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Le forum de discussion

Le site du débat vous permet de donner votre avis sur le projet ainsi que sur le débat lui-même. Tous les avis sont rendus publics et sont ouverts aux commentaires. Ils seront pris en compte par la commission particulière lors de la rédaction du compte rendu du débat.

Au sein de cet espace d'expression, le classement des avis est le suivant : apparaissent en premier les derniers avis ainsi que les plus récemment commentés.

Le débat étant désormais terminé, vous avez accès ci-dessous à l'ensemble des contributions qui sont parvenues à la commission particulière du débat public jusqu'au 13 juillet 2016.

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Avis n°103
Ajouté par Irène HED (Cergy), le 30/06/2016

Les centres commerciaux et les lieux de loisirs fleurissent et sont loin d'être saturés ; alors que les terres agricoles sont déjà insuffisantes et continuent de disparaitre. On fait des grenelles et des cop21 mais on continue d'ouvrir des aéroports et de supprimer des terres nourricières...

Avis n°100
Ajouté par Vanessa BY (Gonesse), le 29/06/2016

Vivant à Gonesse à une centaine de mètres de la Patte d'Oie, je me sens particulièrement concernée par le projet EuropaCity et l'ampleur qu'on lui prête. Lors du débat public d'hier soir, il a clairement été mis en évidence que si le maître d'ouvrage et la Plaine de France se vantaient jusqu'alors de créer un pôle de loisirs et de culture sur les centaines d'hectares de terres fertiles du Triangle de Gonesse, il ne s'agit en réalité de rien d'autre qu'un énième centre commercial "amélioré" de quelques attractions grotesques et d'une salle de concert pour pouvoir justifier les termes de loisirs et de culture.
Car il n'était question hier que de centres commerciaux. Si en effet les études d'experts ont démontré qu'il fallait revoir à la baisse les promesses du maître d'ouvrage en termes d'emplois et ont abordé les impacts indéniables sur les nombreux centres commerciaux alentours, il n'a cependant pas été fait mention des répercutions sur les commerces de proximité des centres villes voisins dont certains élus nous promettent hypocritement la "redynamisation".
C'est donc cela la culture, les loisirs et l'avenir que l'on veut pour les populations du 95 et du 93 : des temples de la consommation aux mains de géants cannibales. Pour certains, les enseignes semblent en effet être la solution miracle aux problèmes de la jeunesse dans la région.
Il est dommage que les porteurs de vrais projets s'inscrivant dans le développement durable, le respect de l'environnement et des populations aient si peu été écoutés.
Dans ce combat entre David et Goliath, il apparaît malheureusement que les défenseurs d'idées novatrices et porteurs de vraies valeurs se confrontent à des orateurs battus aux discours politiques, qui savent s'y prendre pour nous vendre du rêve.

Avis n°99
Ajouté par Luc DUPONT (Saintines), le 28/06/2016

Ce texte est une réponse à l'avis n°97 que vous avez publié sur le Forum du Débat Public.

Avis n°97
Ajouté par ALI SOUMARE (villiers le bel ), le 27/06/2016

Le projet Europacity suscite le débat ? Tant mieux, mais prenons-y vite part, sinon il risque d'être confisqué par les tenants de positions dogmatiques ! Elles oscillent entre grand scepticisme et rejet total. Scepticisme pour les uns, ils doutent de la réalité ou du nombre d'emplois précis généré sur le territoire d'implantation. Rejet pour les autres, Europacity serait le symbole de consommation et du mépris des jeunes et de l'avenir à vocation agricole de la région. Jamais n'est prise en compte la fantastique opportunité que représentent ces investissements privés aussi massifs dans des territoires aussi déstructurés. C'est là que le bât blesse.

La banlieue nord de Paris est l'archétype de ses territoires, l'est du Val d'Oise et la Seine-Saint-Denis en particulier. Leurs habitants méritent d'autant plus un débat de qualité et éclairé. La Commission nationale du Débat public l'organise jusqu'au 30 juin. Il s'agit de mieux appréhender un projet complexe et d'envergure dans ses contours et son contenu comme dans ses impacts économiques, sociaux et environnementaux. Il s'agit aussi de dégager des pistes d'amélioration, elles sont nombreuses. Mais à nous, acteurs de cette région, de les pointer, de les porter et de les faire prendre en compte. Le préalable est simple : éviter les caricatures.

Car enfin, soyons sérieux : qu'est-ce qui a tué les banlieues ? C'est la faiblesse des investissements publics et privés. Ces indispensables investissements font défaut pour valoriser les nombreuses potentialités, humaines en particulier. Rappelons-nous en effet que la politique de peuplement des banlieues est la résultante du besoin important en main d'œuvre de l'industrie, notamment automobile, durant les Trente Glorieuses. Les grands ensembles en furent les symboles : ceux d'une certaine modernité, de la bonne santé de l'industrie du BTP et surtout de l'emploi ouvrier qualifié.

« Le projet Europacity apparaît ainsi comme une fantastique opportunité dans ce trop long contexte de sous-investissement dans nos territoires »

La crise de l'industrie de l'automobile combinée au sous-investissement public dans les transports, la formation et le développement d'autres secteurs d'activité, a plongé les banlieues dans le marasme que l'on connaît, les transformant en territoires coupés de tout, enclavés aux sens propre comme figuré, déstructurés. Le projet Europacity apparaît ainsi comme une fantastique opportunité dans ce trop long contexte de sous-investissement dans nos territoires.

Car à l'instar de ce passé glorieux, l'investissement privé reste au cœur de la transformation des territoires. Si nous sommes attentifs et impliqués, au-delà des seules perspectives économiques, ces investissements peuvent conduire à un développement intégré et favoriser d'autres dynamiques d'investissements, publics ou public-privé complémentaires.

Exigeons que le débat soit au niveau des enjeux de nos territoires ! Refusons par exemple qu'il tourne exclusivement autour du nombre exact d'emplois générés ou de l'origine géographique des bénéficiaires de ces emplois. Repoussons la simple logique comptable et le cloisonnement par territoire : oui le projet doit permettre de créer des emplois accessibles aux habitants de ces territoires, mais pas seulement.

Le projet Europacity est l'une des solutions pour surmonter l'enclavement économique et physique de nos territoires – sans tout résoudre, ne soyons pas naïfs. C'est la dynamique de transformation qu'il propose qui importe, la logique de flux aussi car celle du stock participe paradoxalement à assigner à résidence encore davantage : un des maux absolus des banlieues.

Inspirons-nous du projet Eurodisney qui a transformé l'Est de la région Île-de-France. Inspirons-nous de la création du Stade de France pour l'accueil de la Coupe du monde de football 1998 qui a profondément transformé la Seine Saint-Denis.

Tirons les nombreux enseignements de ces expériences, leurs avantages et leurs limites. Créons d'abord des lieux d'incubation et d'accompagnement pour permettre l'accès à la formation et aux nombreux métiers nécessaires au projet, et accélérons l'innovation pour accroître la compétitivité du territoire. « C'est par votre exigence que vous fixerez votre niveau », disait l'un de mes professeurs. Veillons à être exigeants dans ce débat pour que le projet Europacity contribue à relever les défis de nos territoires, pour le plus grand bien de ses habitants et donc de la Région-capitale.

Ali SOUMARE

Avis n°96
Ajouté par Jacques CADELEC (Palaiseau), le 20/06/2016

Le 26 mai 2016, lors du débat public de la Cité des Sciences de la Villette, j’ai été frappé par la présentation initiale du directeur du projet qui m’a fait penser plusieurs fois à une caricature de langage technocratique utilisé avec des mots qui ressemblaient à une leçon bien apprise sans grande conviction personnelle. Europacity, ce n’est pas du commerce, mais du commerce collaboratif. L’écosystème est vertueux ! Etc. La présence de messieurs Aillagon et Bouzou, m’a choqué. C’était fait pour nous impressionner, mais c’est mésestimer notre intelligence. Comment ne pas éclater de rire en entendant M. Aillagon vanter l’intérêt culturel d’Europacity.

J’ai constaté, comme à Saclay, un grand désir de la part du public citoyen de s’exprimer, désir entravé par le temps accordé à la description du projet par ses promoteurs. C’est normal car les débats publics et les enquêtes publiques sont les seuls exutoires dont nous disposons. En effet, « Le système représentatif dysfonctionne, le lien représentatif a disjoncté ». C’est Dominique Rousseau, professeur de droit constitutionnel, qui l’écrit dans son dernier livre.

Mais revenons au fond du problème. Ce territoire n’a pas besoin d’un centre commercial et culturel avec orientation loisirs. La culture c’est du plaisir, lors par exemple de la visite d’un musée, d’un monument ou d’un paysage, mais c’est aussi du travail pour acquérir des connaissances et se situer dans le monde. Or que lit-on dans la brochure "Le projet en bref" : fête, bien-être, nuit, art de vivre, sensations fortes, vacances ! C’est limite publicité mensongère. Europacity offre du rêve aux personnes dont certaines ont exprimé leur souffrance : l’absence de travail pour les parents empêche les enfants de réussir à l’école, une famille n’a pas assez d’argent pour sortir ses enfants, les jeunes sont angoissés de ne pas trouver de travail, etc.

Ce territoire est proche de Paris dont il est inutile de rappeler la richesse architecturale et culturelle. Comment Europacity pourrait faire mieux que la Cité des Sciences, ou le Louvre ? On peut douter que les riches choisissent un corridor aéroportuaire pour leurs loisirs vu la proximité de Paris. Quant aux pauvres, ils économiseront en frais de transport, certes mais avec quel argent pourront-ils payer les attractions ?

De plus, et il n’est pas vain de le rappeler, ces concentrations d’activités en Ile-de-France vont générer des pollutions de tous ordres. A Saclay, on déménage les grandes écoles, les laboratoires et les centres de recherche pour créer une usine à gaz de 60.000 chercheurs, enseignants et étudiants. Cela favorise la spéculation immobilière sur les lieux urbains ainsi délaissés sans créer d’emplois nouveaux. A Gonesse, on utilise le paravent de la culture et des loisirs pour créer un centre commercial inutile et on ajoute un centre d’affaires, en oubliant les millions de m² de bureaux vides en Ile-de-France, les bureaux de La Défense, ceux prévus à Orly et ailleurs. A Saclay, la voie rapide 118 est saturée, à Gonesse l’autoroute A1 est saturée. Où passera le trafic automobile induit par ces nouvelles constructions. Le Grand Paris organise la compétition aux dépends de la coopération et de l’aménagement du territoire national, outre-mer comprise.

Nous vivons tous dans un monde limité. Nous savons aujourd’hui qu’une croissance infinie est impossible sans mettre en danger la vie sur terre. Nous savons aussi que le monde occidental ne peut plus exploiter le reste du monde comme il l’a fait pendant plusieurs siècles. Il est frappant que je n’obtienne jamais de réponse quand je demande quel taux de croissance est attendu pour justifier de tels investissements. Certes, les problèmes que nous affrontons sont complexes et difficiles, mais je demande à nos dirigeants politiques de suspendre cette politique de fuite en avant dans des projets qui ne répondent pas aux besoins réels des habitants. Les élus doivent cesser de s’abriter derrière des projets tels qu’Europacity pour pallier leur manque d’idées et de solutions. La réunion du 26 mai à la Cité des Sciences a montré qu’ils étaient loin d’être unanimes. Des responsables économiques alertaient sur la démesure de la surface commerciale annoncée et les dangers de destruction de l’existant voisin. Je demande de mettre en place une politique industrielle créatrice d’emplois pour répondre aux objectifs des gaz à effet de serre acceptés par notre pays lors de la COP21. Si j’ai bien compris il y a dans les environs de Gonesse des friches industrielles à utiliser pour cela. Quant aux terres agricoles, qu’elles le restent.

Les pouvoirs publics envisagent de dépenser un milliard d’euros au profit de ce projet scandaleux pour les loisirs des nantis. Il y a mieux à faire, par exemple, utiliser ce milliard pour faire cesser le scandale des familles qui n’ont pas de travail ou de revenus suffisants pour faire connaître à leurs enfants les musées, les châteaux historiques, les théâtres, les paysages qui sont la fierté de notre pays, qu’ils permettent à l’école de préparer les enfants au respect de l’environnement sans lequel leur avenir sera compromis.

Avis n°94
Ajouté par Sarah LESTER (ORLEANS), le 20/06/2016

Quelle vision du futur ont donc les initiateurs de tels projets pharaoniques ! Des magasins, un parc aquatique, des restaurants, des hôtels, un complexe sportif... Le pays connaît actuellement une économie morose et transitoire avec le développement du bio et des initiatives locales. Un tel projet est porteur de consommation irresponsable, polluante et inutile à long terme. Bravo à ceux qui se prononceront contre ce projet, notre vie dépend de notre environnement et le protéger est notre devoir.

Avis n°95
Ajouté par monique KAISER (paris), le 20/06/2016

Pourquoi encore détruire des terres agricoles autour de Paris pour créer un nouveau centre commercial (il n'en manque pas dans la zone) et des espaces de loisirs artificiels, alors que la nature alentour mérite le déplacement ? Encore une fois des promesses d'emplois dont la qualité et la pérennité restent à prouver. L'usine PSA d'Aulnay est disponible depuis 3 ans. Ce serait un meilleur site, même si globalement je considère ce projet totalement inutile et néfaste à la région.

Avis n°93
Ajouté par Jean-Pierre WISSOCQ (Le Blanc-Mesnil), le 17/06/2016

Les hypermarchés sont déjà en nombre suffisant dans notre région, ce dernier mettrait à mal les commerces de centre ville. De plus, nous sommes à deux pas de deux grands parcs d'attractions. Ces hectares de terre, gardons-les pour une culture Bio.

Avis n°91
Ajouté par Majid WANNASS (Saint Denis), le 17/06/2016

La concurrence impitoyable dans ce secteur visant à détourner les clients des pôles commerciaux proches ou lointains mène forcément à l'affaiblissement de ces derniers dans un premier temps vers une faillite assurée.
Ainsi, la logique qui a conduit au projet d'Europacity et qui consiste à amplifier et diversifier l'offre pour attirer plus de consommateurs sera la même qui conduira à sa faillite, le jour ou un autre projet le dépassant dans les dimensions et l'ingéniosité détournera ses clients vers un nouveau pôle qui s'installera à quelques kilomètres d'Europacity.
Autoriser ce projet aujourd'hui signifiera un feu vert demain pour d'autres projets de cette nature dans cette zone et ailleurs, déconsidérant ainsi des terres agricoles et aggravant l'imperméabilisation et ses conséquences. N'a-t-on pas retenu la leçon des dernières inondations dont les victimes et les dégâts sont encore là pour nous alerter ?
Mon inquiétude n'est pas seulement d'ordre écologique, bien qu'elle soit la plus importante à mes yeux, elle est également d'ordre économique et sans vouloir mettre en avant un quelconque patriotisme économique. Dans toutes ces phases, de la construction à l'exploitation, ce projet n'apportera aucune valeur ajoutée durable aux habitants du coin mais de gros bénéfices aux investisseurs étrangers et à Auchan.
Ce projet n'est pas seulement destructeur de la nature, il détruira aussi sur le long terme l'emploi avec l'affaiblissement qu'il portera aux pôles commerciaux existants autour. De ce fait, l'argument que le projet créera des emplois, est a apprécié sur le long terme dans une équation considérant les effets directs sur l'emploi tout autour dans le même secteur.
Le consommateur d'aujourd'hui est le client des différents pôles commerciaux existants, c'est ce consommateur que visera Europacity demain, Pour lui proposer quoi ?
L'interrogation sur la consommation de demain se pose avec ce projet qui conforte la consommation non responsable et non raisonnée. La publicité, des panneaux lumineux ou d'autres supports gigantesques à l'image du projet pousseront sur l'herbe verte, pour attirer le regard et susciter l'envie de passer à ce nouveau temple de la consommation.
Vers lequel les consommateurs et les visiteurs se rendront d'abord en voiture, comme son approvisionnement se fera essentiellement par camion et c'est là que les habitants de Saint Denis, comme moi, respireront plus de particules empoisonnant un air déjà irrespirable chez nous.
Ceux qui ne la savent, c'est à Saint Denis que le pic de pollution dépasse le seuil respirable selon le bilan annuel d'Airparif. Personne n' a le droit d'aggraver cette situation. Seule la réduction de trafic routier amènera cette situation à une pollution moyenne en attendant une réelle volonté politique pour mettre la situation en cohérence avec les décisions prises il y a six mois à la COP21 sur le territoire de ce département.
Ces nuisances polluants envelopperont le parcours jusqu'à Gonesse, les voitures et les camions frigorifiques ou pas, sèmeront les particules cancérigènes à tous, grands et petits.

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