Question n°225
La cohérence globale de la PPE
le ,L'essentiel des débats sur l'énergie est pollué par des postures dogmatiques ou partisanes et instrumentalisé par le secteur financier. Il faut revenir à la base. Savoir, notre fringale de consommation d'énergie est le socle de notre civilisation mais nous mène droit à une catastrophe planétaire : changement climatique, destruction de l'environnement, pillage des ressources naturelles. Au niveau français, on n'entend guère parler que d'électricité, qui plus est le plus souvent limitée à sa composante nucléaire. Alors que notre consommation est à 60% en hydrocarbures, à quoi il faut rajouter 30% du fait de nos importations. Et c'est bien là que les efforts devraient porter :
* diminuer notre consommation d'hydrocarbures, en améliorant l'habitat existant, en réduisant la puissance des véhicules, en favorisant le fret ferroviaire ;
* corrélativement, ne certainement pas fragiliser notre socle de production actuel, nucléaire (l'arrêt de Fessenheim est un signal extrêmement néfaste) et hydraulique (il ne faut pas privatiser ces installations), avant d'avoir un plan "B" réaliste, ce que les intermittentes ne permettent pas (nécessité d'un back-up ou d'un stockage à une échelle actuellement irréaliste) ;
* rapatrier les industries délocalisées sur notre territoire, puisque notre électricité est une des moins chargée en CO2 de l'Europe.
Ma question est donc la suivante : les questions posées dans le questionnaire ont un cadre extrêmement restreint qui ne permet pas d'envisager une réflexion globale, pourtant absolument indispensable. Et donc, où et quand sera menée cette réflexion ?
Monsieur,
Les questions que vous posez sont largement développées dans le débat. Au cours des réunions publiques, sur le site, dans les cahiers d’acteurs de certaines organisations syndicales que nous remercions au passage de leur participation significative. Vos observations sont au cœur de ce débat et interrogent en effet l’avenir de notre modèle républicain et au-delà, notre modèle de production et de consommation. Elles soulignent les questions de politique industrielle dans lesquelles interfèrent des contradictions d’intérêts privés et des lobbies particulièrement actifs.
Vous notez par ailleurs à juste titre que le débat, qui porte sur la PPE et non sur les objectifs et le cadre global de la loi de transition connaît de ce fait certaines limites. Nous vous en donnons acte, et nous vous renvoyons à la réponse que nous avons effectuée à la question n°223.
Reconnaissez néanmoins que ce débat, même incomplet, est le premier de cette sorte aussi décentralisé et aussi ouvert et qu’en la matière un petit pas en avant vaut mieux que mille promesses.