Question n°81
Bruit Infrason
le ,Bonjour,
Le maitre d'ouvrage peut il s'engager sur le fait que les riverains (Yeu et Noirmoutier) ne subiront aucune nuisance sonore notamment sur les basses fréquences (infrasons) qui sont génératrices de troubles pour l'humain.
- Par vent d'ouest pour l'île de Noirmoutier
- Par vent du Nord pour l'île d'Yeu.
Votre réponse devra prendre bien sur en considération des éoliennes de 8Mw et la vitesse du vent.
Merci
Bonjour,
La réglementation sonore applicable aux éoliennes en mer est celle concernant les bruits de voisinage (articles R. 1334-30 et suivants du code de la santé publique). Elle repose sur le principe du respect des seuils réglementaires d’émergence sonore, établi à partir d’une comparaison entre le bruit résiduel (sans éoliennes) et le bruit ambiant (éoliennes en fonctionnement), auprès des habitations les plus proches.
L’étude préliminaire menée par EGIS (2013) a permis d’évaluer les niveaux de bruit aérien généré par le parc éolien des îles d’Yeu et de Noirmoutier en fonctionnement et de conclure à l’absence d’impact acoustique au niveau de la côte, éloignée de 12 km au minimum. L’émergence sera en effet inférieure à 3 (seuil réglementaire pour la nuit) ou 5 dB(A) (seuil règlementaire pour le jour) sur la côte.
Concernant la période des travaux, étant donné la distance entre les éoliennes les plus proches du projet et l’île d’Yeu (12 km), les niveaux sonores susceptibles d’être perçus dans les zones habitées ne sont pas significatifs non plus.
En revanche, les usagers de la mer passant à proximité de la zone pourront entendre le bruit des travaux.
A ce titre, les modélisations passées montrent que les niveaux sonores aériens attendus en mer à 200 mètres de la source, sont de 43 dB(A) pour les bruits des navires et de 63 dB(A) pour le battage de pieux.
Afin de confirmer et d’affiner les résultats de cette précédente étude acoustique, le maître d’ouvrage réalisera :
- D’une part, des mesures in situ du bruit ambiant (depuis plusieurs points du littoral) afin de caractériser l’ambiance sonore sur le littoral face au projet et de permettre un meilleur ajustement du modèle informatique ;
- D’autre part, de nouvelles simulations de propagation du bruit du parc sur la base de nouvelles hypothèses intégrant les éventuelles évolutions techniques du projet (position des éoliennes, puissances acoustiques des éoliennes, hauteur…) et les résultats des mesures in situ. Ces études permettront d’affiner tant les connaissances sur l’état sonore initial que l’impact acoustique potentiel du parc.
Concernant les infra-sons, qui ne peuvent généralement pas être perçus par l’oreille humaine, le maître d’ouvrage n’a à ce jour pas fait le choix de mener d’étude spécifique. Néanmoins, dans un rapport de l’Office bavarois de protection de l’environnement, relayé et traduit par l’Office Franco-Allemand pour les énergies renouvelables [1], nous pouvons noter qu’il est estimé que « les infrasons produits par les éoliennes situées à distance habituelle des zones d’habitation sont d’un niveau sonore nettement inférieur aux seuils d’audition et de perception. D’après la limite définie en fonction des connaissances scientifiques actuelles, les parcs éoliens n’ont de ce fait pas d’effet nuisible sur le bien-être et la santé de l’Homme. »
Pour plus d’information, vous pouvez consulter la synthèse d’étude sur l’acoustique sous-marine et aérienne disponible sur le site de la CPDP.