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DocumentsII) Etat initial de l'EnvironnementEtat initial et enjeux |
Au niveau régional
Carte II.6.2-1 : Localisation des grands types d'agriculture dans le périmètre d'étude (occupation du sol simplifiée)
L’Île-de-France subit une forte influence urbaine, de par son importante population et la présence de la capitale. Les zones urbanisées ne couvrent que 20 % du territoire régional, la majorité étant encore à vocation agricole (52 %). Les terres agricoles franciliennes sont effectivement parmi les plus fertiles d’Europe. Plus de 6 500 exploitations sont ainsi recensées dont la majorité avec une surface supérieure à 100 hectares. Entre 2000 et 2002, les départements franciliens, Yvelines exceptés, avec plus de 68 000 euros de résultat agricole net par exploitation, se classaient dans les dix premiers départements de France alors que ce secteur ne représente que 0,5 % des emplois en Île-de-France.
L’agriculture francilienne est dominée par les grandes cultures céréalières, majoritairement le blé, et d’oléo-protéagineux (colza…), localisées dans les grandes plaines de la grande couronne (plaine de Beauce, plaine de France…). Malgré cette hégémonie, le secteur agricole francilien est plus diversifié et se compose aussi de nombreuses cultures vivrières (maraîchage, arboriculture) et horticoles ainsi que de l’élevage. L’agriculture spécialisée (élevage, maraîchage, arboriculture, horticulture, culture d’herbes aromatiques) se développe sur environ 4,7 % des terres agricoles, sur des entités foncières très dispersées et relativement petites. Ces cultures spéciales (maraîchage, arboriculture et horticulture) participent à une économie de proximité diversifiée. Depuis les années 1990, elles subissent cependant un fort recul. La pression foncière est une des explications à ce recul, même si les causes sont multiples (concurrence accrue…) (IAURIF-DRIAF, 2004).
L’étalement urbain de l’agglomération parisienne se fait effectivement au détriment de terrains agricoles ou naturels. Les espaces agricoles périurbains, localisés en ceinture verte (entre 10 et 30 kilomètres autour de Paris), constituent la zone de transition entre l’urbain dense et l’espace rural. Ces territoires, menacés par le développement de l’urbanisation, sont en forte régression. Entre 1979 et 2000, la surface agricole utile (SAU) en ceinture verte a diminué de 19%. Ces espaces, de plus en plus précieux pour le cadre de vie des habitants, sont perçus comme un enjeu de poumon de nature et de sauvegarde du patrimoine paysager, dans des espaces très urbanisés.
Au niveau du périmètre d’étude
Carte II.6.2-2 : Localisation des secteurs agricoles recensés dans l’aire d’étude
L’étude de l’occupation du sol du périmètre d’étude met en évidence une faible représentativité des espaces agricoles. Cependant, plusieurs secteurs agricoles inclus dans le périmètre d’étude ont été identifiés par la DRIAAF Île-de-France en ceinture verte. Deux pôles agricoles de superficie importante sont situés dans l’aire d’étude : le plateau de Saclay, où un programme agri urbain ainsi que des conventions SAFER-communes ont été mis en place, et le début de la plaine de France, localisé près de l’aéroport Roissy-Charles-De-Gaulles. Ces deux territoires ont une grande partie de leur superficie en PRIF, respectivement 2 500 ha et 1 500 ha, et, bien que situés en ceinture verte, sont excentrés par rapport à Paris. Ces deux secteurs sont traversés par le projet de transport du réseau primaire du Grand Paris.
Tout comme le secteur de l’Aulnay, comprenant notamment les coteaux de l’Aulnoye et la plaine du Pin (93 et 77), les terres agricoles aux abords de l’aéroport d’Orly, du plateau de Nozay (91), de la Plaine de Montesson (78) et de Cormeilles en Parisis (78) sont situées dans des secteurs où l’urbanisation est diffuse, restreignant la taille des terres agricoles cultivables. Leur localisation n’est pas en interaction directe avec le fuseau d’étude mais, compte tenu des potentielles pressions futures de l’urbanisation, leur devenir est à étudier.
Au niveau du fuseau
Note : L’espace agricole de l’Aulnay et de la Plaine de Montesson est situé en dehors du fuseau. La présence du PRIF « Coteau de l’Aulnoye » dans le fuseau d’étude a donc été traitée dans le volet « milieux naturels ».
Abords des aéroports – début de la plaine de France
Les terres agricoles, situées entre les aéroports du Bourget, de Roissy et le front urbain, occupent autour de 40 % de la surface totale de ce secteur, soit une surface de plus de 3 300 ha. La quasi-totalité de l’agriculture est tournée vers la grande culture (98 % des terres). Cette zone, en cours de fragilisation du fait de la croissance du pôle économique de Roissy, subit une forte réduction des surfaces agricoles : entre 1988 et 2000, - 16,6 points de la SAU et – 33 points pour les exploitations. Les espaces agricoles sont divisés par les nombreuses infrastructures : autoroute A3, francilienne, nationale N17 et N2, LGV, aéroports... S’ajoutent à cela des projets d’urbanisation à venir tels que le projet de pôle d’excellence de Gonesse. Malgré tout, l’activité agricole persiste, grâce à la présence de grandes exploitations et de grandes parcelles, à l’existence d’un PRIF agricole au nord-est de Gonesse et au sud-est de Roissy et aussi d’une zone de bruit à l’ouest de Roissy (Zone A, B, C), non constructible pour les habitations individuelles (http://driaf.ile-de-france.agriculture.gouv.fr/article.php3?id_article=206).
Plateau de Saclay
Le plateau de Saclay est encore un vaste espace agricole, d’une superficie d’environ 3 000 hectares répartis en 30 exploitations en 2000, entouré d’espaces urbanisés. La surface totale agricole est restée stable depuis 1988 sur le plateau. Ce sont les grandes cultures (céréales) qui sont majoritairement cultivées (2500 hectares environ pour 21 exploitants), bénéficiant d’une excellente qualité agronomique des sols, suivies des surfaces fourragères (223 hectares environ), de pépinières et, de manière moindre, des cultures spéciales (maraîchage…) et d’élevage (http://driaf.ile-de-france.agriculture.gouv.fr/article.php3?id_article=206). 2 500 ha, soit la quasi-totalité du plateau, est classée en PRIF.
Ce territoire fait actuellement l’objet d’une Opération d’Intérêt National (OIN), visant à créer un important cluster scientifique composé de logements, de centres de recherche, de laboratoires et de zones d'activités. Afin de garantir la qualité de l'environnement et du cadre de vie, une partie des terres agricoles (environ 2 000 ha) sera cependant conservée. Leur localisation tiendra compte de la fonctionnalité des futures exploitations agricoles.
Synthèse des enjeux liés à l’agriculture
Carte II.6.2-3: Synthèse des enjeux liés à l’agriculture au niveau du périmètre d’étude
L’agriculture est un secteur encore dynamique en Île-de-France. L’urbanisation est une menace pour cette activité.
Deux importantes zones à vocation agricole sont incluses en partie dans le fuseau d’étude du projet : le plateau de Saclay et le début de la Plaine de France (au niveau de l’aéroport Charles-De-Gaulles). Les plus forts enjeux se localisent au niveau du plateau de Saclay, vaste plaine agricole, qui va faire l’objet de nombreux projets d’aménagement, en lien direct avec l’OIN.
D’autres secteurs agricoles localisés hors du fuseau, comme l’Aulnay, la Plaine de Montesson, le secteur de Cormeilles-en-Parisis et d’Argenteuil ou encore les terres agricoles autour de l’aéroport d’Orly sont également à prendre en compte. Le principal enjeu lié à ces différents secteurs est l’urbanisation induite des dernières terres agricoles en proche banlieue.
STRATEC - BURGEAP - BIOTOPE - ATELIER SERAJI