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Pourquoi détruire le paysage avec cela ? Cela va peut être produire des énergies renouvelables mais cela va détruire des emplois et cela reste un projet assez coûteux.
La réponse d'Eolien Maritime France, le 03/07/2013
Sur le paysage
Si ce projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire se réalise, les éoliennes seront visibles depuis certains points de la côte, en fonction de l’éloignement du parc et des conditions de luminosité (qui varient selon le moment de la journée et les conditions météorologiques).
Le maître d’ouvrage de ce projet a fait réaliser 21 photomontages pour rendre compte, de la façon la plus réaliste possible, de l’insertion des éoliennes dans le paysage, depuis Préfailles jusqu’à Piriac-sur-Mer, en passant par Noirmoutier et Belle-Île. Ces photomontages ont été réalisés selon une méthodologie rigoureuse, par le bureau d’études Geophom, qui bénéficie de plus de 10 ans d’expérience de réalisation de simulations de parcs éoliens. Pour s’assurer que les documents produits seront les plus réalistes possibles, les prises de vues ont été faites à différents moments de la journée, dans différentes conditions de luminosité et de visibilité. Nous vous invitons à consulter l’ensemble des photomontages dans les salles des réunions publiques et sur l’outil mis à disposition sur le site internet du débat public; http://geophom.fr/photomontages-parceolienenmerdestnazaire/
Sur la pérennité des emplois
Si ce projet se réalise, il sera créateur d’emplois dans la région et plus largement en France. Alstom prévoit la construction de deux usines à Cherbourg et deux usines à Saint-Nazaire pour fabriquer les éoliennes de trois des quatre premiers projets issus de cet appel d’offres, la fabrication des éoliennes.
Avec une capacité de production de 100 éoliennes par an, les usines de Saint-Nazaire et de Cherbourg devraient générer, de façon pérenne, environ 1 000 emplois directs et 4 000 emplois indirects. De plus, la fabrication des fondations, l’assemblage et l’installation des éoliennes en mer et la construction du parc éolien au large de Saint-Nazaire, mobiliseraient 400 emplois. Enfin, une centaine d’emplois serait nécessaire pour la réalisation des activités d’exploitation et de maintenance du parc éolien, pendant l’ensemble de la durée de vie du parc éolien, soit environ 25 ans.
Sur le coût du projet
Le montant de l’investissement du projet de parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire, est estimé à environ deux milliards d’euros. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un appel d’offres lancé par l’État en 2011, visant d’une part à contribuer à l’atteinte de l’objectif de 23 % d’énergies renouvelables que la France s’est fixé, et d’autre part à constituer une filière industrielle créatrice d’emplois.
Le tarif d’achat de l’électricité produite par le parc, éolien a été déterminé au regard du montant de l’investissement et des charges d’exploitation sur la durée de vie totale du projet. Ce montant dépend étroitement des caractéristiques du site retenu (distance entre le parc et la côte, profondeur et nature des fonds marins), comme des choix technologiques retenus. De même, les coûts d’investissement varient sensiblement en fonction de la proximité du réseau électrique existant.
Les dossiers de candidature soumis par les candidats à l’appel d’offres de l’État constituent des documents de nature privée et confidentielle. De plus, un deuxième appel d’offres est en cours et une information sur les prix revêt de ce fait un caractère sensible sur le plan commercial. Pour ces raisons, nous ne pouvons donc pas donner d’éléments sur la rentabilité du projet.
Néanmoins, nous pouvons indiquer que la Commission de régulation de l’énergie (CRE, autorité administrative indépendante en charge de veiller au bon fonctionnement du marché du gaz et de l’électricité) a examiné le détail de notre offre et a jugé le niveau de rémunération acceptable, sur la base des plans d’affaires détaillés qui lui ont été fournis.
Pour donner un ordre de grandeur, le Rapport du Sénat du 11 juillet 2012 [1] sur le coût réel de l’électricité indique que le prix moyen d’un mégawattheure éolien produit par l’ensemble des quatre projets retenus à l’issue du premier appel d’offres équivaut à 202 euros par mégawattheure aux conditions économiques de 2011.
De plus, l’installation des premiers parcs éoliens en mer contribue à la création d’une filière industrielle éolienne française dont la consolidation est attendue au cours des prochaines années. La France peut ainsi développer, sa technologie et son savoir-faire qui lui permettront de se positionner sur un marché en plein développement, créateur d’emplois, et d’exporter vers les pays européens notamment.