Question n°24
Résistance des ouvrages
le ,1. Sauf grave erreur de ma part, je n’ai pas repéré dans votre dossier l’étude des risques et/ou étude des dangers. Est-ce une omission ou êtes-vous exonérés de ce chapitre essentiel ?
2. Quid de la résistance des ouvrages en cas de vents violents (>190 km/h) type tempête Lothar décembre 1999 voire tempête du 15 octobre 1987 (jusqu’à 220 km/h) ? Une simulation à 250 km/h ne serait-elle pas judicieuse ?
3. Quid de la résistance des ouvrages en cas d’échouage lié à la navigation de bateau de gros tonnage (type Erika) mis à mal lors d’une tempête?
4. Si d’aventure une catastrophe de ce type venait à endommager gravement les ouvrages, qui en assumerait les conséquences économiques ?
1.La réalisation d’une étude d’analyse des risques[1] est un prérequis indispensable à la construction, à l’exploitation et au démantèlement d’un parc éolien. Il s’agit d’une demande d’études fixée par le cahier des charges de l’appel d’offres de l’Etat.
Dans la remise de notre offre aux services de l’Etat, les risques auxquels les usagers de la zone du parc pourraient être exposés, ont fait l’objet d’une première évaluation en 2013, à travers une étude d’analyse des risques. La méthodologie de cette évaluation est définie par l’Organisation maritime internationale (OMI). Dans le courant du 2ème semestre 2016, une fois que les caractéristiques techniques du parc seront connues et l’état précis du trafic maritime sur la zone clairement défini, ces risques seront réévalués dans une version finale de l’analyse des risques (comme exigé dans le cahier des charges de l’appel d’offres). Les résultats de cette étude seront présentés en Commissions Nautiques Locales et Grande Commission Nautique.
A ce stade, les risques d’accidents maritimes et nautiques dans la zone sont jugés admissibles (sous réserve de l’application de mesures de maîtrise des risques, destinées à éviter, réduire ou compenser l’impact du projet sur la sécurité maritime).
2. Dans la phase de réalisation des études[2], le maitre d'ouvrage et Adwen intègrent les conditions climatiques comme données d'entrée de leurs études. Cela permet de prendre en compte les conditions climatiques extrêmes auxquelles la zone du parc est exposée, et notamment la vitesse maximale enregistrée durant les 50 dernières années sur le site, soit 215 km/h. Les ouvrages sont conçus pour résister à cette puissance de vent : les pales se mettraient « en drapeau » et les machines s'arrêteraient. Enfin, dans les études d’ingénierie, des normes (ex : normes ISO, codes et standards) sont fixées et imposent un coefficient de sécurité et par conséquent une résistance confirmée des prototypes aux caractéristiques du site.
3. Le risque de collision avec des navires est pris en compte dans l'ingénierie des fondations. Celle-ci comprend les charges associée à la collision avec un bateau de type "bateau de maintenance". Concernant les bateaux de gros tonnage, l’analyse des risques préliminaire décrite précédemment a évalué le risque de collision entre un navire de ce type et une éolienne, dans le cas d’une dérive du bateau (du fait d’une avarie de propulsion par exemple). A l’issue de l’étude des risques préliminaires, ces scénarios ont été jugés admissibles, sous réserve de la mise en place de mesures telles que, par exemple, la mise à distance des cargos en transit entre l’estuaire de la Loire et l’estuaire de la Garonne ou La Rochelle.
4. Si un accident maritime se produisait malgré l’ensemble des mesures de maîtrise des risques prises par le maître d’ouvrage à l’issue des travaux sur le sujet menés avec les Autorités et les usagers de la mer, les responsabilités seront établies et le responsable sera tenu d’en assumer les conséquences, comme le prévoient les règles françaises et internationales. Une période d’échanges, de réflexions, de travaux va être mise en place après le débat public, pendant laquelle nous discuterons avec les autorités et les usagers de la mer, des mesures envisageables. Nous présenterons ensuite notre projet du point de vue de la sécurité maritime en Commissions Nautiques Locales et Grande Commission nautique.
[1] Cette étude d’analyse des risques fait partie de l’étude sur les enjeux socio-économique et humain, déclinée en quatre volets (moyens de surveillance de la navigation, étude d’impact radar, navigation et sécurité maritime et étude de trafic). L’étude des enjeux socio-économique et humain est actuellement en cours de réalisation et sera finalisée en août 2015 pour le 1er volet et en août 2016 pour les trois autres volets. Pour plus de renseignement, vous pouvez consulter la liste détaillée de ces études à la page 69 du dossier du maître d’ouvrage.
[2] Études d’ingénierie et de dimensionnement des différentes fondations, éoliennes, sous-station, câbles - cf. fiche étude sur l'ingénierie : http://eolienmer-pyn.debatpublic.fr/etudes-du-porteur-projet,