Alliages & Territoires, porteur du projet, et la commission particulière du débat public s’engagent à répondre à toutes les questions portant respectivement sur le projet et sur le débat lui-même. Les questions et réponses sont publiques et ouvertes aux commentaires.
La commission veille à ce que les réponses apportées soient complètes et publiées dans les meilleurs délais.
Au sein de cet espace d'expression, le classement des questions est le suivant : apparaissent en premier les dernières questions posées ainsi que les plus récemment commentées.
Le débat étant désormais terminé, vous avez accès ci-dessous à l'ensemble des contributions qui sont parvenues à la commission particulière du débat public jusqu'au 13 juillet 2016.
Tous vos avis et commentaires sont soumis à une charte de modération
Quelles formations EuropaCity va-t-il mettre en place ? Comment garantir qu’elles s’adresseront aux populations locales ? Quel dispositif sera mis en place pour garantir l’accès aux emplois pour les populations locales ? Comment le dispositif d’EuropaCity va-t-il s’articuler avec les autres démarches locales ?
EuropaCity serait créateur d'emplois directs, non délocalisables, pérennes, en phase de construction d'abord et en phase d'exploitation ensuite.
Notre objectif, partagé avec les décideurs publics, est que ces emplois nés des besoins liés au projet lui-même, profitent d'abord aux habitants. En effet, la création d'une destination touristique et de loisirs, qui deviendrait une nouvelle référence à l'échelle francilienne, européenne et mondiale, suppose une qualité de service exceptionnelle, seulement accessible si EuropaCity emploie durablement des collaborateurs habitant à proximité immédiate, en adéquation avec les postes à pourvoir.
Pour rapprocher l'offre d'emplois et la demande, le calendrier du projet est un atout puisqu'il permet de construire des dispositifs adaptés avec tous les acteurs compétents de l'emploi, de la formation, de l'orientation, de l'insertion, présents dans le Val d'Oise et en Seine-Saint-Denis.
Dans un premier temps ont été identifiés les caractéristiques des populations locales (niveau de formation, pyramide des âges, niveau de revenus, propension à quitter les départements d'origine, taux de chômage) et les freins périphériques à l'emploi (mobilité, difficultés pratiques et organisationnelles, décalage entre l'offre et les compétences présentes sur le territoire, représentations sociales et individuelles liées à l'image du territoire...).
A partir de ce diagnostic concerté avec les acteurs du terrain, nous avons fait des propositions (énumérées en page 97 du dossier du maître d'ouvrage), que le débat public permettra de préciser et d'enrichir, et qui s'articulent autour de la mise en place d'EuropaCity Compétences. Ce dispositif reposerait sur deux piliers :
- le financement et l'adhésion aux dispositifs existants de recrutement, de formation, d'orientation et d'insertion, que nous avons déjà identifiés et qui sont prêts à travailler avec nous, dans une logique de mise en réseau,
- la création d'un centre de compétences interne, destiné aux besoins de la gestion du site et aux opérateurs présents sur le site. Ce centre de compétences permettrait notamment d'accueillir, dans les deux ans précédant l'ouverture, 3 500 habitants pour les former ou les orienter (puis 1 000 par an à partir de l'ouverture). En outre, un minimum de 5 % du volume d'heures générées par le projet en phase de construction seraient allouées aux personnes éloignées de l'emploi.
Le contenu et la nature des formations seraient définis au cours des mois suivant la décision du maître d'ouvrage, si elle est positive, en concertation avec les organismes professionnels du territoire, en tenant compte à la fois des caractéristiques de la population locale et des spécificités des emplois rendus nécessaires par leur projet, dont on peut rappeler qu'ils représenteraient 40 métiers en phase de construction et 80 en phase d'exploitation (dont 70 à 75% de niveau BEP-CAP-Bac).
Nous proposons enfin que le pilotage et le suivi de l’ensemble de la démarche soit assuré dans le cadre d’un comité de pilotage dont le Conseil départemental du Val d’Oise, avec d’autres collectivités locales, serait membre.
Au-delà de ces propositions, nous avons pris bonne note des attentes exprimées lors de l’atelier dédié à l’emploi et la qualification, le 12 avril dernier, qui vont enrichir notre réflexion : nous retenons notamment un besoin d’information, dès le collège et le lycée, sur les opportunités offertes sur le territoire, une réflexion à mener spécifiquement sur les stages et contrats d’apprentissage et d’alternance, sur l’emploi des seniors, etc.
EuropaCity cherche à la fois à développer une offre exceptionnelle, mais également une offre qui puisse convenir aux besoins des habitants du territoire. N’est-ce pas antagoniste d’imaginer à la fois des grands magasins pour répondre aux attentes des habitants du territoire et de vouloir constituer une alternative au boulevard Haussmann pour les touristes ? Quelles seront les modalités de commercialisation des futurs magasins et quelles conséquences sur le prix de location ou d’achat, le «turn-over» et les risque de vacance ?
Comme vous l'avez justement noté, l'offre commerciale que proposerait EuropaCity revêtirait un caractère inédit dans la mesure où nous nous fondons sur l'analyse des évolutions en cours, qui bouleversent les modes de consommation du fait :
- de la révolution numérique (concurrence accrue, abondance et simultanéité de l'offre, omniprésence du multicanal, client "tout-puissant"...),
- de la transformation profonde du commerce physique, qui rejoint la sphère des loisirs pour conserver et renforcer son attractivité.
EuropaCity est un projet conçu comme un tout dont les composantes culture-loisirs- événementiel (et non pas l'hypermarché comme locomotive d'un centre commercial traditionnel) constituent le coeur. Les 230 000m² occupés par les surfaces commerciales (soit 1/3 du total) poursuivraient un double objectif :
- répondre à l'attente de shopping loisir et plaisir en proposant des formats innovants pour sortir de la commodité froide et désincarnée de l'e.commerce,
- répondre au besoin des enseignes et des marques de disposer d'un terrain de jeu physique : non plus des lieux de distribution et d'achat, mais des espaces d'expérience, de relation enrichie en services avec le consommateur, ...
La diversité et l'originalité de cette offre nous paraissent compatibles avec les attentes des habitants des communes proches, de Paris et de l'Ile-de-France tout en présentant une attractivité suffisante pour séduire également les touristes français, européens, internationaux. L’exemple de la diversité de la clientèle des grands magasins du Boulevard Haussmann et des enseignes présentes sur les Champs-Elysées nous conforte dans cette analyse.
Les opérateurs destinés à exploiter les équipements commerciaux devraient répondre à l'un ou plusieurs des pré-requis suivants, mentionnés dans le cahier des charges :
- proposer une architecture remarquable et spectaculaire,
- proposer une qualité particulière de service et de relation avec le client,
- proposer des marques, des collections inédites, exclusives, créées spécifiquement pour EuropaCity, et commercialisées nulle part ailleurs.
- proposer une offre promouvant une consommation responsable.
Le prix de location fera l'objet d'une négociation dans laquelle entreront plusieurs éléments (surface occupée, nature de la proposition commerciale, caractère innovant et original du concept, mais aussi typologie et capacité contributive des candidats).
Le modèle économique suppose de ne pas dissocier les différents éléments du programme : les activités, dans leur diversité, contribuent à une attractivité d'ensemble de cette nouvelle destination, génératrice de flux. S'agissant du "turn-over" et du taux de vacance, le concept sur lequel nous travaillons, par la diversité des offres et par la flexibilité de l’aménagement des surfaces permettrait de faire face aux aléas du marché et à l’évolution des modes de consommations.
Un tel complexe sera énergivore et il serait intéressant qu'une grande partie de cette énergie soit produite sur place. On pense bien sûr aux énergies renouvelables et principalement solaires. Est-ce que dans le projet il est envisagé de créer des effets de serre sur un espace tampon pour l'hiver et pour l'été a-t-on songé à faire l'étude de l'évacuation des calories par un balayage conséquent de l'air ?
Il convient de préciser d’abord que la sobriété énergétique a été intégrée dès la conception architecturale du projet afin de réduire au maximum, par des solutions passives, les besoins en chauffage, en climatisation et en éclairage (optimisation de l'isolation des bâtiments, ventilation naturelle de certains espaces, dispositifs d'éclairage par LED, échange d'énergies entre bâtiments, tels le parc des neiges et le parc aquatique via une pompe à chaleur...).
Ensuite, la taille et la diversité des programmes permettraient de créer un écosystème urbain conçu pour gérer simultanément l'eau, l'énergie et les déchets, chacun de ces services bénéficiant des apports de l'autre (récupération de chaleur, valorisation énergétique des déchets...) en plus des synergies internes (optimisations thermiques, recyclage des déchets, réutilisation des eaux de pluie ou usées...).
Cette démarche de gestion des ressources permet de poursuivre les objectifs suivants :
- 100 % des besoins en eau non potable couverts par le recyclage des eaux de pluie ou usées,
- 100 % des déchets organiques (et 75 % des déchets en général) valorisés en interne,
- 100 % des besoins énergétiques couverts par une production sur site, avec un recours massif aux énergies renouvelables.
A propos de la production locale d’énergie, comme vous le suggérez, plusieurs scénarios à l'étude accordent une part importante à l'énergie solaire photovoltaïque, des panneaux étant envisagés sur 11 hectares en toiture et sur 2 hectares au-dessus des bassins de rétention.
En outre, plusieurs autres techniques sont envisagées dans les scénarios, telles : la géothermie, avec notamment le stockage d’énergie thermique saisonnier ou la géothermie profonde, la méthanisation des déchets organiques, génératrice de biogaz, associée à des unités de cogénération permettant de produire à la fois de la chaleur et de l’électricité.
Les trois scénarios envisagés sont décrits page 63 du dossier du maître d’ouvrage : nous attendons du débat public qu’il contribue à orienter les choix et donc guider les études plus détaillées.
Enfin, des études ont démarré avec de grands industriels français - fournisseurs d'énergie et spécialistes de la gestion de l'eau et des déchets - pour élaborer des solutions innovantes participant à l'émergence d'une smart city à la française.
Les cabinets Sémaphore et Ecodev ont présenté une programmation des chantiers de construction puis de mise en service de l'ouvrage Europacity annonçant une construction débutant en 2019 pour se terminer en 2024 et une mise en service à partir de 2024.
Cette programmation retentit sur les dispositions à prendre, le plus souvent des dispositifs à créer, pour amener aux emplois de chantier puis de service les jeunes décrocheurs d'aujourd'hui et ceux qui risquent d'être piégés en NEET c'est-à-dire ceux qui ne seront ni dans un dispositif d'éducation ou de formation ni en emploi.
Or l'avis de l'Autorité Environnementale sur le projet de la ZAC de Gonesse dans lequel s'insère le projet Europacity permet d'imaginer un retard à la fois pour études à compléter et pour modification du projet qui ne permettra pas d'ouvrir Europacity en 2024.
De même les éléments mis à l'enquête publique pour la future ligne 17 et tout spécialement le surcoût du détour pour créer une gare en plein champ, éloignée du centre de Gonesse, permettent d'imaginer que, si elle était construite pour desservir Europacity à l'endroit actuellement souhaité par Europacity, cette gare ne serait pas active avant 2027.
Ne faudrait-il pas actualiser le projet pour tenir compte des aléas prévisibles pouvant retarder la mise en service ?
Aucun élément ne permet à ce jour d'envisager un quelconque retard dans la mise en service de la ligne 17 du Grand Paris Express, ni dans l'adoption de la ZAC du Triangle de Gonesse.
Au cours de la réunion du 12 avril 2016 à Villiers-le-Bel ont été présentés des documents qui seraient issus d'études sérieuses pour lesquelles des "experts" ont été payés et sont venus s'exprimer. Plusieurs faits permettent de douter du sérieux de leurs études.
1° Un tableau projeté pour justifier la création d'Europacity sur le site choisi mentionne l'arrivée d'ici 2030 de 300.000 habitants supplémentaires et la construction de 6000 logements supplémentaires. La zone de la ZAC de Gonesse où Europacity prétend s'installer n'autorise aucune construction de logement du fait des couloirs aériens de ADP Roissy CDG et ADP Le Bourget :
- que viennent faire ces logements (à raison de 50 habitants nouveaux par nouveau logement) pour justifier de l'implantation d'Europacity sur des terres agricoles ?
- Ne vaudrait-il pas mieux implanter Europacity à proximité des populations pouvant y travailler et sur un site déjà artificialisé et viabilisé, par exemple la déprise de PSA ?
2° Les promoteurs du projet, les "experts" cités ou présentés et les élus locaux ont unanimement reconnu que les emplois créés jusqu'à présent ne correspondent pas au trop faible niveau des qualifications des populations actives habitantes. L'exemple de Gonesse, où se situera Europacity, est caricatural : plus d'emplois que de population active habitante et un record de chômage ou de privation (totale ou partielle) d'emploi pour une grande part de cette population habitante, à commencer par les jeunes. A part le vœu pieux de "faire en sorte que", personne n'a proposé de réalisation concrète pour parvenir simultanément grâce à Europacity à créer des emplois peu qualifiés et à mettre en place des formations adaptées à élever les qualifications des habitants demandeurs d'emploi. A quoi auront servi les études et leurs présentations ?
3° Aucun expert, aucun intervenant, aucun élu n'a été apte à présenter la situation telle que les études sociologiques actuelles la décriraient pour ce qui concerne les jeunes, leur formation (dont seconde chance), leurs débouchés en emploi. Aujourd'hui les concepts qui permettent de caractériser la situation et les efforts à faire pour l'améliorer comprennent au minimum les NEET et les "décrocheurs". Les Not in Education, Employement or Training comprennent toutes les personnes qui ne sont ni dans un dispositif d'éducation ou de formation ni en emploi. En France leur effectif est estimé à 1,7 millions de personnes. Le coût collectif est évalué à 13.000 euros par an et par personne ne sortant pas de cette situation. Le manque à gagner et la prise en charge par l'Etat sont estimés à 22 milliards d'euros par an. Comment se fait-il que cette poche de pauvreté socio-culturelle dont Val-de-France et tout particulièrement Gonesse sont des exemples caractéristiques ait été "zappée" ?
De même pour la population plus jeune des décrocheurs puisque Europacity prétend ouvrir en 2024 donc pouvoir employer des jeunes aujourd'hui au collège. En effet l'intérêt d'Europacity sera non pas de localiser ici des emplois détruits ailleurs (ce qui est hélas le plus probable) mais de proposer ici des emplois qui n'existaient pas ailleurs et qui répondront aux besoins d'emplois des populations les plus proches (ce qui n'apparaît pas concrètement pour l'instant dans la présentation du projet). Comment améliorer le projet sur ce point précis ? Et aussi par des dispositifs adaptés et financés par Europacity pour éviter que ce soit l'investissement public qui contribue à l'enrichissement privé ?
Les experts sollicités par le maître d’ouvrage pour intervenir sur les questions relatives à l'emploi et à la formation au cours du débat public présentent des garanties de compétence et de professionnalisme : la Chambre de commerce et d’industrie Parie Ile-de-France, avec 24 écoles (chaque année sont formés 31 700 jeunes, dont plus de 16 700 apprentis, du CAP au Doctorat ainsi que 43 000 stagiaires de formation continue), et son Centre d'Innovation et de Recherche en Pédagogie de Paris (CIRPP) est l’un des principaux acteurs de la formation en Ile-de-France Le cabinet Sémaphore conseille depuis plus de 20 ans les responsables d’entreprises privées et des services de l’Etat et des collectivités territoriale dans le domaine du développement économique et social. La Direccte et Pôle Emploi sont intervenus pour présenter un diagnostic territorial qui ne peut également être remis en cause. Le GIP Emploi Roissy a souhaité démontrer la dynamique territoriale à l’œuvre rejoignant ainsi notre propre analyse.
1/ En premier lieu, il convient de dissiper un malentendu à propos des habitants supplémentaires (DRIEA, Porte Nord du Grand Paris Dossier de Référence, Livret 1, Août 2015) et des logements créés d'ici à 2030 (EPA Plaine de France, CODRA, Etude sur les conditions de production de logement, 2008-2014) : notre exposé se proposait de mettre en lumière la dynamique positive caractérisant le territoire couvert par les deux départements du Val d'Oise et de la Seine-Saint-Denis, à la fois sur le plan démographique (+ 300 000 habitants) mais également du point de vue des nouvelles infrastructures de transports en commun, des quelque 25 projets qui s'y implanteront, et des logements dont le potentiel de création pourrait s’élever au rythme de 6 000 par an entre 2018 et 2030 selon l’EPA Plaine de France. D’autres estimations sont plus ambitieuses. La loi sur le Grand Paris prévoit la construction de 70 000 logements par an en Île-de France. Un nouvel objectif a été fixé par l’Etat et la Région Ile-de-France pour la Plaine de France sur la période 2014-2030 à 8 332 logements par an (objectif dit « TOL », hors Montmagny). Au regard du taux d’occupation des logements pour les communes du corridor de l’A1, supérieurs aux moyennes régionales et départementales, les objectifs de créations de logement semblent cohérents avec l’accroissement démographique envisagé.
Sur ce dernier point, nous n'avons pas fait état d'une implantation de logements dans les zones couvertes par les couloirs aériens : bien d'autres terrains sont disponibles à cet égard, à proximité du Triangle de Gonesse.
2/ D'autre part, vous suggérez l'installation d'EuropaCity sur l'ancien site de PSA-Peugeot Citroën. Comme nous l'expliquons dans la réponse à la question posée par M.Piekarz, le décalage entre le calendrier d'aménagement de chaque site est tel (conception du projet EuropaCity dès 2006 et choix du Triangle de Gonesse en 2009-10, projet architectural élaboré à partir des spécificités de ce site en 2011-12, décision publique de créer une gare de la ligne 17 du Grand Paris Express dans le Triangle de Gonesse suite au débat public en 2011, tandis que l'arrêt de la production de l'usine PSA est intervenu en octobre 2013) qu'on ne peut considérer que l'implantation envisagée pour EuropaCity a été choisie sans une soigneuse prise en compte de tous les éléments de choix, ou sans concertation approfondie avec les acteurs publics concernés. Par ailleurs l’Etat a réaffirmé à plusieurs reprises la vocation industrielle du site de PSA afin d’y maintenir des emplois. Dans cette logique, la SGP a choisi d’y installer le centre de maintenance des infrastructures et des matériels roulants des lignes 16 et 17 à Aulnay-sous-Bois sur l’ancien site PSA pour 592 millions d’euros et une autre partie de l’emprise a déjà été cédée à une entreprise de logistique.
3/ Notre analyse et nos propositions relatives aux emplois nécessaires pour assurer le chantier de construction puis l'exploitation des différentes composantes du site, s'appuie sur un diagnostic précis des forces et des faiblesses du territoire.
Il est en effet caractérisé, comme vous l’évoquez, par sa jeunesse, par son dynamisme démographique, mais aussi par un niveau de qualification globalement moins important qu’ailleurs dans la Région Île-de-France, un taux de chômage élevé et par des freins importants pour l'accès à l'emploi.
C'est pourquoi les dispositifs pour lesquels nous faisons des propositions, à débattre et affiner avec les acteurs de la formation, de l'orientation, du recrutement et de l'insertion du Val d'Oise et de la Seine-Saint-Denis tiennent compte de ces caractéristiques et de l’expérience que vous évoquez dans votre question:
- d'une part, les emplois nécessaires pour la construction puis d'exploitation seraient à 75% du niveau CAP-BEP-Bac, donc accessibles aux habitants (qui ont ce niveau de diplôme à 39,6% dans le Val d'Oise et à 35,4% en Seine-Saint-Denis).
- d'autre part, le temps long dans lequel s'inscrit le projet (vous avez très justement évoqué les jeunes aujourd’hui au collège) est un atout puisqu'il permet de créer les conditions du rapprochement entre l'offre et la demande, y compris pour les emplois exigeant un niveau de qualification supérieur et aussi pour définir des parcours professionnels donnant accès, par la formation, à des emplois plus qualifiés que celui initialement occupé.
- les mesures concrètes que nous proposons consistent à mettre en place EuropaCity Compétences qui s'appuierait sur la mise en réseau des acteurs de la formation et de l'orientation présents sur le terrain pour définir et financer des actions concrètes destinées aux habitants susceptibles d'occuper l'un des emplois créés, et qui proposerait en parallèle et en complément un centre de compétences apte à accueillir, orienter et former 3 500 personnes par an dans les deux ans précédant l'ouverture (puis 1 000 par an en phase d'exploitation). Cet investissement s’ajouterait aux montants versés dans tous les cas par les entreprises pour financer la formation : taxe d’apprentissage et contribution à la formation professionnelle continue qui seront orientées vers les organismes du territoire.
3/ Ajoutons que nous estimons que 52% des 11 800 emplois mobilisés pour le fonctionnement du site répondraient à des besoins spécifiques et correspondraient à une gamme étendue de nouveaux métiers, aujourd'hui non proposés sur ce territoire :
- une offre culturelle de qualité dans les six équipements implantés au sein d'EuropaCity, et une programmation riche et renouvelée,
- de nouveaux équipements de loisir proposant une offre nouvelle sur le territoire,
- une réponse apportée en matière d'hôtellerie et de restauration à la croissance attendue des flux touristiques d'ici à 2030 et donc à la saturation des équipements actuels.
En outre, les 48% d'emplois générés par l'activité commerciale d'EuropaCity répondraient quant à eux à une typologie très différente de l'offre commerciale actuelle et supposerait de mobiliser des compétences, un savoir-faire et un savoir-être spécifiques, accessibles aux habitants - jeunes et moins jeunes, plus ou moins éloignés de l'emploi - grâce aux dispositifs d'accompagnement et de formation évoqués ci-dessus, dont le maître d'ouvrage assumerait une part significative du financement.
Ces propositions, pour avoir été longuement travaillées et concertées, n'en sont pas moins perfectibles : le débat public y contribue, de même que le dialogue constant entretenu avec les acteurs concernés, professionnels de l'emploi et de la formation, habitants, élus, Région, Etat.
Bonjour,
Un projet à 3,1 milliard d'euros, 11 800 créations d'emploi, 10 millions d'euros de dépenses déjà engagées... bref :
Peut-on répondre svp aux questions posées par ordre d'arrivée car si on peut réaliser un projet si grand on doit être en capacité de répondre à toutes interrogations* en évitant les "copier /coller" et/ou en choisissant les questions auxquelles on veut répondre ?
Merci de respecter les interrogations de Citoyens qui, mal informés, essayent de faire respecter un semblant de démocratie participative.
Dans l'attente de vous lire.
PS : Les questions 16 - 18 - 19 n'ont pas reçu de réponse à ce jour (15/04/2016) alors que la question 20 a été traitée.
Bonjour Madame ,
Une des principales missions de la commission est de veiller à ce que les questions posées sur le site Internet du débat trouvent toutes une réponse et cela dans des délais les plus courts possibles. Il arrive cependant que des réponses ne parviennent pas dans l'ordre chronologique d'arrivée des questions, certaines d'entre elles demandant plus de temps de réflexion et pouvant nécessiter l'intervention de plusieurs répondants.Aussi, il est nécessaire de rappeler pour information le circuit des contributions.
Celles-ci sont tout d'abord saisies sur le site Internet du débat. Ensuite, le modérateur du débat public vérifie que la contribution respecte la charte de modération avant de la publier.
Toutes les contributions (avis, questions, points de vue, propositions...) parviennent alors à la CPDP, au maître d'ouvrage ou au parties prenantes afin qu'ils soient pleinement informés et rédigent les réponses de leur compétence respective.
Les propositions de réponse du maître d'ouvrage/parties prenantes sont envoyées au modérateur qui les adresse à la CPDP pour validation, puis mises en ligne. Celles dont la commission considère qu'elles sont insatisfaisantes ou incomplètes sont retournées au maître d'ouvrage pour modification avant d'être validées.
Ce processus peut paraître lourd mais il est rendu nécessaire par les règles strictes qui encadrent le débat public.
Soyez assurée Madame que la CPDP attache une grande importance à ce que le public ait accès à une information la plus complète, objective et honnête possible et obtienne des réponses à ses interrogations.
Les membres de la CPDP
Je trouve ce projet formidable pour notre territoire. Saint-Denis a eu le stade de France et nous aurons EuropaCity (avec les emplois en plus).
Pouvez-vous nous expliquer ce qui est prévu en termes de culture et comment nos associations et artistes pourraient participer à ce projet car nous avons beaucoup d'associations mais peu d'équipements ?
Nous vous remercions pour l’avis que vous exprimez sur l’intérêt du projet pour le territoire et pour la comparaison avec le Stade de France.
L'offre culturelle, partie structurante du projet, est fondée sur la découverte, la création, le plaisir ; l’objectif visé est un haut niveau de qualité et une accessibilité qui, répondent aux enjeux de démocratisation culturelle en amenant œuvres et créateurs dans un lieu populaire, ouvert à tous.
La programmation culturelle et événementielle implique le visiteur, qui devient acteur et contributeur. Elle s'inscrit dans la diversité culturelle du territoire, dont la richesse et la variété sont des facteurs de cohésion sociale, de partage et de dialogue.
Six équipements permanents proposant des activités, sont à ce jour prévus au programme :
* une grande halle d’expositions qui présenterait, grâce à des espaces modulables, des créations contemporaines et des œuvres patrimoniales dans des conditions optimales lors d'expositions d'envergure internationale.
* une salle circulaire dédiée au cirque contemporain.
* une salle de spectacle multimodale, d’une capacité de 3 000 à 5 000 places, qui serait dédiée aux musiques actuelles et aux comédies musicales
* un centre culturel pour le jeune public qui proposerait des activités de découverte et d’éveil pour les enfants de 3 à 12 ans, cet espace privilégierait les activités en groupe et en famille et développerait les relations intergénérationnelles.
* un lieu dédié aux cultures numériques : espace de créativité, d’échange et d’apprentissage. Il permettrait aux visiteurs d’observer et d’expérimenter des procédés de création et de production innovants. Il pourrait inclure un incubateur dédié aux start-up du territoire.
* une résidence de créateurs, notamment vouée aux métiers d'art (design, gastronomie, création graphique, mode…). Cet espace librement accessible aux visiteurs serait interactif et permettrait d’expérimenter des procédés de création (présentation de nouveaux produits, expériences « do it yourself », ateliers, rencontres avec les créateurs...)
Il est d'ores et déjà envisagé de travailler avec les acteurs culturels du territoire, dans les différentes disciplines représentées (spectacle vivant, patrimoine, arts visuels...) afin de créer des synergies mutuellement profitables : des complémentarités pourraient être créées entre des événements culturels programmés dans les structures implantées sur le terrain et l’offre d'EuropaCity, notamment dans le cadre de la programmation événementielle proposée dans les espaces publics. EuropaCity pourrait ainsi devenir une plate-forme de diffusion et de promotion des initiatives culturelles du territoire et, plus largement de l'Ile-de-France.
Ajoutons que nous regardons avec intérêt les dispositifs existants de sélection et d’animation culturelle qui pourraient assurer la cohérence d’ensemble de la programmation culturelle et événementielle d’EuropaCity.
Il y aurait également place pour accueillir des propositions issues d'associations culturelles, en fonction des projets qu'elles présenteraient et de leur adéquation avec les espaces disponibles et avec la programmation du site.
Nous vous engageons à participer à l’Atelier Culture-Loisir-Tourisme qui se tiendra à Villiers le Bel le 11 mai prochain, au cours duquel la programmation culturelle sera présentée et débattue.
Pouvez-vous indiquer quelle quantité de produits alimentaires serait nécessaire pour approvisionner le site, quelle quantité de production serait attendue de la ferme urbaine et ainsi ce que celle-ci représenterait en % d’approvisionnement d’Europacity ?
En effet, si l’agriculture urbaine est un sujet émergent dont il convient de ne pas négliger les aspects sociétaux intéressants, il serait illusoire de laisser penser qu’elle apportera une contribution autre qu’anecdotique à l’approvisionnement alimentaire des villes et en l’occurrence que la production d’une ferme de 7 hectares pèsera dans l’approvisionnement alimentaire d’Europacity. En France on peut considérer que pour approvisionner une personne pour l’ensemble de ses consommations alimentaires il faut aux alentours de 1/3 d’hectares ! Les 7 hectares de la ferme urbaine fourniraient donc l’équivalent de la consommation alimentaire de … 21 personnes.
Il est vrai que cette ferme urbaine serait maraîchère et fruitière alors que ce sont principalement l’élevage, les grandes cultures de céréales, protéagineux, etc., ou des cultures de plein champ comme la betterave ou la pomme de terre qui consomment de grandes superficies… superficies que l’urbanisation du triangle de Gonesse contribuera, parmi beaucoup d’autres projets, à réduire encore en Ile-de-France (à l'horizon 2030 ce sont de l'ordre de 30 000 ha d'espaces agricoles et naturels qui seraient artificialisés avec la mise en œuvre du SDRIF selon l' Autorité Environnementale).
Les bénéfices sociétaux, sociaux et culturels des fermes urbaines peuvent être réels. Elles peuvent recréer un lien direct, et souvent disparu, entre l’acte de produire et l’acte de consommer, entre des producteurs et des consommateurs, entre des produits et leur consommation. Elle peut permettre de présenter et d'expliquer l'agriculture à un public citadin. Ces liens production/consommation, producteurs/consommateurs peuvent être la porte d’entrée à une remise en cause de nos modes alimentaires et de notre modèle agricole.
Mais pour recréer ces liens urbain/rural, cultures/alimentation, producteurs/consommateurs, ne faut-il pas mieux compter sur de vraies fermes situées sur de vrais sols agricoles ? L’avenir de l'agriculture n'est-il pas d’abord dans les champs, les prairies et les vergers !
Nous partageons votre analyse sur l'intérêt et l'utilité des fermes urbaines, qui associent agriculture raisonnée, mise en valeur du terroir local et gastronomie. Leur développement illustre la faisabilité de solutions pour créer des circuits courts, mais aussi de nouveaux rapports aux ressources et à la nature.
Située en pleine terre et pour partie sur les toits d'EuropaCity, la ferme urbaine aurait vocation à devenir un lieu de production maraîchère et fruitière, sous serre ou en plein air, à destination des restaurants du site.
On ne connaît pas encore précisément le détail des cultures qui y seraient implantées, ni leurs modes de production, dont chacun donne lieu à des rendements très différents et qui serait déterminé avec les opérateurs et les restaurants partenaires : les quantités ne sont donc pas encore connues. En tout état de cause, la ferme n'aurait pas vocation à assurer l'autonomie alimentaire du site. Cependant, même si nous ne mesurons pas encore exactement les besoins globaux d'approvisionnement d'EuropaCity, la ferme urbaine pourrait fournir au moins une partie des fruits et légumes des restaurants qui y seraient implantés, comme le montrent déjà des exemples tels que Frame Brasserie, au pied de la Tour Eiffel, avec 1 200 m2 de potager urbain et de verger, du miel produit sur place, des poules, etc. Autre exemple, à Brooklyn aux Etats-Unis, la « Brooklyn Grange Farm » produit sur une surface de 9 900 m², 18T/an de 40 variétés de tomates, salades, poivrons, choux, blettes, fines herbes, haricots et radis. Selon Jacques Caplat, agronome, le maraichage diversifié biologique pourrait produire entre 20 et 70 T par hectare.
Par ailleurs, la ferme d'EuropaCity permettrait aussi la mise en place d'activités pédagogiques, d'éducation à l'environnement (visites, ateliers de cuisine, de jardinage, de dégustation...) à destination du public, essentiellement citadin, qui recréerait ainsi un lien avec la nature (familles, scolaires...).
Au-delà des produits issus de la ferme urbaine, le développement d'un réseau avec les producteurs locaux serait privilégié afin de favoriser les circuits courts (rapprochement des lieux de production et de consommation, suppression des intermédiaires...).
Pour compléter votre information sur ce thème, voici l'article et la vidéo publiés sur le blog d'EuropaCity avec la liste des participants de l'ID Factory consacré à la ferme urbaine : http://www.construisons-europacity.com/retour-sur-id-factory-1-ferme-urbaine
Le projet Europacity paraît extrêmement intéressant de par la création d'emplois et surtout parce qu'il augmentera, voire créera une attractivité pour le nord de l'Île-de-France.
En ce qui concerne la création d'emplois, les habitants et les demandeurs d'emploi de la région seront-ils ciblés ? Y aura-t-il une possibilité pour ceux qui auront un emploi non qualifié d'accéder à une qualification et de « monter en grade » ?
Les activités sportives et ludiques proposées sont très intéressantes. Qu'en est-il exactement de la ferme urbaine. Qu'y trouvera-t-on ? Y aura-t-il une possibilité pour les enfants (et les adultes) de se familiariser avec les travaux de la ferme, d'approcher voire de s'occuper d'animaux ?
Dans la fréquentation des principaux sites touristiques je n'ai pas vu mention de la Villette qui est au nord de Paris et qui aurait pu donner une indication de la fréquentation existant dans les secteurs nord.
Concernant les emplois :
Compte tenu de son envergure, comme tout projet de développement économique, EuropaCity serait créateur d'emplois non délocalisables aptes à répondre aux besoins nés de la construction (4 200 emplois mobilisés en moyenne par an, répartis entre 40 métiers), puis de l'exploitation du site sur la longue durée (11 800 emplois directs créés, dont 70 % du niveau Bac, BEP ou CAP, qui couvriraient 80 métiers différents).
L’objectif que nous poursuivons est que ces emplois profitent d'abord et principalement aux habitants. En effet, créer une destination touristique et de loisirs qui deviendrait une référence à l'échelle nationale et mondiale suppose une qualité de service exceptionnelle : l’expérience montre qu’elle sera atteinte si EuropaCity emploie durablement des collaborateurs en adéquation avec la large gamme des emplois à pourvoir, qui devraient donc nécessairement résider à proximité du site et qui, de plus, se verraient proposer des parcours professionnels évolutifs, permettant de maintenir sur le long terme leur intérêt à travailler au sein de l'un ou l'autre des équipements.
Le temps long dans lequel s'inscrit le projet est un atout puisqu'il autorise un travail approfondi, très en amont, avec tous les acteurs compétents de l'emploi, de la formation, des entreprises locales, pour opérer la rencontre entre l'offre d'emploi, telle que nos études l'ont évaluée, et la demande, née du diagnostic de la situation du terrain (population nombreuse, démographiquement dynamique, jeune, assez peu formée) et des freins actuellement constatés pour l'accès à l'emploi.
Les propositions que nous faisons, à discuter dans le cadre du débat public, que nous prenons sont détaillées en page 97 du dossier du maître d'ouvrage et ont été présentées lors de l’atelier qui s’est tenu à Villiers le Bel. Il est notamment prévu de créer "EuropaCity Compétences" afin d'agir aux différents stades l'orientation, la formation initiale et continue, l'apprentissage, la levée des freins périphériques et les processus de recrutements. Au cours des deux années précédant l'ouverture du site, 3 500 habitants y seraient accueillis pour bénéficier directement d'une orientation ou d'une formation. A partir de l'ouverture, cet effort se poursuivrait à hauteur de 1 000 personnes par an.
Ajoutons que les dispositifs de formation mis en œuvre auraient vocation à accompagner sur la durée les employés d’EuropaCity dans leur parcours professionnel afin de leur permettre d’accéder à des niveaux de qualification supérieurs, et d’évoluer ainsi vers des emplois plus qualifiés, au sein d’EuropaCity ou en dehors.
Nous avons aussi noté, lors de l’atelier qui s’est déroulé à Villiers le Bel, un besoin d’information et de sensibilisation dès le stade du collège, et une attente forte pour des propositions de stage et de contrats d’apprentissage et d’alternance.
L'objectif consisterait à s’appuyer sur des partenariats avec les acteurs locaux de l'emploi, de la formation et de l'insertion dans une logique de mise en réseau. Les actions mises en place consisteraient à la fois à conduire, par une formation adaptée, les habitants vers les emplois créés ab initio, mais aussi de construire des dispositifs de formation continue leur permettant d'évoluer (comme vous l’indiquez) et de suivre des parcours professionnels qualifiants.
Concernant la ferme urbaine :
Le concept de ferme urbaine, associant agriculture raisonnée, mise en valeur des terroirs et gastronomie, est en plein essor et vise un large public désireux de tisser de nouveaux rapports aux ressources et à la nature.
Située en pleine terre et pour partie sur les toits d'EuropaCity, la ferme urbaine de 7 hectares aurait vocation à devenir un lieu de production maraîchère et fruitière, sous serre ou en plein air, qui contribuerait à approvisionner en fruits et légumes les restaurants du site, favorisant ainsi les circuits courts.
Elle serait également un lieu d'éducation à l'environnement en développant des approches pédagogiques variées (ateliers de cuisine, de jardinage, de dégustation, visites commentées, rencontres avec des cultivateurs, des cuisiniers, des boulangers-pâtissiers...). Ces activités seraient particulièrement destinées aux familles et au public scolaire.
Il est envisagé d'y installer des espaces couverts pour les animaux, comme des bergeries qui seraient ouvertes au public.
Concernant des références en termes de fréquentation :
Pour compléter votre information, nous pouvons vous indiquer que le Parc et la Grande Halle de la Villette ont accueilli en 2014 plus de 600 000 personnes (activités culturelles et commerciales). Ajoutons qu'en un an, la Philarmonie de Paris a été fréquentée par 1,2 million de visiteurs (concerts, activités pédagogiques, expositions).