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II) Etat initial de l'Environnement



Etat initial et enjeux

Etat initial et enjeux

Localisation des enjeux régionaux
Carte II.5.6-1 : Densité de zonages réglementaires
Carte II.5.6-2 : Densité de zonages d’inventaire
Carte II.5.6-3 : Densité de zonages d’intervention foncière
Carte II.5.6-4 : Localisation des espaces franciliens à forte diversité végétale en Île-de-France
Carte II.5.6-5 : Localisation des zones à enjeu en Île-de-France

La région Île-de-France comptait 11,7 millions d’habitants en 2008, soit 18,8 % de la population de France métropolitaine alors qu’elle est une des plus petites régions françaises après l’Alsace et la Corse (12 012 km²) (INSEE, 2008). Elle est donc sujette à de fortes pressions de l’urbanisation mais également de la fréquentation et des infrastructures de transport. A titre indicatif, entre 1980 et 2000, le rythme de consommation des espaces agricoles et naturels franciliens a été estimé à environ 2 000 hectares par an en moyenne (STEPHAN J.-M., 2001).
Cependant, la diversité de milieux naturels ou semi-naturels encore rencontrés et les influences méditerranéennes et continentales que la région subit permettent la présence d’une faune et d’une flore franciliennes encore riches. Cette biodiversité est reconnue au niveau régional et national (classement de sites en Réserve Naturelle Régionale ou Nationale, recensement de nombreuses ZNIEFF , etc…) et même au niveau européen (désignation au titre des directives « Oiseaux » et « Habitats-Faune-Flore » de pas moins de 42 sites) (DIREN, 2009).
Les zones à forts enjeux au niveau régional sont identifiables sur la carte II.5.6-5 localisant les zones à enjeux en Île-de-France. Il s’agit :
Du massif de Fontainebleau,
Du massif de Rambouillet,
De la Bassée,
De la forêt régionale des Boucles de Moisson,
Des zones le long des cours d’eau (vallée de la Juine, vallée de l’Essonne, vallée de la Marne…).

Ces secteurs correspondent à ceux identifiés par l’IAU-ÎLE-DE-FRANCE comme faisant partie des noyaux de biodiversité qu’il convient de maintenir voire d’étendre en Île-de-France et également aux zones naturelles de forte diversité végétale identifiées par le CBNBP. Ils regroupent des espaces de nature variés et caractéristiques de l’Ile de France tels que les grands massifs forestiers, les milieux humides (plaines et forêts alluviales…), de milieux naturels ou semi-naturels rares généralement de petite dimension (pelouses calcaires…) ou encore des espaces agricoles.
Ces noyaux de biodiversité sont des éléments forts, qui structurent les continuités écologiques régionales et interrégionales. Un des enjeux liés à la préservation de ces espaces est l’amélioration et/ou le développement d’un réseau de trames écologiques au sein du territoire francilien de plus en plus fragmenté par l’urbanisation, l’extension des activités humaines ou encore le développement d’infrastructures de transport (autoroute, LGV, aéroport) (DIREN, 2009).

- Le fuseau du projet de réseau de métro automatique évite les grands secteurs à enjeux régionaux d’Île-de-France. Une attention particulère sera cependant portée sur les continuités écologiques identifiables dans l’aire d’étude.


Acteurs du territoire

A travers l’ensemble des outils utilisés pour la prise en compte du patrimoine naturel, plusieurs acteurs du territoire peuvent être identifiés. Ils sont présentés dans le tableau ci-après et les outils en matière de préservation du patrimoine naturel dont ils disposent sont précisés.

- Occupation du sol du territoire d’étude
Carte II.5.6-6 : Occupation du sol du territoire d’étude
Un regroupement sommaire, présenté dans le tableau ci-dessous, a été effectué pour étudier les grandes tendances dans l’occupation du sol du territoire d’étude. Ceci permet de mettre en évidence la part importante des secteurs urbanisés (47 %) dans la zone d’implantation du projet. Les espaces naturels, semi-naturels ou agricoles occupent l’autre moitié du territoire d’étude. Ce constat souligne l’importance de ces milieux, malgré le contexte urbanisé, et s’explique en partie par la présence de zones agricoles comme le plateau de Saclay, boisées comme les forêts domaniales des Hauts-de-Seine ou des Yvelines et « naturelles » comme les parcs urbains de Seine-Saint-Denis, inscrit au réseau Natura 2000, dans le périmètre d’étude.
- Trame verte et bleue dans le territoire d’étude
Carte II.5.6-7 : Trame écologique des milieux forestiers
Carte II.5.6-8 : Trame écologique des milieux ouverts
Carte II.5.6-9 : Trame écologique des milieux humides
Carte II.5.6-10 : Axes de déplacement potentiel de l’espèce cible pour le compartiment forestier
Carte II.5.6-11 : Axes de déplacement potentiel de l’espèce cible pour les milieux humides
Carte II.5.6-12 : Axes de déplacement par potentiel de l’espèce cible pour les milieux ouverts
La forte proportion de zones urbanisées dans le territoire d’étude fait que des coupures plus ou moins importantes dans les continuités écologiques sont identifiables dans les trois trames étudiées. L’axe nord-sud, reliant l’aéroport de Roissy, Paris et l’Aéroport d’Orly en est une bonne illustration. La fragmentation du territoire, limitant la dispersion des espèces, est la principale conséquence de ces secteurs fortement urbanisés.
Le travail réalisé ici permet de localiser des zones à enjeux pour les trois trames étudiées (forestière, des milieux humides et des milieux ouverts).
Pour la trame forestière, deux grands espaces sont mis en relief dans le territoire d’étude : les derniers boisements du département de Seine-Saint-Denis et les nombreuses forêts domaniales des Hauts-de-Seine et des Yvelines. Les boisements de Seine-Saint-Denis, encore de superficie importante, sont identifiés en cœur de nature et sont connectés, de manière plus ou moins efficace, aux boisements de Seine-et-Marne. Concernant les grandes zones boisées à l’ouest du tracé (Hauts-de-Seine et Yvelines), leurs superficies sont également très supérieures aux domaines vitaux de l’espèce cible, le chevreuil, et leur proximité implique un réseau écologique fonctionnel.

Pour la trame des milieux ouverts, les cœurs de natures identifiés sont localisés majoritairement dans trois secteurs distincts. Ils sont effectivement rencontrés :
- au nord-est, au niveau de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulles, même si son placement en cœur de nature est discutable ;
- à l’est, à la limite entre la Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne ;
- au sud ouest, au niveau du plateau de Saclay, de Massy et de l’aéroport d’Orly.

L’étude des continuités des milieux humides met en évidence des cœurs de nature de faible superficie et très éparses sur le territoire d’étude. Très peu semblent connectés les uns aux autres. Trois secteurs se détachent cependant :
- L’est de l’aéroport de Roissy ;
- Le sud ouest de Chelles où sont localisés les plans d’eau de la base de loisirs de Vaires-Torcy, la Marne et le canal de Chelles ;
- Le sud de l’aéroport d’Orly, le long de la Seine ;
- Le plateau de Saclay, avec notamment deux étangs et un réseau de mares important.
Par ailleurs pour cette thématique spécifique, on note la présente d’un corridor à un niveau méta : La Seine. Ce fleuve traverse d’est en ouest la région Ile-de –France et recoupe à 5 endroits le projet de réseau de transport.
En combinant les résultats obtenus, le rôle pivot de plusieurs secteurs dans deux voire les trois trames étudiées est mis en avant. C’est sur cette base qu’est évaluée la fonctionnalité du territoire.

 Eléments du paysage favorisant le déplacement des espèces d’oiseaux

- Espèces inféodées aux zones humides

Au niveau du fuseau d’étude du projet de métro automatique du « Grand Paris », la présence de cours d’eau importants que sont la Seine et la Marne et de plusieurs canaux (canal de l’Ourcq, canal de Saint-Denis, canal de Chelles et canal de la Madeleine…) sont autant d’éléments paysagés linéaires permettant le déplacement des espèces typiques des zones humides comme la Guifette moustac, la Guifette noire, le Martin-pêcheur d’Europe, la Sterne pierregarin, la Mouette mélanocéphale…
Elles constituent, en effet, des points visuels pour les oiseaux d’eau et permettent de relier certains des sites des différentes ZPS. Par exemple, sur la partie nord-est du fuseau, les sites du « Parc départemental de l’Ile-Saint-Denis », du « Parc forestier de la Poudrerie », du « Parc départemental de la Haute-Ile » et des « Boucles de la Marne » sont connectés entre eux par ce réseau de zones humides. En revanche, on constate que certains sites de la ZPS « Sites de Seine-Saint-Denis » sont isolés et ne favorisent donc pas le déplacement des oiseaux d’eau ; c’est le cas notamment des sites du « Parc départemental de la Courneuve » et du « Parc départemental du Sausset » où le réseau urbain autour de ces sites est dense.
Sur la partie sud-ouest du tronçon, le réseau de vallées plus ou moins humides (vallées de l’Orge, l’Yvette, la Bièvre) constituent également des éléments paysagers favorables pour le déplacement des espèces.
Les grandes étendues d’eau comme les étangs de Saclay ou les gravières vont également jouer un rôle dans la reproduction, le nourrissage et/ou le repos de différentes espèces d’oiseau d’eau. Le Blongios nain et la Sterne pierregarin sont par exemple nicheurs au niveau des étangs de Saclay.
L’ensemble de ses corridors humides favorisent ainsi les mouvements des oiseaux d’eau sur la zone d’étude.

- Espèces inféodées aux zones boisées

De nombreux boisements sont présents sur ou à proximité immédiate du fuseau d’étude :
• A l’est du fuseau d’étude : Parc forestier de la Poudrerie, bois de Bernouille, bois de Chelles, forêt régionale de Bondy, bois des Ormes, bois de Brou, bois de Clayes, bois Saint-Martin, forêt régionale de Vaires-sur-Marne, forêt régional de Ferrières, forêt domaniale de Notre Dame, bois de Vincennes.
• A l’ouest du fuseau d’étude : forêt domaniale de Verrières, forêt domaniale de Meudon, forêt domaniale de Fausses-Reposes, forêt domaniale de Versailles, parc boisé du château de Versailles, forêt domaniale de Marly-le-Roi, forêt de Saint-Germain-en-Laye, Bois de Boulogne, forêt domaniale de la Malmaison, massif forestier de Rambouillet.
Ils constituent des points relais pour les oiseaux inféodés aux zones boisées lors de leurs déplacements. Ces deux grands zonages constituent les milieux les plus favorables pour le déplacement des oiseaux forestiers. En effet, survoler un milieu ouvert tel un champ est dangereux pour un oiseau forestier. La probabilité qu'il soit victime de prédation est plus importante en milieu ouvert qu'en milieu forestier.
Sur le fuseau d’étude au niveau de la ZPS « Sites de Seine-Saint-Denis », la proximité des bois de Chelles, de Bernouille, de la forêt régionale de Bondy et du Parc forestier de la Poudrerie vont permettent à des espèces comme le Pic noir ou le Pic mar de se déplacer assez facilement.
Il en est de même sur la partie sud-ouest du fuseau où les boisements de la ZPS « Massif de Rambouillet et zones humides proches » vont constituer avec la forêt de Versailles notamment un corridor boisé favorable aux déplacements de la Bondrée apivore par exemple.
Le réseau de haies, bosquets et ripisylves forment également des continuités écologiques pouvant servir lors des déplacements des oiseaux forestiers. Ainsi, la ripisylve le long de la Marne est un élément paysagé favorable aux déplacements des oiseaux. Il permet ainsi de relier la ZPS « Boucles de la Marne » à celle des « Sites de Seine-Saint-Denis ».
Par ailleurs, les coteaux boisés sont des éléments paysagers favorables aux mouvements des oiseaux inféodés aux zones boisées. Ces grands ensembles forestiers sont autant de points de repères pour l’avifaune notamment en période migratoire. Ces zones au relief plus marqué, permettent à des oiseaux comme les rapaces (Bondrée apivore, Milan noir…) d’utiliser les ascendances thermiques pour reprendre de l’altitude et se déplacer (zone de « pompe »).

- Espèces inféodées aux zones ouvertes

Ce milieu est peu présent sur le fuseau d’étude du « Grand Paris ». On le retrouve exclusivement sur deux zones :
• • Au nord-est du fuseau au niveau des aéroports Charles de Gaulle et du Bourget ;
• • Au sud-ouest au niveau du plateau de Saclay et de l’aéroport d’Orly.
Au niveau de la ZPS « Sites de Seine-Saint-Denis », les espèces affectionnant ce type de milieu et ayant permis la désignation du site ne nichent pas sur le site. Elles sont observées en période de migration et d’hivernage notamment au niveau du parc de la Haute Ile.
En périphérie plus ou moins lointaine du fuseau, ce milieu est beaucoup plus présent. Il accueille une avifaune remarquable bien particulière comme l’Œdicnème criard, le Busard Saint-Martin ou encore potentiellement le Busard cendré. Certaine de ces espèces de l’annexe I de la « Directive Oiseaux » sont notamment signalées sur les ZPS « Boucles de la Marne » et « Massif de Rambouillet et zones humides proches ».
Les cultures et les friches sont également des zones de chasse et/ou de repos pour de nombreuses espèces d’oiseaux. Il n’est pas rare d’observer le Faucon crécerelle faisant le « Saint-Esprit » (vol de chasse typique de l’espèce) au dessus d’une friche.
En période de migration, ces zones ouvertes permettent aux oiseaux migrateurs notamment de se reposer. Des Cigognes blanches en halte migratoire ont notamment été observées au repos sur le plateau de Saclay (com. pers.).
En période hivernale, le Pluvier doré affectionne ces zones ouvertes. Grégaire, il se regroupe, en hiver, avec le Vanneau huppé dans les cultures notamment au niveau du plateau de Saclay où ils s’alimentent (DIREN Ile-de-France). Les effectifs et la localisation de ces groupes dans la plaine agricole sont variables au cours de la saison. Ces espèces se déplacent en effet beaucoup en période d’hivernage au gré des conditions météorologiques et des disponibilités alimentaires.
Les déplacements d’oiseaux sur ce type de milieu sont donc variés et continus toute au long de l’année. Néanmoins, ce milieu reste relictuel sur l’ensemble du fuseau d’étude.

- Fonctionnalité du territoire d’étude

Carte II.5.6-13 : Evaluation de la fonctionnalité du territoire pour l’ensemble des trames
Carte II.5.6-14 : Synthèse des enjeux relatifs à la fonctionnalité du territoire
Carte II.5.6-15 : Synthèse des axes de déplacements potentiels des espèces cibles (toutes trames confondues)
Les résultats obtenus par cette analyse nous permettent de localiser les zones à fort enjeu d’un point de vue fonctionnalité du territoire. Ceux-ci sont cependant à nuancer. Effectivement, comme explicité dans la méthodologie, cette analyse est basée sur une exploitation du MOS et de l’ECOMOS. Ceci a pour conséquence une mise en relief de secteurs, comme pour les différents aéroports de Paris, dont les enjeux écologiques sont probablement moindres que ceux identifiés via l’étude de l’occupation du sol.

Les secteurs à enjeux, d’un point de vue fonctionnalité, sont cependant clairement identifiables. Il s’agit principalement de l’est et du sud-ouest du territoire d’étude. Ces espaces correspondent à :
- La limite entre le département de Seine-Saint-Denis et celui de Seine-et-Marne. A ce niveau, les massifs boisés de superficie encore importante sont identifiés en cœur de nature (Bois de Bernouille…) et sont encore relativement bien connectés entre eux. En plus de ce rôle dans la trame forestière, une importante zone humide au niveau de Chelles et Vaires-sur-Marne permet la connexion des milieux humides à proximité. Enfin, quelques milieux ouverts sont connectés à ce niveau.
- Au plateau de Saclay et aux forêts domaniales des Hauts-de-Seine et des Yvelines. Cette zone a une multifonctionnalité : les boisements de grande superficie (forêt de Malmaison…) identifiés en cœur de nature dans le compartiment forestier sont en forte densité dans ce secteur, jouant un rôle majeur pour le déplacement des espèces forestières. La présence de nombreuses zones humides (étang de Saclay, important réseau de mares…) permet une continuité dans la trame des milieux humides. Enfin, la présence de zones ouvertes, en lien notamment avec l’activité agricole, complète ce rôle multifonctionnel.

L’évaluation de la fonctionnalité du territoire permet une première identification de mosaïques de milieux, utilisables pour les déplacements des espèces des compartiments écologiques étudiés et très propices à une diversité biologique importante.

L’étude des continuités écologiques permet l’identification et la localisation de deux grandes zones à enjeux pour la fonctionnalité de l’aire d’étude : à l’est avec les derniers boisements du département de Seine-Saint-Denis et au sud avec les nombreuses forêts domaniales des Hauts-de-Seine et des Yvelines et le plaine de Saclay.

Au niveau du fuseau d’étude

Carte II.5.3.1 : Présentation des tronçons utilisés pour l’évaluation environnementale du projet sur les milieux

L’analyse du fuseau d’étude a été réalisée à la fois via une sectorisation par tronçons intégrant des entités écologiques remarquables et par la réalisation de zooms sur des secteurs identifiés avec des enjeux importants.

Ce sont dix-sept tronçons numérotés de A à O puis treize zooms qui nous permettent de préciser les interactions entre le fuseau d’étude et le milieu naturel.

Une approche par tronçons

Les 17 tronçons se décomposent ainsi :
Tronçon A : De Gonesse à Roissy
Tronçon B : De Bonneuil-en-France à Livry-Gargan
Tronçon C : De Saint-Ouen à Drancy
Tronçon D : De Colombes à Villeneuve-la-Garenne
Tronçon E : De Rueil-Malmaison à Courbevoie
Tronçon F1 : De Chatou à Versailles
Tronçon F2 : De Suresnes à Ville d’Avray
Tronçon G : De Buc à Saclay
Tronçon H : De Saclay à Palaiseau
Tronçon I : De Massy à Paray-Vieille-Poste
Tronçon J : De Villejuif à Orly
Tronçon K : De Créteil à Vitry-sur-Seine
Tronçon L : De Villiers-sur-Marne à Créteil
Tronçon M : De Livry-Gargan à Noisy-le-Grand
Tronçon N : De Boulogne-Billancourt à Bagneux
Tronçon O : Traversée de Paris

Pour chacun, une fiche a été réalisée. Elle reprend des caractéristiques d’ordre administratif, les périmètres d’inventaires et réglementaire, et elle précise les données sur la biodiversité et renseigne sur la fonctionnalité du tronçon. Les contraintes réglementaires et enjeux de préservation concluent chaque fiche.

Une approche par zoom

L’état initial pour chacun des tronçons permet d’identifier des secteurs à plus fort enjeux qui nécessitent outre des cartographies à une échelle plus fine, des informations sur la faune et la flore présentes plus précises afin d’anticiper les interactions et donc les recommandations dans le cadre de l’évaluation stratégique environnementale du projet de réseau de métro automatique du Grand Paris.

Treize secteurs ont été identifiés, il s’agit de sites à fortes contraintes réglementaires ou enjeux de préservation :
N°1 : Traversées de la Seine
N°2 : Forêt domaniale de Versailles
N°3 : Forêt domaniale de Fausses Reposes
N°4 : Forêts de Louveciennes et Malmaison
N°5 : Vallée de la Bièvre
N°6 : Etang Vieux Saclay
N°7 : APPB « Les Iles de la Marne »
N°8 : Traversées de la Marne
N°9 : APPB « Bois de Saint-Martin »
N°10 : ZPS "Site de Seine-Saint-Denis
N°11 : ZNIEFF 1 "Côte de Beauzet et carrière Saint-Pierre"
N°12 : Réserve naturelle régionale des îles de Chelles
N°13 : Canaux de Seine-Saint-Denis et de l’Ourcq

Les deux cours d’eau que sont la Marne et la Seine sont traversés plusieurs fois par le fuseau. Pour chacune des rivières une fiche a été réalisée.

Les fiches reprennent dans le détail les enjeux floristiques et faunistiques, la fonctionnalité du site et proposent des recommandations vis-à- vis du projet. Ces éléments seront structurants pour l’analyse des effets du réseau de métro automatique.
Synthèse des contraintes liées aux milieux naturels

Carte II.5.6-16 : Synthèse des enjeux écologiques au niveau du fuseau
Carte II.5.6-17 : Synthèse des contraintes réglementaires

Bien que l’aire d’étude soit localisée majoritairement en petite couronne, dans un contexte urbanisé, des enjeux en termes de préservation des milieux naturels, de la faune et de la flore ont été identifiés.

Deux secteurs principalement sont mis en valeur par les différentes analyses effectuées : les derniers boisements de Seine-Saint-Denis, à l’est de l’aire d’étude entre Le Bourget et Descartes-Noisy-le-Grand (tronçon M), et au sud-ouest, entre Rueil-Malmaison et Saclay (tronçons F1, G et H), la forte concentration de boisements domaniaux des départements des Yvelines et des Hauts-de-Seine, ainsi que la plaine de Saclay.

Dans ces deux secteurs, sont regroupés des contraintes réglementaires fortes et/ou des enjeux de préservation forts. Le site Natura 2000 Zone de Protection Spéciale « Site de Seine-Saint-Denis », la Réserve Naturelle Régionale des Îles de Chelles ou encore le projet de Réserve Naturelle Régionale au niveau du Bois Saint-Martin en sont des exemples.

En dehors de ces deux zones à forts enjeux, il faut noter la traversée de la Seine et de la Marne à plusieurs reprises, ce qui représente à la fois des contraintes réglementaires, topographiques et faunistiques et floristiques (traversée de la Réserve Naturelle des Îles de la Marne par exemple).

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