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Très défavorable au projet EuropaCity, pour sa partie commerciale, très flou pour le moment et qui de toute façon sera axé autour de l'équipement de la personne et de la maison, secteurs en crise, Internet étant en pleine croissance dans ces secteurs. EuropaCity : un projet de trop !!!!
Ci-après, constat du PROCOS, cet organisme fait référence en matière d'analyses commerciales :
"Centre-ville : la vacance commerciale se répand", 23 juin 2016, Par Matthieu Guinebault pour Fashion Mag
http://fr.fashionmag.com/news/Centre-ville-la-vacance...
Alors Messieurs les élus du Val d'Oise et ceux dans un rayon de 100 km d'EuropaCity, vous serez les responsables de la mort des commerces en centres villes si vous laissez faire ce projet sous sa forme actuelle.
"Commerce : les professionnels face aux défis et entraves", Fashion Mag, 5 juillet 2016
http://fr.fashionmag.com/news/Commerce-les-professionnels-face...
Et avec ce constat fait par les plus grands professionnels de la distribution on veut encore laisser ouvrir 230 000 m² de surface commerciale à EuropaCity. On est vraiment dans un monde de fous dirigé par d'irresponsables politiques !
Défavorable au projet EuropaCity pour sa partie commerces. A moins que le maître d'ouvrage table déjà sur la fermeture de centres qui seront peut-être obsolètes en 2024 comme Parinor ou Aéroville. D'autre part il est absurde de sacrifier ces très bonnes terres agricoles.
Sur les emplois, il est annoncé que le projet créerait plus de 11.000 emplois directs. Mais combien d’emplois seront détruits dans le petit commerce des agglomérations voisines pour un emploi créé. Que vont devenir les centres des villes alentour ? Par ailleurs, il a été souligné que le profil des emplois créés ne permettrait pas de répondre à la demande d’emplois peu qualifiés qu’il est nécessaire de pourvoir localement. Il faudra donc forcément faire venir des populations externes au bassin d’emploi dont dépend le triangle de Gonesse. Vues les interdictions de construction de logements du fait des couloirs aériens des aéroports de Roissy CDG et du Bourget, ces nouvelles populations devront être transportées journellement de zones plus lointaines ou se mouvoir par leur propres moyens. Des migrations pendulaires sont donc à prévoir sur le secteur qui vont saturer les transports publics et le réseau routier créant autant de stress pour la population concernée. Cette logique s’inscrit dans celle qui prévaut malheureusement dans l’aménagement de l’Île-de-France depuis des années : une concentration des principales zones d’emplois sur quelques communes entrainant inévitablement la saturation des réseaux de transport et in fine un désaménagement du territoire.
Sur la localisation : à deux pas, le site de l’ancienne usine PSA d’Aulnay-sous-Bois, déjà artificialisé et viabilisé, est désaffecté ! Pourquoi ne pas utiliser cet espace pour construire le centre commercial afin d’éviter de consommer encore des terres agricoles qui sont parmi les plus fertiles de France selon l’INRA. Ces 80 hectares d’espace agricole qui vont disparaitre vont également retentir sur la quantité et la qualité des ressources en air, eau et biodiversité du fait de l’annihilation des fonctionnalités écologiques du sol qui lui sont propres. Il est impensable de détruire un tel patrimoine, véritable joyau écologique, bien commun non renouvelable, qu’il est impératif de léguer aux générations futures.
Sur la viabilité économique du futur centre commercial. A quelques kilomètres de là, le centre commercial Aéroville, un an après son inauguration n’atteignait que 30% de son objectif. Qu’en est-il aujourd’hui de ces très grands centres commerciaux ? N’observe-t-on pas une baisse structurelle de leur fréquentation ? Il est annoncé 30 millions de visiteurs par an sur le futur Europacity, c’est le double de la fréquentation de Disneyland Paris... N’est-on pas trop optimiste ? Par ailleurs, outre Aéroville, à une distance équivalente se trouvent d’autres centres commerciaux de même envergure : Paris Nord 2, O’Parinoir, plus loin Beausevran, les Flanades, MyPlace, etc. Ces centres commerciaux exercent nécessairement entre eux une forte concurrence qu’Europacity ne va faire que renforcer mais pour arriver à quel résultat en termes de chiffres d’affaire et d’emplois ?
Enfin, la puissance publique sera sollicitée pour construire les réseaux de transport permettant de desservir Europacity, notamment la construction et la mise en service de ligne 17 avec le détour en plein champs pour la future gare de Gonesse. Les fortes incertitudes planant sur le projet, les retours sur les investissements publics risquent d’être pure perte.
Je prend mon clavier pour vous dire ces quelques mots. Très chers qui trouvez ce projet utile et intéressant, avez-vous réfléchi où se trouve ce lieu d'implantation de ce Europacity ? Vous voyez-vous réellement vous y promener et y trouver un réel plaisir ? Ne pensez-vous pas qu'il existe des lieux plus beaux où aller ? Il est encore temps de refuser ce projet.
Emploi :
Le projet d'Europacity prétend créer 11 800 emplois.
Le problème est que la main d'œuvre locale qui est en demande d'emploi est essentiellement une main d'œuvre peu qualifiée. Ce n'est donc pas elle qui bénéficiera des emplois créés. Et ce chiffre de 11 800 ne tient pas compte des emplois détruits dans les autres centres commerciaux et de loisirs du secteur.
On ne nous fera pas croire que des étrangers viendront en France uniquement pour Europacity ! Les visiteurs attendus seront pris sur les autres centres commerciaux et parcs de loisirs, qui verront leur activité et donc leurs emplois décroître. Et c'est globalement qu'il faut créer des emplois, pas en les prenant dans d'autres villes.
De plus, est-ce raisonnable en termes d'aménagement du territoire de vouloir regrouper tous les emplois en région parisienne qui est déjà saturée en termes de transports et de pollution ?
Quant aux emplois locaux créés pendant la construction du projet, comparons à l'EPR, le plus gros chantier français. Celui-ci a créé 3 000 emplois dont seulement 1 000 emplois locaux, les autres ayant été pourvus par des personnes arrivées avec le constructeur.
Terres agricoles :
Le triangle de Gonesse est idéalement situé en bordure de l'agglomération parisienne pour en nourrir la population tout en limitant l'empreinte carbone due aux transports. Les terres du triangle de Gonesse sont parmi les meilleures de France, avec 6 m de sol. Elles sont riches en potasse et phosphore, et ne nécessitent pas d'irrigation.
L'artificialisation des sols détruit l'équivalent de la surface d'un département français tous les 7 ans. Il est urgent de préserver les terres agricoles pour nourrir la population et de cultiver la nourriture au plus près des populations pour limiter l'empreinte carbone due aux transports.
Il ne faut surtout pas artificialiser ces 80 ha de bonnes terres agricoles.
Centre culturel ou centre commercial et parc de loisirs ?
L'aspect culturel du projet est très mineur, à peine 4 % des investissements. Europacity est donc avant tout un grand centre commercial et un parc de loisirs. Mais quels sont les clients attendus ? De riches étrangers venant faire leurs achats entre deux avions alors que les deux centres commerciaux du secteur sont déjà en déficit ? De riches voisins souhaitant faire du ski en été et de la natation en hiver ? En tout cas pas les populations du voisinage qui n'auront pas les moyens de faire les achats de luxe ni de payer leurs tickets d'entrée aux centres de loisir.
Et pourtant on nous annonce un nombre de visiteurs supérieur au total du nombre de visiteurs de tous les parcs d'attraction de France. Est-ce raisonnable ?
Les centres commerciaux voient leur affluence baisser au profit des achats sur Internet, des circuits courts, etc. Les centres-villes voisins sont déjà morts. Ils meurent à cause des grandes surfaces installées en périphérie des villes et accessibles en voiture. Or les Français ne veulent plus de ce modèle de ville. Ils sont en demande de petites surfaces, alliant convivialité et approvisionnement local et accessibles à pied ou à vélo.
Le projet est un miroir aux alouettes, qui fait miroiter des emplois de manière surdimensionnée. De plus, il nécessite de l'argent public pour la ligne 17 N qui ne dessert même pas les populations locales de Blanc-Mesnil et Aulnay-sous-Bois. Et une fois les terres agricoles détruites, on ne pourra pas revenir en arrière.
C'est encore un Grand Projet Inutile auquel il faut renoncer avant qu'il ne soit trop tard !
Sans population résidente, il est impossible d’assurer une fonction de médiation indispensable pour permettre une greffe durable.
Il n'y a plus de projet métropolitain en ile de France sans intégrer la dimension touristique à l'échelle du grand Paris.
On constate tout un renforcement et un repositionnement en zone dense sur les grands sites touristiques de la capitale élargie (ile de la Cité, BHV, Samaritaine, Serres d'Auteuil, Fondation Louis Vuitton à Boulogne, etc.). Ceux-ci ont pour caractéristique de mêler des activités à la fois culturelles, ludiques, hôtelières et commerciales de luxe mettant à distance les habitants de ces sites.
Les résidents remettent en cause dans les réunions de présentation des projets les méthodes technocratiques qui sont mises en œuvre et réclament d'être associés en amont aux décisions afin que ces projets ne constituent pas « des kystes » dans les quartiers mais intègrent aussi les besoins des résidents.
Les habitants vivent particulièrement mal l'arrivée massive des visiteurs qui contribuent par leur accaparement de logement à durée temporaire (airbnb), par l'occupation désordonnée de l'espace public à des concurrences entre usages et des nuisances importantes. Ceci aboutissant à une réduction de l'offre de logements et une augmentation des prix des loyers et du foncier, une hausse des nuisances de bruit et d'occupation de l'espace public, la saturation des équipements de transport, et un appauvrissement de la vie locale et une perte de liens sociaux de proximité.
Plusieurs cas de démarches participatives sont en cours en zone métropolitaine dense pour trouver des solutions à ces nouvelles problématiques.
Le projet d'Europa city implanté sans aucune concertation, et sans intégrer les problèmes de concurrence entre territoires, lancé par un investisseur et par l'EPA Plaine de France de manière descendante avec un débat public qui arrive en fin de parcours pour un projet largement bouclé apparaît comme générateur de situations conflictuelles insolubles entre les « pour » et les « contre ».
On risque d'avoir un excès d'offres de projets qui se traduirait par l'échec de certains d'entre eux débouchant sur des fermetures et la création de friches urbaines en déshérence.
L'importance du patrimoine historique dans l'attractivité des sites touristique qui fait de Paris la première destination touristique mondiale apparaît grandissante. En témoigne les chiffres de visiteurs suivants enregistrés chaque année : Notre Dame (14 millions), Basilique Sacré Cœur (10,5millons), Le Louvre (9,66 millions), Centre Pompidou (3,8millions), Musée d'Orsay (3,6 millions), Muséum d'histoire naturelle (2 millions de visiteurs), Grand Palais (1,5millions), etc.
A l'inverse, les projets fabriqués de toute pièce se démodent comme le montre la perte de 2 millions de visiteurs sur Eurodisneyland constaté entre 2013 et 2015 (passé de 16 à 14 millions de visiteurs). Notre Dame vient désormais à égalité avec Disney.
A l'exemple de l'ile de la cité, qui va faire l'objet d'une importante restructuration urbaine liée au départ du palais de justice, d'une partie de l'hôtel Dieu et des services de Police, l'attractivité de la zone centrale dont la richesse patrimoniale est considérable sera sans doute encore renforcée.
Dans ce changement de contexte et en comparaison, le projet d'EuropaCity situé dans un environnement cumulant l'éloignement, les nuisances de bruit et de pollution des grands équipements de transports, sans habitants permanents, apparaît complètement dépassé et risque d'entrainer plus de désagréments que de richesse nouvelle apportée au territoire.
Sans population résidente, il est impossible d'assurer une fonction de médiation indispensable pour permettre une greffe durable.
Roger Biriotti
Architecte urbaniste
Parce qu'il est contraire aux grands principes suivants :
- Il est contraire à la lutte contre l'effet de serre ainsi qu'à l'accord de la COP21 qu'il tend à bafouer de part son caractère très énergivore tant lors de la construction que lors de l'usage, puisqu'il a pour objet de faire venir de loin nombre de personnes.
- Il détruit un environnement riche capaple de nourrir les personnes du territoire ; dans le cadre de la résilience au changement climatique, ce point est important.
- C'est une opération immobilière et financière qui va générer des revenus pour quelques privilégiés et ne rien apporter sur le plan pécunier aux autochtones.
Quel que soit son éventuel intérêt socio-économique, ce projet est un monstre de consommation et de gaspillage à venir : émission carbone et consommations de ressources liées au projet (emprise), aux déplacements des visiteurs, aux déchets de consommation (empreinte carbone des produits achetés puis jetés ?), etc.
A l'heure de la transition écologique et énergétique, le moins que le maître d'ouvrage puisse faire serait de prendre un engagement concret et chiffré, par exemple sur un projet 100% autonome en énergie, voire si possible à énergie positive.
Le dossier du projet indique que "les besoins en chauffage, en climatisation et en éclairage seraient ainsi réduits le plus possible" : ce n'est pas suffisant. Il faut un engagement bien plus clair (chiffré), qui soit ensuite repris et démontré dans l'étude des impacts. D'autant que l'énergie est un des aspects sur lesquels le concepteur du projet a une totale maîtrise.
C'est un projet complètement ringard ! Comment peut-on encore maintenant lancer ce genre de construction immense, inutile socialement et désastreuse écologiquement ? Le comble de l'absurde étant atteint avec la piste de ski... Les jeunes de Seine-Saint-Denis ont certes besoin d'emploi, mais des centres commerciaux à moitié vide (pourquoi marcherait-il mieux que les autres ?) en fournissent-ils tant que ça ? Et les remonte-pente ? Ca donnerait envie de rire si ce n'était pas si inquiétant. Mais bien sûr le pire pour moi est la stérilisation définitive d'excellentes terres agricoles : quand prendra-t-on enfin conscience que c'est une des choses les plus précieuses que nous possédions ? Alors oui à tous les projets agricoles, maraîchers, pédagogiques, etc. qui ont été proposés dans ce débat, et trois fois non au bétonnage pour touristes.