Comment limiter les pollutions visuelle, sonore, atmosphérique ?

1-      Quelle hauteur pour les terrils, pour les bâtiments enfermant les matériels de concassement utilisés ?

À ce stade d’avancement du projet, les hauteurs de stockage de granulats et des bâtiments pour les activités ne sont pas définies. S’il était donné suite au projet, ces hauteurs seraient définies par :

-       le règlement d’urbanisme du secteur qui pourrait fixer leurs limites.

-       un cahier de prescriptions environnementales et d’insertion architecturale et paysagère écrit par Ports de Paris. Ce dernier, propriétaire des terrains du domaine public, fixerait des contraintes à ses clients via ce document contractuel. Son élaboration prendrait en compte les perceptions de l’aménagement dans son environnement. Le site de Port Seine-Métropole Ouest est particulièrement sensible sur ce point depuis les villes d’Achères et d’Andrésy. L’insertion du projet dans le grand paysage depuis les vues dégagées de l’Hautil et des coteaux d’Andrésy et de Conflans est l’un des enjeux fort de sa conception. Des écrans paysagers successifs entre le fleuve et la forêt de Saint-Germain sont proposés pour masquer les installations depuis les points hauts.

2-      Comment garantir le peu de bruit pour les riverains et la limite de la pollution atmosphérique ?

Au-delà de la réglementation qui s’impose à la réalisation et à l’exploitation des installations, qui comporte ses propres sanctions, Ports de Paris possède également des moyens d’agir contractuels en cas de non-respect des engagements par les entreprises implantées. Il mène également une politique de prévention par la signature de chartes environnementales, comme la charte Sable en Seine pour les activités du BTP.

-         Pour ce qui concerne le bruit

Selon les premières études menées par Ports de Paris, qui seront précisées dans les phases futures du projet, l’impact sonore le plus important serait de l’ordre de 1 dBA. Il resterait donc très largement inférieur au seuil règlementaire maximal de 5 dBA en journée. Ce faible impact est obtenu grâce à l’aménagement du port autour d’une darse : les activités portuaires sont concentrées autour d’une darse (bassin intérieur). Cette disposition permet de préserver les berges de Seine des nuisances qu’aurait générées une installation d’infrastructures portuaires en bord du fleuve. Notons que les riverains les plus proches se situent à 200 mètres de l’entrée de la darse.

-         Pour ce qui concerne les pollutions atmosphérique

Les activités de BTP prévues sur Port Seine-Métropole Ouest sont susceptibles de générer des poussières, mais il s’agit de poussières visibles à l’œil nu, supérieures à 10 microns, et qui ne sont pas dangereuses pour la santé. Les poussières dangereuses pour la santé sont celles qui ne se voient pas (égales ou inférieures à 10 microns), et qui sont notamment générées par le chauffage individuel au bois et par le diesel. Sur ce dernier point, Port Seine-Métropole Ouest a un impact positif puisqu’il prévoit de diminuer le nombre de camions et donc de limiter la pollution atmosphérique.

D’une façon générale, les impacts en termes de bruit et de poussière seront traités ultérieurement : dans le cadre de l’étude d’impact du projet, éventuellement dans d’autres procédures règlementaires pour l’implantation des activités des entreprises, lesquelles garantiront au public des mesures de réduction des nuisances.

3.      Où seront garés, parqués les bateaux en attente d'entrée dans le port ? Comment garantir qu'ils ne gâchent pas la vue au bord de Seine ?

Les bateaux qui arrivent au port seront accueillis dans la darse (bassin intérieur), où les activités de manutention sont prévues. Avec plus de 2 km, le linéaire de berges à l’intérieur de la darse est largement dimensionné pour permettre d’accueillir les bateaux en attente de chargement portuaire, y compris pendant la période du week-end.