Question n°8
Montage économique du projet industriel
le ,Lors de la réunion d'ouverture du débat public il a été abordé le sujet de la robustesse du montage économique de ce projet industriel. Si l'on souhaite arriver à faire baisser à environ 100-125 euros le MWh cela implique un autre modèle économique avec une collaboration européenne pour fabriquer les éoliennes posées - questions : Pourquoi développer une filière industrielle 100% française pour l'éolien posé alors que la France est en retard sur cette filière ? Quelle est la position du consortium mené par ENGIE sur ce sujet ?
Le secteur de l’éolien en mer est aujourd’hui en plein développement. Le Royaume-Uni, leader européen du secteur, projette 33 000 MW de capacité installée en 2030, l’Allemagne, 25 000 MW.
Actuellement, plus de 8045 MW sont déjà en service, 2 900 MW sont en cours de construction. L’ensemble des futurs projets de parcs totaliseraient plus de 98 000 MW selon l’European Wind Energy Association (EWEA).
La constitution d’une filière française s’inscrit dans cette dynamique. Bien qu’encore en phase de développement en France, l’éolien en mer bénéficie d’une technologie mature, fondée sur l’expérience acquise par ses porteurs de projets (notamment sur des projets à visée internationale). Dans un premier temps, la constitution de cette filière contribuera à la maturité du modèle industriel et économique, pour une baisse des coûts, comme vous l’évoquez. Par la suite, l’ambition du consortium, dont celle d’ENGIE, est bien de structurer cette filière en France pour pérenniser et développer l’emploi local et conquérir les marchés étrangers. Le maître d’ouvrage dispose d’ores et déjà d’une présence forte sur le marché européen (cf. carte ci-dessous).
Le maître d’ouvrage a fait le choix de se tourner, aux termes d'un appel d'offres compétitif, vers le modèle d’éolienne de 8 MW d’Adwen, pour sa fiabilité et sa maturité technologique. En effet, les éoliennes Adwen de 8 MW sont développées sur la base de la plateforme technologique approuvée de la 5 MW. ADWEN, co-entreprise AREVA-Gamesa pour l’éolien en mer et fournisseur exclusif des éoliennes, dispose également d’une expérience reconnue sur le marché européen. Dès 2004, ses premiers prototypes ont été installés à terre, avant la mise en service d’un premier projet pilote en mer du Nord, alpha ventus en 2009, puis l’installation de deux projets de grande envergure, Trianel Borkum et Global Tech I, finalisée en 2014.
Carte des projets dans lesquels Adwen est engagée
Ces retours d’expérience internationaux permettront à la filière de se développer plus rapidement en France. Ainsi, concernant la fabrication des éoliennes, Adwen développe une filière pour une éolienne Made in France, au travers :
d’usines principales pour la fabrication des composants lourds,
d’un réseau de partenaires à travers le territoire, et tout particulièrement le grand Ouest pour la production des autres composants.
Au Havre, 4 usines seront construites sur le Grand Port Maritime du Havre pour la fabrication de pales et de nacelles, par Adwen, mais aussi pour la production de génératrices, multiplicateurs et roulements, par ses partenaires industriels leaders sur le marché européen qui créeront ainsi de nouvelles capacités de production en France.
Au-delà des composants lourds, les entreprises du territoire seront mobilisées par Adwen pour la fabrication des composants des éoliennes. 685 entreprises ont été identifiées pour ce faire, principalement dans le grand Ouest.
Adwen a notamment identifié, en Pays de la Loire, 131 entreprises, dont 57 en Vendée, qui pourraient avoir un rôle dans la fabrication de ses éoliennes. Les premières consultations ont été lancées auprès de certaines d’entre elles et seront poursuivies, tant pour les projets français que pour les champs européens.
Enfin, dès décembre 2012, AREVA et STX ont conclu un accord de coopération portant sur l’optimisation des fondations jackets, accord poursuivi avec la création d’Adwen. En conjuguant leurs expertises respectives de l’éolienne et de la fondation.