Point de vue n°16
Oui au Parc éolien en mer des îles d'Yeu et Noirmoutier
La position de notre association se réfère évidemment à son objet social : « La protection de l’environnement, et le développement économique et social », c'est-à-dire le développement durable pour l’île d’Yeu. Par ailleurs, en tant qu’association active dans les projets de développement local, notre positionnement ne peut se satisfaire d’être idéologique ou uniquement de principe. Mener l’action implique la détermination d’objectifs, et la mise en œuvre de stratégies. Sur le principe, et sous l’angle de la protection de l’environnement au sens de la sauvegarde de la planète Terre, et de ses conséquences sur l’avenir de notre île et de ses habitants, l’association est bien sûr fondamentalement favorable au développement des énergies renouvelables et en particulier du projet de parc éolien en mer des îles d’Yeu et Noirmoutier. C’est cette conviction qui nous a conduits à nous engager depuis 2008 sur le dossier « le patrimoine énergétique de l’île d’Yeu », avec comme objectifs une meilleure prise de conscience par la population, les professionnels et les élus, de la nécessité de diminuer notre consommation énergétique et de développer les énergies renouvelables, et à mener, dans ce domaine, des actions stratégiques tels que: - l’amélioration de la maîtrise des énergies et l’utilisation du solaire dans l’habitat îlais -conférence sur lee énergies renouvelables, réunions/formation simultanée des artisans du bâtiment… - et tout particulièrement l’énergie éolienne, et le projet du parc en mer des îles d’Yeu et Noirmoutier. Notre contribution, ici, est de répondre à certaines objections sur ce projet et confirmer notre conviction pour que ce projet devienne réalité.
Des précisions - COREPEM
Bonjour,
Je souhaiterai, au nom des marins pêcheurs que je représente, apporter quelques précisions/rectifications au contenu du paragraphe traitant des interactions entre les activités de pêche professionnels et le projet :
1/ La zone proposée par l'Etat à l'appel d'offre n'est pas exempte d'activité aux arts trainants. Le projet de la société LEMYN évite certes la partie occidentale de cette zone, ce qui exclut les zones de pratique du chalutage de fond du projet proposé. Le chalutage pélagique est cependant présent sur une partie de la zone, sous certaines conditions réglementaires. Il est cependant exact que ette zone est majoritairement travaillée par des marins pratiquant les arts dormants.
2/ L'effet récif que vous vantez est à mon avis un concept ne faisant pas l’unanimité scientifique. En effet, plusieurs questions déjà discutées dans le cadre de l'ICS du projet restent sans réponses. Les deux suivantes résument bien la problématique : (i) peut-on ajouté du récif à un récif ? et (ii) s'agirait-il d'une concentration ou d'une réelle augmentation de biomasse ? Je vous engage donc à manipuler ce concept avec prudence et, en tous cas, pas aux noms de marins pêcheurs, eux mêmes assez sceptiques à ce sujet.
3/ Le projet ne dispose d'aucun "soutien" de la part des pêcheurs ni de leur organisation professionnelle. Le Comité Régional des Pêches (COREPEM) s'efforce de travailler à une adaptation itérative du projet à son environnement, dans le but de minimiser les impacts sur les marins pêcheurs. Ni plus, ni moins. Je vous engage à compulser notre cahier d'acteur pour plus de détails sur notre position.
Bien cordialement.
José Jouneau,
Président du COREPEM.