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DocumentsI) Enjeux et objectifs du projetRayonnement mondial, concurrence internationale et environnement national |
Une région dynamique, mais au rythme de croissance modéré
Malgré son dynamisme, l’économie de la Région Capitale évolue sur un rythme de croissance modéré, qui tend à remettre en cause son rôle moteur pour l’ensemble de l’économie nationale et son positionnement face à la concurrence des autres métropoles, notamment dans les domaines de la finance, du tourisme ainsi que de la recherche et du développement.
Depuis 2001, l’économie francilienne n’a pas renoué avec une dynamique forte. Si l’Ile-de-France se classe en tête des régions européennes pour son niveau de PIB (le PIB francilien représente près de 30 % du PIB français), sa croissance moyenne de 2 % entre 2000 et 2008 est moins élevée que celles d’autres grandes métropoles, comme New York ou Londres qui ont connu des taux situés entre 3 et 4 % durant la même période.
Par ailleurs, peu d’emplois sont créés en Ile-de-France et le taux de chômage est proche de la moyenne nationale.
La structure sociale de la région est duale : elle concentre à la fois des actifs très qualifiés dans les activités à forte valeur ajoutée, et une main-d’oeuvre peu qualifiée particulièrement vulnérable face au chômage, qui représente une réserve d’actifs à mobiliser pour porter une forte croissance de l’emploi.
Une économie à la fois diversifiée et spécialisée dans des secteurs de pointe
La Région Capitale accueille des activités très diversifiées et à haute valeur ajoutée. Les services aux entreprises (conseil, assistance, finances, immobilier), le commerce et le tourisme occupent une place prépondérante ; quant à l’industrie, si sa part diminue, elle garde un fort potentiel dans certains secteurs comme l’édition, l’automobile, l’aéronautique ou la pharmacie, permettant à l’Ile-de-France de rester la première région industrielle française.
La région parisienne concentre les administrations publiques, mais aussi les fonctions décisionnelles, commerciales et de recherche et développement des entreprises françaises.
Toutes les entreprises de plus de 1 000 salariés ont leur siège social en Ile-de-France et 40 % des effectifs industriels français dépendent d’une entreprise dont le siège est en Ile-de-France .
Paris « ville-monde » : une attractivité en danger face à la concurrence des autres métropoles
Paris est la deuxième ville au monde après Bruxelles pour l’accueil des sièges des organisations internationales comme l’Unesco, l’OCDE ou l’Agence spatiale européenne.
Aux yeux des étrangers, Paris demeure aussi avant tout une capitale culturelle. Son patrimoine, sa gastronomie, sa haute couture font de Paris la première destination touristique mondiale.
À l’échelle européenne, Paris est la première ville d’accueil d’implantations internationales avec 194 entreprises devant les 177 entreprises étrangères du Grand Londres. Néanmoins, Londres attire respectivement trois fois plus d’implantations de fonctions stratégiques et quatre fois plus d’implantations de quartiers généraux.
Paris est aussi la première métropole pour les salons, avec près de 400 congrès internationaux par an. Cependant, ces dernières années, sa part de marché diminue par rapport à ses principaux concurrents européens.
Les « villes-mondes »
La définition de « ville-monde » est issue des travaux de géographes de l’université de Loughborough, en Angleterre, qui ont défini une série de critères pour identifier, à l’échelle de la planète, les principaux pôles commerciaux et d’attraction.
Parmi ces critères figurent la notoriété internationale, la présence de sièges sociaux, des interconnexions faciles avec le reste du monde, une aire urbaine vaste et peuplée, mais aussi une vie culturelle active ou la capacité à accueillir des événements d’importance mondiale.
Paris est aujourd’hui une « ville-monde », tout comme New York, Tokyo et Londres: à la fois places économiques et financières et centres culturels, elles guident l’évolution de l’économie mondiale, de la connaissance et de l’innovation.
À l’heure de la mondialisation, ces « métropoles mondiales » doivent plus que jamais renforcer leur attractivité internationale et parer à l’émergence de nouveaux concurrents (Shanghai, Bombay, São Paulo), en captant les capitaux et la main-d’oeuvre hautement qualifiée.
Le faible rang des universités et grandes écoles dans le classement académique des universités mondiales, ou classement de Shanghai, résulte des problèmes d’attractivité internationale de la région.
Libérer les moteurs de la compétitivité
Pour améliorer sa compétitivité, en termes d’attractivité et de création d’emplois, l’Ile-de-France doit développer ses capacités d’innovation, qui manquent aujourd’hui de visibilité et de coordination, tout en améliorant, au préalable la qualité de vie et la qualité urbaine.
L’émergence de grands pôles d’excellence, de dimension mondiale, est indispensable pour que le Grand Paris maintienne sa place sur la scène internationale. Ces pôles d’excellence dans des secteurs stratégiques d’avenir se développeront sans altérer la diversité des activités économiques qui est un des atouts forts du Grand Paris.
Profil démographique de la Région Capitale
L’évolution démographique limite la croissance potentielle de la région
L’Ile-de-France comptait 11 532 000 habitants au 1er janvier 2006. Selon l’INSEE, la croissance démographique
annuelle 1999-2006 de la région est comparable à celle de la France, soit 0,7 %. Le solde naturel y est particulièrement élevé : 0,9 % (+ 100 000 habitants/an de 1999 à 2007).
La fécondité francilienne, en hausse depuis la fin des années 1990, est parmi les plus fortes de l’Union européenne (196 naissances pour 100 femmes en moyenne) et l’espérance de vie y est plus élevée qu’ailleurs (78,3 ans pour les hommes et 84,5 ans pour les femmes).
Cependant, le solde migratoire de l’Ile-de-France est négatif (- 0,2 %). Si beaucoup d’étrangers arrivent dans la région chaque année (solde migratoire positif de + 32 000/an), nombre de Franciliens quittent la capitale pour la province (solde migratoire négatif de - 78 000/an) . La région Ile-de-France est surtout attractive pour les étudiants et les jeunes actifs : sur les 550 000 personnes qui arrivent de province chaque année, près de 200000 ont entre 18 et 30 ans . Mais à partir de trente ans, le solde migratoire s’inverse, et nombreux sont les actifs franciliens qui décident de partir pour la province.
À titre de comparaison, la croissance de la population du Grand Londres provient, en premier lieu, de sa capacité à attirer des étrangers (+ 78 000 par an) et moins de son solde naturel positif (+ 56 000 par an).
La Société du Grand Paris (SGP)