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Ma source est l’écoute de l'enregistrement des contenus de la réunion publique de Garges-lès-Gonesse, le 28/06/2016, à partir de 2:32:49.
Je reprends certains des propos de M. Degorre (Economiste et statisticien expert qui a rédigé l'étude faite à la demande du CPDP) :
« Il y a des fondamentaux économiques qui font que plus on crée d'activité et plus on crée de consommation… Quand on ajoute un centre commercial, in fine, il y a bel et bien plus de consommation »
Cela est basé, précise M. Degorre, sur le modèle de Hotelling, économiste américain :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Hotelling
Il expose ensuite ce qu’il appelle, avec beaucoup d’humour, l' « équation du plaisir » du consommateur :
P= C2x E (où P représente le plaisir, C la consommation, et E l’épargne)
Puis, dans sa présentation de la démarche de consommation, M. Degorre explique notamment qu' « il faut se rendre dans un centre commercial » en ajoutant « la démarche d’aller acheter, ça a un coût ». Dans le cas d’un magasin à proximité immédiate, ayant en disponibilité le bien que je veux, ce coût sera faible voire proche de 0.
« S'il faut que je fasse une certaine distance et que je recherche ce bien, ce coût ne sera pas nul. Ce coût de la distance [à franchir par le consommateur] c’est une perte nette, ce n'est pas dans mon plaisir [de consommer] » ajoute M. Degorre.
Ma question est alors la suivante :
Comment M. Degorre intègre-t-il, dans ce modèle de Hotelling, le e-commerce pur ? En d’autres termes que fait-on, dans cette logique, du vaste centre commercial globalisé qui m'est accessible en ligne, dès aujourd'hui, en quelques clics, sans avoir à me déplacer, depuis ma salle à manger (ex : Amazon, parmi bien d’autres), donc à une distance de mon domicile, non pas faible, mais carrément nulle ?
NB : Pour parler en termes de croissance, le e-commerce semble se porter plutôt bien de nos jours.
http://www.zdnet.fr/actualites/chiffres-cles-l-e-commerce-en-france-3938...
Réponse de M. Degorre :
Cher Monsieur,
Tout d'abord, merci pour l'attention porté à ce débat et l'intérêt que représente votre question. Historiquement, le modèle de Hotelling porte sur la notion de distance au sens propre, à savoir une distance géographique. Il s'agit bien d'un éloignement physique pour accéder au lieu de la consommation. J'ai d'abord présenté le modèle dans cette acception, la plus aisée à appréhender. Mais la raisonnement du modèle de Hotelling s'applique aussi, par extrapolation, à des distances symboliques, au sens figuré. Par exemple, la complexité pour trouver exactement le bien qui me conviendra est une "distance". Le e-commerce apporte d'ailleurs plus sur cette distance symbolique, grâce à la puissance des moteurs de recherche, à la personnalisation des interfaces, aux suggestions faites en fonction de la navigation de l'internaute, que sur la distance physique (même si cette dernière est annulée avec la livraison au domicile). Mais réciproquement, le e-commerce ne permet pas certains rapports à l'objet acheté : par exemple, de le manipuler. Dans le domaine de l'habillement, d'essayer des tenues. Des assemblages de tenues. Tout ceci est bien une distance symbolique à la consommation. Même le e-commerce est limité par cette distance symbolique. C'est pour cela que les enseignes concernées investissent dans des technologies pour encore enrichir leur service (visualisation 3D, essayage virtuel...).
Pour illustrer le propos avec une pointe d'humour, mon épouse donnerait des fortunes pour avoir une boutique qui, en un seul lieu, lui permettrait d'essayer des tenues complètes, de la tête au pied, avec l'assurance d'avoir la bonne taille, de disposer d'une cabine disponible, sans attendre, tout en ayant à ses côtés les conseils avisées de ses amies, etc. Or, il y a une "distance" pour accéder à cette offre (qui, au passage, explique que des enseignes comme Le Printemps ou les Galeries Lafayettes puissent encore avoir un avenir). Pour ma part je donnerais des fortunes pour que cette offre n'existe jamais - sinon, mon épouse me ruinera, par son surcroît de consommation.
Cette distance symbolique, c'est l'insuffisante diversité de l'offre commerciale. De ce point de vue, l'ouverture de nouveaux centres, si ces derniers se positionnent sur des concepts réellement différents, diminue la distance symbolique jusqu'à la consommation - et donc augmente la consommation totale. Un axe retenu par le projet EuropaCity, qui met en exergue sa différenciation.
En tant que professionnel du numérique je m'interroge sur vos engagements en termes de smart city. J'ai lu que vous utilisiez un terme de living city. Pouvez-vous être plus précis sur la différence entre votre living city et la smart city ? Comment concrètement vous allez faire pour atteindre vos objectifs environnementaux ? Je trouve le projet intéressant pour développer des solutions jamais mises en oeuvre mais comment pensez-vous construire votre smart grid ?
Il convient, comme vous le soulignez à juste titre, de distinguer les deux notions, certes proches, mais qui ne se recouvrent pas tout à fait.
La "Living City" exprime la stratégie de développement durable qu'EuropaCity entend appliquer, à la fois sur les plans économique, sociétal et écologique : à cet effet, le maître d'ouvrage souhaite que le bilan du projet soit "net positif" pour le territoire d’implantation, c’est-à-dire qu’il en améliore la valeur économique, sociale et environnementale en optimisant les bénéfices apportés.
La contribution socio-économique d'EuropaCity serait fondée sur une logique participative : les ateliers des 12 avril et 3 mai, 2016 consacrés à l'emploi et aux enjeux économiques directs et indirects ont notamment illustré cette volonté.
Afin d'apporter une contribution écologique positive, le choix a été fait de concevoir les aspects environnementaux selon une approche écosystémique, comme le maître d'ouvrage et ses experts l'ont expliqué, en particulier lors des réunions du 25 mai et du 7 juin 2016. La démarche de développement durable d'EuropaCity s'intègre ainsi dans les principes de la stratégie de responsabilité sociale et environnementale (RSE) de la ZAC du Triangle de Gonesse, telle que définie par l'EPA Plaine de France. A ce titre, EuropaCity rechercherait une réelleoptimisation (gestion des ressources, déplacements doux, biodiversité...) avec les activités tertiaires développées dans la ZAC et viserait la certification environnementale "BREEAM Communities" (http://www.breeam.com/communities).
Ces bénéfices lui permettraient aussi de participer au développement et à la mise en œuvre d'innovations, techniques et numériques, sociales et environnementales : cette politique globale constituerait le fondement de la Living City.
La notion de Smart City désigne quant à elle une ville capable de répondre à l'évolution ou à l'émergence des besoins des institutions, des entreprises et des citoyens par l'utilisation des technologies de l'information et de la communication. A cet égard, EuropaCity a pour objectif de devenir un espace irrigué par le numérique, au travers des activités et des équipements qui s'y développeront, mais aussi des modes de gestion qui en permettront le fonctionnement.
De plus, EuropaCity pourrait devenir un lieu d'expérimentation pour plusieurs filières innovantes du territoire. Compte tenu de la nature du projet (innovation digitale, libre accès...), les acteurs de la filière numérique, y compris des start-up et TPE-PME innovantes, pourraient bénéficier de l'accès à certaines données selon le principe de l'open data et ainsi développer des applications (conseil et accompagnement des usagers, orientation des flux de visiteurs, vente en ligne, optimisation énergétique...). Le cahier d’acteur de l’entreprise Manutan montre à ce propos que cette démarche rencontre les réflexions prospectives des acteurs du territoire, sur des exemples concrets tels que le fonctionnement du chantier.
EuropaCity participerait ainsi à la création de valeur technologique sur le territoire.
Le projet accueillerait aussi des laboratoires et incubateurs de solutions innovantes, notamment pour expérimenter et mettre en œuvre de nouvelles approches en matière de gestion écologique d'un site, de consommation responsable, de commerce collaboratif, d'économie circulaire, etc.
Le dossier du Maître d'Ouvrage cite des objectifs environnementaux, mais il n'évoque à aucun moment le positionnement du projet par rapport aux émissions de GES, tant en phase travaux qu'en exploitation.
Pour un projet prévu se réaliser quasiment (1) sur le lieu où vient de se dérouler la dernière conférence internationale sur le climat, il est très surprenant que, dans les documents d'information au public produits par le Maître d'Ouvrage, l'on ne trouve aucune référence de la contribution du projet aux avancées majeures dont se sont félicités tous les acteurs de la COP 21, à savoir les engagements en matière de réduction des GES.
Le grand écart entre la proximité du projet par rapport au lieu où s'est déroulée la COP 21 et la totale absence de positionnement sur les réductions de GES permises par le projet pourrait laisser croire que le Maître d'Ouvrage « s'assoit » sur les engagements de la COP 21 en matière de réduction des GES. D'où ma question : Que compte faire le Maître d'Ouvrage pour convaincre le public qu'il est pleinement sensible à ces engagements et comment cela se traduit-il concrètement dans le projet ?
(1) : à 4 km près - à l'échelle planétaire c'est vraiment tout à coté
Le sujet de l’émission des gaz à effet de serre (GES) a bien été abordé dans le dossier du maitre d’ouvrage (cf. p. 81). Nous l’avons aussi présenté lors de la réunion du 7 juin à Gonesse (cf. diapositives 49 à 62 de la présentation).
Comme nous l’avons expliqué à cette occasion, l'étude d'impact si le projet se poursuit, aura vocation à analyser finement l'incidence d'EuropaCity sur son environnement, les mesures proposées pour éviter et réduire les impacts, ainsi que les mesures proposées pour compenser les effets résiduels éventuels ; pour ce qui concerne le bilan carbone, les impacts seront calculés selon la méthode préconisée par l’ADEME. Dès le stade de la conception du projet, le maître d'ouvrage et les experts qui l'accompagnent (notamment sur ce sujet la société SETEC) ont réfléchi aux émissions de gaz à effet de serre qui seraient produites par le projet mais aussi à celles des activités induites. Trois principaux postes ont été analysés : les émissions liées à l’énergie, celles liées au transport sur le site, d’autres émissions directes ; pour les émissions hors site, ont été considérés les déplacements des visiteurs et des employés, la question de la construction (« énergie grise »), et celle du traitement des déchets.
La réalisation du bilan carbone du projet doit attendre l’apport de données qui n’ont pas encore établies au stade du débat public, et notamment les niveaux d’activité. Mais d’ores et déjà, l'approche comparative qui a été retenue pour tester les différents scénarios permet d'évaluer les conséquences des différentes solutions envisageables : ainsi, s'agissant des sources d’énergie, deux solutions sont étudiées, « électricité-gaz naturel classique » et « photovoltaïque – cogénération biogaz biomasse », cette formule permettant de diviser les émissions par 4. EuropaCity a pour objectif de produire la totalité de ses besoins énergétiques. Pour sa part, l’EPA Plaine de France a calculé l'impact des déplacements à l’échelle du Triangle de Gonesse et évalué l’effet des mesures qui seront prises pour limiter les émissions liées aux transports (transports en commun utilisés pour 50% des déplacements, covoiturage, etc.).
Sur la phase chantier, compte tenu de la surface de bâtiments à construire (acheminement des matériaux et produits, engins de chantier, déplacement du personnel), 19 000 tonnes équivalent carbone seraient générées par an, les émissions étant amorties sur trente ans selon la méthode de l’ADEME. En effet, le type de construction choisi peut réduire de manière significative lesdites émissions (nature des matériaux, méthodes constructives à faible empreinte carbone, démarche environnementale des entreprises).
Quant aux suites de la COP 21, le processus de ratification de l’accord de Paris est en cours : en 2020, la France révisera les accords nationaux en fonction de l'avancée de la démarche. D’ici là, les accords européens continuent de s'appliquer, notamment la règle des « 3 x 20 » et le « facteur 4 », qui se déclinent déjà dans le schéma régional climat-air-énergie.
Précisons qu'il n’existe pas de lien réglementaire entre les accords de la COP21 et le projet EuropaCity, mais que le schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE http://www.srcae-idf.fr) fixe des priorités en matière de réseaux de chaleur, d’énergies renouvelables et de rénovation thermique, que le maître d'ouvrage entend respecter.
Bonjour,
Nous avons tous en mémoire le crash du concorde sur cette zone en 2000. Mais peu se souviennent que la zone en bout de pistes du Bourget et pistes de Roissy est l'une des plus accidentogènes au monde pour l'aviation civile : crash d'un falcon en bout de piste du Bourget en 1995 (10 morts) puis d'un DC10 coté Est de Roissy en 1974 (346 morts). Sans parler du Tupolev sur Goussainville en 1973 (13 morts) et tous les crashs du salon du Bourget (une dizaine avec plus de 10 morts également). Pour l'anecdote, le premier crash aérien de l'histoire de l'aéronef technique a eu lieu à Gonesse en 1783... et voir également le seul crash de bombardier allemand en Ile-de-France en 14-18 : sur Gonesse... Ainsi que la dizaine d'avions militaires tombés sur cette zone également pendant 39-45... D'ici à penser que le triangle de Gonesse est le nouveau triangle maudit, il n'y a pas loin à penser...
Sachant que le risque zéro n'existera jamais dans le monde aéronautique et en particulier sur cette zone maudite et fortement accidentogène, on sait tous, malheureusement, qu'un jour ou l'autre un nouveau crash arrivera sur ce triangle de Gonesse, coincé entre les pistes du Bourget et celles de Roissy.
Ma question au maître d'ouvrage est donc toute simple :
Avez-vous anticipé les conséquences d'un nouveau crash sur cette zone à forte population ? Y a-t-il un cadre juridique qui vous protégera dans ce contexte de construction en zone fortement accidentogène ? Ainsi que la commune concernée ?
Bien cordialement,
JPG
Le choix d'implanter EuropaCity dans le Triangle de Gonesse, a tenu compte de la proximité des aéroports de Paris-Charles de Gaulle et du Bourget, considérée comme un atout en termes de facilité de desserte nationale et internationale du site.
D'une part, il convient de rappeler que les 700 hectares sur lesquels s'étend le Triangle recouvrent deux zones : au nord, plus de 400 hectares de terres dont la vocation agricole sera préservée, au sud 280 hectares que les Schémas directeurs successifs de la Région Ile-de-France (notamment en 2008 et en 2013) ouvrent à l'urbanisation sous réserve de sa desserte par les transports collectifs. L'Etat et la Région ont donc fait le choix d'une urbanisation partielle de cet espace en le dédiant au développement économique, et en prévoyant que l'emprise urbanisée comprenne à la fois un quartier d'affaires de standard international (1,12 millions de m² de surfaces à construire : bureaux, activités technologiques, établissements d'enseignement et de formation, hôtels, équipements sportifs et culturels...) et le projet EuropaCity (760 000 m² d'équipements sur une emprise de 80 hectares).
Ces orientations montrent que la puissance publique a jugé que l'aménagement prévu du Triangle de Gonesse était compatible avec la présence des deux aéroports et les servitudes qui en découlent. A cet égard, il revient à la Direction générale de l'aviation civile de veiller à l'application des règles liées à la sécurité aérienne, que le projet EuropaCity, s'il se poursuit, respectera très scrupuleusement.
On peut d'autre part ajouter que si l'aéroport enregistre en moyenne 1 300 rotations d'avions quotidiennes et le Bourget 150, aucun avion au départ ou à l'arrivée de Paris-Charles de Gaulle ne survole le territoire qu'occuperait EuropaCity, et seuls quelques avions du Bourget passent au-dessus de cet espace.
L'exemple de l'aéroport international d'Amsterdam-Schipol, décrit à la page 26 du dossier du maître d'ouvrage illustre tant la compatibilité que les synergies possibles entre un aéroport et le développement économique des territoires alentour.
Est-il possible de connaître le cahier des charges établi par la CNDP concernant le dire d'expert sur les questions de l'emploi ?
La CNDP a décidé lors de la séance du 4 mai 2016 qu’ « une étude complémentaire à dire d’expert sera organisée sur les impacts du projet en matière d’emploi local ».
Afin de réaliser ce dire d’expert, il a été demandé à M. Arnaud Degorre, économiste et statisticien, de prendre connaissance des différents documents et études disponibles sur le site de la commission particulière afin d’examiner les hypothèses économiques et les méthodes de chiffrage des estimations d’emplois du projet EuropaCity.
Aucun entretien entre Arnaud Degorre et le maître d’ouvrage, ses prestataires ou bien les experts auteurs des documents ci-après a été organisé, le dire d’expert ne s’appuyant que sur les seules informations mises à disposition du public.
Les éléments du dire d’expert ont plus particulièrement porté sur les sujets suivants :
Les emplois directs en phase de construction
Les emplois directs en période d’exploitation
Les externalités négatives sur l’emploi déjà présent
L’emploi induit
Adéquation aux compétences locales et les recrutements
Les mobilités
Les documents de référence d’Arnaud Degorre pour établir sa note de synthèse ont été les suivants :
Le dossier établi par le maître d'ouvrage, Alliages & Territoires
L’étude du cabinet Sémaphores (études impact emploi, novembre 2011, actualisée en 2015)
L’étude du cabinet Utopies (empreinte socio-économique du projet EuropaCity, note de synthèse, septembre 2015).
L'étude de la CCI Paris Île-de-France (développement du projet EuropaCity en matière d'orientation et de formation, étude de faisabilité, novembre 2015). Des travaux antérieurs avaient été également produits par EcodevConseil, relatifs à 25 grands projets du pôle métropolitain du Bourget au Grand Roissy.
L’étude « évaluation d'impact économique du projet EuropaCity, Synthèse », mai 2016 engagée par l'établissement public territorial Paris Terres d'Envol, avec l'appui du cabinet McKinsey.
L’analyse « l'emploi d'EuropaCity : des affirmations sans preuves », avril 2016 proposée par Jacqueline Lorthiois.
La méthodologie du travail de Monsieur Degorre a par ailleurs été présentée par ce dernier en introduction de la restitution de sa note lors de la réunion du 16 juin que vous retrouverez sur le verbatim de la séance ainsi qu’en support vidéo et audio sur le site du débat à cette adresse : https://europacity.debatpublic.fr/reunions-publiques-programme-lectures-archives#RP0616.
Dans ce projet, il manque cruellement un bilan socio-économique DIFFERENTIEL (entre une situation de référence sans le projet et la situation de projet) comme cela se pratique depuis toujours sur les projets ferroviaires de ligne nouvelle (M. de Fenoyl ne peut que confirmer ce fait). Je ne comprends pas comment l'on peut se prononcer avec justesse sur l'intérêt socio-économique du projet sans ce bilan. Cela ressort d'ailleurs dans chaque réunion publique. D'où ma question : pourquoi l'autorité publique ne demande-t-elle pas un bilan socio-économique différentiel au maître d'ouvrage afin que les acteurs concernés puissent mieux se positionner sur l'intérêt réel du projet pour la collectivité ?
La procédure de bilan socio-économique que vous évoquez s'applique aux projets de transports publics (ainsi que le prévoit la loi d'orientation des transports intérieurs, dite LOTI, du 30 décembre 1982), comme les projets de nouvelles lignes ferroviaires.
Ces bilans permettent en effet d'apprécier l'utilité de l'investissement public pour la collectivité et d'établir des priorités entre différents projets publics.
Ici, le projet EuropaCity soumis au débat public représente un investissement de 3,1 milliards d'euros, intégralement apportés par des partenaires privés, sans apport de fonds publics.
Bonjour,
Saviez-vous qu’il y aura un nouveau centre commercial et ferme pédagogique dans le 95 ?
Il ne s’agit pas de EuropaCity mais de DécouVerte à Ezanville-Moisselles (95) :
http://www.batiactu.com/edito/a-quoi-ressemble-centre-commercial-futur-...page=4
http://www.batiactu.com/edito/a-quoi-ressemble-centre-commercial-futur-...page=5
Somme-nous les spectateurs d’une guerre des centres commerciaux ?
Qui dit mieux ?
Où est la limite ?
Nous avons connaissance du projet prévu à Ezanville-Moisselles, ainsi que des autres centres commerciaux évoqués dans l'article auquel vous faites référence.
Il n'est pas surprenant que la préoccupation de développement durable soit désormais largement partagée par les opérateurs de programmes commerciaux ou d'habitation et nous ne situons pas dans une démarche de "guerre".
En effet, nous considérons que le projet EuropaCity ne ressemble à aucun autre, existant ou en projet, à la fois par l'originalité d'une offre hybride, qui mixe des activités et des équipements de nature très différente en un seul lieu, mais aussi par l'ambition de ses objectifs environnementaux, sur lesquels les ateliers des 25 mai et 7 juin ont apporté des précisions et suggéré de nouvelles pistes d'amélioration.
Il s'agit en effet de proposer une offre suffisamment séduisante et variée pour qu'EuropaCity devienne un lieu de détente, de loisir et de culture identifié, à la fois en Ile-de-France et bien au-delà, qui attire un public de toutes origines et générations au cours de visites occasionnelles (une ou deux fois par an), au cours desquelles les visiteurs seraient assurés de trouver à chaque fois des propositions différentes (une nouvelle exposition, une activité à découvrir dans le Centre culturel pour enfants, de nouvelles attractions, des commerces éphémères ou renouvelés, une offre de restauration inédite, des événements dans les espaces publics, de nouvelles pratiques sportives etc...).
C'est pourquoi nous ne pensons pas entrer dans une concurrence ou une rivalité stérile avec d'autres équipements commerciaux situés à proximité dans la mesure où notre projet se conçoit comme radicalement différent et que, s'il se poursuit, il devrait être perçu comme tel par le public.
Bonjour,
Quand Walt Disney Company a créé le Parc Disneyland Paris en 1994, elle avait une expérience dans le domaine des complexes (parc à thème avec hôtels + commerces + distraction) depuis 1950. Cela ne les a pas dédouané de difficultés lors de leur implantation à Marne-la-Vallée (http://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/02038343500...).
Comment Auchan via Alliages et Territoires, filiale d’Immochan, qui n’a aucune expérience connue dans un projet similaire, peut-il passer de proche de zéro à trois fois Disneyland Paris http://fr.statista.com/statistiques/477151/frequentation-touristique-des...) ? Je dirai même que A&T prévoit que EuropaCity soit le Numéro 1 dans le monde (https://fr.wikipedia.org/wiki/2013_dans_les_parcs_de_loisirs cf https://fr.wikipedia.org/wiki/Magic_Kingdom) !
Cela ne ressemble-t-il pas à la fable de la grenouille et de la vache ?
Ne serons-nous pas plutôt des souris de laboratoire comme le dit l’EPA : « Pour le groupe Auchan... c’est un laboratoire, une "R&D en live" » ?
(http://www.plainedefrance.fr/domaines-intervention/projets-amenagement/t...)
Le principal associé d’Auchan dans le projet EuropaCity (http://www.wanda-group.com/2016/latest_0227/1132.html) a une expérience de taille dans les Plazas (shopping mall + hotels 5 étoiles : http://www.wanda-group.com/commercial/), le cinéma… (http://www.wanda-group.com/businesses/culture/).
Bref ne serait-il pas plus juste que Wanda-group soit à la place du maitre d’ouvrage d’autant que c’est lui qui en portera le financement à plus de 90% (http://deadline.com/2016/02/wanda-europa-city-investment-tour-de-france-...) ?
Merci par avance de vos réponses.
Actu : http://www.wanda-group.com/2016/latest_0416/1175.html
Auchan Holding est une entreprise familiale française fondée en 1961 et implantée dans 15 pays, qui a développé une forte expertise dans le domaine de la grande distribution au travers des enseignes qu'il a successivement créées, anticipant et accompagnant les transformations des modes de vie et l'évolution des attentes des consommateurs. Une grande partie des marques développées (Decathlon, Leroy-Merlin...) de même que les nouveaux services déployés au sein des enseignes ("drive", usage des nouvelles technologies pour commander, essayer et se faire livrer les produits...) ont été pionniers et ont prouvé la capacité du groupe à répondre aux nouveaux besoins induits par l'amplification de la demande de loisirs, alors que le temps libre prend une importance accrue en durée et en investissement affectif, ainsi que par la révolution numérique.
C'est dans ce mouvement, toujours en cours d’approfondissement, que s'inscrit le projet EuropaCity, conçu comme un lieu de création, d'innovation, de déploiement d'expériences inédites sur lesquelles de nombreux experts extérieurs ont réfléchi à notre demande, et qu'il nous appartient de définir plus précisément au cours des prochaines années si le projet se poursuit. Les experts qui sont intervenus dans le débat public sur ce sujet, l'observation d'exemples étrangers et de l'évolution des usages du public pourront nourrir nos futurs travaux, que nous entreprendrions en concertation avec des opérateurs expérimentés dans les différents domaines d'activité (culture, commerce, hôtellerie et restauration...).
Le maître d'ouvrage a été rejoint, comme vous l'avez noté, par le groupe chinois Dalian Wanda, devenu un acteur mondial en matière de loisirs, de tourisme, de sport et de cinéma. A cet égard, les compétences s'additionnent avec l’agrégation de savoir-faire et d'expertises pour assurer un haut niveau de professionnalisme et, donc, d'attractivité. Chacun des acteurs est appelé à jouer pleinement son rôle au sein du projet. La référence que vous citez comme participation du Groupe Wanda ne correspond pas au projet EuropaCity.
Bonjour, Peut-on connaitre le numéro des parcelles qu’occupera EuropaCity ? Merci pour votre réponse.
Réponse de l'EPA Plaine de France :
Le projet d'Europacity étant susceptible d'évoluer, les numéros de parcelles qu'occuperait EuropaCity ne sont pas encore connus. Un périmètre de travail a toutefois été défini dans le cadre du plan guide élaboré par l'EPA Plaine de France.