Associé à Caractéristiques du projet de Saint-Nazaire; Coût, financement et fiscalité; Filière industrielle, emploi et formation
Je suis personnellement favorable à ce projet. Mais peut-on avoir des précisions sur l'impact économique direct (emplois, investissements) et indirect (sous-traitance, logement, taxes...) ?
La réponse d'Eolien Maritime France, le 01/08/2013
Emplois directs et indirects
Si le projet de par éolien en mer au large de saint-Nazaire se poursuit, il sera équipé, comme les deux autres projets de parc éoliens en mer de Fécamp et de Courseulles-sur-Mer, d’éoliennes Haliade fabriquées par Alstom. Le plan industriel d’Alstom repose sur la création de quatre usines à Saint-Nazaire et Cherbourg pour fabriquer les composants-clés des éoliennes Haliade, ainsi que d’un centre d’ingénierie et de recherche et développement dans la région des Pays de la Loire. Au total, ces établissements entraineront la création d’emplois perennes, 1 000 emplois directs et 4 000 emplois indirects, répartis pour moitié à Cherbourg et pour moitié à Saint-Nazaire.
Le chantier de construction mobiliserait 400 emplois, pendant environ 4 ans entre 2016 et 2020, dont 200 pour la fabrication des fondations et 200 pour l’assemblage des éoliennes et leur installation en mer.
La base de maintance dédiée au parc éolien en mer au large de saint-Nazaire serait implantée sur le port de La Turballe. Les activités d’exploitation et de maintenance nécessiteraient à partir de 2018, l’embauche d’une centaine de personnes, qui perdureront pendant l’ensemble de la durée d’exploitation prévue du parc éolien, soit de l’ordre de 25 ans.
Sous-traitance
Les différentes étapes de la vie d’un du parc éolien donneront lieu à d’importants besoins en sous-traitance, notamment pour les usines d’Alstom, l’ingénierie, les fondations, la construction et la maintenance des éléments du parc éolien. Le maître d’ouvrage envisage de s’appuyer autant que possible sur le tissu industriel local, en particulier les PME et PMI. Il a ainsi mis en place, pour les lots principaux du projet liés à la construction, des actions de référencement et d’identification des compétences locales en s’appuyant notamment sur les Chambres de Commerce et d’Industrie.
Taxes
Les éoliennes en mer sont soumises à une taxe spéciale, dont les dispositions figurent dans le code général des impôts. Son montant est de 14 113 euros par mégawatt installé et par an. Ce montant évolue chaque année au rythme de l’indice de valeur du produit intérieur brut. Cette taxe est due l’année suivant la mise en service du parc.
Pour le projet du parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire, s’il se réalise, le produit de la taxe spéciale est estimé à 6,7 millions d’euros par an aux conditions de 2012.
La répartition du produit de cette taxe se fait de la manière suivante :
- 50% pour les communes littorales desquelles au moins une éolienne est visible. Le montant qui revient à chacune des communes est fonction de la population et de la distance de l’éolienne la plus proche ;
- 35% pour le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM)
- 15% dédiés, à l’échelle de la façade maritime (façade Atlantique- manche Ouest pour le projet de Saint-Nazaire), au financement de projets concourant au développement durable des autres activités maritimes.