En octobre 2004, EDF annonçait son intention de construire sur le site de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) un troisième groupe de production d’électricité, de type EPR (Réacteur à Eau Pressurisée Européen), pour une mise en service prévue en 2012.

Saisi de ce projet par EDF, RTE (Réseau de Transport d’Électricité) a été conduit à étudier les conséquences sur le réseau de transport de la mise en service de ce nouveau groupe.

Les études réalisées par RTE montrent que, pour garantir en permanence la sûreté de fonctionnement du système électrique français lors de la mise en service du groupe de production Flamanville 3, il est nécessaire de construire une nouvelle ligne électrique à 400 000 volts d’une longueur d’environ 150 km.

C’est l’objet du projet intitulé « Cotentin – Maine ».

Compte-tenu des caractéristiques de ce projet, RTE a saisi la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), qui a décidé d’organiser un débat public. Le présent dossier sert de base à ce débat, qui aura lieu à partir du 24 octobre 2005.

Dans un premier temps, nous présenterons le réseau électrique français actuel et le fonctionnement du système formé par les producteurs, le réseau et les consommateurs. Nous expliquerons en quoi la nouvelle ligne électrique à 400 000 volts permettrait d’éviter aux consommateurs des coupures électriques étendues et en quoi les autres techniques envisagées ne présenteraient pas une efficacité suffisante ou un coût acceptable pour être retenues.

Dans un second temps, nous exposerons les différents couloirs possibles pour l’implantation de la ligne.

Enfin, nous évoquerons son impact sur l’environnement, ainsi que les mesures qui accompagnent la construction d’une telle infrastructure.