Les Questions/Réponses reçus par la CPDP seront consultables sur le site de la Commission et figureront dans les archives du débat
Q1200 • PICCIOTTO CARMEL O, MONTMARTRE, le 31/01/2011
Il apparait surprenant d'entendre au cours de la DERNIÈRE réunion du débat qu'il existait un grand nombre de projets locaux classés dans des annexes II ou III du sdaurif et donc quasiment inconnus du grand public hormis l'exemple de ce militant du Modem d'Issy les Moulineaux qui faisait référence à un T10 ! Sachant que la plupart des enquêtes publiques ne déplacent guère les foules, n'y a-t-il pas là artifice de la part du maître d'ouvrage que de masquer l'ensemble de ces projets moins coûteux même si mis bout à bout, on atteindrait peut-être un montant équivalent à la dépense Arc Express mais qui, mis en avant, réduiraient singulièrement l'attrait des populations pour la rocade en métro automatique ???? A l'heure où s'impose la révision du plan des déplacements régionaux,ne faut-il point inclure aussi dans le sdif des modifications dans la nature des investissements à réaliser en terme de transport public ferré afin de mieux prendre en compte l'évolution de la demande ? L'exemple de l'associatif briard demandant la desserte ferrée de Brie Comte Robert (supprimée avec celle de la gare parisienne de Vincennes sise devant le site de l'ancienne porte Saint Antoine) paraît, à cet égard, édifiante : il existe encore des " zones " blanches en IDF où le service ferroviaire laisse encore à désirer ; Ainsi en est-il de la couronne de banlieue de la Ville de Paris, une étude récente de la RATP restée confidentielle y indique que les habitants de ces quartiers mettent plus de temps à voyager qu'au siècle dernier soit, à l'époque des trains à vapeur ... Le Stif écoutera-t-il l'atelier des Architectes qui préconise le réemploi des plateformes existantes sous-utilisées - ici, la petite ceinture ferroviaire dont il faut souligner que le matériel roulant que l'on y ferait circuler sera BEAUCOUP MOINS bruyant que les véhicules routiers circulant sur la voirie adjacente . N'y a-t-il lieu d'être légitimement inquiet sur la rationalité des choix d'infrastructures effectués - je précise que je suis fervent adepte du tram de la Rue Militaire sauf lorsqu'il s'écarte du Cours des Maréchaux dans le but non avoué d'en faire exploser les coûts - quand On constate les projets de "reconversion" qui y sont envisagés .
> Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 08/02/2011,
Bonsoir monsieur Picciotto,
Il n'y a là aucun "artifice". La Société du Grand Paris est maître d'ouvrage du projet de métro Grand Paris et à ce titre elle n'avait pas de raisons particulières d'entrer dans le détail de l'ensemble des projets pour l'ensemble des modes de transport et dont la responsabilité ne lui incombe point.
Par ailleurs, au cours du débat sur les arcs express et lors des réunions communes, le STIF a fait état à de très nombreuses reprises au plan de mobilisation de l'autorité organisatrice des transports.
Q1142 • CLAUDINE PARAYRE, JOUY EN JOSAS, le 28/01/2011
Avez-vous chiffré le coût humain social économique lié au transfert d'emplois d'une ville telle Plaisir (Agro) Cachan (CNS) etc... sur le plateau. Disparition d'emplois sur place, obligation d'accroître les temps de déplacements.
> Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 07/02/2011,
Bonjour Madame,
Le projet de Métro Grand Paris, assurera une liaison efficace du plateau de Saclay, le rendant accessible en 6 minutes depuis Massy, 9 minutes depuis Versailles, et 32 minutes depuis Gare de Lyon.
Les écoles qui ont fait le choix d'un déménagement, l'ont réalisé dans le cadre de leur projet d'établissement, avec des votes de leurs conseils d'administration, et souvent pour mettre en oeuvre une politique de recherche commune, fondée sur la proximité et la mutualisation d'équipements de recherche.
Q1107 • Pierre LAVING, LE BLANC-MESNIL, le 25/01/2011
Je souhaiterai des précisions sur le rôle du Grans Paris dans le domaine du foncier. Il s'avèrerait que la Société du Grand Paris aurait le contrôle absolu du foncier, une démarche qui m'inquiète.
> Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 31/01/2011,
Bonjour,
Merci pour votre participation à ce débat public.
La Société du Grand Paris n’aura nullement le contrôle absolu du foncier autour des gares. En effet, la loi du 3 juin relative au Grand Paris prévoit la signature de "Contrats de Développement Territorial" entre l'Etat et les collectivités territoriales. Ces contrats établiront les modalités d'actions concertées entre l'Etat et les collectivités qui permettront de développer les territoires où seront implantées les futures gares.
Les Contrats de Développement Territorial pourront déterminer un périmètre de Zone d’Aménagement Différé (ZAD), qui sont un outil de maîtrise de la spéculation, permettant d’acquérir progressivement, par l’exercice d’un droit de préemption, les terrains d’un périmètre donné. Sans la loi sur le Grand Paris, l’Etat peut déjà instituer des ZAD autour des futures gares et définir le titulaire du droit de préemption après avis des communes (Etat, Région, Département, Commune, Etablissement Public d’aménagement). Lorsqu’il y aura un Contrat de Développement Territorial, ce contrat définira d’un commun accord entre l’Etat et les Communes les périmètres des ZAD et les bénéficiaires de droits de préemption.
En l’absence de Contrat de Développement Territorial, la loi du 3 Juin 2010 a prévu que la Société du Grand Paris peut, après avis des communes, conduire ces opérations dans un rayon inférieur à 400 mètres autour des gares nouvelles du réseau de transport public du Grand Paris.
Lorsque ces actions auront un impact sur l'aménagement du territoire, les démarches foncières les plus adéquates seront mises en oeuvre (acquisitions amiables, zone d'aménagement différé ...) et le recours à l'expropriation pour cause d'utilité publique ne sera que très exceptionnel.
Q1100 • laure D'HARCOURT, PARIS, le 23/01/2011
bonjour, je me demandais ce que prévoit le projet du grand paris ou même le projet de l'arc express pour répondre au problème du logement de la région ile de france, notamment avec le coût du foncier très élevé dans paris. est ce qu'en desservant davantage et mieux certaines villes, on espère apporter une offre de logement? de plus actuellement les logements sont concentrés davantage à l'ouest alors que les emplois sont concentrés à l'est, comment inverser cette tendance? Christian Blanc prévoit de construire 70 000 logements, mais pour les placer où? je vous remercie d'avance pour votre réponse.
> Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 01/02/2011,
Bonjour,
L'article 1 de la loi du 3 juin a prévu la possibilité de mettre en place des Contrats de Développement Territorial (CDT) entre les communes et le représentant de l’Etat dans la région, qui permettent la mise en place de deux leviers majeurs d’action, par :
- La définition de programmes de logements, qui s’inscrivent dans un objectif de construction de 70 000 logements par an en Ile-de-France. En terme de maîtrise des prix de l’habitat, les logements proposés dans le cadre d’un CDT ne pourront en aucun cas être inférieurs au pourcentage de logements sociaux de la Loi Solidarité et Renouvellement Urbain et aux objectifs de logements sociaux prévus dans les Programmes Locaux de l’Habitat.
- Le recours à des procédures de Zones d’Aménagement Différé : qui permettent par l’instauration d’un droit de préemption d’éviter les mouvements de spéculation immobilière sur des terrains mutables.
Ces contrats participent à l’objectif de construire chaque année 70 000 logements géographiquement et socialement adaptés en Ile-de-France et contribuent à la maîtrise de l’étalement urbain.
Les emplacements choisis pour les gares ont par ailleurs essayés de favoriser, dans la mesure du possible, la desserte de secteurs en mutation pour accompagner la construction de logements nouveaux.
Q992 • Michel MORGENTHALER, VERSAILLES, le 29/12/2010
Les maires des communes et les présidents des communautés d’agglomération concernés par le tracé des réseaux projetés dans les différents projets ont-ils été consultés sur leurs propres politiques de développement, de déplacements et d’urbanisation inscrites dans les plans prévus à cet effet tels que PLD, PADD, PLU et qu’ils ont élaborés avec précision et en connaissance de cause? Si d’aucuns l’ont été, il est au moins une exception qui est la ville de Versailles (87.000 habitants) et plus généralement la communauté d’agglomération du Grand Parc (170.000 habitants) dont elle fait partie. En l’absence de concertation préalable à ce niveau, comment est-il envisagé d’harmoniser des plans locaux maîtrisés, d’une part, avec des hypothèses irréalistes ? L’exemple le plus extravagant concerne les projections élaborées par les auteurs du PGP pour la ville de Versailles, à son insu : 100.000 habitants de plus en 2035 (soit de l’ordre de 187.000 au total sur la seule commune de Versailles) et, pour accompagner cet accroissement – il faut bien loger tout ce monde -, une densification générale en proportion incluant la densification de sites historiques tels que la Place du Marché, la Petite Ecurie et la Grande Ecurie ! On est consterné.
> Voir la réponse
Q983 • Olivier ACHER, GIF SUR YVETTE, le 24/12/2010
L'existence de logements à des prix accessibles pour des jeunes actifs sera un élément déterminant pour le développement du plateau de Saclay. La création de gares sur le plateau pourrait en être l'occasion. Serait-il possible de faire apparaître un indicateur xk? Pouvez-vousIl m'apparaît plus important que la conservation des terres agricolesLe projet du Grand Paris n'est -il pas trop malthusien en préservation des terres agricoles
> Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 19/01/2011,
Le projet d'aménagement et de développement piloté par l'EPPS porte notamment, comme vous semblez le souhaiter, sur un ambitieux programme de logement étudiants autour du futur campus.
Mais ces objectifs de logement, notamment étudiants, ne doivent pas nécessairement être opposables à la préservation des espaces naturels.
Depuis le début de l’année 2010, une équipe de concepteurs menée par le paysagiste Michel Desvigne élabore une stratégie paysagère et urbaine pour le cluster de Saclay.
Sa proposition repose sur des principes simples : un réseau de quartiers urbains, interconnectés, articulés aux villes existantes. Pour éviter l’étalement et la consommation d’espaces naturels et agricoles, ces quartiers seront compacts : ils deviendront des pôles de vie animés, offrant services, commerces et équipements mutualisés, propices aux échanges et aux synergies entre étudiants, chercheurs, habitants et salariés.
Un tel parti pris d’aménagement – en rupture avec la logique des grands domaines et des lotissements étalés – n’est possible que si ces pôles d’intensité sont desservis par un transport en commun rapide à forte capacité.
Le métro Grand Paris est ainsi le corollaire indispensable de ce grand projet de développement du plateau de Saclay.
Q982 • Olivier ACHER, GIF SUR YVETTE, le 24/12/2010
L'existence de logements à des prix accessibles pour des jeunes actifs sera un élément déterminant pour le développement du plateau de Saclay. La création de gares sur le plateau pourrait en être l'occasion. Serait-il possible de faire apparaître un indicateur xk? Pouvez-vousIl m'apparaît plus important que la conservation des terres agricolesLe projet du Grand Paris n'est -il pas trop malthusien en préservation des terres agricoles
> Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 19/01/2011,
Le projet d'aménagement et de développement piloté par l'EPPS porte notamment, comme vous semblez le souhaiter, sur un ambitieux programme de logement étudiants autour du futur campus.
Mais ces objectifs de logement, notamment étudiants, ne doivent pas nécessairement être opposables à la préservation des espaces naturels.
Depuis le début de l’année 2010, une équipe de concepteurs menée par le paysagiste Michel Desvigne élabore une stratégie paysagère et urbaine pour le cluster de Saclay.
Sa proposition repose sur des principes simples : un réseau de quartiers urbains, interconnectés, articulés aux villes existantes. Pour éviter l’étalement et la consommation d’espaces naturels et agricoles, ces quartiers seront compacts : ils deviendront des pôles de vie animés, offrant services, commerces et équipements mutualisés, propices aux échanges et aux synergies entre étudiants, chercheurs, habitants et salariés.
Un tel parti pris d’aménagement – en rupture avec la logique des grands domaines et des lotissements étalés – n’est possible que si ces pôles d’intensité sont desservis par un transport en commun rapide à forte capacité.
Le métro Grand Paris est ainsi le corollaire indispensable de ce grand projet de développement du plateau de Saclay.
Q923 • Claude DUCAROUGE, VERSAILLES, le 14/12/2010
Étude INSEE: La France en 2040.
L'étude INSEE qui vient de paraitre la semaine dernière projete un accroissement de population pour la région IdF de moins de 11% d'ici à 2040.
Le dossier actuel du réseau Grand Paris se fonde sur une évolution bien supérieure pour 2030. Cette contradiction fait peser de sérieux doutes sur les projections de fréquentation des lignes et sur les financements issus des accroissements fiscaux et des contributions des passagers. Il conviendrait à minima que l'on affiche deux estimations de flux de voyageurs en relation avec deux hypothèses qui sont bien différentes.
Les calculs de rentabilité et les choix économiques qui devraient être détaillés dans le dossier et qui ne sont pas à ce jour dans le dossier devraient être conduits sur la base de deux hypothèses et non pas sur une prévision qui semble volontariste mais peu réaliste?
> Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 16/12/2010,
L'etude de l'Insee à laquelle vous faites référence et qui est disponible sur le lien suivant http://www.insee.fr/fr/insee_regions/idf/themes/alapage/alap347/alap347.pdf fait état de prévisions de croissance de la population avec une hypothèse haute et une hypothèse basse. Les projections du Grand Paris se situent en dessous de la courbe de l'hypothèse haute et ne sont donc nullement en "contradiction" avec cette étude.
Ces projections sont, par ailleurs, tendancielles et n'intègrent en conséquence pas les élements nouveaux induits par le projet comme par exemple l'objectif de construction de 70 000 logements par an inclus dans la loi relative au Grand Paris.
Q922 • mohamed SIBAR, AULNAY, le 13/12/2010
Je voudrais savoir l'impact du projet sur l'emploi qui sera offert aux aulnaysiens. Qui sera prioritaire pour l'offre de ces emploi et a quelles conditions?
> Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 23/12/2010,
En matière d’emploi, le réseau de transport du « Grand Paris » aura notamment pour impact de faciliter les déplacements des habitants des territoires desservis ainsi que les conditions et les temps de déplacement des salariés. L’accessibilité aux emplois des bassins d’emplois de Roissy, de l’ouest du département de Seine Saint Denis, de l’ouest de la Seine et Marne ainsi que tous ceux de l’ensemble du périmètre du Grand Paris sera ainsi facilitée. Les priorités d’emplois existantes au titre des dispositifs tendant à favoriser l'insertion des habitants des ZUS, comme c’est le cas pour la commune d'Aulnay sous Bois continueront à être mises en œuvre. Le contrat de développement territorial couvrant la commune d’Aulnay sous Bois et les communes environnantes aura vocation à devenir un véritable instrument de fixation de l’activité au bénéfice des entreprises et des habitants de ces zones d’emplois.
Q907 • Daniel AUGUSTA, VILLIERS-LE-BEL, le 13/12/2010
Je suis ravi de constater enfin que notre territoire fait l'objet d'un débat riche pour notre avenir. Pour ce qui concerne l'emploi et plus particulièrement l'emploi des jeunes, comment est-il possible de ne pas intégrer au projet un pôle universitaire pour la formation de nos jeunes?
> Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 16/12/2010,
Une réforme de la PAC doit intervenir d'ici 2013. Depuis sa création, la PAC a toujours été adaptée pour répondre aux enjeux de son temps. Des réformes significatives ont été menées ces dernières années, notamment en 2003 et lors du Bilan de santé de la PAC en 2008.
A la date d'aujourd'hui, il est difficile de dire précisément ce que sera la nouvelle PAC post 2013. Pour autant, les premières orientations soulignent la nécessité d'une agriculture compétitive sur le plan économique et écologique. La PAC devra donc donner des perspectives économiques claires à l’ensemble des agriculteurs en intégrant la dimension environnementale et en créant les conditions du maintien de l'agriculture sur tout le territoire européen. Les soutiens directs devraient être maintenus mais pourraient être répartis de façon plus équilibrée entre filières de production.
S'agissant de l'agriculture périurbaine, il n'y a pas dans la PAC actuelle de dispositif spécifique en faveur des zones périurbaines; les outils de préservation des espaces agricoles relevant davantage de la politique nationale. Ainsi sont disponibles diverses ressources législatives ou réglementaires qu'il faudra mobiliser notamment dans le cadre de l'aménagement du grand Paris
Q850 • Lucien DESCHAMPS, VITRY-SUR-SEINE, le 06/12/2010
Spéculation immobilière autour des nœuds de correspondance. Est-il retenu la préemption foncière autour de ces nœuds?
> Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 10/12/2010,
Bonjour,
La question de la spéculation foncière pourrait concerner non seulement les nœuds de correspondance, mais aussi l'ensemble des futures gares du réseau de transport. La loi relative au Grand Paris prévoit la possibilité de réaliser des Zones d'Aménagement Différé visant à éviter la spéculation foncière ; l'opportunité de mobiliser cet outil sera étudiée au cas par cas.
De manière plus générale, les gares sont essentiellement situées dans des périmètres où les communes disposent du droit de préemption urbain. Elles pourront donc, en tant que de besoin, utiliser ce droit pour limiter la pression foncière et favoriser un aménagement de qualité."
Q651 • FRANCINE ROUX, CHAMPIGNY SUR MARNE, le 16/11/2010
DANS LES 2 PROJETS, PRÉVOYEZ VOUS QUE TOUS LES NOUVEAUX TRONçONS UTILISÉS SOIENT SOUTERAIN ? CECI AFIN DE LIMITER LES NUISANCES SONORES.
> Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 22/11/2010,
La loi du 3 juin 2010 relative au Grand Paris a prévu que le projet soit soumis, pour la première fois en ce qui concerne un projet d’infrastructure de transport, à une Evaluation Stratégique Environnementale préalable, faisant ainsi de cette évaluation un outil d’aide à la décision. Les choix de tracé proposés par le maître d’ouvrage concernant l'insertion des ouvrages (en souterrain, au sol ou en aérien) sont issus principalement de l'analyse conduite par cette Evaluation Stratégique Environnementale.
Sur la question des nuisances sonores, à ce jour, la technologie pour réduire les nuisances du bruit émis par un métro automatique est connue et bien maîtrisée.
Sur la question du choix d’un tracé aérien ou souterrain, dans les centres urbains très denses, il n’y a souvent pas d’alternative. Pour des raisons historiques et environnementales, le paysage urbain et le patrimoine architectural permettent rarement l‘insertion d’un métro moderne. Ensuite, pour des raisons d’encombrement, il est impossible de construire un métro aérien lorsque la largeur de la voirie est inférieure à 40 mètres. Le métro souterrain, qui passe sous le bâti, présente par ailleurs l’intérêt de pouvoir suivre un trajet plus direct et plus rapide, sans être obligé de suivre le tracé de la voirie. De plus, les emprises de chantier d’un métro souterrain n’occupent que peu de place sur la voirie, ce qui limite les nuisances des travaux.
Mais sur certains tracés, des possibilités d’insertion en aérien sont envisagées.
Avant tout, un trajet en métro aérien est bien plus agréable pour le voyageur qui profite de la vue sur la ville environnante et d’un éclairage extérieur naturel. Sur le plan urbain et architectural, le métro aérien peut s’intégrer harmonieusement dans le paysage, pour devenir un véritable support d’identité urbaine et de patrimoine, autant qu’un vecteur de développement des territoires traversés. Enfin, sur le plan technique et économique, la construction d’une infrastructure aérienne peut aussi être plus rapide et s’avérer moins onéreuse.
Sur la base de l’Evaluation Stratégique Environnementale, l’ensemble des enjeux a été examiné pour chacun des modes d’insertion possibles. Pour chaque tronçon présenté à partir de la page 58 du dossier du maître d’ouvrage, la meilleure insertion, qu’elle soit en aérien ou en souterrain, a été examinée et le choix final est motivé.
Q614 • Arthur CONAN, PARIS, le 15/11/2010
La réponse de la SGP à la première question figurant à la rubrique « Transport et développement du territoire » mentionne l’étude d’évaluation environnementale et indique « Cette étude met en lumière le fait que le métro automatique contribuera, non pas à favoriser, mais à maîtriser l’étalement urbain. Sans une desserte suffisante en transport en commun, la périphérie parisienne risque de connaître une urbanisation diffuse.»
Or l’étude dit exactement l’inverse p.33 du document : « L’effet majeur est d’accentuer la dispersion et la dédensification de l’urbanisation » puis p.34 « L’enjeu sera donc d’accompagner la densification autour des gares tout en préservant les pôles de densité déjà existant. La mise en œuvre seule de l’infrastructure ne peut répondre à ce double enjeu, il est donc primordial d’accompagner ce projet de mesures adéquates. »
Question au maitre d’ouvrage Comment justifiez-vous une telle contradiction entre vos propos et ceux des experts qui ont rédigé l’étude d’évaluation ? Merci de trouver un moment pour au moins la publier
> Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 23/11/2010,
Il n’y a pas de contradiction entre la réponse que vous évoquez et le contenu du rapport d’évaluation des incidences de l’évaluation stratégique environnementale. En effet, celle-ci indique pages 32 et 33 : « L’effet majeur d’une meilleure accessibilité des ménages est de favoriser la tendance actuelle à consommer de plus en plus d’espace et, toutes choses étant égales par ailleurs, d’accentuer la dispersion et la dédensification de l’urbanisation. »
« En conséquence, il est essentiel d’accompagner l’arrivée du métro automatique pour prévenir la délocalisation des ménages ; tel est l’objet des contrats de développement territorial prévus par la loi n°2010-597 du 3 juin 2010 relative au Grand Paris qui devraient permettre de générer une densification autour des gares et pôles d’échanges entraînant, de ce fait, une croissance de la part modale des transports collectifs ainsi qu’une diminution de la part modale de la voiture et donc des nuisances inhérentes à son utilisation. »
« La présence d’une offre de qualité en transport public, a fortiori lorsqu’elle est accompagnée par une politique volontariste d’aménagement, a donc tendance à encourager la densification de l’habitat et des activités autour des gares. Cet impact est positif puisqu’il permet de lutter contre l’étalement urbain qui présente un coût sociétal élevé. »
Dans le cadre de la mise en œuvre des Contrats de Développement Territorial, l’ouverture à l’urbanisation de terrains mutables et des friches urbaines permettra une densité raisonnée, favorisant le fait de « refaire le ville sur la ville » et limitant la consommation d’espace agricole. Le projet induit une maîtrise de l’étalement urbain, et le rapport stipule que « du point de vue environnemental, il s’agit d’un impact positif essentiel ».
Q457 • ROBERT SPIZZICHINO, GENTILLY, le 28/10/2010
L'AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE DU CONSEIL GENERAL DE L'ENVIRONNEMENT ET DU DD A SOUHAITÉ QUE PLUSIEURS QUESTIONS SENSIBLES SOIENT APPROFONDIES LORS DU DEBAT PUBLIC ET A MIS EN CAUSE LES METHODES DE CALCUL ET LES HYPOTHESES NOTAMMENT DÉMOGRAPHIQUES ADOPTÉES POUR LE PROJET (VOIR RAPPORT). PEUT-ON CONNAÎTRE LES REPONSES DE LA SGP SUR CES ELEMENTS ?
> Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 04/11/2010,
La loi du 3 juin 2010 relative au Grand Paris stipule que le projet soit soumis à une évaluation stratégique environnementale préalable, telle que définie par la directive 2001/42/CE dite "plans et programmes". Cette évaluation stratégique environnementale est ainsi réalisée pour la première fois en ce qui concerne un projet d’infrastructure de transport, et constitue un outil d’aide à la décision permettant la prise en compte de l’environnement au même titre que les données économiques et sociales.
Conformément à l’article L122-7 du code de l’environnement, pris pour transposition de la directive, l’évaluation stratégique a été transmise pour avis à l’Autorité environnementale. Celle-ci a souligné le caractère innovant de l'exercice conduit par la Société du Grand Paris, l'anticipation dont le maître d’ouvrage a fait preuve ainsi que le niveau de détail et la bonne qualité des analyses produites. Elle a en effet a suggéré que le débat public soit l’occasion de débattre de certains points qui ne pouvaient être approfondis dans le rapport environnemental, compte tenu de la réalisation de l’évaluation très en amont de la définition du projet.
Concernant les hypothèses retenues en matière d'évolution démographique et d’emploi, les hypothèses de l’INSEE traduisent une évolution tendancielle selon un scénario « fil de l’eau » et elles ne peuvent donc, par construction, prendre en compte les effets des politiques spécifiques. Ainsi en est-il de l'impact des investissements dans de nouvelles infrastructures de transport et le développement induit de certains territoires. Ces aspects ont été précisés par l'intervention de la directrice générale de l'INSEE IDF lors de la réunion du 11 octobre et que vous pourrez visionner en suivant le lien suivant: http://www.debatpublic-reseau-grandparis.org/informer/video-de-la-reunion-thematique-du-11-octobre-2010-a-paris.html
Le projet du Métro Grand Paris accompagnera notamment un projet de développement économique et d'aménagement urbain. Sur la base de la croissance actuellement réalisée, de celle qui sera permise par le développement d’activités à fort potentiel au sein des territoires de projets, et en prenant comme référence des pratiques mise en œuvre sur d’autres territoires, il apparaît qu’un objectif de croissance économique d’entre 3,5 % et 4 % est atteignable.
Cet objectif procède donc d'une volonté politique forte et impose que la région capitale soit en capacité de créer les conditions d'accueil, d'une part, des emplois induits par le développement progressif de l'activité et, d'autre part, des familles concernées. Il est en effet essentiel de ne pas ignorer que, derrière un emploi, il y a une personne et, à ses côtés, sa famille. L'évaluation stratégique environnementale a donc analysé, sur le fuseau d'étude, la capacité des territoires à absorber les évolutions de populations et d'emplois prévues, c'est-à-dire, les possibilités de densification en fonction de l'occupation du sol et de la capacité des terrains à muter (pages 257 et suivantes du rapport relatif à l'évaluation des incidences)
La question des hypothèses retenues en matière d'évolution démographique et d'emploi a quant à elle été abordée lors de la réunion thématique du 11 Octobre à Paris, organisée par la Commission Particulière du Débat Public relative à la Compétitivité et au Rayonnement international; la vidéo et les verbatims sont disponibles sur le site Internet http://www.debatpublic-reseau-grandparis.org.
Q385 • arthur CONAN, PARIS, le 25/10/2010
Dans son avis, l'Autorité environnementale fait plusieurs préconisations. La première est la suivante : Approfondir au cours des débats "la présentation complète des hypothèses et des méthodes utilisées pour la modélisation des évolutions de mobilité dans la région. Deux points méritent une attention particulière : - la prise en compte des effets du futur réseau sur la demande de mobilité, par l'intermédiaire des modifications de localisation des emplois et de l'habitat qui en résulteront : les emplois et l'habitat ne peuvent être considérés comme indépendants du réseau alors que l'un des objectifs affichés est de les modifier; - les hypothèses retenues en matière d'évolution démographique et d'emploi : très significativement plus élevées que celles de l'INSEE, elles devraient être débattues. La nature du scénario de référence hors implantation du réseau mériterait d'être précisée, pour mieux apprécier les impacts positifs et négatifs des décisions à prendre."
1/ Question qui s'adresse au maître d'ouvrage : avez-vous tenu compte de cette préconisation ? Si non, à quel moment aurons-nous (le public) connaissance de ces éléments ?
2/ Question qui s'adresse à la CPDP : Avez-vous ou allez-vous tenir compte de cette préconisation dans l'organisation des débats ? Merci pour vos réponses
> Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 04/11/2010,
La loi du 3 juin 2010 relative au Grand Paris a en effet prévu que le projet soit soumis, pour la première fois en ce qui concerne un projet d’infrastructure de transport, à une évaluation stratégique environnementale préalable, telle que définie par la directive 2001/42/CE dite "plans et programmes", faisant ainsi de cette évaluation un outil d’aide à la décision, au même titre que les données économiques et sociales.
Conformément à l’article L122-7 du code de l’environnement, pris pour transposition de la directive, l’évaluation stratégique a été transmise pour avis à l’Autorité environnementale. Celle-ci a souligné le caractère innovant de l'exercice conduit par la Société du Grand Paris, l'anticipation dont le maître d’ouvrage a fait preuve ainsi que le niveau de détail et la bonne qualité des analyses produites. Elle a en effet a suggéré que le débat public soit l’occasion de débattre de certains points qui ne pouvaient être approfondis dans le rapport environnemental, compte tenu de la réalisation de l’évaluation très en amont de la définition du projet.
Concernant les hypothèses retenues en matière d'évolution démographique et d’emploi, les hypothèses de l’INSEE traduisent une évolution tendancielle selon un scénario « fil de l’eau » et elles ne peuvent donc, par construction, prendre en compte les effets des politiques spécifiques. Ainsi en est-il de l'impact des investissements dans de nouvelles infrastructures de transport et le développement induit de certains territoires.
Le projet du Métro Grand Paris accompagnera notamment un projet de développement économique et d'aménagement urbain. Sur la base de la croissance actuellement réalisée, de celle qui sera permise par le développement d’activités à fort potentiel au sein des territoires de projets, et en prenant comme référence des pratiques mise en œuvre sur d’autres territoires, il apparaît qu’un objectif de croissance économique d’entre 3,5 % et 4 % est atteignable.
Cet objectif procède donc d'une volonté politique forte et impose que la région capitale soit en capacité de créer les conditions d'accueil, d'une part, des emplois induits par le développement progressif de l'activité et, d'autre part, des familles concernées. Il est en effet essentiel de ne pas ignorer que, derrière un emploi, il y a une personne et, à ses côtés, sa famille. L'évaluation stratégique environnementale a donc analysé, sur le fuseau d'étude, la capacité des territoires à absorber les évolutions de populations et d'emplois prévues, c'est-à-dire, les possibilités de densification en fonction de l'occupation du sol et de la capacité des terrains à muter (pages 257 et suivantes du rapport relatif à l'évaluation des incidences)
Concernant la prise en compte des effets du futur réseau sur la demande de mobilité, l'évaluation stratégique environnementale a procédé à des modélisations à horizon 2035 afin de comparer les effets avec et sans projet, comme le requiert la directive, en retenant le principe du « toutes choses égales par ailleurs ». Les méthodologies utilisées sont décrites dans les rapports produits au titre de l'évaluation stratégique environnementale (chapitre I.4.4 "Modélisations utilisées" de l'état initial; et chapitre III.1.1 "Méthodologie" de l'évaluation des incidences).
Dans le cadre du débat public, la question de la prise en compte des effets du futur réseau sur la demande de mobilité, par l'intermédiaire des modifications de localisation des emplois et de l'habitat, a été particulièrement abordée lors de la réunion thématique "Clusters et les potentialités de développement" du 30 novembre à Jouy-en-Josas.
La question des hypothèses retenues en matière d'évolution démographique et d'emploi a quant à elle été abordée lors de la réunion thématique du 11 Octobre à Paris, organisée par la Commission Particulière du Débat Public relative à la Compétitivité et au Rayonnement international; la vidéo et les verbatims sont disponibles sur le site Internet http://www.debatpublic-reseau-grandparis.org.
Q51 • LUDOVIC BU, PARIS, le 01/10/2010
Pourquoi ne pas chercher à réduire les distances à parcourir par défaut (domicile-travail, domicile-courses, etc) plutôt que d'aider les gens à s'enfoncer dans la galère de transports (routes et trains) ?
Pourquoi ne pas construire des logements pour qu'on puisse habiter près de là où on vit la journée ?
> Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 15/10/2010,
L’enjeu que soulève votre question est en effet majeur.
Il ne faut pas que des transports plus rapides se traduisent par des distances plus longues ; que le progrès technique et les nouvelles infrastructures conduisent à un étalement urbain et à une baisse de la qualité de vie.
Or justement, parce qu’il est un projet complet, de logement, d’emploi, d’aménagement et de transport, le Grand Paris permet de surmonter ces difficultés.
Le projet encouragera la mixité de la population, des logements et des activités économiques autour des gares du Métro Grand Paris, ce qui permettra d’éviter un étalement urbain non maîtrisé.
En particulier, dans les territoires reconnus comme "moteurs" du développement économique de la région Ile-de-France, le projet vise à augmenter l'offre de logement, pour la mettre en adéquation avec la localisation des emplois. La loi relative au Grand Paris prévoit la construction de 70 000 logements par an : les territoires où seront installés les principaux pôles de développement de l'emploi en Ile-de-France devront naturellement participer à cet effort de réalisation de logements.
Ces dispositions seront formalisées dans le cadre des contrats de développement territorial