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II) Présentation du projet



Volet bruit

Volet bruit

Les nuisances sonores, première atteinte à la qualité de vie pour les franciliens
D’après les sondages, le bruit est considéré comme la première pollution aux yeux des français , et davantage auprès des franciliens. Aujourd’hui, en Ile-de-France, 39% des ménages se déclarent gênés par les nuisances sonores le jour et 24 % la nuit . Les effets du bruit sur la santé sont multiples et, essentiellement, de type extra-auditifs. On peut citer notamment les effets physiologiques (stress, troubles digestifs…), psychosomatiques et psychologiques (troubles du sommeil, de la concentration), etc. La réduction des nuisances sonores franciliennes est donc un enjeu fondamental de santé publique.

Des impacts directs à prendre en compte en amont de la mise en œuvre du métro automatique
L’étude de la gêne sonore liée au bruit des transports montre que les futures nuisances induites par le métro automatique seront globalement mieux perçues que l’implantation d’un autre moyen de transport . Une attention particulière devra toutefois être portée sur l’aménagement des passages aériens, les équipements de voies et les vibrations qui peuvent engendrer une régénération du bruit à l’intérieur des logements. Ce dernier phénomène, appelé « bruit solidien », est à l’origine de la gêne sonore la plus forte.

Le tracé du métro automatique et la préservation des zones de calme
Aujourd’hui en Ile-de-France, les zones calmes (40 à 50 dB(A) maximum en milieu urbain) constituent un véritable enjeu de santé publique et de préservation de la nature. C’est pourquoi il est fortement recommandé de faire de la conservation et du développement de zones calmes une priorité majeure du projet. De manière plus générale, il s’agira de privilégier, lorsque cela est possible, la mutualisation du passage aérien du métro avec un axe de transport structurant.

Le report modal induit par le métro automatique : des variations sonores faibles à l’échelle régionale
En raison du type de bruit qu’il crée (période de bruit prolongée, zone de bruit étendue, etc.), le trafic routier constitue la principale source de gêne sonore. Les actions prises en faveur d’une réduction de l’impact du trafic automobile auront donc un impact très positif sur la perception sonore et le bien-être de la population actuelle et future située à proximité du projet. Le métro automatique du Grand Paris, en complétant le maillage du réseau de transport en commun, aura un impact non négligeable sur le trafic routier régional (-1.3 % de fréquentation à l’heure de pointe du matin). Toutefois, ce report modal aura un impact relativement faible sur l’évolution des nuisances sonores du trafic routier à l’échelle régionale. En effet, les cartes de classement sonores réalisées pour la situation 2035 avec et sans projet mettent en relief une variation faible entre les deux scénarios, de l’ordre de 1 dB(A). Or une variation sonore en-dessous de 2dB(A) n’est pas perceptible par l’oreille humaine. D’autre part, le nombre de population exposée par tranche de niveau sonore varie peu après mise en œuvre du projet. Cette faible variation s’explique par l’utilisation d’une formule logarithmique, prenant en compte la perception de l’oreille humaine, qui atténue les variations de trafic observées. Cependant, il est souligné que l’impact positif induit par la réduction de la circulation routière liée au projet pourrait être beaucoup plus important si des mesures en faveur du report modal étaient mises en œuvre, comme préconisé dans cette étude.

Des nuisances sonores prévisibles à l’échelle locale
Les futures gares du futur métro automatique vont agir comme des pôles attracteurs, aussi bien des transports publics (taxis, bus) que des transports privés (rabattement des automobilistes). D’autre part, les nouvelles activités susceptibles de s’y installer vont, elles aussi, générer un trafic supplémentaire sur les voiries locales. A cela s’ajoute les nuisances sonores directes liées au fonctionnement de ces nouvelles infrastructures. C’est pourquoi l’accès aux gares ainsi que le développement des zones à leurs abords vont induire un impact sonore potentiellement significatif sur les voiries de quartier, probablement négatif. Pour réduire ces impacts, on privilégiera toutes les mesures d’accompagnement susceptibles d’inciter à la densification autour des gares et à l’utilisation des modes doux de déplacement. L’aménagement des périmètres autour des futures gares sera donc déterminant et cet enjeu a clairement été intégré par la loi relative au Grand Paris qui fournit des outils pertinents de mise en œuvre.

STRATEC - BURGEAP - BIOTOPE - ATELIER SERAJI