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Les questions et leurs réponses

Le porteur de projet et la commission s'engagent à répondre à toutes les questions sur le projet de parc éolien en mer des îles d'Yeu et Noirmoutier.

Tous vos avis et commentaires sont soumis à une charte de modération

Consultez notre charte

Question n°99
Ajouté par Gilles BLONDEAU (Noirmoutier), le 07/08/2015
[Origine : Site internet ]

Pourrons nous consulter les réponses aux questions qui n'ont pas encore reçu de réponse au 7 Aout et ce jusqu'à quand? De plus il serait souhaitable que les personnes qui ont posé une question puissent être averties de la réponse par email ce qui n'est pas toujours le cas. Les questions ne sont pas classées par ordre chronologique , ce qui est pénible pour voir les dernières questions

La réponse de La CPDP, le

Les réponses aux questions seront progressivement mises en ligne au cours du mois d'août. 
L'intégralité du contenu du site sera 
accessible pour une durée de 5 ans via l'adresse http://eolienmer-pyn.debatpublic.fr

Il sera ensuite hébergé sur le site de la Commission nationale du débat public.

Question n°98
Ajouté par Association NENY (Antony), le 07/08/2015
[Origine : Site internet ]

Pour une trentaine d'enjeux la Préfecture Maritime a défini une grille de sensibilité des impacts classés en : Modéré, Fort et Exclusion. La definition et la classification du degré d'impacts sur les enjeux n'a pas fait l'objet d'un débat public ouvert. a tous. Elle a été imposée par les autorités. Le choix des zones propices basé sur cette grille "imposé" est ainsi contestable et contesté. Exemple tourisme et plaisance classés en "modéré". Pourquoi ? Qui a décidé ? Autre exemple : l'enjeu "impact visuel" n'est pas mentionné alors que c'est un point fort de desaccord avec les résidents des 2 iles et le maitre d'ouvrage. Une qualification "enjeu fort" sur ce point aurait pu conduire a un site plus eloigné des côtes. Le processus de sélection et leur qualification a été baclé. Celui-ci aurait dû faire partie d'une très large concertation et pas au mois decembre ni janvier mais lorsque tous les residents sont disponibles, cad pendant les periodes de vacances.

La réponse de La Préfecture maritime de l'Atlantique, le

Les documents relatifs à la définition des zones de l’appel d’offres sont disponibles à partir de ce lien.

La définition des zones propices n’est réglementairement pas soumise à débat public mais elle a fait l’objet d’une concertation menée sous l’autorité du préfet de région et du préfet maritime. Les milieux associatifs y ont participé y compris ceux qui représentaient les intérêts des résidents secondaires. Les collectivités territoriales dont l’activité économique repose largement sur le tourisme étaient également représentées. De plus une boîte aux lettres électronique accessible à tous avait été mise en place afin de recueillir les questions et y apporter des réponses.

La grille d’analyse a été soumise à la concertation sur la base d’une proposition élaborée par les services de l’Etat. Elle a d’ailleurs fait l’objet de modifications en séance.

La classification proposée (exclusion, enjeu fort, enjeu modéré) ne concerne que les couches de données du système d’information géographique. Elle permet de faciliter l’interprétation des cartes en positionnant clairement les zones d’exclusion (radars des sémaphores par exemple) et à fort enjeu (Natura 2000 oiseaux par exemple). La concertation peut alors se porter sur les secteurs présentant un potentiel technico économique suffisant (vent moyen supérieur à 7 mètres par seconde et profondeur inférieure à 30 mètres cote marine) et pour lesquels aucun enjeu d’exclusion ou fort n’a été identifié a priori. L’objectif de la concertation est alors justement d’identifier les enjeux, éventuellement forts, qui ne sont pas cartographiés ou cartographiables. C’est typiquement le cas de la pêche, c’est également celui de l’impact visuel.

L’impact paysager a toutefois toujours été considéré comme un enjeu majeur. C’est la raison pour laquelle, en l’absence de carte d’impact visuel, une distance minimale de 10 km des côtes, y compris des îles, a été imposée. En 2009, il existait plusieurs zones à fort potentiel technico-économique situées à des distances inférieures (exemple : La Banche). Elles ont été écartées.

Pour la plaisance, l’enjeu modéré est lié au fait que la navigation de la petite plaisance (unités de moins de 25 m) sera autorisée dans les parcs éoliens. De plus, les projets se situant au-delà de 6 milles marins des côtes, un permis hauturier est nécessaire pour les navires à moteur. Ces permis ne représentent que 5% des permis plaisance délivrés. La navigation de plaisance est en effet essentiellement côtière.

Pour le tourisme, le retour d’expérience européen n’a pas montré d’effets négatifs particuliers (voir document produit par l’ADEME à partir de ce lien.

Question n°97
Ajouté par Anonyme, le 07/08/2015
[Origine : Réunion publique ]

Pourquoi ce projet n'aurait une durée de vie que de 25 ans? Il ne serait donc pas pérennisé.

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

En tenant compte du temps nécessaire à l’installation et au démantèlement du parc, le maître d’ouvrage envisage une exploitation du parc entre 20 et 25 ans (la période de construction est fixée à 2 – 3 ans et le démantèlement à 2 ans). La concession d’utilisation du domaine maritime est valable pour 30 ans. Cette concession pourrait être renouvelée sous conditions.

Concernant la durée de vie des éoliennes, l'ensemble des composants sont conçus et certifiés pour un fonctionnement de 25 ans, mais leur durée de vie réelle peut être supérieure à cela. Sur cet aspect technique, et sous réserve du renouvellement des autorisations nécessaires, la poursuite de l'exploitation du parc au-delà de 25 ans est envisageable. Il en est de même pour les autres composants du parc, tels que les fondations.

Le premier parc éolien en mer a d'ailleurs été installé en Europe au large du Danemark en 1991. Ce parc est toujours en exploitation.

Question n°96
Ajouté par Brigitte BARBIER (85800 St Gilles Croix de Vie), le 07/08/2015
[Origine : Site internet ]

Après 20 ans d'exploitation, y aura-t-il démantèlement ou rénovation-remplacement des éoliennes ? S'il y a démantèlement, quid des éléments polluants qui composent les éoliennes ? et qu'advient-il des fondations et des câbles sous-marins et terrestres ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

La concession d'utilisation du domaine public maritime a une durée maximale de 30 ans, La durée d’exploitation prévisionnelle quant à elle est estimée entre 20 et 25 ans (la période de construction est fixée à 2 – 3 ans et le démantèlement à 2 ans). A l’issue de cette période d’exploitation, le parc éolien doit être démantelé, conformément à la règlementation [1].

Le démantèlement s’applique aux éoliennes, à leurs fondations, aux câbles de raccordement et au poste électrique de livraison.

Les candidats à l’appel d’offres de l’Etat pour l’éolien en mer ont été tenus par le cahier des charges de l’appel d’offres de :

  • Décrire précisément dans leur offre les modalités du démantèlement et de la remise en état du site, qui doit être compatible avec les activités existantes avant la construction du parc ;
  • Prévoir les garanties financières à hauteur du montant des travaux nécessaires au démantèlement ;
  • Réaliser, au plus tard 24 mois avant la fin de l’exploitation, une étude portant sur l’optimisation des conditions du démantèlement et de la remise en état du site, en tenant compte des enjeux liés à l’environnement, aux activités, et à la sécurité maritime.

Concernant le démantèlement, la gestion des déchets est soumise au code de l’environnement. Les déchets sont classés en différentes catégories selon leur nature.

1. Les éoliennes (sans les fondations)

Les éoliennes peuvent être démontées et transportées à terre pour être recyclées. En effet, les éoliennes sont principalement composées de métaux dont les méthodes et filières de recyclage sont déjà clairement identifiées.

Ainsi, 88 % d’une éolienne (en masse) est recyclable.

Les 12% d’éléments restant composant l’éolienne sont pour l’essentiel des déchets industriels banals, en particulier, les polyvinyles, et terres rares,  qui  seront traités selon les meilleures solutions disponibles au moment du démantèlement en 2041 environ.

2. Les autres composants du parc

Concernant les autres composants du parc (fondations, câbles inter-éoliennes, poste en mer), un certain nombre de composants recyclables (en acier et en cuivre notamment) ont été identifiés à ce jour, ainsi que les interlocuteurs potentiels pour leur valorisation finale.

Par ailleurs, les huiles contenues dans les machines seront prises en charge par une filière spécialisée permettant leur valorisation.

Ainsi, près de 1 600 tonnes de composants recyclables par éolienne ont été identifiés en incluant les fondations, ce qui représente environ 117 000 tonnes pour la zone.


[1] Soit à partir de 2041.
Question n°95
Ajouté par Anonyme (L'île d'Yeu), le 06/08/2015
[Origine : Site internet ]

Face aux critiques qui vous ont été formulées sur les photomontages, vous répondez, en substance, que malgré le respect des bonnes pratiques en la matière, un photomontage reste un photomontage et qu’il n’est pas la réalité. Nous sommes preneurs de réalité. On aimerait avoir les dimensions exactes d’un certain nombre d’éléments, pour pouvoir les rapprocher de quelque chose de connu et se faire une idée plus précise de ce qu’on aura sous les yeux. Par exemple, les éoliennes font 200 m de haut. Le pont de Noirmoutier fait une trentaine de mètres. Les éoliennes seront 6 fois plus hautes que le pont de Noirmoutier. Elles seront 2 fois plus près que le pont de Noirmoutier – pour les plus proches d’entre elles. Autre exemple, le parc fait 83 km2, l’île en fait 23 km2. Il est 3 fois et demi plus grand que l’île. D’où mes questions : Quel est le diamètre du mât des éoliennes ? Quelles sont les dimensions de la nacelle ? Quelle est la hauteur maximale de la partie émergée des fondations jacket ? Celles-ci seront-elles jaunes comme sur les photos ? Quelles sont les dimensions du poste électrique en mer ? Quelle est la hauteur maximale de la partie émergée de sa fondation métallique ? Où sera t-il implanté dans le parc éolien, à quelle distance des côtes de l’île d’Yeu ? Autres questions concernant les dimensions : Quel est le diamètre et quelle est la hauteur des trous qu’il faudra forer dans le sol marin pour fixer les fondations des éoliennes ? Il y aura deux câbles sous-marins de 30 cm de diamètre pour relier le parc éolien au continent. S’ils doivent être ensouillés, quelles seraient les dimensions de la tranchée creusée dans le sol marin ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Débutée en avril 2015, les études d’ingénierie seront terminées au cours du 1er trimestre 2016. Elles ont pour but d’identifier, d’analyser et de confirmer les solutions techniques pour différents éléments du projet, dont les fondations ou le poste électrique en mer que vous évoquez. C'est seulement au terme de ces études que nous pourrons confirmer les caractéristiques de ces éléments et ne pouvons pas répondre à toutes vos questions à ce jour.

Néanmoins nous pouvons vous indiquer les éléments suivants :

  • Le diamètre du mat de l’éolienne (pour sa section basse) est de 6,85 mètres.
  • Les dimensions de la nacelle sont d’environ 8 mètres (de  large) par 14 mètres (de long) et 8 mètres de haut).
  • La hauteur maximale de la partie émergée de la fondation (soit au plus bas niveau marin) est de 22 mètres.
  • Le poste électrique de livraison en mer sera installé au centre du parc comme l’illustre le schéma ci-dessous. Rappelons que le parc est situé à 11,7 km de l’Ile d’Yeu.

Concernant la couleur des fondations, leur partie émergée sera effectivement peinte en jaune comme le stipule la régulation en matière de balisage maritime.

A ce stade les dimensions des fondations jackets, solution retenue à ce jour par le maître d’ouvrage, sont en cours d’étude. Le choix des fondations jackets sera confirmée qu’à la fin de la période de la levée des risques, en 2016. Les dimensions des fondations seront amenées à évoluer jusqu’au début de la construction, les dimensions des forages pour l’installation des fondations ne sauront pas connus avant cette période.

Concernant les câbles sous-marins, le mode de protection choisi dépendra des types de sols rencontrés et des risques externes encourus par les câbles (comme la croche par une ancre ou par un engin de pêche). Les études des fonds marins réalisées en 2015 et 2016 permettront de définir le meilleur mode de protection des câbles.

En cas d’ensouillage, la profondeur des câbles et de la tranchée sera également fonction des mêmes paramètres (nature du sol et risques externes), ainsi que des capacités des moyens utilisés en condition réelles de travaux. La profondeur peut ainsi varier entre 50 cm et quelques mètres.

Pour plus d’informations, nous vous invitons à lire la fiche synthèse du protocole d’études d’ingénierie.

Question n°94
Ajouté par Anonyme (L'île d'Yeu), le 06/08/2015
[Origine : Site internet ]

Lors de la réunion du débat public du 21 juillet à l'ile d'Yeu, il a été clairement affirmé que la base de maintenance principale du parc serait à Port-Joinville - l'autre base de maintenance étant à Noirmoutier. Or, dans la réponse à la question 33 posée sur le site de la CPDP, il est indiqué que deux ports sont aujourd'hui envisagés pour l'implantation des bases de maintenance : une à Port-Joinville, une à l'Herbaudière. "Ce choix est à confirmer à l'issue de la phase de levée des risques (06/2016)". Une étude détaillée a démarré en début d'été 2015 sur les modalités d'exploitation et de maintenance du parc. Alors ? Que retenir ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Lors de la réunion publique de l’île d’Yeu, le maître d’ouvrage a confirmé la proposition qu’il avait faite dans sa réponse à l’appel d’offres de l’Etat, à savoir, l’implantation d’une base de maintenance à Port Joinville (Ile d’Yeu) et d’une seconde sur le port de l’Herbaudière (Noirmoutier). Il a aussi indiqué, comme dans la réponse à la question 33, que tout n’était pas figé et que la question devait être approfondie avec les élus et les acteurs portuaires concernés.

Question n°93
Ajouté par Anonyme (L'île d'Yeu), le 06/08/2015
[Origine : Site internet ]

Déjà, je me pose la question du caractère réellement démocratique d'un débat public organisé alors même que l'État a pris sa décision. Au vu du flou des réponses du consortium, ou de l'absence de réponses à de nombreuses questions qui ont été posées, je me demande si l'essence même du débat public n'a pas été dénaturée. Un réel débat public a t-il eu lieu ? Ou était-ce un simulacre ? La volonté de transparence affichée par le consortium ne s'est-elle pas limitée à un affichage ? La loi sur les débats publics a t-elle été respectée ?

Sur les emplois de maintenance, les chiffres ne sont pas clairs. Sur le prix de rachat de l'électricité, le consortium ne veut dire mot. Sur ce qui se passe en cas de non réalisation du projet, on n'a pas de réponse. Sur le montant des mesures compensatoires, pas de réponse non plus. Sur la base de maintenance de l'île d'Yeu, du flou encore, voire des incohérences...

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

1. Les emplois de maintenance

Les activités de maintenance devraient créer 125 emplois directs localisés répartis entre les îles d’Yeu et de Noirmoutier, et ce pendant toute la durée de vie du parc, soit pendant  20 à 25 ans. Ces 125 emplois représentent près de 50% des heures de travail sur l’ensemble de la vie du projet. Près de 65% de ces emplois sont des emplois de techniciens, le reste se répartissant entre des emplois de marins, de cadres et d’ouvriers.

 

2. Prix d’achat de l’électricité

Le tarif d’achat proposé par le maître d’ouvrage dans la réponse à l’appel d’offres est confidentiel. L’estimation du coût d’achat moyen de l’éolien en mer, fournie par la Commission de Régulation de l’Energie, tirée du premier appel d’offres éolien en mer de 2011 et des propositions des différents lauréats est estimé à  200€/MWh [1] en 2020 [2].

3. Non réalisation du projet

 Si le projet des îles d’Yeu et de Noirmoutier ne se réalise pas, alors la zone proposée par l’Etat pour le 2eme appel d’offres pourra être soumise à un nouvel appel d’offres.

En outre, le cahier des charges prévoit (art. 6.14) des sanctions financières si la responsabilité du maître d’ouvrage est en cause dans cette absence de réalisation.

4. Mesures compensatoires

Concernant le montant des mesures compensatoires, celui-ci sera défini une fois que les mesures auront été décidées en fonction des impacts résiduels identifiés dans l'étude d'impact remise à l’Etat au plus tard en juin 2017. A ce stade, le maître d'ouvrage a fixé une fourchette de budget à allouer aux mesures compensatoires. Enfin, ce montant est intégré aux prévisions financières ; il est par conséquent confidentiel.

5. La base de maintenance de Port Joinvillle

Des discussions ont déjà eu lieu entre le propriétaire des ports (le Conseil Départemental), son gestionnaire (la CCI de Vendée) ainsi que les élus locaux afin de présenter le calendrier général, les besoins techniques et logistiques. L’objectif est de trouver ensemble des solutions pour faire de Port Joinville l’une des deux bases de maintenance.


[1] Le coût moyen de l’électricité était en France en 2013 de 147,2 €/ MWh[1] (TTC) (source : Eurostat).

[2] Rapport sur la contribution au service public de l’électricité (CSPE) : mécanisme, historique et prospective. CRE (Octobre 2014).

Question n°92
Ajouté par Anonyme (L'île d'Yeu), le 07/08/2015
[Origine : Site internet ]

À l'heure de la transition énergétique où les solutions locales devraient être valorisées, pourquoi la question de l'autonomie énergétique de l'île est-elle absente du débat public ? Pourquoi l'État était-il absent lors de la réunion publique du 21 juillet, alors même qu'il est commanditaire de l'appel d'offres sur les parcs éoliens en mer ? Comment peut-il dans le même temps commanditer un projet qui nuit à la beauté de l'environnement de l'île d'Yeu et s'opposer à la réalisation d'un parc photovoltaïque, sur l'ancienne décharge des Corbeaux, qui ne serait vu de personne ? Ne serait-il pas temps de regarder la réalité plutôt que s'accrocher à des réglementations qui sont handicapantes pour répondre aux défis environnementaux présents ? Pourquoi envisage t-on des grandes solutions industrielles coûteuses et pourquoi ne se penche t-on pas sur des solutions locales moins dispendieuses ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Lors de la réunion de clôture du débat public, le maître d’ouvrage a affirmé de nouveau sa volonté de participer à la transition énergétique locale et d’accompagner la maîtrise de l’énergie en Vendée en particulier sur des solutions spécifiques insulaires.

Depuis plusieurs années, le porteur de projet a ainsi initié une réflexion avec les territoires (avec la Mairie dans le cadre du Programme Yeu 2030 ainsi que Vendée Energie et le SYDEV) le montage d’un projet photovoltaïque qui pourrait être lié à un système de stockage de l’hydrogène produit sur l’île d’Yeu, sur le site de la pointe des Corbeaux.

Le 6 novembre 2013, s’est tenue une journée de travail sur le projet  entre le porteur de projet, les élus de l’île d’Yeu, le Sydev  et les équipes d’Areva Energy Storage, GDF SUEZ et Neoen afin de définir les grands axes de ce projet. 

Les échanges ont porté sur :

  • L’état de l’art de la technologie et les grands paramètres technico- économique des différentes briques de la technologique Hydrogène : l’électrolyse, stockage d’hydrogène et production d’électricité à partir de piles à combustible
  • Les applications envisageables sur l’Ile d’Yeu: alimentation d’une flotte de véhicule hydrogène, écrêtage des pointes de demande d’électricité, remplacement de groupe de secours diesel par des piles à combustible
  • Les perspectives à long terme dans le cadre d’une production plus massive d’hydrogène à partir du parc éolien en mer
  • Les partenaires régionaux à associer à ce projet (pôle EMC2, mission hydrogène, …)

Le débat public désormais achevé, le porteur de projet va reprendre le travail initié sur ce sujet.

Le projet de parc éolien en mer s’inscrit dans une démarche initiée par l’Etat pour répondre aux objectifs fixés par la politique de transition énergétique. Dans ce cadre, les objectifs consistent à limiter le réchauffement climatique mondial à 2°c par la réduction d’au moins 20 % des émissions de gaz à effet de serre, porter à 20% la part d’énergies renouvelables dans sa consommation énergétique totale et accroître de 20 % l’efficacité énergétique par rapport aux projections pour l’année 2020.

Le maître d’ouvrage a l’ambition de répondre à ces objectifs nationaux, tout en privilégiant des solutions le développement d’un modèle énergétique fondé sur la sobriété et l’efficacité énergétique, en mobilisant notamment les ressources locales. C’est notamment dans le cadre de cette démarche que le porteur de projet soutient des démarches telles que le projet de photovoltaïque ou encore le projet Terr’Innove [1]. Le maître d’ouvrage a donc souhaité, en collaboration avec les acteurs locaux, financer la recherche à travers plusieurs projets.

Pour approfondir ces questions, vous pouvez vous référer à la fiche H sur le thème de la Recherche et du Développement.


[1] Le projet Terr’Innove repose sur une démarche nationale proposée par Engie qui a pour vocation de réaliser un diagnostic énergétique à l’échelle d’un territoire donné et d’intégrer de manière innovante et durable les énergies renouvelables à l’échelle des départements. Le département de la Vendée est donc concerné par cette démarche.
Question n°91
Ajouté par Anonyme (L'île d'Yeu), le 06/08/2015
[Origine : Site internet ]

Le consortium prendra sa décision à la fin de la période de levée des risques en juin 2016, soit un an avant l'achèvement de l'étude d'impact. Est-ce à dire que sa décision se prendra uniquement sur la base de critères financiers ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Le projet des îles d’Yeu et de Noirmoutier est rythmé par plusieurs phases importantes (études, concertation, analyse des risques financiers, autorisations administratives).

Il convient ainsi de distinguer, dans l’ordre :

  • Le débat public : conformément au code de l’environnement, le maître d’ouvrage publie au plus tard 3 mois après la publication du compte-rendu et du bilan du débat, soit en janvier 2016, une décision sur le principe et les conditions de la poursuite du projet.
  • La période de levée des risques que vous évoquez est prévue par le cahier des charges de l’appel d’offres.Pendant cette période, le maître d’ouvrage doit réaliser des études techniques et environnementales « afin de lever une première partie des risques sur la faisabilité de l’installation » (source : cahier des charges de l’appel d’offres). Au terme de cette période, le ministre compétent confirme ou non l’autorisation donnée au moment de l’attribution des projets de parcs. C’est au cours de cette période de levée des risques que le maître d’ouvrage réalise l’étude d’impact (code de l’Environnement).
  • La troisième échéance est celle du dépôt du dossier de demande d’autorisation auprès des services de l’Etat, au plus tard en juin 2017 .C’est à la suite de ce dépôt que l’enquête publique aura lieu, laquelle permettra au public de prendre connaissance de l’étude d’impact.  
  • Enfin, si toutes les autorisations sont données pour l’installation du parc (exploitation du domaine maritime, loi sur l’eau) et si le plan de financement est confirmé, alors la décision finale d’investissement sera prise par les différents actionnaires, fin 2018.

Cette décision sera donc bien postérieure à l’étude d’impact et aux autorisations données sur la base, notamment, de cette dernière.

 
Question n°90
Ajouté par Anonyme (L'île d'Yeu), le 06/08/2015
[Origine : Site internet ]

Il faudra 5 années avant de "neutraliser" les émissions de gaz à effet de serre générées du fait de la construction du parc éolien. On compte 500kg de terres rares par éoliennes, lesquelles proviennent de Mongolie et de Chine, dans des conditions d'exploitation contestables du point de vue de l'environnement. Sur les parcs éoliens de la mer du nord, les éoliennes sont équipées d'un moteur diesel - cela sera t-il le cas pour le parc au large de Yeu et Noirmoutier ? Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ? Quid de l'accélération des marins et de la modification potentielle du trait de côte ? Le phénomène sera t-il connu avant que le consortium prenne sa décision définitive en juin 2016 ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

1. Sur les terres rares

Une éolienne Adwen de 8MW contient environ 330 kg de Néodyme et 100 kg de Dysprosium.

Ces terres dites « rares » sont les composants principaux des aimants permanents qui changent l’énergie mécanique en énergie électrique dans la génératrice. Ces terres rares sont en réalité des métaux lanthanides, non toxiques et dont les stocks sont encore largement disponibles (principalement en Chine qui représente 96% de la production).

Adwen n’achète pas directement les terres rares qui sont intégrées dans les génératrices achetées à ses fournisseurs. Cependant, tous ses fournisseurs (ici de génératrices) signent une charte « Engagement de développement durable » garantissant le respect des droits de l’Homme, des conditions de travail sûres et décentes, le respect des règlementations en vigueur et un impact environnemental réduit.

Concernant les terres rares provenant de Chine, les fournisseurs d’aimants s’engagent en particulier à ce que les terres utilisées proviennent exclusivement d’exploitations légales et autorisées à l’exportation. Ce statut d’autorisation à l’exportation octroyé par le gouvernement chinois inclut notamment un audit environnemental. Le gouvernement chinois a, en effet, renforcé les efforts pour lutter contre l’exploitation illégale des terres rares et renforcer la réglementation environnementale sur les conditions légales d’exploitation.

Enfin, à la fin de leur cycle de vie, les aimants sont recyclés.

2. Sur l’utilisation d’un moteur diesel

L’éolienne prévue dans le cadre du projet (Adwen, 8 MW) n’est pas équipée de moteurs diesel. En fonctionnement courant, l’éolienne fournit elle-même l’électricité qui lui est nécessaire. En cas de vitesse de vent inférieure à 11 km/h, l’électricité nécessaire au fonctionnement (sécurité, remise en marche) provient de la côte ou d’une éolienne voisine en fonctionnement. En effet, les éoliennes sont raccordées au réseau électrique terrestre et entre elles par des câbles sous-marins.  

3. Sur la modification du trait de côte

L'érosion du trait de côte est avant tout un phénomène naturel, lié aux conditions météorologiques propres à chaque saison, et à certains épisodes de catastrophes naturelles, tel que la tempête Xynthia qui a touché la Vendée en 2010. Ce phénomène d'érosion peut cependant être accéléré sous l'action de l'homme et de ses divers aménagements. En outre le contexte du projet, entre les deux îles, est spécifique.

C’est pourquoi, des études sur l’hydrodynamique (c’est-à-dire l’étude du mouvement des liquides) et le transport sédimentaire sont en cours afin de modéliser les effets du  parc éolien sur la houle, les courants et le transit sédimentaire [1]. Les résultats de ces études seront intégrés dans l’étude d’impact qui sera soumise à l’enquête publique en 2017.

En l'état des connaissances actuelles et d'après les différents retours d'expériences existants, nous savons qu'une modification du courant et du transport sédimentaire est possible au droit de chaque fondation, et ce jusqu'à 50 mètre après chacune d'entre elles (en fonction des caractéristiques du site et du type de fondation choisi). Les éoliennes étant espacées de 1 200 à 1 800m, il ne devrait pas y avoir d'effet cumulé d'une éolienne à l'autre, et cette modification du courant ne devrait pas dépasser  le périmètre du projet. Autrement dit, et à ce stade des études, le parc ne devrait créer que très peu d’obstacles à l’écoulement des eaux.

Ce projet étant situé à au moins 11,7km de l'île d'Yeu, protégée de l'érosion par son trait de côte à dominance rocheuse, à 17km de Noirmoutier, et à 20 km de la côte du continent la plus proche (La Barre de Monts), le maître d’ouvrage estime que ce parc éolien ne participera pas à la modification du trait de côte au niveau des îles ou du continent.


[1] Nous vous invitons  à consulter la fiche technique réalisée par le maître d’ouvrage sur la méthodologie des études de vents et métocéaniques sur le site du débat public, accessible via ce lien.

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