Les archives des ateliers préparatoires
- L'atelier préparatoire du 16 février - Rencontre préalable avec les associations vendéennes
- L'atelier préparatoire du 7 avril - Méthodologies de visualisation du projet de parc éolien
L'atelier préparatoire du 16 février
Compte rendu de la rencontre préalable avec les associations vendéennes
Le 16 février dernier, la commission particulière du débat public et les associations locales se sont rencontrées, à la Barre-de-Monts. Cette première réunion, s’inscrivant dans la phase préparatoire du débat public, avait pour objectif de mieux appréhender les attentes du milieu associatif local concernant l’organisation et les modalités du débat.
Synthèse des échanges
Après une rapide présentation de ce qu'est un débat public et du projet de parc éolien en mer des îles d'Yeu et de Noirmoutier (PYN), la commission a rappelé que la réunion a vocation à discuter de l'organisation du débat et non du projet en lui-même. Elle a présenté l'état de ses réflexions, et notamment les thématiques qu'il lui semble important d'approfondir au cours du débat et les lieux envisagés pour l'organisation des réunions. Les associations présentes ont ensuite exprimé leurs commentaires et leurs attentes sur le dispositif et posé un certain nombre de questions.
Les questions et interventions ont porté sur :
- La place des associations dans l'organisation et le déroulé du débat
En amont, les associations souhaitent s'impliquer pour proposer des méthodologies concernant les simulations visuelles du projet et des intervenants pour les ateliers thématiques.
>> La commission a répondu favorablement à ces requêtes, en indiquant que ces propositions seraient soumises à validation préalable de la CPDP. - Pendant le débat, certaines associations regrettent le faible temps de parole qui leur est réservé.
>> La commission a précisé que l’une des exigences du débat public étant l’expression du plus grand nombre, cela induisait de facto, un temps de parole limité mais égal pour chacun des intervenants. - A plusieurs reprises, les associations ont demandé de pouvoir disposer des études réalisées par la maîtrise d’ouvrage, afin de travailler sur le projet en amont du débat public.
>> La commission a précisé que son rôle est de diffuser l’information disponible, et elle veillera à ce que les études pouvant être rendues publiques le soient.
Les thématiques du débat public
- La notion d’impacts cumulés : les associations souhaiteraient que les impacts du projet soient reliés aux impacts des projets connexes du territoire.
>> La CPDP précise qu’elle a été saisie de l’organisation d’un débat pour un projet, et non pour l’ensemble des projets du territoire. De fait, la notion d’impacts cumulés ne peut faire l’objet d’un traitement spécifique de la part de la commission. - Proposition d’ajouter une thématique sur les flux maritimes et routiers que pourrait générer le projet, en phase de construction
- Demande de prise en compte des activités de plaisance lors du débat public.
- Suggestion d’organiser rapidement la réunion publique sur l’atterrage, le lieu d’atterrage ayant un impact direct sur le raccordement.
Les lieux du débat public
- Suggestion d’organiser une réunion publique à Soullans afin d’évoquer l’atterrage.
>> La commission veillera ce que les habitants de Soullans soient spécifiquement informés de la tenue de la réunion sur l’atterrage. - L’importance d’organiser des réunions dans des lieux qui soient bien desservis et accessibles par le plus grand nombre
- L’importance de faire rayonner le débat public sur l’ensemble du département et au-delà de la seule bande littorale.
>> La commission étudiera l’ensemble de ces propositions.
L’instance organisatrice du débat public
- Des questions ont porté sur la Commission nationale du débat public, le rôle de la commission particulière du débat public, et l’impact des débats publics.
>> La commission a rappelé que la Commission nationale du débat public, créée en 1995 par la loi Barnier est une autorité administrative indépendante. Sa mission est d’informer les citoyens lors de grands projets d’équipements, et de favoriser leur expression. Pour ce faire, la CNDP, lorsqu’elle est saisie d’un projet, crée une commission particulière du débat public (CPDP). La CPDP a en charge la préparation, l’organisation et la restitution d’un débat public. La commission rappelle l’impact des débats publics sur les projets concernés et précise , qu’un tiers des projets ayant fait l’objet d’un débat public a été profondément modifié, un tiers n’a été que faiblement impacté par le débat public et le tiers restant a été abandonné.
>> La CPDP veillera à rappeler son rôle, ses objectifs et l’impact des débats publics sur les projets lors des différentes rencontres.
L'atelier préparatoire du 7 avril
- PRESENTATION DE LA CPDP - ATELIER VISUALISATION
- PRESENTATION DU MAITRE DOUVRAGE -SIMULATIONS VISUELLES
- PRESENTATION D ALAIN DORE - COLLECTIF DE DEFENSE DE LA MER
- PRESENTATION DE JEAN-MARC VEZIEN - CNRS-LIMSI
Près de trente personnes, regroupant des habitants-es, des associations, des élus-es et des acteurs économiques, y ont assisté. Le 7 avril dernier, la Commission particulière du débat public a organisé un atelier préparatoire au débat public, portant sur les méthodologies de visualisation du projet de parc éolien en mer des îles d’Yeu et de Noirmoutier.
L’objectif de l’atelier était double :
- Une première partie de la rencontre a consisté en un panorama des méthodologies à disposition pour simuler l’insertion d’un parc éolien dans un paysage et de celles envisagées pour le projet des îles d’Yeu et de Noirmoutier. Le maître d’ouvrage, en la personne de Lucile Forget, responsable locale du projet, et son prestataire, la société Géophom, représentée par Frank David, ont présenté la méthodologie de simulations visuelles actuellement prévue. Alain Doré, ingénieur de l’Ecole Supérieur d’Optique et membre du collectif Défense de la mer – DLM,et Jean-Marc Vézien, chercheur au CNRS-LIMSI, ont successivement présenté leurs points de vue sur les méthodologies existantes de visualisation de projet de parcs éolien et les points d’attention qu’elles appellent.
- Une seconde partie a permis aux participants, répartis en deux groupes, de réfléchir collectivement aux méthodologies présentées par le maître d’ouvrage, à la lumière des apports des différents experts, et de proposer des pistes d’amélioration et d’enrichissement.
Les participants ont formulé les attentes et demandes suivantes :
Des prises de vue supplémentaires pour les photomontages:
Les participants ont globalement estimé que les lieux des prises de vue envisagés par le maître d’ouvrage étaient pertinents, car emblématiques de la région. Il a été suggéré de réaliser des photomontages montrant les éoliennes sous différents angles qu’elles peuvent prendre en fonction de l’orientation du vent (de face et de profil). Des propositions supplémentaires de lieux de prises de vue ont été faites et notamment depuis :
- la baie de Bourgneuf, afin de voir si les éoliennes seraient visibles par dessus l’île de Noirmoutier;
- les Salorges, au niveau du quai du port de Noirmoutier (le Café Noir), afin de voir si les éoliennes seraient visibles au-delà des dunes de Luzéronde.
- les Sables d’Olonne, en limite de Saint-Hilaire-de-Riez, au niveau de la corniche
- l’Île-d’Yeu, au niveau de la Chapelle du port de la meule.
- l’Herbaudière à Noirmoutier, afin d’avoir un appréciation de la co-visibilité entre les sites éoliens de Saint-Nazaire et Yeu-Noirmoutier.
Intégrer des points de référence aux photomontages :
Du fait de l’absence de point de référence en mer, il a été suggéré de :
- réaliser un photomontage avec le soleil couchant en arrière-plan, pour comparer son diamètre avec la hauteur des éoliennes. Ce photomontage pourrait avoir comme lieu de prise de vue le pont de Noirmoutier et / ou la plage de l’Herbaudière;
- intégrer un bateau, connu de tous les habitants afin de donner une référence de grandeur;
- réaliser un photomontage où le champ visuel serait à dimension humaine, c’est-à-dire de l’ordre de 60 degrés, comme la réglementation semble l’indiquer.
Des supports donnant à voir le mouvement :
Les participants ont souligné les limites des photomontages, et particulièrement son caractère immobile. Afin d’y remédier, il a été demandé la réalisation d’une étude visuelle, au format vidéo, afin de voir le parc éolien en fonctionnement le jour, et de visualiser les feux maritimes et aériens clignotant la nuit.
Bien que, d’après les différents experts, le support vidéo ne soit pas le plus à même de simuler le plus fidèlement possible l’impact visuel du parc, les participants ont unanimement souligné le fait que seule une multiplicité d’outils et supports permettrait de rendre compte des effets du projet sur le paysage. Les participants ont rappelé que dans ce cas, il serait nécessaire de préciser les limites des outils utilisés.
Des supports de qualité et accessibles à tous :
Les participants ont également fait des suggestions sur les outils de restitution des photomontages
- La qualité du papier des photomontages est un point important : l’utilisation de papier brillant permettrait de disposer d’un niveau de détails plus précis.
- Les panoramiques pourraient être présentés à des hauteurs adaptés aux enfants ou aux personnes à mobilité réduite.
Des retours d’expérience :
Enfin les participants ont noté qu’il serait intéressant, pour enrichir l’ensemble des outils de visualisation du projet, de disposer de retours d’expérience de la part d’habitants riverains de parcs éoliens offshore existants, même s’il faut tenir compte d’un contexte social et culturel différent, s’agissant de parcs éoliens nécessairement situés à l’étranger.