Déroulement des réunions

Comptes-rendus et synthèses des réunions publiques

Les comptes-rendus des réunions publiques font état de l’intégralité des propos échangés par l’ensemble des acteurs du débat. Un compte-rendu synthétique des réunions publiques sera, lui aussi, accessible au fur et à mesure du débat.

Note de synthèse de la réunion de Clermont

Deuxième séquence : la recherche en nanotechnologies et les applications en Auvergne

 

Panélistes : Odile Homette (VIAMECA), Alain Pauly (LASMEA), Marc Dubois (LMI CNRS), Jean-Michel Cheyzal (UMR Inserm), Pierre Disseix (LASMEA)
Animateur : Jacques Arnould, membre de la CPDP

 

Jacques Arnauld introduit cette séquence, dont le propos est de donner un aperçu de l'état de la recherche sur les nanotechnologies en Auvergne, que ce soit en amont des applications industrielles ou d'ores et déjà en lien avec les entreprises utilisatrices potentielles. Les différents intervenants exposent leur méthodologie, leurs objectifs et leurs résultats. La séquence pointe également les synergies développées entre les acteurs en présence. Tous les intervenants s'accordent pour dire que ces nouvelles technologies sont prometteuses et ouvrent des perspectives de développement intéressantes pour les entreprises.

 

Rachid Mahiou, de LMI-CNRS, présente les moyens dont dispose son unité, englobant une centaine de chercheurs, un laboratoire en physique, un laboratoire en chimie et des compétences spécifiques dans la synthèse des matériaux avec, au cœur de la démarche, la volonté d'en comprendre les mécanismes. Parallèlement, en réponse aux demandes des industriels, ses équipes développent des solutions pour améliorer les produits et développer des fonctionnalités nouvelles dans différents secteurs (informatique, éclairage, santé, revêtement).

 

Interface entre les travaux de recherche et applications industrielles, VIAMECA, entité représentée par Odile Homette, se charge d'amener les applications vers l'industrie en montant des projets de transfert de technologies, incluant et sécurisant tous les aspects du développement d'un nouveau produit ‑ élaboration, usages, aléas liés à l'usage, fin de vie, recyclage et gestion du produit.

 

Suite à une question d'un participant sur les résultats concrets de la recherche en nanotechnologies en Auvergne, Marc Dubois, de LMI-CNRS, explique travailler sur la synthèse des nanomatériaux, les nanocarbones, les nanolubrifiants, utilisés à haute température dans l'aéronautique pour réduire les frottements (dans le cadre de VIAMECA), les nanocomposites, pour limiter l'impact des chocs sur les carrosseries des voitures, les piles au lithium non rechargeables pour le domaine du stockage de l'énergie, les microcapteurs sélectifs pour la détection de la pollution atmosphérique (dans le cadre de LASMEA).

 

Alain Pauly, de LASMEA, revient sur ce dernier projet et souligne l'intérêt des nanofibres pour permettre d'être sélectif sur les détections. Le procédé a donné naissance à des capteurs aux propriétés uniques pour lesquels LASMEA espère trouver des partenaires industriels. En réponse à une question sur l'inutilité de ce genre de capteurs face à l'enjeu de la réduction de la pollution, il souligne l'intérêt, dans un premier temps, de mesurer la pollution pour alerter notamment les déficients pulmonaires, une contribution en matière de prévention sanitaire.

 

Encore plus en amont des applications industrielles, Pierre Disseix, chercheur au LASMEA, expose son travail dans le domaine nanophotonique qui recouvre l'étude des propriétés optiques des matériaux nanostructurés pour des applications optiques et optroniques. Il s'agit de produire de la connaissance dans le cadre de projets nationaux financés par l'ANR ou par des contrats européens.

 

Les interventions sont émaillées de questions et prises de parole de l'assistance sur les considérations éthiques ou la légitimité d'accroître la connaissance, versus le caractère contestable de certains usages. Le rôle essentiel des hommes et des femmes pour faire avancer la connaissance est également rappelé par le public encore présent, qui dans l'ensemble, se montre favorable à la poursuite de la recherche au vu de l'immensité du champ de possibilités à explorer. À noter une intervention du pôle technologique Casimir, dont la mission de recensement des laboratoires travaillant dans les nanotechnologies au plan européen permet aujourd'hui d'opérer des rapprochements avec les industriels et d'informer ces derniers sur les précautions requises en matière de nanotechnologies.

 

Finalement, une intervention du philosophe Jean-Marie Besnier permet un recadrage général des aspecte éthiques et sociétaux de la recherche et développement en matière de nanosciences et nanotechnologies.

 

En conclusion

 

Jacques Arnould et Jean Bergougnoux concluent en remerciant les participants et en les invitant à prolonger le débat sur le site Internet de la Commission dont le succès est avéré avec plus de 30 000 visites depuis sa création.

 

Le débat continue avec la prochaine réunion à Lille le 17 novembre.