restriction du dispositif de circulation mis en place en cas de pic de pollution.
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