Question n°59
Trafics et influence hydrogéologique
le ,1) Y aura-t-il un quai provisoire pour gérer le trafic actuel de la carrière et le trafic de chantier? 2) Sur quelle référence se base l'effet positif sur le trafic routier en 2020? Quid des années intermédiaires? 3) Influence hydrogéologique sur les eaux souterraines voisines? Que deviendra l'étang du Cora? 4) En cas de crue, le trafic fluvial serait perturbé. Y aurait-il report sur la route?
Voici, point par point, les éléments que nous pouvons apporter * :
1/ Concernant le quai provisoire
Aujourd’hui et depuis la mi-septembre 2014, le carrier utilise un quai provisoire pour l’envoi de sables et graviers (granulats) vers la petite couronne. Ce quai en accès direct sur la Seine ne permet pas l’apport de remblai pour la carrière. Pour la phase chantier du projet Port Seine-Métropole Ouest, il est bien prévu l’aménagement d’un autre quai pour que la logistique des travaux utilise au mieux les possibilités d’approvisionnement et d’évacuation de la voie d’eau.
2/ Concernant la base de référence relative au trafic routier
L’effet positif du projet Port Seine-Métropole Ouest sur le trafic routier est mesuré par rapport à une situation de référence. La situation de référence est la situation future la plus probable, sans le projet.
Les études préalables de trafic routier montrent ainsi que pendant la période d’exploitation des granulats de la plaine d’Achères, le port ferait baisser le nombre de camions de -65 camions/jour pour la carrière Ouest, actuellement en exploitation au rythme annuel de 600 000 tonnes, et qui doit également accueillir des remblais.
Pendant les années intermédiaires, c’est-à-dire sans le port jusqu’en 2020, la répartition actuelle entre les différents modes de transport sera conservée.
3/ Concernant l’influence hydrogéologique
A ce stade très en amont du projet, il n’est pas possible de décrire précisément l’influence du projet Port Seine-Métropole Ouest sur les eaux souterraines voisines. La réalisation de certains ouvrages, tels que la darse (bassin intérieur) et ses parois, serait susceptible d’avoir un effet sur les écoulements des nappes souterraines. Ces effets, de même que les aménagements permettant de limiter ou de compenser les pertes d’infiltration liée à l’imperméabilisation des sols seront étudiés et décrits dans le dossier d’étude d’impact qui sera soumis à l’enquête publique. Dans tous les cas, l’infiltration sera privilégiée (par des noues), après traitement de pollution des eaux de ruissellement.
Le niveau de l’étang du Corra est en corrélation avec le niveau de la nappe phréatique de la plaine d’Achères et suivra donc son évolution. Les levées topographiques actuelles montrent qu’il est très proche du niveau de la Seine maintenu par le barrage d’Andrésy.
4/ Concernant l’impact des crues sur le trafic fluvial
Le trafic fluvial ne sera pas reporté sur le réseau routier en cas de crue. Deux situations peuvent se présenter :
- Dans le cas d’une crue sans gravité particulière (dont le niveau ne dépasse pas le niveau des plus hautes eaux connues moins 1,5 m, PHEC -1,5 m), le port est conçu pour fonctionner normalement, et la Seine reste navigable. À titre d’illustration, en 1982, une crue a atteint ce niveau et la navigation a été maintenue sur la partie de la Seine, à l’aval de Paris.
- Dans le cas d’une crue qui dépasserait ce niveau, le stockage de granulats sur les sites de production permettrait de passer ce type d’évènement sans faire appel au mode routier (dont la continuité du réseau pourrait d’ailleurs être aussi perturbée). En effet, la probabilité d’apparition de ce type de phénomène reste très réduite, de l’ordre de 95 jours sur 100 ans (moins d’un jour par an en moyenne) avec une durée moyenne de 5 jours par crue dépassant ce niveau.
*l’ensemble des réponses sont rédigées dans l’hypothèse où le projet est confirmé à l’issue du débat.