Les questions et leurs réponses

Question n° 9

Choix du site pour l'implantation

Posée par Bernard GRENET ,FFPM (FÉDÉRATION FRANÇAISE DES PÊCHEURS EN MER) COMITÉ DÉPARTEMENTAL 44 (SAINT-NAZAIRE), le 24/03/2013 [Origine : Site Internet]

Associé à Enjeux environnementaux

Le Banc de Guérande est un site remarquable, flore et faune marine. A ce jour les opérateurs n'ont pas communiqué précisément sur la technique retenue pour les fondations. A priori pour les fondations ''monopieu'' de chaque éolienne il est nécessaire de ''forer'' un trou de 7 à 8 m de diamètre et 15 à 25 m de profondeur. Si c'est bien par forage que les fondations seront réalisées, cette opération engendrera environ 1000 m3 de sédiments, granulats et autres (densité de ces matériaux estimée à 2,5) soit 2500 tonnes par éolienne ce qui pour 80 éoliennes donne 200.000 tonnes. A cela il faut ajouter l'enfouissement ou la protection d'environ 80 km de câbles. Il faut noter que l'opérateur n'a pas su, pu ou voulu répondre sur l'évacuation de ces matériaux. Pourquoi ''détruire'' ce site alors qu'à l'Ouest du Banc il serait possible d'implanter le parc sur des fonds sablo-vaseux qui de plus permettraient des fondations ''Jacket'' fabriquées localement par STX ?

Bien cordialement

La réponse d'Eolien Maritime France, le 12/04/2013

Si le projet de parc éolien en mer au large de Saint Nazaire se réalise, la fondation de type monopieu parait la plus adaptée au vu des résultats des sondages géologiques effectués en 2011. Ces sondages ont également mis en avant l’impossibilité technique d’installer des fondations de type jacket sur le site du fait de la nature de la roche. Les campagnes géotechniques et géophysiques complémentaires actuellement en cours permettront de confirmer ce choix.

Si nous faisons le choix d’insérer les monopieux par forage, les matériaux extraits seront alors très majoritairement de type graveleux. La solution privilégiée, en première d’approche, est de les stocker temporairement avant de les replacer dans le corps du monopieu. Si les matériaux d’extraction devaient ne pas être réutilisés, nous aurions alors deux possibilités. Ces matériaux pourraient être évacués en mer (par clapage) sur un site qui ferait l’objet d’une autorisation selon les dispositions prévues par le code de l’environnement ou bien envoyés à terre vers une filière de valorisation comme c’est le cas pour les granulats.

Les fonds « sablo-vaseux » situés à l’ouest du Banc de Guérande n’ont pas été retenus par l’État lors de la définition de la zone de l’appel d’offres en raison d’une part, de leurs caractéristiques techniques (notamment leur profondeur trop importante et la nature des sols) et d’autre part, des activités maritimes qui y sont pratiquées, en particulier les activités de pêche. 

Vous pouvez poser des questions au maître d'ouvrage et à la CPDP, respectivement sur le projet et sur le débat..

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