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Question n°1

Récif artificiel et récupération des courants

Ajouté par Raymond BOUCQ (Barbâtre), le
[Origine : Site internet]
  1. Ne pourrait-on pas profiter d'une occasion pareille pour créer un grand récif artificiel, qui aurait pour avantage d'offrir une nurserie aux poissons et organiser une réserve pour la pêche et en même temps protéger le parc contre les agressions marines?
  2. N'y a t-il pas moyen de conjuguer ce projet avec une récupération des courants marins dans le goulot de Fromentine par un système d'hydrauliennes? Que de M3 perdus chaque jour...

Bravo pour ce projet, mais qui arrive à mon avis bien tard...

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Nous vous remercions pour vos deux suggestions.

 

Créer des récifs artificiels est en effet une possibilité. Les structures immergées, (dans le cas de ce projet : les fondations des éoliennes et du poste de livraison électrique en mer), peuvent déjà constituer des récifs artificiels. Ce type de structure permet aux micro-organismes, algues et invertébrés de se fixer, entraînant ainsi un développement progressif de réseaux trophiques (~chaîne alimentaire) et le développement d’un écosystème (ensemble des espèces qui vivent, se nourrissent et se reproduisent dans un environnement biologique, géologique, hydrologique). Les retours d’expériences montrent que ces structures joueront un rôle de support pour la création d’habitats sur l’ensemble de la colonne d’eau (c’est à dire le volume d’eau situé le long de la fondation), attirant ainsi les espèces se nourrissant de la faune et de la flore benthiques (c’est-à-dire la faune et la flore des fonds marins) fixées sur ce nouveau support. Les poissons peuvent être attirés par ces nouvelles structures, qui constituent une source de nourriture voire un abri, ce qui favorisera la production de biomasse halieutique (c’est-à-dire une quantité de poissons, mollusques et crustacés) au sein du parc.

Des études complémentaires et des suivis à plus long terme sont nécessaires pour affiner les connaissances de l’effet récif des parcs éoliens en mer (qui dépend notamment du type de fondations, du milieu et des espèces déjà présentes). Un programme de suivi progressif des structures immergées sera mis en place par le maître d’ouvrage afin d’évaluer plus finement la plus-value environnementale de cet effet récif.

 

L’appel d’offres pour lequel le maître d’ouvrage a été attributaire en 2014 portait sur la construction et l’exploitation de deux parcs éoliens en mer. Les autres énergies renouvelables marines (éolien flottant, hydrolien, énergie marémotrice) ne sont donc pas concernées par le projet.

Néanmoins, le maître d’ouvrage mène des travaux d’expérimentation de ces énergies. ENGIE, un des trois coactionnaires du maître d‘ouvrage a été désigné lauréat en décembre 2014 un lot de l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) lancé par l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) pour un projet de parc pilote hydrolien dans le Raz Blanchard (au large du Cotentin). Ces premières  fermes pilote constituent une étape pour confirmer, dans un premier temps, la viabilité technique et économique de ces technologies, et dans un second temps, permettre à des candidats de répondre, dans les prochaines années, à des appels d’offres pour des projets de ce type.  

Cet AMI concernait deux zones : celle du Raz Blanchard et celle du Fromveur, entre l’île d’Ouessant et la côte finistérienne. A ce stade, la zone que vous évoquez à Fromentine, par ses caractéristiques de profondeur, de vitesse et direction des courants n’a pas été sélectionnée pour ce type de projet.