Vous êtes ici

Avis n°26

Les transports d'aujourd'hui

Ajouté par Jean-Claude MALBRUNOT (Conflans-Sainte-Honorine), le
[Origine : E-mail]

Par son moindre coût et son faible impact sur l’environnement, le transport fluvial offre plus de compétitivité aux entreprises et les économies réalisées profitent aux consommateurs. Les bateaux de la nouvelle génération voyagent sur la Seine chargés de sable, de farine, de céréales, de jouets, d’ordinateurs. Par leurs formes de coques étudiées,  ils glissent sans bruit  sur la Seine, majestueusement, creusant à peine la surface de l’eau. Aux Grands Moulins de Paris, les bateaux déchargent tous les jours du blé, la farine repart par bateaux et trains complets, des camions livrent chez les boulangers. Sans le port de Gennevilliers (qu’un tract fait connaître aux conflanais), cela ne se ferait pas ! De grands transporteurs routiers travaillent avec la voie d’eau, le camion est le mode de transport qui a le plus de souplesse, il peut livrer dans la cour d’une entreprise éloignée du chemin de fer et de la voie d’eau. L’atout du chemin de fer doit être la rapidité et les wagons entrent dans l’usine qui est embranchée. Dommage d’avoir fait autant de TGV qu’il faudra forcément suivre avec une maintenance rigoureuse au détriment du fret, du confort et de l’exactitude dûs aux travailleurs de banlieue. Voila trois modes de transport qui ne peuvent se rencontrer que là où il y a une plate-forme multimodale, trois modes dont il ne faut plus parler aujourd’hui en termes de concurrence mais de complémentarité. Tant de ports ont disparu sur le linéaire de la Seine que la construction d’une darse comme celle d’Achères, qui fait débat, est une aubaine pour la collectivité. Tant qu’il y aura des marchandises à transporter sur les navires, les bateaux, les camions et les trains, on pourra encore dire comme le  philosophe Huxley « La principale activité de l’homme est de transporter des marchandises d’un point à un autre ». Le port d’Achères qui sera utile pour le Grand Paris nous amène à ma question : Combien de sites en Ile de France,  restent encore possible pour créer des plates-formes multimodales et des zones industrielles ? Peu sans doute, alors raison de plus pour réaliser celle d’Achères! Je crains que la réponse ne vienne renforcer ma conclusion : Ce n’est pas le port d’Achères qui fait peur, c’est à mon avis un Grand Paris qui va attirer comme un mirage encore plus de populations, quel métier vont faire nos enfants dans ce Grand Paris ? Les travaux vont créer de l’emploi mais après ? Après «  l’âge du béton » ai-je entendu pour le port d’Achères ? C’est bientôt Noël, Il y aura foule dans les grands magasins pour acheter les jouets qui viennent du bout du monde arrivés dans des conteneurs. A Noël, lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille fait briller tous les yeux, et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être, se dérident soudain à voir l'enfant paraître, Innocent et joyeux. (Victor Hugo lorsque l’enfant paraît !). Recréer des sites industriels tout en s’efforçant de réduire les nuisances au maximum peut apporter à nos enfants l’assurance d’avoir un emploi plus tard ! Jean-Claude Malbrunot