Alliages & Territoires, porteur du projet, et la commission particulière du débat public s’engagent à répondre à toutes les questions portant respectivement sur le projet et sur le débat lui-même. Les questions et réponses sont publiques et ouvertes aux commentaires.
La commission veille à ce que les réponses apportées soient complètes et publiées dans les meilleurs délais.
Au sein de cet espace d'expression, le classement des questions est le suivant : apparaissent en premier les dernières questions posées ainsi que les plus récemment commentées.
Le débat étant désormais terminé, vous avez accès ci-dessous à l'ensemble des contributions qui sont parvenues à la commission particulière du débat public jusqu'au 13 juillet 2016.
Tous vos avis et commentaires sont soumis à une charte de modération
Dans votre réponse à la question n°10, vous faites référence au schéma directeur régional d'Ile-de-France (SDRIF). Vous indiquez que le Triangle de Gonesse représente actuellement 700 ha, que l'urbanisation au sud avec EuropaCity est sur 280 ha. Au nord du Triangle sur la commune de Roissy, un golf de 90 ha est en cours de réalisation : 700 - (280 + 90) = 330. Il ne resterait donc pas 400 ha agricole comme indiqué dans votre réponse. Jusqu'à ce jour nous ne disposons d'aucun document venant de l'EPA Plaine de France justifiant le respect du SDRIF. Pouvez-vous l'obtenir ?
Réponse de l'EPA Plaine de France :
L’urbanisation du Triangle de Gonesse porte uniquement sur le périmètre de ZAC, qui est au total d'environ 299 hectares conformément aux conditions du SDRIF qui prévoit « une urbanisation de 300 hectares maximum au sud du Triangle ».
Ce périmètre définit une emprise à urbaniser de près de 280 hectares de part et d’autre du Boulevard intercommunal du Parisis qui se décompose de la façon suivante :
Quartier d’affaires : 140 ha,
EuropaCity : 80 ha, dont 10 ha de parcs
Espaces paysagers : 70 ha, hors EuropaCity.
Afin d’aboutir aux 299 ha du périmètre de la future ZAC il faut ajouter la lisière agricole de transition avec le carré agricole d’environ 11 ha (qui est aussi incluse dans les 400 ha du carré agricole), ainsi que les voiries liées au projet d’environ 8 ha (sections de la RD 317 et de la RD 370 longeant le Triangle). Ci-dessous un plan issu de l’étude d’impact représentant le périmètre de la future ZAC et celui du carré agricole.
Le périmètre de 700 hectares que nous mentionnons est donc en réalité de 689 ha, arrondi à 700. En revanche, le carré agricole a bien été mesuré à haut de 400 ha. Ce périmètre n’intègre pas le golf de Roissy qui ne fait pas partie du carré agricole.
Périmètre projeté de la ZAC :
Je suis passé hier à la mairie de Gonesse où l'affichage m'a permis de prendre connaissance de l'ouverture des enquêtes publiques qui concernent très directement le projet d'Europacity et, donc, son débat public national.
J'ai noté sur place que :
- le débat public national d'Europacity est en cours jusqu'au 30 juin 2016,
- l'enquête publique sur la ligne 17 (dont détours pour gare en plein champ au nord de Gonesse) ouvrira le 25 avril jusqu'au 31 mai,
- l'enquête publique pour la ZAC du Triangle de Gonesse ouvrira le 25 avril jusqu'au 24 mai.
L'Autorité Environnementale a souligné le manque de transparence issu du découpage et de la séparation de ces 3 projets en réalité emboîtés, interdépendants et requérant des fonds publics pour aboutir à des modifications très importantes de l'environnement.
D'où une série de questions qui retentissent sur la pertinence mais aussi sur l'opportunité du projet d'Europacity :
1° Que deviendrait le projet d'Europacity si la gare programmée pour le desservir par la ligne 17 ne se faisait pas afin d'éviter le surcoût du détour et du retard avant la gare d'Aulnay, laquelle pourra revitaliser la zone abandonnée par PSA (où Europacity peut trouver un terrain entièrement viablisé et très bien desservi y compris par des parkings) ?
2° Que deviendrait le projet d'Europacity si la gare programmée pour le desservir par un détour de la ligne 17 ne se faisait pas à proximité (c'est-à-dire aujourd'hui en plein champs), mais au centre de Gonesse pour le revitaliser (il en a bien besoin) ?
3° Que deviendrait le projet de ZAC du Triangle de Gonesse sans cette gare ajoutée par un détour sur la ligne 17 ?
4° Que deviendrait le projet d'Europacity sans cette ZAC du Triangle de Gonesse ?
5° Que deviendrait cette ZAC du Triangle de Gonesse sans Europacity ?
6° Comment sont prévus les retours sur les investissements publics qui sont destinés au bien public ?
7° Comment ces investissements publics et leurs retours se répartissent-ils entre Europacity, la ZAC du Triangle de Gonesse et le réseau Grand Paris Express ?
8° Que deviendrait la construction et la mise en service d'Europacity si l'ouverture de la ligne 17 était reportée après 2024, ou même après 2027 ?
9° Que deviendrait la construction et la mise en service de la ZAC du Triangle de Gonesse si l'ouverture de la ligne 17 était reportée après 2024, ou même après 2027 ?
10° Que deviendrait la construction et la mise en service de ligne 17 - avec ou sans le détour en plein champs pour la future gare de Gonesse - si le projet de la ZAC de Gonesse était abandonné ou substantiellement modifié ?
11° Que deviendrait la construction et la mise en service de ligne 17 - avec ou sans le détour en plein champs pour la future gare de Gonesse - si le projet d'Europacity était abandonné ou substantiellement modifié ?
1° Que deviendrait le projet d'Europacity si la gare programmée pour le desservir par la ligne 17 ne se faisait pas afin d'éviter le surcoût du détour et du retard avant la gare d'Aulnay, laquelle pourra revitaliser la zone abandonnée par PSA (où Europacity peut trouver un terrain entièrement viablisé et très bien desservi y compris par des parkings) ?
Réponse de Alliages & Territoires :
La localisation de la gare du Triangle de Gonesse a été arrêtée dans le cadre de la définition du tracé du réseau du Grand Paris Express suite au débat public qui s’est tenu fin 2010-début 2011.
La densité du maillage du territoire par les transports collectifs est une condition déterminante de développement du Triangle de Gonesse comme le prévoit le SDRIF, ainsi qu’un pré-requis nécessaire pour atteindre les objectifs de parts modales fixées par l’aménageur (50 % des déplacements effectués en transports collectifs).
Comme nous l'avons expliqué en réponse à la question n°30, le site envisagé au sud du Triangle de Gonesse et les terrains propriété de PSA Peugeot-Citroën ne sont pas substituables pour plusieurs raisons, notamment du fait de la volonté de l’Etat d’y maintenir une activité industrielle, d’y construire des logements, et compte tenu de l'absence de desserte en transport en commun.
2° Que deviendrait le projet d'Europacity si la gare programmée pour le desservir par un détour de la ligne 17 ne se faisait pas à proximité (c'est-à-dire aujourd'hui en plein champs), mais au centre de Gonesse pour le revitaliser (il en a bien besoin) ?
Réponse de Alliages & Territoires :
Un décret en Conseil d’Etat publié le 24 août 2011 est venu approuver le schéma d’ensemble du réseau Grand Paris Express, son tracé et la localisation des gares. Le tracé de la ligne 17 Nord résulte de ce décret.
Le « plan général des travaux » défini par la Société du Grand Paris (cf. pièce E du dossier soumis à l’enquête publique depuis le lundi 25 avril) définit son emplacement dans une bande dont la largeur totale est, à cet endroit, de 200 m.
3° Que deviendrait le projet de ZAC du Triangle de Gonesse sans cette gare ajoutée par un détour sur la ligne 17 ?
Réponse de l’EPA Plaine de France :
La gare Grand Paris Express du Triangle de Gonesse n’est pas une « gare ajoutée par un détour sur la ligne 17 ». Elle était inscrite au schéma d’ensemble de transport public du Grand Paris dès son adoption à l’unanimité par le Conseil de Surveillance de la Société du Grand Paris le 26 mai 2011, à la suite du débat public, et elle a été confirmée au sein du réseau Grand Paris Express le 6 mars 2013 par le Premier Ministre dans le cadre du « Nouveau Grand Paris ». Rappelons également que la gare du Triangle de Gonesse est la seule gare du Grand Paris Express desservant le département du Val d’Oise.
La gare de la ligne 17 du Grand Paris Express est un élément de desserte important du projet de la ZAC du Triangle de Gonesse. Elle permettrait de relier le quartier d’affaires et EuropaCity aux autres centralités du Grand Paris, dont l’aéroport Paris Charles de Gaulle, en transport public et de réduire et de limiter l’impact sur les infrastructures et les flux autoroutiers. La desserte par le Grand Paris Express permettrait d’atteindre une part modale de 50%, c’est-à-dire qu’au moins la moitié des personnes se rendant sur site utiliserait les transports en commun ou les modes actifs (marche à pied, vélo…).
La desserte du Triangle de Gonesse par un réseau de transport public lourd est donc indispensable au projet. Si cette gare ne se faisait pas, le projet ne pourrait se faire selon sa programmation actuelle. Ce scénario reste toutefois particulièrement hypothétique.
En cas de non réalisation de la gare, ce serait donc à l’Etat et aux collectivités de décider des évolutions à apporter au projet, en conformité avec le Schéma Directeur de la Région Ile-de-France.
4° Que deviendrait le projet d'Europacity sans cette ZAC du Triangle de Gonesse ?
Réponse de l’EPA Plaine de France :
La zone d’aménagement concerté est un outil d’aménagement qui a pour objectif de développer un site de manière cohérente sur le plan urbain. Elle permet l’acquisition des terrains, leur équipement et leur viabilisation, puis leur revente à des utilisateurs publics ou privés.
Dans le cas de la ZAC du Triangle de Gonesse, c’est l’Etablissement Public d’Aménagement Plaine de France qui la réalise. Rappelons qu’EuropaCity n’est que l’une des composantes de la ZAC qui vise également à développer un quartier d’affaires international, en lien avec la gare Grand Paris Express de la ligne 17.
L’intérêt de la ZAC vis-à-vis du projet d’EuropaCity est que cet outil permet à la puissance publique d’intégrer ce quartier de loisirs de manière cohérente à un projet d’aménagement d’ensemble, le Triangle de Gonesse, et plus largement à l’échelle du territoire du Grand Roissy, qui connaît de forts développements.
La procédure de ZAC permet à la puissance publique d’organiser la cohérence et le bon fonctionnement du futur site, incluant EuropaCity, et d’encadrer et limiter son impact notamment sur le plan de la circulation et de l’environnement.
Grâce à la création de la ZAC, la puissance publique assure un contrôle sur l’insertion et le développement sur le long terme du projet EuropaCity au sein du Triangle de Gonesse.
En cas de décision du maître d’ouvrage de poursuivre le projet EuropaCity, celui-ci aurait donc vocation à se développer au sein de la ZAC du Triangle de Gonesse.
5° Que deviendrait cette ZAC du Triangle de Gonesse sans Europacity ?
Réponse de l’EPA Plaine de France :
Le projet d’aménagement du Triangle de Gonesse est antérieur au choix d’implanter le projet EuropaCity sur le site. S’il devait se faire, le projet EuropaCity serait un réel facteur d’attractivité et d’animation pour le Triangle de Gonesse. Il n’est toutefois qu’une composante de la ZAC et n’est pas indispensable à la réalisation du quartier d’affaires.
Si le projet EuropaCity ne devait pas se réaliser sur le site du Triangle de Gonesse, le programme et le projet d’aménagement de la ZAC seraient revus afin de tenir compte de cette nouvelle donnée.
6° Comment sont prévus les retours sur les investissements publics qui sont destinés au bien public ?
Réponse de l’EPA Plaine de France :
Les retours sur les investissements publics réalisés dans le cadre de la ZAC du Triangle de Gonesse se feraient sous plusieurs formes :
Les recettes liées à la vente de droits à construire qui seraient cédés à des opérateurs privés pour financer les équipements publics. Ces droits à construire seraient liés à la fois au projet EuropaCity et au quartier d’affaires du Triangle de Gonesse.
Les recettes ponctuelles et annuelles liées à la fiscalité du projet.
Les retombées directes et indirectes du projet en matière d’emploi et de création de valeur sur l’économie locale, régionale et nationale.
Réponse de la Société du Grand Paris :
Le bilan socio-économique de la ligne 17 nord du Grand Paris Express est présenté dans la pièce H du dossier support de l’enquête publique en cours. Celui-ci présente l’ensemble des données réglementaires conformément aux directives en vigueur.
En synthèse, le total des avantages de la ligne 17 nord est de 3 milliards d’euros environ pour un investissement de 2,2 milliards d’euros (valeurs actualisées sur la durée de vie du projet). La valeur actualisée nette (VAN) est donc de l’ordre de 0,8 milliard d’euros, ce qui représente le bénéfice apporté par le projet à la collectivité.
7° Comment ces investissements publics et leurs retours se répartissent-ils entre Europacity, la ZAC du Triangle de Gonesse et le réseau Grand Paris Express ?
Réponse de l’EPA Plaine de France :
Les investissements publics réalisés dans le cadre de la ZAC seraient destinés à la viabilisation et à l’équipement des terrains afin de réaliser toutes les opérations immobilières du programme de l’opération.
Le plan de financement de la ZAC fera l’objet d’un document officiel dans le cadre du dossier de réalisation de ZAC après validation du conseil d’administration de l’aménageur. Il serait donc rendu public à ce moment-là.
Réponse de la Société du Grand Paris :
Le bilan socio-économique associé à la ligne 17 du Grand Paris Express a été présenté au point précédent. Celui-ci porte sur l’investissement de la ligne 17 et non sur les autres projets. Il n’y a donc pas de calcul de retour sur investissement effectué pour ces projets.
8° Que deviendrait la construction et la mise en service d’EuropaCity si l’ouverture de la ligne 17 était reportée après 2024, ou même après 2027 ?
Réponse de Alliages & Territoires :
Aucun élément ne permet à ce jour d'envisager un quelconque retard dans la mise en service de la ligne 17 du Grand Paris Express.
Le calendrier a d’ailleurs été confirmé par le directeur de projet de la Société du Grand Paris, lors d’une réunion publique qui s’est tenue le 19 mai dernier.
9° Que deviendrait la construction et la mise en service de la ZAC du Triangle de Gonesse si l'ouverture de la ligne 17 était reportée après 2024, ou même après 2027 ?
Réponse de l’EPA Plaine de France :
Le phasage du programme de la ZAC du Triangle de Gonesse est organisé notamment en tenant compte de la date de mise en service de la gare Grand Paris Express. En cas de retards importants sur cette mise en service, le phasage, pourrait être modifié.
Soulignons que les contraintes de calendrier et les éventuels retards de chantiers sont une composante habituelle des opérations d’aménagement. Ceci n’a pas pour effet de remettre en cause les projets en eux-mêmes.
10° Que deviendrait la construction et la mise en service de ligne 17 - avec ou sans le détour en plein champs pour la future gare de Gonesse - si le projet de la ZAC de Gonesse était abandonné ou substantiellement modifié ?
Réponse de la Société du Grand Paris :
Le débat public relatif au Réseau de Transport Public du Grand Paris s'est déroulé du 30 septembre 2010 au 31 janvier 2011. Lors de cette étape majeure de concertation, la gare "Triangle de Gonesse" était présentée à titre optionnel.
Cependant, l’ouverture à l’urbanisation du secteur du Triangle de Gonesse, aujourd'hui agricole, est inscrite au Schéma Directeur d'Ile-de-France (SDRIF) depuis 1994 et a été réaffirmée dans le SDRIF 2030. Le projet d’aménagement, appelé ZAC Triangle de Gonesse, porté par l’EPA Plaine de France, est destiné à des activités tertiaires à forte valeur ajoutée pouvant créer à terme jusqu'à 40 000 emplois par la construction d'immobilier d'entreprise.
Aussi, au vu de ces éléments, la réalisation de la gare "Triangle de Gonesse" a été retenue à l’issue du débat public relatif au Réseau de Transport Public du Grand Paris. L’acte motivé du Schéma d’ensemble indique ainsi que : « Le tracé dessert le territoire dit du "Triangle de Gonesse", dans le Val d’Oise. La gare est située au cœur du Triangle, à proximité du Boulevard intercommunal du Parisis. La gare est en correspondance avec le futur "barreau de Gonesse" connectant RER D et RER B (…°) ».
Si la réalisation de la ZAC du Triangle de Gonesse devait être différée ou modifiée, des mesures conservatoires pourront être envisagées pour rendre possible la desserte ultérieure de ce secteur, sans remettre en cause l’intérêt global de la ligne 17 nord dans son ensemble.
11° Que deviendrait la construction et la mise en service de ligne 17 - avec ou sans le détour en plein champs pour la future gare de Gonesse - si le projet d'Europacity était abandonné ou substantiellement modifié ?
Réponse de la Société du Grand Paris :
Il y a tout d’abord lieu de noter que le projet Europacity est une des composantes du projet d’aménagement du Triangle de Gonesse.
Compte tenu de l’incertitude existant à ce stade sur la réalisation de ce projet, dans le cadre de l’évaluation socio-économique de la ligne 17 nord du Grand Paris Express présentée dans la pièce H du dossier support de l’enquête publique en cours, un test de sensibilité a été réalisé en adoptant une position très conservatrice consistant à ne pas prendre en compte les trafics associés au projet EuropaCity.
Ce test a permis de vérifier que le projet de ligne 17 nord conservait un intérêt socio-économique même en cas de non réalisation du projet Europacity.
Quelle place souhaitez-vous laisser aux acteurs du territoire au sein du comité technique orientation emploi formation ? Quelle pourrait être sa première action opérationnelle ?
Au regard des enseignements tirés du débat public, si le projet se poursuit, le maître d'ouvrage entend approfondir et formaliser la démarche de concertation en mettant en place plusieurs dispositifs d'information et de dialogue associant l'ensemble des parties prenantes.
En matière d'emploi et de formation, nous proposons de créer un comité de pilotage - comité technique orientation emploi formation- qui aurait vocation à réunir régulièrement tous les acteurs en charge de l'emploi et de l'insertion, afin de piloter la création d'EuropaCity Compétences, de suivre, sur le long terme, les engagements en termes d’orientation, de formation et d'emploi notamment pour les personnes éloignées de l’emploi. . Ce comité, animé par le maître d’ouvrage, pourrait fonctionner avec Pôle Emploi, la DIRECCTE, la Région Ile-de-France, le Conseil départemental du Val d’Oise et les collectivités locales concernées.
La qualité et l'efficacité de son action passe précisément par la présence en son sein de l'ensemble des acteurs du territoire dont la mise en réseau constitue une condition déterminante du succès des dispositifs de formation, d'orientation et de recrutement en vue de l'ouverture d'EuropaCity.
L'un des premiers sujets dont le CTOEF pourrait s'emparer consiste dans l'analyse de l'évolution du tourisme d'affaires, afin d'adapter l'appareil de formation existant sur le territoire aux particularités de cette clientèle, dont le nombre a vocation à augmenter significativement au cours des cinq à dix prochaines années.
Nous attendons du débat public qu’il puisse nous apporter des orientations à la fois sur la composition du comité et sur les sujets à traiter en priorité.
Comment EuropaCity s’impliquera-t-il concrètement au sein du Campus des métiers et des qualifications ?
Vous faites allusion au projet de Campus des métiers et des qualifications intitulé « Hub de l’Aéroportuaire et des Echanges internationaux » présenté par les Rectorats de Créteil et de Versailles et le Conseil régional Ile-de-France, soutenu par le GIP Emploi Roissy-Charles de Gaulle (qui rassemble l’Etat, le Conseil régional Ile –de-France, les Conseils départementaux de Seine-et-Marne et de Seine-Saint-Denis, et Aéroports de Paris) et par le Conseil départemental du Val d’Oise, candidat à une labellisation. Ce campus vise à ajuster l’offre de formation aux besoins actuels et futurs des entreprises et à favoriser l’insertion professionnelle des populations locales. .
Le maître d'ouvrage a choisi d'adopter une logique de mobilisation du réseau des acteurs de la formation et de l'emploi. En conséquence, EuropaCity a vocation à s'inscrire dans la dynamique territoriale portée par le Campus des métiers et des qualifications.
Comment le centre de recrutement d’EuropaCity garantira-t-il un accès privilégié aux emplois pour les populations locales ?
L'objectif du maître d'ouvrage, conscient des attentes des habitants et des décideurs publics, consiste à ce que les emplois créés en nombre significatif pour répondre aux besoins du projet, en phase de construction puis d'exploitation, profitent d'abord aux habitants.
Il ne s'agit pas simplement de répondre à l'attente légitime de développement économique et social exprimée par les acteurs de terrain : la création d'une nouvelle destination touristique et de loisirs, à la notoriété et au rayonnement international, suppose une qualité de service exceptionnelle, qui passe par le recrutement de collaborateurs en adéquation avec les postes à pourvoir, compétents et formés, mais aussi stables, motivés et engagés. L’expérience montre que ce dernier pré-requis sera atteint si les collaborateurs, dans leur majorité, habitent à proximité d'EuropaCity.
Pour atteindre cet objectif, le maître d'ouvrage entend s'appuyer sur le réseau des professionnels présents dans le Val d'Oise et en Seine-Saint-Denis en matière de formation initiale et continue, d'orientation, de recrutement et d'insertion. C'est avec eux que nous proposons qu’EuropaCity Compétences construise, à partir d'un diagnostic partagé et en ayant une connaissance fine des profils et compétences nécessaires, les dispositifs les plus efficaces d'accompagnement des habitants vers les emplois proposés.
Au-delà de ces propositions, nous avons pris bonne note des attentes exprimées lors de l’atelier dédié à l’emploi et à la formation le 12 avril dernier, qui vont enrichir notre réflexion : nous retenons notamment un besoin d’information, dès le collège et le lycée, sur les opportunités offertes sur le territoire, une réflexion spécifique à mener sur les stages et contrats d’apprentissage et d’alternance, mais aussi sur l’emploi des seniors, etc…
Le comité de pilotage (CTOEF) assurerait le suivi et l'évaluation des actions menées, pour vérifier notamment que l'employabilité globale des habitants est améliorée et que les populations locales profitent prioritairement des actions de formation, d'orientation et d'accès aux emplois.
Est-ce que les 3 500 personnes qui vont être formées seront issues des communes environnantes ?
Notre objectif est en effet que les 3 500 personnes que se proposerait d'accueillir, pour les orienter et les former, EuropaCity Compétences deux ans avant l'ouverture du site soient des habitants des communes avoisinantes, dont le périmètre ferait l'objet d'une définition concertée avec les partenaires concernés.
La même cible territoriale serait retenue à l'égard des 1 000 personnes accueillies chaque année à partir de l'ouverture pour être orientées et formées aux emplois proposés pour la gestion du site et par ses opérateurs.
Nous proposons que les résultats de cette démarche fassent l’objet d’un suivi dans le cadre du comité de pilotage (comité technique orientation emploi formation) mis en place pour piloter la création d’EuropaCity Compétences et veiller à la tenue des engagements en termes d’emploi et d’insertion.
Quelle démarche partenariale dans le cadre d’EuropaCity Compétences, Alliages et Territoires entend-il mettre en place ?
Dès la phase d'élaboration du projet, Alliages et Territoires a souhaité associer les parties prenantes (élus et administrations, acteurs de terrain, experts français et étrangers...) pour travailler sur l'insertion du projet au sein du territoire francilien.
Cette démarche s'est traduite par la création de différentes instances (leur composition est rappelée en page 117 du dossier du maître d'ouvrage), dont un comité de pilotage créé en 2010 et un conseil d'orientation scientifique mis en place en 2012, mais aussi par la création en 2013 de laboratoires thématiques (ID Factory) qui ont approfondi différents sujets ( programmation culturelle, développement durable, commerce collaboratif, tourisme, numérique, insertion territoriale...).
Ces instances de concertation et de suivi auraient vocation à être maintenues à l'issue du débat public, et à évoluer afin de répondre aux attentes exprimées dans ce cadre et de faciliter le partage d'informations, le suivi des retombées et l'expression des avis tout au long de la vie du projet.
Au regard des enseignements du débat public, la poursuite de la concertation pourrait reposer sur plusieurs dispositifs complémentaires :
- dans le cadre de l'évolution des instances de suivi du projet, le comité technique orientation emploi formation (CTOEF) réunirait régulièrement les acteurs concernés pour piloter la création d'EuropaCity Compétences et veiller à la tenue des engagements pris en termes d'emploi et d'insertion.
- un dispositif de dialogue permanent sous la forme d'un comité de suivi composé d'habitants, associés à des ateliers de travail dédiés aux emplois et à la formation réunissant les acteurs concernés. Il aurait également pour mission de définir puis d'assurer le suivi des indicateurs de la démarche de développement durable du projet, et notamment du volet social, jusqu'à son ouverture et sur le long terme, comme évoqué par des participants du débat public.
Quels impacts EuropaCity aura-t-il sur les activités et les emplois des communes environnantes ?
Le territoire sur lequel l'implantation d'EuropaCity est envisagé présente une dynamique forte en termes de jeunesse de la population (35,8 % dans le Val d'Oise et 38 % en Seine-Saint-Denis ont moins de 25 ans), de démographie (300 000 habitants supplémentaires à horizon 2030), de prévision de construction de nouveaux logements (6 000 par an entre 2018 et 2030), de développement du réseau de transports en commun (ligne 17 du Grand Paris Express, navette reliant les RER B et D...), d'implantation de nouveaux projets (25 projets porteurs de potentialités d'emplois à hauteur de 132 000 emplois directs nouvellement créés à échéance 2025-30).
Notre analyse, fondée sur les études que nous avons commanditées, est que EuropaCity contribuerait à cette dynamique avec la création d'emplois (11 800) et des retombées économiques significatives (600 millions d'euros de PIB générés chaque année sur le territoire, retombées fiscales). Par ailleurs, compte tenu aussi de la complémentarité de l'offre d'EuropaCity par rapport à l'existant (culture, loisirs, commerce, hôtellerie...), nous pensons que les effets de la création d'une destination touristique innovante seraient positifs, aux échelles locale, régionale et nationale.
La nature de l'offre commerciale d'EuropaCity, décrite en réponse à de nombreuses questions et au cours des deux ateliers consacrés à ce thème, la démarquerait nettement des modèles traditionnels et ne la mettrait pas en concurrence avec l'appareil commercial existant.
Les bénéfices attendus d'un projet qui participerait au développement social, économique et urbain du nord-est francilien se traduiraient en termes d'emplois, d'attractivité touristique, mais aussi de diversité de l'offre culturelle et de loisirs, vecteur de revalorisation de l'image du territoire, comme cela a été mentionné à plusieurs reprises par des habitants et des élus du territoire au cours des réunions du débat public
Enfin, plusieurs exemples montrent qu'une implantation commerciale supplémentaire est un facteur de dynamisme :
- l'ouverture en 2010 du centre commercial Okabé au Kremlin-Bicêtre a permis de recréer une synergie autour de lui, avec l'arrivée de nouvelles enseignes et d'une médiathèque.
- De même, alors qu'Aulnay-sous-Bois accueille les centres commerciaux O'Parinor et Aéroville (depuis 2013), on constate que l'offre commerciale de proximité de la commune a augmenté de 7 % entre 2011 et 2014.
- En Angleterre, l'implantation du village olympique à Stratford, dans l'est de Londres, a permis à ce quartier autrefois industriel en difficulté économique et sociale, de devenir une nouvelle attraction touristique avec en particulier la création d’une nouvelle station de métro, et l'ouverture en septembre 2011et une autorisation d’extension en mars 2012 d 'un équipement commercial et de loisirs, Westfield Stratford City qui, en 2013, avait créé 8000 emplois supplémentaires. Il faut noter aussi que le taux de vacance des commerces sur le secteur proche du site a baissé : il est d’environ 3 points inférieur au taux constaté sur Londres en général. Enfin le centre commercial « traditionnel » voisin a connu une augmentation des visites de 11% en une année (de 2011 à 2012). Des informations complémentaires sont accessibles sur le site http://democracy.lbhf.gov.uk/documents/s26906/Westfield%20Report.pdf
Comment EuropaCity envisage-t-il de travailler avec les parties prenantes (EPA Plaine de France, collectivités, entreprises, porteurs de projets....) afin de favoriser la complémentarité entre les commerces d’EuropaCity et ceux des centres-villes voisins ou ceux du quartier d’affaires du Triangle de Gonesse ?
Quelle sera la complémentarité d’EuropaCity avec les équipements existants ou projetés ?
Comment le territoire peut-il accueillir autant de projets commerciaux : Aéroville, ITC, PIEX, EuropaCity, Projet Unibail du Bourget, PSA... ?
D'ores et déjà plusieurs démarches concertées ont été mises en place, tant au sein des ID Factory qui se sont déroulés en 2013-14 (groupes de travail thématiques sur des sujets tels que le commerce collaboratif, le commerce augmenté par le numérique...) que du comité de pilotage créé en 2010 qui réunit les services de l'Etat, les communes et départements concernés (le Val d'Oise y siège), la Région, l'association des collectivités du Grand Roissy, l'EPA Plaine de France. Ce comité de pilotage, qui aurait vocation à se poursuivre après le débat public, a permis notamment de faire un point d'avancement du projet, de présenter ses différentes dimensions, et de recueillir les questions et suggestions des participants.
En parallèle, le dialogue est constant avec les entreprises présentes sur le territoire, rencontrées au sein des instances consulaires comme la Chambre de commerce et d'industrie, d'associations comme le GIP Emploi-Roissy, de même qu'avec les élus, qui connaissent la réalité du tissu entrepreneurial et commercial local, ses atouts et ses faiblesses.
Le débat public constitue également un moment privilégié d'échange autour des attentes et des inquiétudes suscitées par le projet, notamment au sein des ateliers consacrés au commerce, à Sarcelles puis à Aulnay, et au cours de la conférence-débat qui s'est déroulée à Villepinte le 9 mai dernier.
L'offre commerciale d'EuropaCity, comme nous avons eu l'occasion de l'expliquer dans les réponses à plusieurs questions, se caractériserait par l'originalité du concept qui la sous-tendrait : son caractère hybride, sa proposition mixte d'expériences inédites et renouvelées, les nouveaux formats de commerce présents sur le site se démarquent radicalement à la fois des commerces de proximité préexistants et des centres commerciaux traditionnels portés par une locomotive alimentaire et ouverts sur une zone de chalandise proche.
Le visiteur attendu à EuropaCity s'y rendrait moins souvent, viendrait de plus loin, aurait pour principale motivation de visite le caractère attractif et innovant de l'expérience proposée, et non la densité de biens de consommation.
Les cibles de visiteurs et la nature de l'offre se différencient donc profondément de l'appareil commercial présent sur le territoire.
Enfin, les retours d'expérience, tel que celui de Westfield à Londres, montrent qu'un nouvel équipement structurant crée un flux de visiteurs et d'employés bénéfique pour les commerces présents sur le territoire (cf. notre réponse à la question 42).