Avis n°249
Arrêtons le crime contre l’humanité des biocarburants de première génération. Passons à la seconde.
le ,Le réseau électrique français étant déjà fortement décarboné, la transition énergétique vise, à très juste titre, la décarbonation des autres postes de consommation d’énergie, et notamment les transports. La voiture électrique apparaît alors comme une bonne opportunité de décarboner les transports, de valoriser la production des énergies intermittentes et d’améliorer notre balance commerciale. Néanmoins, compte tenu de l’impact environnemental de la production des batteries, et des technologies actuelles, il ne semble pas raisonnable d’électrifier le parc automobile au-delà des grandes villes (le réseau rural étant trop peu dense pour une forme d’énergie qui se stocke moins bien que le pétrole). Un autre moyen de stocker de l’énergie, et de décarboner les transports pour des réseaux moins denses est les biocarburants de deuxième génération. Les biocarburants de première génération, ou biocarburants, consistent à utiliser la partie comestible des productions agricoles pour produire du carburant. Ce qui conduit à détourner la production alimentaire vers la production de carburant, et contribue aux difficultés alimentaires de pays en voie de développement. L’OMS qualifie même ce détournement de « crime contre l’humanité ». Pour des raisons éthiques, il me semble urgent d’abandonner cette pratique, qui ne produit d’ailleurs que très peu d’énergie si l’on compte l’ensemble de son cycle de vie. Les biocarburants de deuxième génération eux, utilisent la partie non comestible de la plante, pour produire du carburant, à partir d’une autre source d’énergie. Ils permettraient donc de stocker la production des énergies intermittentes, et de remplacer nos importations de pétrole. Ce type de stockage doit être développé et remplacer les biocarburants actuels de première génération.