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Question n°10

Nuisance sonore sous-marine

Ajouté par FNE Pays de la Loire (ANGERS), le
[Origine : Site internet]

Quelles sont vos connaissances du niveau sonore sous-marin sur la zone du projet ? Quel est l'état initial ? Quelles sont les principales sources de pollution sonore actuellement sur cette zone ?

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Les nuisances sonores constituent l’un des enjeux identifiés par le maître d’ouvrage. Ainsi l’objectif est de limiter la perturbation des espèces (qui pourrait être induite par des sources sonores sous-marines), lors des phases de construction, d’exploitation et maintenance, et de démantèlement.
Une  pré-analyse a été réalisée en 2013 sur une large zone, allant du Finistère au Pays Basque. Cette analyse préalable a été fondée sur une modélisation numérique  et a permis de réaliser une cartographie du bruit ambiant selon les saisons.
Cette étude préalable montre que l’ambiance acoustique n’est pas homogène sur l’aire d’étude et ce, quelle que soit la saison. La zone est dite « bruitée » par les activités humaines maritimes existantes générées par le trafic maritime commercial côtier et au large, le trafic de ferries entre l’île d’Yeu et le continent, le trafic de navires de pêche et le trafic de plaisance (à moteur) avec une variation selon les saisons plus importante pour ce dernier.

Afin de compléter cette analyse préalable et de évaluer les états sonores initiaux et les émergences sonores du projet, le maître d’ouvrage réalise actuellement une étude acoustique, mettant en œuvre en particulier des mesures acoustiques sous-marines in situ et de nouvelles modélisations tenant compte des études techniques (bathymétrie, géophysique, météocéanique). Cette étude permettra plus précisément de :
Homogénéiser l’ensemble des cartes produites lors de la pré-étude à l’échelle du bassin (cartes sonore, caractérisations spectrales et cartes de risques par espèces) ;
Caractériser la diversité sonore sous-marine, du point de vue anthropique (c’est-à-dire liée à l’activité de l’homme), naturel et biologique ;
Fournir les éléments d’étude et les analyses des effets sonores potentiels du projet pour l‘étude d’impact sur l’environnement.

Ces campagnes de mesures in situ s’effectuent selon deux méthodes :
Acoustique passive : la mise en place d’hydrophones posés sur le fond, (dans l’aire d’étude du projet), permettent d’une part d’homogénéiser les cartes du bruit existant, et d’autre part d’évaluer la présence de cétacés dans la zone d’étude en complément des observations visuelles menées par ailleurs ;
Acoustique active : des émissions sonores calibrées permettent d’évaluer comment les sons se propagent  dans la zone du futur parc et ainsi de prévoir  les empreintes sonores des opérations liées au projet ;

Ces campagnes acoustiques, réalisées par le bureau d’étude QUIET-OCEANS permettront de décrire l’état acoustique de référence, de connaitre la fréquentation de l’aire d’étude par les cétacés et d’évaluer les impacts acoustiques du projet éolien en mer.
Les résultats obtenus complèteront les études ou engagées la mégafaune marine (cf. fiche thématique mégafaune marine)).

La synthèse des études acoustiques réalisées lors du pré-diagnostic est disponible sur le site du débat public.