Point de vue n°265
Cahier d'acteur n°133 - Arrêt du Nucléaire Savoie
L'article 1 de la loi du 17 août 2015 indique notamment :
« La politique énergétique :...
« 4° Préserve la santé humaine et l'environnement, en particulier en luttant contre l'aggravation de l'effet de serre et contre les risques industriels majeurs, en réduisant l'exposition des citoyens à la pollution de l'air et en garantissant la sûreté nucléaire. »
La priorité à la sûreté nucléaire, que nul ne conteste, n'est en réalité pas du tout effective. La programmation pluriannuelle de l'énergie, telle que l'ont préfigurée l'actuel gouvernement et EDF, ne tient aucun compte de l'état réel du parc de réacteurs nucléaires en activité et de la capacité d'EDF et de ses sous-traitants à gérer celui-ci en garantissant de manière absolue la sûreté nucléaire et la préservation de la santé humaine.
Les centrales nucléaires françaises sont le siège d'incidents fréquents et la plupart des recommandations de l'ASN ne sont pas respectées. Leur coût de mise en œuvre n'est pas économiquement « raisonnable » pour EDF dans un marché de l'électricité nucléaire plus qu'incertain. La maintenance est défaillante à la fois pour des raisons d'organisation de la sous-traitance, de coût, mais aussi de protection des travailleurs de plus en plus exposés à la radioactivité par des installations vétustes.
Le manque de contrôle indépendant a permis pendant des décennies de cacher des falsifications sur des informations liées à la sûreté.
Les installations nucléaires peuvent être des cibles faciles pour les terroristes.
Les rejets chroniques de radioactivité dans l'environnement, par les réacteurs en fonctionnement, et l'accumulation de déchets nucléaires sont une véritable menace pour les générations actuelles et futures.
Et une nouvelle catastrophe peut se produire à tout moment.