Je suis favorable à l'implantation d'éoliennes sur le banc de Guérande. Je lis vos documents et étais présent à la soirée de La Turballe.
Je souhaite poser une question à propos des ancrages d'éoliennes. Deux solutions sont disponibles : les mono-pieux ou les jackets. Dans l'état actuel du dossier, les mono-pieux sont choisis. Merci de bien vouloir développer les raisons de la solution retenue. Coût, incidences écologiques...
La réponse d'Eolien Maritime France, le 26/07/2013
Nous avons mené des études géophysiques et géotechniques de la zone prévue pour l’implantation du parc éolien en mer au large de Saint-Nazaire, pour connaître la nature, la constitution et les propriétés mécaniques du sous-sol, qui sont essentielles dans la conception d’un projet de parc éolien en mer. Une première campagne de sondages géotechniques a été menée à l’été 2011, et trois carottages à 40 mètres de profondeur ont été effectués. Les résultats de cette campagne ont donné des informations sur les caractéristiques du sous-sol marin, en particulier leur dureté. À ce stade des études, la fondation monopieu paraît la plus adaptée.
La zone prévue pour l’implantation du parc éolien de Saint-Nazaire est cependant une zone difficile au regard des conditions de sol et de houle. Ce choix ne pourra être confirmé qu’après une phase d’études plus détaillées, s’appuyant sur de nouvelles campagnes géophysiques et géotechniques qui sont actuellement en cours de réalisation.
Une fois ces résultats obtenus, le dimensionnement de chacune des fondations des éoliennes doit faire l’objet d’études complémentaires. Néanmoins, pour donner un ordre de grandeur, nous pouvons indiquer, qu’à ce stade des études, les monopieux seraient d’environ 7 mètres de diamètre, de 50 à 150 millimètres d’épaisseur et enfoncés à une profondeur moyenne de 25 mètres dans le sous-sol marin.
Pour que le choix technique soit fait dans la plus grande transparence, le maître d’ouvrage s’est engagé lors la réunion de clôture à Saint-Nazaire le 16 juillet 2013 à réaliser un comparatif des avantages et inconvénients entre la solution monopieu et la solution gravitaire.
Conformément aux dispositions du code de l’environnement, le maître d’ouvrage réalise actuellement une étude d’impact du projet de parc éolien au large de Saint-Nazaire, sur son environnement physique, biologique et humain. Les études spécifiques constitutives de cette étude d’impact sont en cours de réalisation et il est trop tôt pour en connaitre les résultats.
Néanmoins nous pouvons nous appuyer sur une bonne connaissance des caractéristiques du site et de son environnement. Nous bénéficions également des retours d’expérience de parcs éoliens déjà construits et en exploitation depuis plusieurs années, principalement au Royaume-Uni et en mer du Nord. Ces retours d’expérience montrent que la vie marine se développe au sein des parcs éoliens marins.
De nombreux parcs ont fait l’objet de suivi de colonisation des fondations par la flore et la faune marine : Nysted (Danemark) et Utgrunden (Suède) en Mer Baltique, Horns-Rev (Danemark), Blyth (Angleterre) en mer du Nord et North Hoyle(Angleterre) en mer d’Irlande. Les fondations sont colonisées par diverses espèces. Cet habitat profite au développement de petits crustacés qui alimentent à leur tour des poissons. C’est l’effet récif.
Les effets attendus sont essentiellement liés aux émissions sonores durant la phase d’installation des fondations des éoliennes, et sont de ce fait limités dans l’espace et dans le temps.
Les impacts seront considérés très en amont et des mesures seront mises en place afin de les limiter, comme par exemple la surveillance d’un périmètre étendu autour des travaux permettant de prendre en compte l’éventuelle présence de mammifères marins.