Alliages & Territoires, porteur du projet, et la commission particulière du débat public s’engagent à répondre à toutes les questions portant respectivement sur le projet et sur le débat lui-même. Les questions et réponses sont publiques et ouvertes aux commentaires.
La commission veille à ce que les réponses apportées soient complètes et publiées dans les meilleurs délais.
Au sein de cet espace d'expression, le classement des questions est le suivant : apparaissent en premier les dernières questions posées ainsi que les plus récemment commentées.
Le débat étant désormais terminé, vous avez accès ci-dessous à l'ensemble des contributions qui sont parvenues à la commission particulière du débat public jusqu'au 13 juillet 2016.
Tous vos avis et commentaires sont soumis à une charte de modération
N'êtes-vous pas gênés de faire cohabiter des parcs d'attraction et une offre "culturelle" ?
Nous sommes convaincus que la distinction entre culture et loisirs est désormais largement dépassée : l'augmentation du temps libre, particulièrement sensible au cours des dernières décennies, s'accompagne de fortes attentes dans la manière de s'y investir, d'y trouver, individuellement et collectivement, une forme d'accomplissement, de vivre des expériences originales. En outre, comme l’a indiqué Vincent Poussou, de la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, lors de l’atelier du 11 mai dernier, consacré notamment à la culture, l’enjeu, aujourd’hui, c’est de faire que les publics se rencontrent ; or les lieux à dimension commerciales permettent la mixité, a-t-il indiqué. L’intérêt du projet, serait, à ses yeux, « d’attirer des publics qui viendraient pour les offres de loisirs et les offres commerciales, et qu’ils viennent à la halle d’exposition ».
Ainsi, EuropaCity se propose d'offrir à ses visiteurs une proposition mixte, hybride, qui efface les frontières entre divertissement et culture. La programmation culturelle, événementielle et de loisirs serait sous-tendue par une exigence commune : celle d'une haute qualité, assortie du souci constant d'une accessibilité aisée pour tous les types de publics, quels que soient l’âge, l’origine géographique, le profil socio-professionnel des visiteurs.
Aujourd'hui, des initiatives comme la Nuit blanche à Paris, la Nuit des Musées, la Fête de la Musique, mais aussi les Folles Journées à Nantes, Lille 3000, etc., montrent bien que la fête et le plaisir ne sont nullement incompatibles avec la découverte d'oeuvres, d'artistes, de parcours jusque-là méconnus.
Dans l'article du Parisien du 12 mai 2016 (cf lien ci dessous), il est précisé deux aspects qui peuvent retenir notre réflexion :
1- Madame Claude Brévan, Présidente de la Commission particulière du débat sur EuropaCity, précise qu'« Au fil des réunions publiques, on se rend compte qu'il existe beaucoup de craintes autour de l'impact supposé d'EuropaCity sur les commerces existants, EuropaCity répète qu'il ne créera pas de concurrence, car il sera innovant. Mais 230 000 m2 d'innovations, est-ce crédible ? Nous avons besoin d'éléments supplémentaires pour en juger ! »
http://www.leparisien.fr/aulnay-sous-bois-93600/europacity-la-commission...
On peut en effet se poser quelques questions quant au caractère réellement innovant d'EuropaCity, car selon l'article du Monde du 11/03/2016 (cf ci-dessous) les gigantesques centres commerciaux dits « Jumbo », qui communiquent également sur leur ambition « culturelle » de devenir des « lieux de vie », ne sont déjà pas une rareté en Europe.
http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2016/03/11/la-course-au-gigant...
2- Ces « Jumbos », pour la plupart, seront même en fonction à l'horizon 2017-2020 : à ce compte, EuropaCity ne risque-t-il pas d'arriver en 2024 (au mieux) « après la bataille », lorsque la vague de ces centres « Jumbo » aura dépassé son apogée et tendra à retomber (le pouvoir d'achat étant ce qu'il est) ?
Nous sommes conscients de l'audace d'une initiative qui se projette à huit ans devant nous et qui revendique résolument sa volonté d'innovation.
De tout temps, la recherche de propositions originales, inédites, qu'elles relèvent de l'architecture, de l'art, de l'industrie, de la science, a suscité au mieux du scepticisme, au pire de l'hostilité. Nous ne sommes donc pas surpris des réticences ou interrogations que vous exprimez. Pour autant, nous sommes convaincus que l'évolution des modes de vie et des pratiques de consommation, bouleversés par la révolution numérique, dès aujourd'hui et demain encore davantage, impose de réfléchir aux formes que revêtira le commerce à échéance de dix ou quinze ans.
Il ne s'agit pas de reproduire des modèles classiques, de centres commerciaux ou de galeries commerciales traditionnelles, quelle que soit leur taille : au contraire, nous avons l'objectif de conférer au visiteur un rôle différent, d'acteur et non pas de consommateur passif : l'acte d'achat passe au second plan, l'expérience vécue devient primordiale.
A cet égard, la démarche d'EuropaCity rencontre celle que de nombreuses marques internationales ont engagée, pour conserver, reconquérir et gagner de nouvelles clientèles qui ne se satisfont plus de la mise à disposition dans un lieu physique ou virtuel de biens de consommation en quantité importante. La relation de la marque et du client passe au premier plan, la qualité du service rendu, la personnalisation du produit, l'originalité de l'expérience proposée deviennent des éléments majeurs de différenciation.
Les espaces qui seraient dévolus au commerce au sein d'EuropaCity se verraient assigner cette exigence d'innovation, à la fois en termes de qualité architecturale, de qualité du service proposé aux visiteurs, de caractère inédit des produits mis à sa disposition, mais aussi du point de vue de l'exigence citoyenne d'un commerce collaboratif et éco-responsable.
Bonjour, j'ai lu pas mal de choses sur Europacity et il est beaucoup fait mention d'innovations. Pourriez-vous décrire en quoi il sera un lieu numérique ? Y aura-t-il un centre pour les enfants d'un nouveau genre ? Et que pourra-t-on voir dans les expositions ? Par avance merci. Cordialement.
EuropaCity est en effet un projet conçu pour accompagner la transformation de nos modes de vie, de nos pratiques de consommation et de loisir par la révolution numérique.
L'innovation digitale irriguerait l'ensemble des activités et équipements d'EuropaCity (loisirs, culture, hôtels, restaurants, sport...). De plus, cette démarche de "smart city" en ferait un lieu d'expérimentation pour plusieurs filières innovantes du territoire : ainsi, un incubateur pourrait être créé afin d'accueillir des entreprises (start up, PME...) qui voudraient développer des concepts innovants, dans le champ de la gestion écologique ou du commerce par exemple. Les entreprises locales pourraient également imaginer des services nouveaux en développant des applications destinées aux visiteurs d'EuropaCity (conseil, accompagnement...) en bénéficiant de l'accès à certaines données selon le principe de l'open data.
Le Centre culturel pour enfants, destiné aux 3 à 12 ans, repose sur un concept qui a été élaboré avec Universciences (qui a inventé la Cité des enfants et a largement diffusé à l'étranger sa déclinaison) : le CCE accueillerait les enfants dans un espace généreux de 9 000m² et séquencerait sa proposition autour de trois tranches d'âge : 3-6 ans, 6-9 ans, 9-12 ans. Il s'agirait de mixer l'apprentissage et le jeu, grâce aux outils numériques couplés avec une pratique très concrète et vivante. Plusieurs thématiques pourraient être développées, notamment autour de la gastronomie et de l’alimentation, en privilégiant l'alliage du divertissement et de la pédagogie active, les activités en groupe et en famille.
La Halle d'expositions, pour sa part, a été élaborée en concertation avec la Réunion des musées nationaux-Grand Palais : nous la voyons comme un lieu phare, une nouvelle destination culturelle du Grand Paris : sous réserve d'approfondissements ultérieurs, elle comprendrait un à trois espaces d'expositions sur une emprise totale de 12 000m² et présenterait des expositions de haute qualité et accessibles : les thématiques retenues viseraient à satisfaire le plus large public, les dispositifs de médiation, l'accompagnement numérique offriraient une voie d'accès privilégiée à l'art, quelles que soient les connaissances ou les pratiques des visiteurs, habitués ou non à fréquenter les musées.
Enfin, l'apport des outils numériques permettrait d'enrichir l'expérience des visiteurs au travers de l'offre commerciale et des services disponibles : les marques et enseignes proposeraient des concepts inédits grâce à des lieux innovants, à l'intégration des dernières avancées technologiques, mais aussi par une qualité de service que l'outil numérique faciliterait (commande en ligne, géolocalisation des produits, marketing ciblé, paiement via son smartphone, suivi de la livraison différée à domicile, constitution de communautés en ligne pour partager les expériences client...).
Dans son rapport sur la ZAC, l'autorité environnementale précise "Pour l'Autorité environnementale, les principaux enjeux environnementaux du projet sont [...] les émissions de gaz à effet de serre causées par le projet, l'organisation des déplacements (environ 300 000 par jour) et leurs impacts indirects". Représenteraient-ils 300 000 véhicules supplémentaires par jour sur la zone ? Quel serait l'origine de ces déplacements ? Ce calcul intègre-t-il les prévisions logistiques en approvisionnement de produits divers, sortie de déchets et personnes qui viendraient en voiture récupérer la ligne 17 dans le cas où elle se ferait ?
Réponse de l’EPA Plaine de France
L'estimation de 300 000 déplacements évoquée ici ne correspond pas à un volume de véhicules, mais bien à des déplacements : elle correspond donc à des personnes et concerne tous les modes de transport. Pour convertir cette estimation en nombre de véhicules, il faut tenir compte de la part modale de la voiture (l'objectif est de limiter celle-ci à 50% pour les déplacements liés au Triangle de Gonesse) et du taux d'occupation des véhicules (autour de 1,1 pour les déplacements domicile-travail, entre 2,5 et 2,8 pour les déplacements des visiteurs d'EuropaCity).
Il est important de rappeler que cette estimation de 300 000 déplacements par jour correspond à un jour de semaine, après achèvement de l'opération d'aménagement, c'est-à-dire au-delà de l'horizon 2035. Elle correspond à un nombre d'emplois de 40 000 personnes dans le quartier d'affaires, nombre qui sera atteint très progressivement, au fur et à mesure de l'avancement du quartier.
Cette estimation, issue de l'étude d'impact du dossier de création de ZAC, vise à évaluer les impacts maximaux potentiels : elle est donc volontairement maximaliste. Elle est ainsi fondée sur un ratio de 2,5 déplacements par emploi, alors que le ratio constaté aujourd'hui en Ile-de-France est de 2,1 déplacements par emploi.
L'estimation concerne les déplacements de personnes générés par le Triangle de Gonesse. Elle n'intègre pas la logistique ni les rabattements (ou diffusions) vers (ou depuis) la gare du Triangle de Gonesse.
L'origine des déplacements professionnels (ou la destination si l'origine du déplacement est le Triangle de Gonesse) correspond principalement au domicile des personnes travaillant dans le Triangle de Gonesse ou au lieu de travail habituel. Elle peut aussi être un lieu de vie (courses, sorties après le travail, etc.) : une partie des déplacements seront ainsi internes au Triangle de Gonesse. En Ile-de-France, un emploi attire généralement l'ensemble de la région, avec une attraction d'autant plus forte que le temps de parcours est faible. Ainsi, selon les chiffres de mobilité professionnelle de l'INSEE, environ la moitié des emplois du Grand Roissy sont occupés par des actifs du Grand Roissy.
Dans le rapport de l'autorité environnementale portant sur la création de la ZAC, il est fait mention d'un coût des aménagements préalables de la ZAC de 686 millions d'euros.
Nous avons bien compris qu'il n'est pas possible de connaître le prix d'acquisition des terrains aménagés par l'EPA dans l'accord conclu avec Auchan pour des raisons de secret des affaires.
Toutefois, l'EPA Plaine de France étant un organisme public, financé par des fonds publics, serait-il possible de connaître les postes de dépenses compris dans ces 685 millions (aménagements routiers, requalification du BIP, échangeurs routiers, ligne 17, gare, BHNS, Barreau ferré, assainissement, terrassement, murs anti-bruits...)
Par ailleurs si des dépenses ne sont pas financées directement par l'EPA mais par d'autres structures (conseils départementaux, région, Etat, SGP, communes limitrophes), est-il possible également d'en connaître la ventilation et le coût ?
Nous vous remercions par avance pour ses réponses, nécessaires à la compréhension du projet pour les citoyens-contribuables.
Réponse de l’EPA Plaine de France
Le plan de financement de la ZAC fera l’objet d’un document officiel dans le cadre du dossier de réalisation de ZAC après validation du conseil d’administration de l’aménageur. Il sera donc rendu public à ce moment-là. Ce document comportera également le montant éventuel des participations des collectivités et de l’Etat aux différents ouvrages de la ZAC. Ces participations ne sont pas déterminées à ce stade de l’opération.
Les postes de dépenses compris dans le bilan de la ZAC sont les suivants :
Les études
Les acquisitions foncières et la mise en état des sols
Les travaux d’aménagement comprenant l’ensemble des ouvrages décrits dans l’étude d’impact. En revanche la gare de la ligne 17 du Grand Paris Express est financée par la Société du Grand Paris.
Les frais afférents
Q1 : Avez-vous déjà identifié un ou des exploitants pour la zone de production de la ferme urbaine (3,4 ha plein champ et toitures d'après le livret de présentation de l'ID Factory sur la ferme urbaine, datant du mercredi 10 juin 2015 + 6 000 m² de serres R&D et innovation) ?
Q2 : Quelles en seraient les productions et volumes de production envisagés ? Les domaines de recherche traités dans l'espace R&D ?
Q3 : Quelles interactions sont envisagées avec les agriculteurs locaux ?
Q4 : Comment concrètement sera établi « le lien avec l'environnement immédiat du projet Europa City », évoqué dans Le livret de présentation de l'ID Factory sur la ferme urbaine ?
Un espace de vente dédié aux producteurs ? Un outil permettant la transformation des productions locales et leur vente est-il prévu ?
Des débouchés seront-il préservés au sein des espaces de restauration pour les productions locales (autres que la production de la future ferme urbaine de 7 ha d'Europa city) ?
Q5 : La production de la ferme urbaine sera-t-elle exclusivement destinée aux espaces de restauration du complexe Europa City ?
Les Pépinières Chatelain, agriculteurs et pépiniéristes implantés dans le secteur (Le Thillay, Gonesse, Le Mesnil Amelot, etc.), souhaitent développer un projet de ferme urbaine à Gonesse, valorisant les productions spécialisées locales, et implanté dans la nouvelle dynamique urbaine.
Ce projet serait organisé autour des pôles suivants : production alimentaires (fruits, légumes, œufs, etc.), ventes de produits fermiers/locaux provenant d'autres producteurs du secteur, transformation et/ou restauration, pédagogie et communication autour de l'agriculture du secteur.
Nous avons conscience du projet de ferme au sein d'Europa City : nous souhaitons mieux connaître ce qui est déjà envisagé afin de développer notre projet en complémentarité.
L'aspect de valorisation des productions locales et le fait de les rendre accessibles aux habitants du secteur nous semblent vraiment importants.
Comme vous le soulignez à juste titre, le projet EuropaCity prévoit la présence d'une ferme urbaine de 7 hectares, située en pleine terre et pour partie sur la toiture, qui aurait vocation à devenir un lieu de production maraîchère et fruitière, sous serre ou en plein air, notamment à destination des restaurants du site, ou pour la vente directe. Le projet prévoit aussi la mise en place d'activités pédagogiques visites, ateliers de cuisine, de jardinage, de dégustation...) à destination par exemple des familles et des scolaires.
Le ou les opérateurs chargés de l'exploitation de cette ferme n'ont pas encore été choisis : nous prenons note avec intérêt de votre démarche et de la présence sur le territoire d'un réseau de professionnels compétents et désireux de jouer un rôle actif dans l'exploitation de la ferme.
On ne connaît pas encore précisément, huit ans avant l'ouverture d'EuropaCity si le projet se réalise, le détail des cultures qui y seraient implantées, ni leurs modes de production, dont chacun donne lieu à des rendements différents et qui serait déterminé avec les opérateurs sélectionnés pour la ferme et les restaurants partenaires. Les quantités produites ne sont donc pas encore connues. Quelques exemples et références peuvent toutefois être rappelés : Frame Brasserie, au pied de la Tour Eiffel, exploite 1 200m² de potager urbain et de verger, produit du miel, élève des poules etc... A Brooklyn, la Brooklyn Grange Farm occupe 9 000m² et produit 18 tonnes par an de 40 variétés de tomates, salades, poivrons, choux, blettes, fines herbes, haricots et radis. Selon Jacques Caplat, agronome, le maraîchage diversifié biologique pourrait produire entre 20 et 70 tonnes par hectare.
La ferme urbaine a pour objectif de fournir en fruits et légumes certains restaurants qui seraient implantés sur le site, même si sa production propre n'aurait pas vocation à assurer seule leur approvisionnement. L'innovation culinaire ayant toute sa place dans l'offre gastronomique envisagée, la recherche de nouveaux modes de production serait également favorisée dans l'espace R&D qui pourrait être aménagé au sein de la ferme (agriculture verticale, hydroponie, aquaponie…).
Afin de développer les circuits courts (rapprochement des lieux de production et de consommation), un réseau associant les producteurs locaux serait mis en place afin de compléter l'approvisionnement du site. Nous partageons votre sensibilité pour la valorisation des productions locales ; votre suggestion relative à la mise en valeur et à la vente de ces produits retient toute notre attention et sera examinée dans les prochaines étapes de définition de la ferme urbaine.
Bonjour,
« Le CAUE (http://www.caue95.org/sites/default/files/valoise/caue_cahier_du_moniteu...), ou conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement, est un organisme investi d'une mission d'intérêt public, né de la loi sur l'architecture de 1977 » :
Le CAUE 95 (association départementale) «.. a été mis en place en 1978 par le Conseil général du Val-d'Oise ».
« Il a pour objectif de promouvoir la qualité de l'architecture, de l'urbanisme et de l'environnement sur le territoire départemental, le législateur ayant réaffirmé que l'architecture, les paysages et le patrimoine étaient d'intérêt public. »
« Le CAUE est créé par les responsables locaux et présidé par un élu local. C'est un organe de concertation entre les acteurs impliqués dans la production et la gestion de l'espace rural et urbain. ..... le CAUE apporte aussi une aide à la décision. »
« ... Il intervient à toutes les échelles, de la parcelle au grand territoire. »
Quel l'avis du CAUE 95 sur le projet EuropaCity ?
Merci pour votre réponse.
Bonjour,
Le CAUE 95 est l'un des acteurs du territoire que la commission a informés de la tenue du débat. En effet, une des missions de la commission particulière du débat public est d'informer le public sur la tenue du débat sur le projet EuropaCity afin d'en assurer une large participation du public. Pour ce faire, elle a adressé à l'ensemble des collectivités territoriales du Val-d'Oise et de Seine-Saint-Denis, ainsi qu'aux différents acteurs associatifs, socio-économiques, etc. différents éléments d'information : le dossier du maître d'ouvrage, la synthèse du dossier du maître d'ouvrage, le document du débat ainsi que le calendrier des différentes rencontres du débat et le lien vers notre site internet. À ce jour, le CAUE du Val-d'Oise ne s'est pas encore exprimé dans le cadre du débat public sur le projet EuropaCity. Enfin, pour votre information, il n'appartient pas à la commission particulière du débat public de demander au CAUE de se prononcer sur le projet EuropaCity.
Les membres de la CPDP
Bonjour,
Sur le site http://www.enquetepubliquelignes14-16-17.fr/, avec comme en tête « Préfet de la Région d'Ile-de-France », on nous annonce « L'enquête publique ... s'est tenue du 13 au 24 novembre 2014 ».
Sur https://www.societedugrandparis.fr/actualite/ouverture-de-lenquete-publi..., « L'enquête publique de la ligne 17 Nord du Grand Paris Express débute ce lundi 25 avril 2016 et se déroule jusqu'au 31 mai inclus ».
Puis sur une autre page : https://www.societedugrandparis.fr/actualite/concertation-sur-la-ligne-1..., « Suite à la concertation engagée du 20 novembre au 20 décembre 2014, la Société du Grand Paris a rédigé le bilan des échanges avec le public. »
Son bilan : https://www.societedugrandparis.fr/wp-content/uploads/2015/05/bilan-conc...
Page 38 : « Au sujet de la gare du Triangle de Gonesse, la Société du Grand Paris a précisé que celle-ci avait été retenue à l'issue du débat public en 2011. Son objectif est de desservir l'ensemble du projet d'aménagement urbain porté par l'EPA Plaine de France et prévu par le Schéma directeur de la région d'Île-de-France (SDRIF).
Information du 09 Mai 2016 http://www.leparisien.fr/gonesse-95500/gonesse-reunion-publique-sur-la-l...
« Une réunion est organisée ce mardi 10 mai, à 20 heures, à Gonesse, dans le cadre de l'enquête publique sur le tracé de la ligne 17 du Grand Paris express. Cette ligne de métro automatique... »
L'information n'est pas gratuite (journaux payant, articles internet payant, accès informatique payant...). Comment voulez-vous que nous citoyens de base puissions suivre, comprendre et participer si des sites nous annoncent :
- « L'enquête publique ... s'est tenue » en 2014 ;
- « L'enquête publique de la ligne 17 ... débute » ;
Puis nous dire que le sujet du Triangle de Gonesse soit EuropaCity LA gare a été retenue à l'issue du débat public en 2011. Autant dire circulez il n'y a rien à dire !
Si EuropaCity n'exite pas, était-il concevable de demander aux citoyens de financer une gare fantomatique ?
Pourriez-vous nous préciser le prix du tracé avec et sans la gare EuropaCity ?
Merci pour vos réponses.
Réponse apportée par la Société du Grand Paris :
Sur le site http://www.enquetepubliquelignes14-16-17.fr/, avec comme en tête « Préfet de la Région d'Ile-de-France », on nous annonce « L'enquête publique ... s'est tenue du 13 au 24 novembre 2014 ».
Il s’agit de l'enquête publique préalable à l'obtention d'une déclaration d'utilité publique pour les lignes 14 Nord, 16 et 17 Sud du réseau de transport public du Grand Paris.
Les lignes 16 et 17 sud relient les gares de Noisy-Champs (gare non incluse) et Saint-Denis Pleyel (tronçon inclus dans la ligne dite « rouge » et correspondant à la ligne 16 et au tronçon commun des lignes 16 et 17).
La ligne 14 Nord relie, elle, les gares de Mairie de Saint-Ouen (gare non incluse) et Saint-Denis Pleyel (tronçon inclus dans la ligne dite « bleue » et correspondant au prolongement nord de la ligne 14).
La déclaration d’utilité publique de ces lignes a été prise par décret en Conseil d’Etat le 28 décembre 2015.
Sur https://www.societedugrandparis.fr/actualite/ouverture-de-lenquete-publi...,
« L'enquête publique de la ligne 17 Nord du Grand Paris Express débute ce lundi 25 avril 2016 et se déroule jusqu'au 31 mai inclus ».
Il s’agit de l'enquête publique préalable à l'obtention d'une déclaration d'utilité publique de la ligne 17 Nord du réseau de transport public du Grand Paris.
La ligne 17 Nord relie les gares de Le Bourget RER (gare non incluse) et Le Mesnil-Amelot, tronçon inclus dans la ligne dite « rouge » et correspondant au prolongement nord de la ligne 17 sud.
L’enquête fait suite à l’arrêté préfectoral du 30 mars 2016, prescrivant l’ouverture de l'enquête publique préalable à l'obtention d'une déclaration d'utilité publique de la ligne 17 Nord.
Puis sur une autre page : https://www.societedugrandparis.fr/actualite/concertation-sur-la-ligne-1...,
« Suite à la concertation engagée du 20 novembre au 20 décembre 2014, la Société du Grand Paris a rédigé le bilan des échanges avec le public. » Son bilan :
Il s’agit d’une concertation menée par la Société du Grand Paris préalablement à l’enquête publique et qui s’est déroulée du 20 novembre au 20 décembre 2014.
Cette concertation résulte d’une démarche volontaire de la SGP, au-delà de ce que la réglementation impose aux maîtres d’ouvrage. Cette concertation a donné lieu à 4 réunions publiques et 6 rencontres sur le terrain. A la différence du débat public de 2010-2011, ce n’est plus l’opportunité qui a été au cœur de cette phase de concertation renforcée, mais le partage des résultats des études préliminaires déjà menées en vue d’ajuster et d’enrichir le projet en prévision de l’enquête publique.
La concertation a été menée sous l’égide de M. Roger SILHOL, nommé garant par la Commission Nationale du Débat Public le 1er octobre 2014.
https://www.societedugrandparis.fr/wp-content/uploads/2015/05/bilan-conc...
Page 38 : « Au sujet de la gare du Triangle de Gonesse, la Société du Grand Paris a précisé que celle-ci avait été retenue à l'issue du débat public en 2011. Son objectif est de desservir l'ensemble du projet d'aménagement urbain porté par l'EPA Plaine de France et prévu par le Schéma directeur de la région d'Île-de-France (SDRIF).
En effet, cet extrait du « bilan de la concertation avant enquête publique », menée en 2014, rappelle un des éléments issus du débat public sur le réseau de transport public du Grand Paris de 2011.
Dans le projet présenté au débat public, cette section de ligne comportait notamment une variante relative à la desserte, ou pas, du secteur dit du « Triangle de Gonesse », dont la gare était identifiée comme optionnelle.
Sur ce sujet, dans le cadre du débat public, les réactions au projet présenté ont porté sur la demande d’une confirmation de la gare « Triangle de Gonesse », exprimée par l’ensemble des acteurs du secteur : ce point figure notamment dans les avis exprimés par le Conseil général du Val d’Oise et par l’Atelier International du Grand Paris.
Le schéma d'ensemble du réseau de transport public du Grand Paris approuvé par décret du 24 août 2011 précise que le tracé de la ligne « (…) dessert le territoire dit du « Triangle de Gonesse », dans le Val d’Oise. La gare est située au cœur du Triangle, à proximité du Boulevard intercommunal du Parisis. La gare est en correspondance avec le futur « barreau de Gonesse » connectant RER D et RER B, ainsi qu’avec le futur TCSP Bezons – Villepinte. La gare « Triangle de Gonesse » du métro du Grand Paris sera réalisée en lien avec les opérations d’urbanisation projetées sur ce secteur, qui doivent conférer une fonction métropolitaine au corridor aéroportuaire via l’implantation d’activités et d’équipements structurants. »
Information du 09 Mai 2016
http://www.leparisien.fr/gonesse-95500/gonesse-reunion-publique-sur-la-l...
« Une réunion est organisée ce mardi 10 mai, à 20 heures, à Gonesse, dans le cadre de l'enquête publique sur le tracé de la ligne 17 du Grand Paris express. Cette ligne de métro automatique... » L'information n'est pas gratuite (journaux payant, articles internet payant, accès informatique payant...). Comment voulez-vous que nous citoyens de base puissions suivre, comprendre et participer si des sites nous annoncent :
- « L'enquête publique ... s'est tenue » en 2014 ;
- « L'enquête publique de la ligne 17 ... débute » ; Puis nous dire que le sujet du Triangle de Gonesse soit EuropaCity LA gare a été retenue à l'issue du débat public en 2011. Autant dire circulez il n'y a rien à dire !
Si EuropaCity n'exite pas, était-il concevable de demander aux citoyens de financer une gare fantomatique ?
Pourriez-vous nous préciser le prix du tracé avec et sans la gare EuropaCity ?
Le Triangle de Gonesse comprend 800 hectares de terres agricoles, dont environ 250 sont prévus être ouverts progressivement à l’urbanisation dans le cadre du schéma directeur de la région Ile-de-France. Compte tenu de sa localisation dans la zone de bruit des aéroports de Roissy et du Bourget, le secteur fera uniquement l’objet d’un développement en matière d’activités. Le projet d’aménagement porté par les collectivités et l’EPA Plaine de France prévoit de créer à terme 40 000 emplois par la construction d’immobilier d’entreprise destiné à des activités tertiaires à forte valeur ajoutée. La gare « Triangle de Gonesse » du métro du Grand Paris desservira cette zone d’activité en devenir et renforcera l’accessibilité en transport en commun aux bassins d’emplois de l’ensemble de la métropole. Que le projet EuropaCity soit réalisé ou non, la gare a bien pour objectif de desservir ce futur secteur d’activité.
Depuis le décret approuvant le schéma d’ensemble le 24 août 2011, les études ont été menées conformément à ce schéma qui prévoit bien une gare au Triangle de Gonesse. Il n’y a donc pas eu d’étude qui ait été menée sur un tracé sans gare de Triangle de Gonesse car il n’aurait pas été conforme au schéma d’ensemble.
Croyez-vous qu'Europacity favorise, comme vous le prétendez, la biodiversité ? De quelle manière ?
EuropaCity s'implanterait sur une zone où les enjeux de biodiversité sont faibles (cf étude de l’état initial de la faune et de la flore sur l’ensemble du Triangle de Gonesse). Comme vous l'avez remarqué, l'objectif du maître d'ouvrage est bien de contribuer à la biodiversité sur le site et à la recréation d'une trame verte locale, en s'inscrivant ainsi dans la démarche définie par le Schéma directeur de la région Ile-de-France et participant aux enjeux identifiés dans le schéma régional de cohérence écologique (SRCE).
Plus précisément, sur une cinquantaine d’hectares, dont quinze accessibles au public, les espaces paysagers (parc et toiture végétalisée en particulier), en toiture comme en pleine terre, seraient constitués de milieux naturels locaux sélectionnés pour leur potentiel écologique et pour la faisabilité technique de leur implantation sur le site : corridor arboré, haies bocagères, prairies sèches et fleuries, pelouses pâturées, parcelles agricoles au sein de la ferme urbaine. Sur ces parcelles, nous envisageons le développement de maraîchages et prévergers (ils associent les arbres fruitiers de haute tige et la prairie).
La ferme urbaine, dont une partie pourrait être sous serre, serait par ailleurs le lieu privilégié de suivi de la biodiversité et de gestion de l'ensemble des espaces verts, sur lesquels la pratique de l’écopâturage serait favorisée.
Les différents bassins de rétention et de filtration situés dans le périmètre du projet seraient également aménagés afin de faciliter le développement d'une biodiversité locale, riche et diversifiée. Ces aménagements devraient être conformes à la réglementation de la Direction générale de l'aviation civile, qui limite les espèces végétales qu'il est possible d'introduire et les larges plans d'eau ouverts à proximité des aéroports du Bourget et de Roissy-Charles de Gaulle.
Le programme biodiversité d'EuropaCity prendrait notamment modèle sur les modes de gestion écologique des parcs situés à proximité et reconnus pour la richesse de leur biodiversité, comme le parc Georges-Valbon et le parc départemental du Sausset.
Les autres espaces d'EuropaCity, notamment techniques (production d'énergie) et les accès seraient aménagés pour ne pas gêner le développement de la biodiversité et veiller au respect des continuités (surélévation des panneaux voltaïques, création de passages pour la faune...).
Nous vous invitons à lire le verbatim et la synthèse de l'atelier du 25 mai consacré à la thématique environnementale et durant lequel un atelier biodiversité a été organisé.