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DocumentsI) Enjeux et objectifs du projetLes territoires de projet |
Un temps de diagnostic et de rencontres avec es maires, les acteurs locaux,les universitaires, les entreprises a permis au Secrétaire d’État chargé du développement de la Région Capitale, durant près d’un an, d’identifier les potentiels du territoire du Grand Paris, d’en dessiner la carte des connexions existantes ou à développer et d’en imaginer l’organisation.
De ces rencontres et de ce travail d’analyse ont émergé des territoires de projet, ayant pour vocation d’impulser le développement de la Région Capitale.
Chaque territoire a sa logique, son caractère et son destin. Mais considérés dans leur globalité, ils constituent un ensemble cohérent et équilibré tant d’un point de vue économique que géographique. Cette cohérence et cette complémentarité globale seront portées et renforcées par le réseau de transport du Grand Paris qui reliera les territoires entre eux, à l’ensemble du pays et à l’étranger.
Sont ici présentés les contours et les potentialités de développement de huit territoires.
À noter: cette présentation des territoires de projet n’est pas exhaustive. D’autres projets de territoires avec de forts potentiels existent ou sont en émergence. C’est le cas du territoire « Confluence Seine Oise, Rouen, Le Havre », future porte fluviale et port de la Région Capitale, ou encore d’un projet qui pourrait se développer autour de Val de France / Gonesse.
Paris - Le Bourget
Une porte sur l’international
Le pôle du Bourget se trouve au carrefour des flux Roissy-Paris et de l’axe Est-Ouest.
Situé entre Roissy et la capitale, Le Bourget a vocation à devenir la porte d’entrée urbaine internationale du Grand Paris. Le périmètre de ce pôle métropolitain couvre 3 400 hectares (soit 2/3 de la superficie de Paris intra-muros (1)) et rassemble 190 000 habitants, sur six communes de Seine-Saint-Denis: Le Bourget, Drancy et Dugny, qui forment la Communauté d’agglomération de l’Aéroport du Bourget, ainsi que le Blanc-Mesnil, Bonneuil et La Courneuve.
En dépit de la présence du premier aéroport d’affaires européen, avec 130 000 passagers par an environ,le développement du pôle du Bourget est pénalisé par sa faible accessibilité en transports en commun, son morcellement et son manque d’attractivité résidentielle.
Territoire fortement touché par la désindustrialisation d’après-guerre, sa mutation va être accélérée par la libération d’emprises militaires et industrielles.
L’arrivée du réseau de transport du Grand Paris va permettre de relancer les potentiels de ce territoire et d’accompagner son projet de développement urbain et économique (2), engagé autour de trois orientations majeures :
– développer un pôle économique d’envergure métropolitaine autour de l’aéroport, dans les domaines de l’aviation d’affaires (conforter la place de 1er aéroport d’affaires en Europe), du tourisme d’affaires et de l’événementiel (faire monter en standing le parc des expositions, favoriser l’accueil de grandes manifestations de plein air), de l’aéronautique (installer un pôle d’excellence technologique aéronautique et donner de la visibilité à cette filière stratégique), de la formation aux métiers de l’aérien et du tourisme;
– régénérer en profondeur le cadre urbain pour faire émerger une nouvelle centralité dense, attractive et équilibrée, faire du Bourget un lieu de vie et d’animation pour l’ensemble des communes du nord de l’agglomération ;
– constituer un pôle culturel et scientifique de rayonnement international avec la rénovation du musée de l’Air et de l’Espace et la réalisation d’un nouvel équipement culturel de premier plan exprimant les questionnements majeurs de l’humanité du XXIe siècle, au croisement des phénomènes de la mondialisation, du métissage culturel et de la découverte de l’univers.
Pour construire une nouvelle identité lisible et singulière, Le Bourget va s’appuyer sur les principes du développement durable : ville compacte et durable, préservation des zones naturelles (Parc de La Courneuve), insertion harmonieuse des activités économiques et aéroportuaires dans le tissu urbain, créations d’emplois pour la population locale et amélioration de la qualité de vie au quotidien.
(1) Paris intra-muros (sans les bois de Boulogne et de Vincennes) couvre 6 000 hectares.
(2) Une étude d’urbanisme par trois cabinets spécialisés est en cours, qui associe les communes directement concernées par un projet de développement territorial, dont le contenu ne pourra être défini entre elles et l’État qu’après la prise du décret en Conseil d’État fixant le tracé et les gares du réseau de transport structurant du Grand Paris.
La Défense
Cité financière du Grand Paris : cluster financier et de services à haute valeur ajoutée
L’arrivée du réseau du Grand Paris permettra d’augmenter l’attractivité de ce territoire, en reliant directement La Défense aux autres pôles de développement et aux portes internationales de la Région Capitale que sont les aéroports de Roissy et d’Orly. Le prolongement du RER E à l’ouest contribuera à amplifier ce bénéfice. Les nouvelles gares à l’ouest de l’Arche permettront de consolider le développement de Seine-Arche, et d’engager la transformation du quartier des Groues.
Premier quartier d’affaires en Europe, directement relié au coeur de Paris, La Défense est aujourd’hui le pôle économique le plus dense de la région, avec 330 000 salariés. Le quartier d’affaires historique de La Défense concerne aujourd’hui les communes de Courbevoie, Nanterre et Puteaux.
Deuxième site d’implantation des 500 premières entreprises mondiales derrière Tokyo, la région Capitale prend cependant du retard, en particulier par rapport à Londres, en ce qui concerne l’accueil des nouveaux centres de décisions. Le développement du pôle stratégique de La Défense doit lui permettra d’accroître sa visibilité mondiale, son attractivité, et celle du Grand Paris pour ce type d’investissement. Ce développement se fait dans deux directions.
La première est la constitution de la cité financière de La Défense, à partir du potentiel dont le quartier dispose déjà, pour devenir l’équivalent parisien de Wall Street ou de la City. Le projet du Grand Paris vise ainsi à constituer au sein de La Défense un véritable cluster de services à haute valeur ajoutée à destination de grandes entreprises multinationales et à en faire le moteur principal du développement économique du quartier d’affaires et des communes de l’Ouest parisien.
Cette dynamique s’appuie sur trois leviers principaux :
– le renforcement de l’intégration des institutions économiques et financières de la Région Capitale dans le périmètre du quartier d’affaires ;
– l’accueil d’activités de services financiers et à haute valeur ajoutée à destination des centres de décision (conseil, services informatiques, juridiques…) ;
– l’intégration et le développement de l’enseignement supérieur et de la recherche au sein du cluster, autour des questions économiques, financières, fiscales, juridiques et linguistiques, en particulier grâce à l’université de Paris-Dauphine.
Le plan de renouveau du site a déjà permis l’amélioration de la qualité architecturale et du niveau de service du parc immobilier. Mais l’objectif est aussi de faire de ce quartier d’affaires un haut lieu de la vie culturelle, en journée comme en soirée, d’y améliorer la qualité de vie.
La seconde direction de développement est l’extension du pôle à l’ouest de l’Arche, jusqu’à la Seine, avec l’opération Seine-Arche aujourd’hui en cours, et avec, demain,l’aménagement du secteur des Groues.
Le projet du Grand Paris sur ce territoire vise à élargir la réflexion de développement et d’aménagement du pôle de La Défense aux six communes de Puteaux, Courbevoie, Suresnes, Nanterre, La Garenne-Colombes et Rueil-Malmaison, directement concernées, et d’en faire les premiers acteurs de la construction d’un aménagement urbain renouvelé, donnant au territoire un caractère de ville agréable à vivre, intense et mixte. Ce territoire intégré au sein de la Région Capitale, qui représente aujourd’hui près de 400 000 habitants, doit conjuguer et renforcer le développement des dynamiques économiques en lien avec le développement d’une véritable urbanité, dans le cadre d’un projet partenarial entre les communes et l’État.
Est Parisien - Cité Descartes
Territoire d’innovation pour un développement urbain durable
Aujourd’hui, le territoire est relié à la capitale par une branche du RER A et deux branches du RER E. Entre les rocades A 86 et A 104 qui délimitent le territoire, l’autoroute A 4 assure la principale desserte routière. La mise en service du réseau du Grand Paris concrétisera le développement d’un nouvel axe Nord-Sud, et effacera la barrière que constitue la Marne. La Cité Descartes se trouvera ainsi à 30 minutes de Roissy et à moins de 45 minutes du pôle de Saclay, ce qui permettra de faciliter des échanges liés à l’innovation avec ce pôle scientifique et technologique.
De l’A86 à l’est au Val-Maubuée à l’ouest, des boucles de la Marne de Champigny au sud aux coteaux de Montfermeil au nord, l’Est parisien souffre d’un manque de centralité, d’urbanité et d’identité. Tissus pavillonnaires, zones d’habitat social et développement urbain peu dense alternent avec de nombreux espaces naturels de qualité.
Au coeur de ce territoire qui compte plusieurs centaines de milliers d’habitants, la Cité Descartes doit devenir le moteur d’un cluster de réputation mondiale ciblé sur le développement urbain durable.
La Cité Descartes réunit près de 1 200 chercheurs et ingénieurs et en regroupera près de 1 500 en 2012, sur les thématiques de la ville et du développement durable (capteurs, matériaux intelligents, géothermie, nouveaux services urbains, nouvelles technologies énergétiques, traitement de l’eau…).
Trois instituts Carnot et un pôle de compétitivité renforcent les relations entre centres de recherche et entreprises et le potentiel de Recherche & Développement.
Reste à impliquer de grands acteurs du développement durable, qui renforceraient la visibilité du territoire et favoriseraient l’implantation de PME et de TPE à fort potentiel.
La construction d’incubateurs et de structures d’accueil pour les start-up permettrait de faciliter l’innovation et la création de richesse.
Le potentiel de développement urbain est très important, avec de grandes opportunités foncières au sein même de la Cité Descartes, sur le site des hôpitaux de Neuilly-sur-Marne, sur des emprises réservées pour la construction d’une autoroute abandonnée à Champigny-sur-Marne ou encore sur des voies ferrées à Chelles.
Sur le modèle de l’Institute for Sustainability de Londres, au coeur du projet urbain Thames Gateway, la Cité Descartes peut ainsi devenir une vitrine du savoir-faire français en mettant en avant éco-matériaux, développement de projets architecturaux innovants, écoquartiers, mixité sociale et vision totalement renouvelée de l’éco-conception urbaine en réponse aux défis de la métropole post-Kyoto.
La réalisation d’un équipement sportif, qui manque à l’Est parisien, pourra également être envisagée, en lien avec le site de Vaires.
Est de la Seine-Saint-Denis
(Clichy / Montfermeil, Livry, Sevran, Aulnay)
Recréer un pôle urbain de qualité
Le futur réseau du Grand Paris va permettre de redynamiser le tissu urbain, de désenclaver certains quartiers et de faciliter l’accès à l’emploi dans les pôles du Bourget, de Roissy et de la Cité Descartes. Le territoire sera ainsi réintégré à la métropole parisienne et ses habitants bénéficieront de cette nouvelle dynamique économique et urbaine.
Ce territoire couvre les communes d’Aulnay-sous-bois, Sevran, Livry-Gargan, Clichy-sous-Bois et Montfermeil, soit 4 000 hectares pour 230 000 habitants. Cette partie de l’agglomération parisienne accueille des populations paupérisées, comme en témoignent ces indicateurs socio-économiques :
– taux de chômage plus de deux fois supérieur à la moyenne francilienne (taux de chômage des jeunes à près de 50 % sur certaines zones urbaines sensibles) ;
– taux de logement social supérieur de 40 % à la moyenne francilienne ;
– revenu moyen par ménage inférieur de 35 % au revenu moyen d’un ménage francilien,alors que la taille des ménages y est sensiblement supérieure à la moyenne. Sur le plan urbain, aucune centralité ne se dessine dans cette zone relativement diffuse, où la densité est faible (25 à 50 hab/ha et COS<1). Le tissu pavillonnaire est ancien et peu structuré et les quartiers d’habitat social souvent enclavés.
Le secteur est dépourvu de toute stratégie territoriale globale : les projets urbains en cours concernent quasi exclusivement les quartiers d’habitat social ou d’habitat privé dégradé (projets ANRU, l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine).
Au niveau économique, Aulnay-sous-Bois est sous l’influence de Roissy, alors que Clichy-sous-Bois et surtout Montfermeil se tournent vers la Seine-et-Marne et le Val-de-Marne. Avec une croissance démographique estimée à près de 50 % sur les quinze prochaines années, ce territoire fait donc face à un défi : recréer un pôle urbain de qualité en capacité d’accueillir une population diversifiée.
Les populations résidentes, pourtant situées à moins de 5 km du territoire de Roissy, souffrent d’un manque d’accessibilité aux emplois de ce pôle, le deuxième d’Ile-de-France.
Le réseau de transport du Grand Paris constitue un levier essentiel pour ce projet urbain(1) qui se construit autour des futures gares et s’appuie sur les ressources foncières importantes du territoire.
Cette dynamique permettra l’achèvement des rénovations des grands ensembles et leur réintégration dans un tissu urbain plus dense et mixte, ainsi que l’insertion sociale des habitants.
L’accès à l’emploi sera facilité par la desserte plus performante des pôles économiques du Bourget, de Roissy et de la Cité Descartes. Parmi les orientations majeures du projet urbain, figurent :la restructuration des réseaux de transport de surface ; la requalification et la transformation urbaine des anciennes routes nationales ; la diversification de l’offre de logements ; l’urbanisation de la butte de Montceleux ; la liaison et l’ouverture des espaces naturels sur la ville (Forêt de Bondy,Parc de la Poudrerie, Canal de l’Ourcq, Parc du Sausset) ; la construction d’équipements structurants.
(1) Une étude d’urbanisme par un cabinet spécialisé est en cours, qui associe les communes directement concernées par un projet de développement territorial, dont le contenu ne pourra être défini entre elles et l’État qu’après la prise du décret en Conseil d’État fixant le tracé et ls gares du réseau de transport structurant du Grand Paris.
La Plaine Saint-Denis
Territoire de la création
Desservi par le futur réseau du Grand Paris, le secteur Pleyel-Landy deviendra un carrefour stratégique interconnecté au RER D, et accueillera la future gare TGV internationale. La Plaine Saint-Denis occupera ainsi une position plus centrale dans l’agglomération parisienne.
Le développement d’un cluster ciblé sur les activités de création (cinéma, production audiovisuelle, design, jeux vidéo, multimédia, graphisme, mode, musique, cultures urbaines, métiers d’art) est essentiel pour la Région Capitale.
Les loisirs numériques et les « nouvelles images » (3D, jeux vidéo, serious game, industries de l’Internet, design numérique) figurent parmi les marchés mondiaux à forte croissance. Au-delà du potentiel économique, ces activités constituent un facteur d’innovation pour l’ensemble de la société.
Le projet de territoire de la création (1) concerne au premier chef les communes de Saint-Ouen, l’Ile-Saint-Denis, Saint-Denis et Aubervilliers, soit environ 2 400 hectares et 218 000 habitants. Fortement urbanisée mais recelant de vastes friches industrielles, cette partie de l’agglomération connaît de graves difficultés et sa population profite encore trop peu des développements dans le secteur tertiaire qui ont suivi la construction du Stade de France.
Or, la richesse créative de ce territoire, issue notamment de la diversité et de la jeunesse de sa population, est un réel atout. La Seine-Saint-Denis, lieu d’émergence et de développement d’artistes imprégnés de leur vie dans la ville, peut devenir un pôle de premier plan pour les cultures urbaines, à la fois vitrine et point d’ancrage. Une multitude de savoir-faire en matière de métiers d’art et d’artisanat d’ores et déjà présente constitue un patrimoine considérable et offre des perspectives économiques,notamment dans le secteur de la mode et du luxe (Puces de Saint-Ouen, savoir-faire et archéologie à Saint-Denis, artisans d’art).
Du fait notamment de sa situation stratégique entre les centres-villes de Saint-Ouen et Saint-Denis, de sa proximité avec la Cité du Cinéma et les éco-quartiers des Docks et de l’Ile-Saint-Denis en construction, d’un positionnement au carrefour de grandes infrastructures de transport ferrées (RER D, grandes lignes nationales et internationales, métro Ligne 13 et future gare TGV internationale) et routières (A 1, A 86, RN 1), le secteur Pleyel-Landy apparaît comme le cœur du Territoire de la création.
Reliant ce secteur avec tout le territoire, le réseau de transport du Grand Paris sera un puissant levier de développement, notamment en raison du prix compétitif et de la disponibilité des terrains à proximité.
(1) Une étude d’urbanisme par un cabinet spécialisé est en cours, qui associe les communes directement concernées par un projet de développement territorial, dont le contenu ne pourra être défini entre elles et l’État qu’après la prise du décret en Conseil d’État fixant le tracé et les gares du réseau de transport structurant du Grand Paris.
Roissy-Villepinte-Tremblay
Au coeur de l’économie des échanges
Le réseau du Grand Paris assurera une desserte performante pour les usagers de l’aéroport, de sa gare TGV et du Parc international des Expositions de Villepinte. De plus, il permettra un accès fiable pour l’est de la Seine-Saint-Denis, ainsi que pour le secteur de Marne-la-Vallée.
Premier aéroport européen en nombre de mouvements, Roissy-Charles de Gaulle est aussi le deuxième pour les voyageurs après Londres et pour le fret après Amsterdam Schiphol. L’aéroport est inséré dans le deuxième bassin d’emplois francilien après La Défense: plus de 3 400 établissements et près de 280 000 emplois, dont plus de 90 000 pour la seule plateforme aéroportuaire.
Toutefois, une partie des populations locales se trouve enclavée du fait d’un manque de dessertes en transports collectifs adaptées. Le bassin d’emploi de Roissy-Charles de Gaulle accueille de vastes complexes hôteliers,des fonctions de service dédiées au tourisme d’affaires, des activités économiques directement liées à la logistique aérienne et au fret, ainsi que des fonctions métropolitaines, avec le Parc international des Expositions de Villepinte, notamment. Paris est, en effet, classée en tête des villes d’accueil de congrès internationaux ex aequo avec Vienne, devant Barcelone, Singapour et Berlin (1). Le territoire dispose d’importantes réserves foncières stratégiques pour assurer le développement des activités aéroportuaires, des fonctions métropolitaines, notamment congrès et salons, de la logistique industrielle à forte valeur ajoutée et de l’interface air/route/TGV pour le fret et pour les passagers.
Le projet de développement du pôle de Roissy concerne près de 200 000 habitants sur environ 230 km2: la communauté de communes de Roissy Porte de France, la communauté d’agglomération Plaine de France (Tremblay-en-France, Villepinte et Sevran), Mitry-Mory, la communauté de communes de la Plaine de France en Seine-et-Marne. Son périmètre couvre les 3 400 hectares de la plate-forme exploitée par Aéroports de Paris, ainsi que plus de 1 500 hectares situés sur le territoire des communes de Roissy-en-France, Tremblay-en-France, Villepinte, Goussainville, ainsi que sur les communes de Mitry-Mory, du Mesnil-Amelot et de Mauregard en Seine-et-Marne.
Il a pour objectifs de conforter la position du « hub » de Paris-CDG en captant les flux européens et mondiaux, de mieux intégrer les populations riveraines à la croissance des activités aéroportuaires, de préserver et valoriser les espaces agricoles et naturels.
(1) Étude International Congress and Convention Association (ICCA), parue le 15 mai 2009
Le cluster scientifique et technologique du Plateau de Saclay
Le réseau du Grand Paris, en complément du réseau RER, permettra à la fois de desservir le chapelet de campus et de relier le Plateau de Saclay aux autres pôles de recherche régionaux et au coeur de Paris.
Ce territoire regroupe tous les acteurs qui constituent l’écosystème de l’innovation, à un niveau d’excellence mondiale : pôles de R&D de grandes firmes, universités tournées vers la recherche, centres de recherche publique, grandes écoles d’ingénieur et de management… Au total, ce territoire représente 10 % de la recherche publique et privée française, avec une forte spécialisation dans les domaines des mathématiques, de la physique, de la chimie, de la biologie et de l’optique. Seul Paris centre dispose d’un potentiel scientifique équivalent.
Notons que la médecine en est aujourd’hui absente, et que les sciences humaines et sociales y sont trop faiblement représentées : des connexions spécifiques et fortes doivent donc être trouvées dans ces domaines avec d’autres territoires de la région.
En mars 2009, une Opération d’intérêt national (OIN) a été décrétée sur le plateau de Saclay. Le territoire de l’OIN dispose à la fois d’un pôle de recherche public très puissant et d’un ensemble de grands centres de développement d’entreprises privées. La mission de préfiguration du futur Établissement Public de Paris-Saclay (EPPS) a commencé à définir les grands principes d’aménagement :
– Gestion de l’espace: à l’échelle du plateau, il s’agira d’imaginer un chapelet de campus cohérents regroupant chacun des fonctions multiples et bien reliés les uns aux autres plutôt qu’un grand campus éparpillé. Lutter contre l’étalement permettra, d’une part, de conserver des réserves foncières et, d’autre part, de préserver un vaste espace naturel protégé sur le plateau de Saclay, élément important de qualité de vie pour tout le sud parisien.
– Exemplarité écologique : les projets urbanistiques mis en oeuvre sur le plateau de Saclay devront être à la pointe des innovations en matière de performances énergétiques et environnementales.
– Adaptabilité : pour être durable, un cluster doit être transformable. Nul ne sait quel croisement entre deux disciplines scientifiques sera le plus fertile dans dix ans, nul ne sait quelle start-up deviendra une multinationale.
La mise en place du futur cluster doit éliminer trois faiblesses actuelles: fragmentation du potentiel académique et manque de synergie entre acteurs économiques et académiques; faiblesse de la création d’entreprises et d’emplois ; manque d’une desserte efficace en transport public et d’un cadre de vie agréable.
Sud de Paris
Le territoire de la santé et des biotechnologies
Le réseau structurant du Grand Paris va changer la perception et l’usage des lieux. Il jouera un rôle déterminant pour structurer le pôle lui-même en « rapprochant » ses différents composants et répondre au manque de liaisons est-ouest. Le nouvel équipement reliera Paris à Orly en moins de 15 minutes. Un noeud majeur du réseau francilien est prévu à Villejuif, ce qui contribuera à renforcer l’attractivité du territoire.
Les biotechnologies sont considérées comme cluster est trop dispersé et le tissu urbain pas l’un des quatre domaines scientifiques majeurs (avec les NTIC, les nanotechnologies, les nouveaux matériaux) qui généreront les plus grands progrès technologiques à venir.
La Région Capitale présente une concentration d’acteurs remarquables dans ce secteur : industrie pharmaceutique, entreprises de biotechnologies, centres hospitaliers avec le plus grand réseau européen (APHP), entreprises de technologies médicales (imagerie médicale, etc.), centres de recherche publique, universités et grandes écoles spécialisées constituent un tissu très dense, à la fois scientifique, technologique et industriel. Les acteurs de ce territoire sont mondialement reconnus, mais pas le territoire en lui-même. Le cluster est trop dispersé et le tissu urbain assez dense et trop peu attractif pour devenir un pôle de rang mondial et susciter plus d’implantations d’entreprises.
En appui des initiatives des collectivités territoriales et, en particulier, de la démarche « Paris BiotechValley », le projet consiste à favoriser l’émergence d’un pôle dans les domaines de la biotechnologies, centres hospitaliers avec le santé, de la pharmacie et des biotechnologies.
Les axes de spécialisation sont fortement identifiés dans les domaines de la lutte contre le cancer, les neurosciences, le génome, l’innovation thérapeutique, l’imagerie biomédicale et les technologies de la santé.
Dans le prolongement de Paris et ses universités, la Vallée scientifique de la Bièvre forme le second plus grand pôle hospitalier de la région intégrant le CHU Bicêtre, les hôpitaux Paul-Brousse et Antoine-Béclère, l’Institut Gustave-Roussy, le centre chirurgical Marie-Lannelongue, l’hôpital militaire Percy et des centres de recherche (INSERM, CNRS…), le pôle Ivry-Charles Foix sur la thématique de l’allongement de la vie. S’y ajoutent la présence d’un leader mondial, Sanofi, sur le site des Ardoines, et le potentiel de développement autour de l’aéroport international d’Orly et du MIN de Rungis près duquel peuvent se développer des activités liées à l’alimentation et à la santé.
Le territoire concerné par le projet de développement se poursuit en direction d’Évry (Génopole). Il est lié également au Plateau de Saclay (Neurospin, université Paris Sud XI), ou encore à Créteil (hôpital Henri-Mondor).
Les réserves de foncier mutable sont importantes et le territoire peut être densifié malgré les contraintes du Plan d’Exposition au Bruit de l’aéroport et du Plan de Prévention des Risques d’Inondation. L’attractivité sera renforcée par le développement d’un environnement urbain dense et mixte, mêlant activités, équipements, logements, espaces verts.
En outre, les terrains existent pour envisager le développement d’un équipement sportif de grande ampleur de type grand stade, sur le territoire situé entre Orly et Massy. Cet équipement viendrait compléter sur le plan sportif les développements envisagés autour de l’aéroport d’Orly.
La Société du Grand Paris (SGP)