Point de vue n°201
Cahier d'acteur n°104 - France Biomasse Energie
Avec la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, la France s’est fixée pour objectif de réduire de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030, par rapport au niveau de 1990. Pour y arriver, elle s’est notamment engagée à porter à 32 % la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique finale en 2030, et à porter à 15 % la part des énergies renouvelables dans le secteur des transport. Le secteur des transports étant un des plus gros émetteurs de GES avec 133 MtCO2 en 2015, soit 31 % des émissions nationales, il présente donc un potentiel important de réduction des émissions de GES. La quasi- totalité des véhicules en circulation sur le territoire national (véhicules particuliers, utilitaires, poids lourds) utilise des moteurs thermiques alimentés par des carburants dérivés du pétrole (essence, diesel), c’est à dire d’origine fossile et importés pour l’essentiel. Le pétrole et les carburants pétroliers, qui dominent le marché mondial de l’énergie des transports, sont soumis à de fortes variations de prix liées à leur caractère stratégique, à l’instabilité politique de grandes régions de production, aux rythmes d’investissements par rapport à l’évolution de la demande et à l’organisation de leurs marchés. Introduire des biocarburants dans les transports contribue à réduire les dépendances en matière énergétique et, par synergie, en matière d’alimentation animale, mais également à générer de l’activité économique non délocalisable et à diminuer l’impact environnemental de ce secteur grace à d’importantes diminution d’émissions de GES. En outre, les filières des biocarburants, issus de ressources agricoles locales et renouvelables réduisent le déficit de la balance commerciale française.