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Avis n°279

2017 : Les émissions française de CO2 liées à la combustion de l'énergie en forte hausse

Ajouté par Jean ANONYMISé (LYON), le
[Origine : Site internet]

2017 : Les émissions française de CO2 liées à la combustion de l'énergie en forte hausse (Ministère- avril 2017)

Les rédacteurs du Rapport de l'Agence Internationale de l'Energie de mars 2018 intitulé "Global energy and CO2 status report-2017" avaient certainement eu connaissance des émissions françaises de CO2 liées à l'énergie pour 2017.

- Ces données n'avaient pas, nous semblait-il, été publiées en France. Cette lacune nuisait à la qualité du débat officiel en cours concernant la révision de la Programmation Pluriannuelle de l'Energie, d'autant plus que le Président de la République (voir plus bas) avait affirmé que la baisse des émissions était une priorité. La question sur le montant des missions 2017 avaient alors posée.

- A cette question, le 27 avril, le maître d'ouvrage répond que l'Agence Internationale de l'Energie utilise les données des "Bilans énergétique de la France" disponibles sur le site du Commissariat général au développement durable, organisme dépendant du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire.

- Le site en question affiche effectivement un rapport intitulé "Bilan énergétique de la France métropolitaine en 2017 -Données provisoires- Avril 2018...mis à jour le 27 avril 2018". On y lit à la dernière page : "...les émissions françaises de CO2 liées à la combustion de l'énergie augmentent de 3% en 2017, en données réelles et de 4% à climat constant...".

Depuis 2014, les émissions de CO2 remontent :

2014 : 304,2 Mt
2015 : 309,7 Mt
2016 : 316 Mt

Avec 2017, sur les 4 années considérées, la CSPE a représenté une ponction de 24 Mds d'€ pour les électricités renouvelables intermittentes. Il est clair que la ponction financière sur les Français est contre-productive. Nous nous trompons de solution parce que nous nous trompons de problème. L'électricité est déjà décarbonée. Les ELRi sont inutiles en France. Devant ces chiffres, la décision d'arrêt des 2 tranches de Fessenheim en parfait état de sûreté montre à quel point elle est inadaptée à notre situation.

En revanche les ENR thermiques seraient très efficaces tout comme un transfert de la mobilité sur des véhicules électriques et la rénovation énergétique des logements « passoires thermiques ». Hélas, le plan du Ministère prévoit seulement la rénovation de 150 000 de ces logements par an, alors que l'on en dénombre 7 millions !

J'espère qu'au moment de trancher sur la prochaine PPE, le Président Macron restera fidèle à son engagement récent, devant le Parlement européen, de ne pas sacrifier une production décarbonée à des moyens alternatifs plus carbonés ou qui induiraient une réduction de souveraineté. Je le rappelle pour mémoire sa déclaration récente : "...climate and energy sovereignty is indispensable to the EU, and called for the bloc to reopen the debate on increasing European contributions under the Paris climate change agreement. France would push for a minimum price and a border tax for CO2... French reductions in the share of nuclear power must be at a pace which allows the country to retain energy sovereignty... Nuclear ... does not emit CO2. If the closure of power plants leads to the reopening of coal plants... I therefore fully assume to have an energy strategy that has a top priority: reduce emissions". Il dit et redit avec juste raison qu'il n'y a pas une planète B.

Commentaires

Tout à fait en accord avec cet avis, en particulier sur l'importance à donner aux ENR thermiques, dont le soleil. Dans les régions bien ensoleillées(je connais un exemple dans les environs de Toulouse), la consommation d'eau chaude sanitaire peut être entièrement assurée par le solaire thermique sans autre apport d'énergie pendant au moins la moitié de l'année.

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