Question n°446
Bouclage RTE
le ,Il est incompréhensible comment RTE arrive à boucler ses scenarii. Cela semble de la magie. Alors que des nouveaux usages de l'électricité vont apparaître, on peut estimer (avec également augmentation de population) qu'au mieux, la consommation restera inchangée.
Comment arriver à 50 % de nucléaire ?
Les chiffres 2016 sont les suivants :
Production totale : 530 TWh
Nucléaire 383
Hydraulique : 64
Eolien : 20 pour 11 GW installés, soit 2 TWh/GW
Solaire 8 pour 7 GW installés, soit 1 TWh/GW
Biomasse 8
Projeté :
Total 530 Twh
Hydraulique 65
Nucléaire : 260 (50 %)
Biomasse : 10
Eolien plus solaire : 190 par ex éolien 150 et solaire 40 soit une puissance à installer de 75 GW en éolien et 4O GW en solaire.
Admettons qu'on fasse des progrès de réduction de la pointe par grand froid, qui passerait de 110 GW (record absolu) à 90 GW.
On pourrait mobiliser la biomasse (3GW,) l'hydraulique, (15 GW) et, avec un jour d'anticyclone sans vent, 10 GW sur les 75 GW d'éolien, et pas de solaire, à 19 h en hiver.
Reste 72 GW à trouver. Où ?
Les analyses réalisées par RTE dans le cadre de son bilan prévisionnel démontrent que le système électrique peut satisfaire au critère de sécurité d’approvisionnement avec des taux d’intégration élevé des énergies renouvelables, notamment dans le scénario Ampère.
Nous vous invitons donc à consulter les documents rendus publics : https://www.rte-france.com/fr/article/bilan-previsionnel
Dans votre analyse, vous ne prenez notamment pas en compte les éléments suivants dans les moyens de production, d’effacement et d’importations :
- La totalité du parc hydraulique s’élève en France à 25GW.
- Dans les scénarios Ampère et Volt, le volume de nucléaire installé est supérieur à 48,5 GW (Ampère).
- La PPE a fixé des objectifs de 6GW d’effacement.
- Les interconnexions contribuent entre 5 et 10GW lors des pointes de consommation et leur contribution est amenée à augmenter avec la mise en service de nouvelles capacités.
Le critère de sécurité d’approvisionnement en France est par ailleurs une approche statistique : le parc de production doit permettre de respecter un temps de coupure inférieur à 3H en moyenne. Cela n’implique pas que le risque de coupure doit être exclu, mais simplement qu’il doit être limité aux seules situations exceptionnelles.