Posée par Clément BANETI (SAINT-ANDRÉ-DES-EAUX), le 03/06/2013 [Origine : Débat mobile]
Associé à Filière industrielle, emploi et formation; Politique énergétique et énergie éolienne
La réponse d'Eolien Maritime France, le 03/07/2013
Quel impact pour la centrale de Cordemais ?
Le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de développement des énergies renouvelables, et non seulement dans celui du contexte énergétique de la région.
En effet, la France s’est fixé un objectif de 23% d’énergies renouvelables dans la consommation à l’horizon 2020 qui se décline au niveau de l’énergie éolienne par un objectif de 25 000 mégawatts dont 6 000 en mer. Pour atteindre cet objectif, l’État a lancé un premier appel d’offres en 2011 à l’issue duquel quatre projets ont été retenus dont celui au large de Saint-Nazaire.
Si le projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire se réalise, l’électricité produite par les éoliennes, injectée sur le réseau public national de transport d’électricité, devrait être consommée, pour une part, dans la région des Pays de la Loire et, pour une autre part, dans les autres régions françaises, sans lien direct avec la production de la centrale de Cordemais.
Il faut en effet replacer la production de chaque centrale dans le cadre plus large du réseau électrique national, lui-même interconnecté avec les pays voisins. L’électricité ne se stockant pas, ou difficilement et à des coûts élevés, la production d’électricité doit à tout moment s’adapter à la demande. La loi confie au gestionnaire du réseau public de transport d’électricité (RTE) le soin d’assurer en temps réel l’équilibre entre l’offre et la demande.
C’est dans ce cadre général du réseau national d’électricité que doit être replacée la production de la centrale de Cordemais. On peut indiquer que la production d’électricité d’origine éolienne se substitue à une partie de la production d’origine thermique. De plus, malgré l’intermittence du vent, le parc éolien participe à l’équilibre offre-demande, contribuant à l’ajustement du parc à hauteur d’une fraction de la puissance éolienne installée. RTE dans son Bilan prévisionnel de l’équilibre offre-demande 2011 [1], précise que « sous réserve d’un développement géographiquement équilibré (plusieurs zones de vent), on peut retenir qu’en France, 25 gigawatts d’éoliennes ou 5 gigawatts d’équipements thermiques apparaissent équivalents en termes d’ajustement du parc de production».
Combien de personnes pensez-vous employer sur le long terme ?
Pour assurer les activités de maintenance et d’exploitation du parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire, il est prévu d’installer la base de maintenance dédiée au projet de Saint-Nazaire dans le port de la Turballe. Ces activités seraient réalisées par une centaine d’employés (ingénieurs, techniciens et marins) pendant toute de la durée d’exploitation du parc, soit de l’ordre de 25 ans. Il s’agirait notamment de postes de techniciens de maintenance intervenant sur les éoliennes et d’équipages assurant le transport du personnel en mer (pilotes de navires, pilotes d’hélicoptères, mécaniciens).
A ces emplois, il faut ajouter les 5 000 emplois (directs et indirects) liés à la fabrication des éoliennes dans les usines d’Alstom de Saint-Nazaire et Cherbourg. Il s’agit également d’emplois pérennes : la production de ces usines est destinée à équiper trois des quatre projets des parcs éoliens issu du premier appel d’offres de l’État, puis d’autres projets de parcs éoliens situés en France et à l’étranger, essentiellement en Europe.